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dimanche, 10 septembre 2006

1,5 litre pour une chasse d'eau!!!

On n'arrête par le progrès. Tandis que de plus en plus de foyers passent progressivement aux WC plus économes, avec l'installation de chasses d'eau à double commande, consommant environ 3-4 litres d'eau (contre 6 à 9 litres selon les WC), voici qu'arrive Properlair.

Properlair est une société anglaise qui vient de lancer une nouvelle technologie permettant de gagner encore 50% d'eau, avec des chasses d'eau ne consommant que 1,5 litre d'eau... C'est dire que tous ceux qui en sont encore aux vieux WC à 9 litres par chasse n'ont pas conscience des dépenses d'eau occasionnées! Mais comme je suis un peu sadique, je vais vous le dire... Une chasse d'eau de 9 litres de volume fera dépenser environ 140 € de plus par an à une famille de 4 personnes par rapport à l'usage de WC au chasse d'eau d'1,5 litre.

Pour l'instant, les WC properlair sont en cours de commercialisation en Angleterre et il faudra très certainement patienter avant son arrivée en France. Mais si un fournisseur français lit ces lignes et est tenté par la commercialisation de ce modèle économique, qu'il n'hésite pas à laisser ces coordonnées en commentaire!

A défaut de chasse d'1,5 litre, vous pouvez toujours installer une chasse d'eau à double commande. Ce sera déjà bien. Vous trouverez sur ce site de bricolage toutes les infos dont vous aurez besoin pour l'installer vous même chez vous (avec une vidéo pour vous guider). A vos pinces!

 

Pour les plus motivés d'entre vous, sachez qu'il existe des toilettes sèches qui, comme leur nom l'indique, fonctionne sans un millilitre d'eau (et sans odeur)... mais pas toujours facile de les mettre en place, notamment en ville, ou dans des espaces très petits. Vous trouverez plus d'information sur le site Passerelleco.

Commentaires

Bonne nouvelle. Merci pour l'info.

Écrit par : Liaambrosia | mardi, 12 septembre 2006

Il ne faut pas oublier la brique dans la reservoir d'eau ....

Écrit par : Christa | mardi, 12 septembre 2006

Excellente remarque, Christa. J'avais oublié de le mentionner. Mais il faut veiller à ce que la brique ne risque pas de s'effriter, occasionnant des problèmes de tuyauterie. Une autre solution est la bouteille en plastique lestée (avec de l'eau par exemple).

Écrit par : Angelie | mardi, 12 septembre 2006

Salut !

As-tu vu que toi et ta chasse d'eau, vous étiez sur le blog de Googecolo ?

http://www.googecolo.com/blog/

Écrit par : Naturel | mercredi, 13 septembre 2006

Et oui, qu'est ce que tu veux, c'est cela, la célébrité...
:-p

Ahhh, si l'adoption de gestes plus 'écolo' pouvait se faire aussi rapidement que la dissémination de l'info...

Écrit par : Angelie | jeudi, 14 septembre 2006

le problème des chiottes est double :

d'une part, le scandale qu'il y a à chier dans de l'eau potable quand des millions de gens boivent de l'eau malsaine ;

mais aussi et presque surtout, l'absurdité et la dangerosité qu'il y a à rejeter, via le tout à l'égout, notre merde dans un cours d'eau où elle sera pompée un peu en aval et traitée pour être bue par quelqu'un d'autre ! à votre avis, d'où viennent les épidémes de gastro qui sévissent dans notre beau pays depuis qqs décennies ?

que la chasse d'eau utilise 1,5 litres d'eau ou 10 litres ne change rien au problème de fond qui est qu'on ne peut impunément chier dans l'eau, elle n'est pas faite pour ça ; seul le sol et sa riche vie microbienne sont à mêmes de traiter correctement nos excréments et les pathogènes qu'ils contiennent, l'eau ne fait que les disséminer, permettre leur prolifération et la contamination d'un maximum de gens

pour en savoir plus, voir le site http://toiletteacompost.org et en particulier le doc qui est téléchargeable là : http://toiletteacompost.org/rubrique.php3?id_rubrique=39

Écrit par : Catherine | vendredi, 29 septembre 2006

Effectivement, vous avez besoin de rappeler le problème d'utiliser de l'eau potable pour la chasse d'eau. Certaines communes (peu en France) commencent à utiliser de l'eau "propre" mais non potable pour la chasse d'eau, l'arrosage...

Par contre, les épidémies de gastro ne viennent absolument pas de l'eau potable. Elles sont le résultat d'une mauvaise hygiène d'où des contacts avec des microbes (mains mal ou pas lavées, couverts de restaurants mal rincés, nourriture entrée en contact avec des mains mal lavées...). Les gastro entérites ne sont nullement le résultat de microbes présent dans l'eau en France.

Les personnes qui respectent une très bonne hygiène de vie (notamment en période d'épidémie) ne sont quasiment jamais atteintes de gastro... quand d'autres semblent abonnées chaque année!

Écrit par : Angelie | vendredi, 29 septembre 2006

pas d'accord à propos des épidémies de gastro : autrefois, les gens n'avaient pas moins d'hygiène et il n'y avait pas de telles épidémies

la relation gastro / chiotte à eau est reconnue par l'Institut de veille sanitaire, reprise dans le Rapport n°215 de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques : « des eaux non conformes à la réglementation pourraient être la cause de 10 à 30 % du total de gastro-entérites aiguës observées dans les secteurs desservis par ces eaux » (p. 108 ), « Des travaux épidémiologiques publiés mettent en évidence un taux de 0,02 à 0,1 incident gastro-intestinal par personne et par an résultant de la consommation d’une eau respectant les normes de potabilité. D’autres équipes, travaillant sur les enfants, rapportent des valeurs encore plus élevées, voisines de 4 troubles digestifs par personne et par an et un épisode diarrhéique par personne et par an. […]Enfin, le nombre de jours de travail perdus en Europe du fait de la consommation d’eau répondant aux normes bactériologiques de la directive européenne serait de 500 000 à 1 600 000 jours par an » (p.112).

Ce passionnant Rapport 215 est disponible sur le ouèbe : http://www.senat.fr/rap/l02-215-1/l02-215-1.html

Catherine

Écrit par : Catherine | vendredi, 29 septembre 2006

Les épidémies de gastro existent depuis belle lurette! Ce n'est aucunement un phénomène nouveau mais la promiscuité avec laquelle nous vivons (entassement dans le métro...), le chauffage (qui préserve les microbes)... ne font qu'accroître les risques.

Quant au rapport, soit, il n'explique qu'un certain nombre de cas. Il suffit de se rendre dans une école pour comprendre pourquoi d'un seul élève atteint, on se retrouve avec une ribambelle de gamins malades qui, à leur tour, contaminent leurs parents, frères et soeurs et comment ces parents finissent pas ramener la gastro au bureau... L'eau n'y est pour rien dans ce processus...

D'ailleurs, le rapport que vous citez ajoute (chap.II, 1.B-1c): "Les épidémies d'origine hydrique identifiées correspondent à environ 150 cas annuels dont deux épidémies de gastro entérite aiguë dont l'origine hydrique a été prouvée ou fortement suspectée (Strasbourg, Sète, Gourdon dans le Lot, Serre Chevallier). Mais il existe une très grande marge d'incertitude. Selon une estimation de l'Institut de veille sanitaire, moins de un cas d'origine hydrique pour 10.000 a été identifié comme tel".

Autrement dit, les risques sont extrêmement faibles et d'origine accidentelle (contamination de l'eau par des eaux usées après traitement). Franchement, nos eaux retraitées sont tout de même plus que saines - il suffit de voir les ravages d'eaux sales dans des pays pas si loin de nous...

Écrit par : Angelie | vendredi, 29 septembre 2006

je ne vais pas reécrire tout le doc sur lequel nous avons bossé pendant un an sur ce sujet, financé par le Fonds Social Européen, voir site http://toiletteacompost.org, mais je peux vous assurer que pendant ma jeunesse parisienne, il y a 35 ans, dans le 19è arrt, extrêmement "populaire" à l'époque, je n'ai jamais entendu parler de gastro alors que dans les écoles que je côtoie maintenant, à la campagne, où il n'y a ni métro ni promiscuité (classes de 25 élèves), dans une région plutôt saine (ensoleillée et ventée), il y a chaque année des épidémies de gastro

l'hygiène n'est que partiellement en jeu, les microbes viennent bien de quelque part ; bien sûr, il n'y a pas que le pb de l'eau, nos organismes maintenant sont fragilisés par la pollution ambiante et une alimentation appauvrie en vitamines et minéraux ; un excès d'hygiène fragilise aussi (pas de possibilité de s'immuniser) et les locaux surchauffés ont leur part de responsabilité, j'en suis convaincue

mais je peux vous assurer que quand vous aurez lu tout ce que nous avons lu sur l'eau, par exemple FNDAE, hors série n°12, "La dégradation de la qualité de l'eau potable dans les réseaux", document technique http://www.eau.fndae.fr/, vous ne regarderez plus l'eau de votre robinet du même oeil (ce qui ne m'empêche pas de continuer à la boire !)

je ne nie pas que notre eau est d'une qualité sans commune mesure avec celle de nombreux pays, mais justement, dans ces pays-là beaucoup de problèmes seraient évités avec l'adoption de la toilette à compost comme de nombreux travaux l'ont démontré ; et cela n'empêche pas non plus que nous soyons en droit d'exiger une eau véritablement saine, compte tenu du prix qu'on nous la fait payer et de ce qu'on nous dit sur sa qualité

et surtout, cela n'empêche pas que la toilette à eau est une aberration biologique, scientifique : l'eau n'est pas faite pour dépolluer la merde, seuls les micro-organismes du sol le peuvent ; chier dans l'eau, cela oblige à des tentatives extrêment coûteuses de dépollution au sein des stations d'épuration, qui rejettent quand même un tiers de la pollution qu'elles reçoivent, puis au sein des usines de potabilisation ; et c'est nous qui payons, pour le plus grand profit des industriels qui, comme par hasard, possèdent à la fois un quasi monopole sur les filières de l'eau et de l'assainissement et sur celles de l'eau en bouteille...

il serait bien plus simple et bien plus sain de ne pas jeter la merde dans l'eau, plutôt que de l'y jeter et ensuite de tenter de l'en enlever, c'est une simple question de bon sens ; chacun de nous, avec un KK de 150 g par jour pollue les 150 litres d'eau qu'il utilise au cours de cette journée, quelle aberration quand même !

et là, on ne parle que des pathogènes, mais que dire des résidus de médicaments et d'hormone (contraception), de l'azote issue de l'urine et du phosphore issu des excréments, que ni les stations d'épuration ni les usines de potabilisation ne savent traiter, et que nous buvons donc ; ces faits-là aussi sont prouvés

et que dire de la pollution des cours d'eau qui les rend impropres à la baignade, et des pollutions qui affectent le littoral et rendent toxiques les coquillages via le développement d'algues toxiques : ces pbs là aussi viennent pour une grande part de nos WC à chasse d'eau

j'arrête là parce que je n'ai pas que ça à faire, je ne peux que vous conseiller une petite visite sur le site http://toiletteacompost.org

merci de cette tribune !

Catherine

Écrit par : Catherine | vendredi, 29 septembre 2006

Ne remerciez pas cette tribune! C'est tout l'intérêt du blog d'accueillir non seulement les commentaires mais de permettre également des analyses critiques comme la votre. C'est moi qui vous remercie d'avoir partagé vos informations ainsi.

J'encourage les lectures à visiter les sites que vous mentionnez, notamment le document technique (adresse directe: http://www.eau.fndae.fr/documentation/numero_HS12.htm).

Je comprends votre point de vue et respecte pleinement votre travail. Je persiste simplement à dire que l'essentiel des cas de gastro ne vient pas de là. En tant que biologiste de formation et cotoyant de nombreux experts sur l'eau (notamment en pays émergents), j'ai beaucoup trop d'observations directes, sur le terrain, qui confortent mon opinion. S'il y a 35 ans, il y avait moins de gastro, c'est tout à fait normal. Il y a 35 ans, la fréquence des échanges internationaux ne connaissaient absolument pas l'ampleur qu'ils ont actuellement. Nous assistons à un véritable brassage microbien, à une mondialisation des cochonneries absolument incontrolable. Nombreuses sont les souches de virus, de bactérie... provenant d'extrême orient. Il n'y a pas que la grippe aviaire.

D'ailleurs, l'eau était moins traitée et moins surveillée il y a 15 ou 20 ans. Donc logiquement, il devrait y avoir moins de cas provenant de l'eau traitée qu'autrefois... Quelle a été l'évolution du nombre de cas au cours des ans provenant de l'eau?

Écrit par : Angelie | lundi, 02 octobre 2006