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mercredi, 06 juin 2012

L'écologie en échec, l'Humanité peut danser tranquille.

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Quand je parle d’environnement et plus largement de développement durable, j’essaye d’être positive, que ce soit professionnellement ou sur ce blog. Je chasse le catastrophisme ambiant en partant du principe que le (bon) exemple sert de moteur aux gens pour avancer. Mais je suis en train de perdre foi en l’humanité, ma bonne humeur s’évapore de mois en mois jusqu’à un niveau de ras-le-bol jamais atteint.

 

Ce n’est pas un sentiment qu’une consultante comme moi a envi de mettre en avant. Avoir une part de soi-même qui s’avoue vaincue, c’est tout simplement tabou. Et l’admettre, c’est encore plus dur. Mais parce que j'ose en parler, je me suis rendue compte ces derniers temps que j’étais loin d’être le seul professionnel concerné. Pas plus tard qu’aujourd’hui, je viens encore d’apprendre qu’un consultant dont j’apprécie particulièrement la niaque et l’optimisme notoire vient de s’abonner au camp des résignés.

 

Je réalise de façon dramatique que de plus en plus de professionnels ou d’associatifs travaillant dans l’environnement n’en peuvent plus de répéter les mêmes choses, de prévenir encore et encore, autant de visionnaires qui s’en prennent plein la gueule parce qu’évidemment, les individus lambdas ou des élus savent mieux que des milliers d’experts l’état des lieux exact de la planète et les solutions pour freiner l’aggravation des symptômes. Alors certes, tous ne sont pas parfaits et transmettent parfois des informations inexactes à l’effet dévastateur (les médias gobent 1000 conneries quand elles viennent d’EDF mais un écolo isolé un peu trop zélé, on ne le rate pas). Mais globalement, devoir encore et encore tergiverser sur « y a-t-il encore assez de pétrole pour les 50 ans ou 150 ans à venir » face à plus d’un milliard de voitures dans le monde et 100.000 véhicules en plus par jour, n’est-ce pas être totalement maso ?

 

Le secteur du luxe ne s’est jamais aussi bien porté tandis que la misère gangrène jusqu’aux pays les plus riches et que financer des projets à l’autre bout du monde préservant les populations locales et leur habitat naturel devient mission impossible. Mais inutile de taper sur les riches : combien de femmes, qui n’ont pas de larges revenus, succombent à D&G, Vuitton ou Chanel après avoir longtemps économisé ? Combien d’HLM disposent d’une gigantesque télé tout en se nourrissant de poulet de batterie 1er prix (j’ai cessé de faire le décompte dans les logements que j’ai visités) ?

 

Cessons de pointer du doigt des riches dont, au final, tant imiteraient illico le train de vie s’ils en avaient les moyens. Tout est une question de priorité. L’humanité a clairement fait un choix : celui de privilégier sa consommation matérielle au détriment de sa santé et son équilibre à long terme. Pourtant, personne n’a jamais aspiré à partir en vacances dans un bidonville ou une barre HML (avec vue sur le périphérique, tant qu’à faire). Non. Réfléchissez plutôt aux raisons qui nous amènent à désespérer de partir en vacances, de fuir le train-train métro-boulot-dodo, d’avoir envie de se relaxer, de passer du bon temps entre amis (ou se retrouver enfin seul et tranquille), de partir à la mer, la montagne, de voyager et provoquer des dépaysements sensoriels ? Le dénominateur commun est la quête d’une sensation de bien-être en agitant nos sens et en fuyant l’oppression. En somme, l’antithèse de ces visions de science-fiction aux champs infinis de tours dont les pieds s’enfoncent dans l’obscurité nauséabonde et crasseuse où l’humanité tente de vivoter tant bien que mal. Malheureusement, de Blade Runner au 5ème élément en passant par l’armée des 12 singes, dans combien de temps cette qualité de vie repoussante risque de devenir une réalité ?

 

Se préoccuper d’écosystèmes et chercher à les préserver n’est pas une lubie. Tout se lie à notre quotidien, des épidémies à l’augmentation des cas d’asthme et d’Alzheimer, de l’érosion des sols à l’amplification des dérèglements climatiques qui influent considérablement sur le cours des fruits et légumes… ou le montant de nos assurances. Notre humanité s’amuse, inconsciente de la fragilité du sol sur lequel elle danse. Et j’en ai marre de chercher à prévenir que la lave coule dessous et est en train de dangereusement grignoter la roche à la surface.

 

Pourquoi m’en soucierais-je ? Ne serait-ce pas plus simple de se contenter de dire « oui, la Terre est plate » et d’arrêter de s’en prendre plein la figure? Après tout, nombreux seraient ceux à se réjouir que les "écolos bien pensants" leur foutent la paix…

Commentaires

Oui, lassitude partagée, et par quelques-uns !

Pour ce qui me concerne : "Est-il encore possible d'échapper à un tragique déclin mondial ?" http://activart.com/intelliblug/index.php/2012/06/03/135-est-il-encore-possible-d-echapper-a-un-tragique-declin-mondial

Mais je viens aussi de lire : "Les écolos ne s'adressent qu'aux convaincus" http://www.metrofrance.com/info/nicolas-hulot-les-ecolos-ne-s-adressent-qu-aux-convaincus/mlfd!blrarhiF6KI8A/

Alors...

Écrit par : jcm | mercredi, 06 juin 2012

Triste billet. Hélas avis un peu partagé.
Combien de discours écolos qui font passer pour un emmerdeur ? "Chante, danse", comme disait Gainsbourg...

Somme nous des Don Quichotte contre nos moulins à vent ?

N'y a-t-il plus qu'à se mettre à la terrasse, et contempler l'humanité se casser (une nouvelle fois) la figure, en sirotant un lait-fraise ?

Écrit par : Averous | jeudi, 07 juin 2012

Le combat est long et difficile, mais il ne faut pas lâcher !
Trouvons des méthodes différentes pour faire passer notre message.
Courage !

Écrit par : Rémy | jeudi, 07 juin 2012

oui c'est effarant quand on voit que certaines régions du monde deviennent de vrais décharges a téléphones mobiles et autres et qu'on continue a inciter les gens a changer de tel tout les 6 mois ! c'est comme l obsolescence programmée. pourquoi, vu la situation catastrophique, les industriel continuent ils a produire des appareils qui seront hors d'usage dans quelques années alors qu'ils seraient tout à fait en mesure de faire des appareils qui dureraient 20 ou 30 ans ! l'argent a rendu les gens qui dirigent certaines entreprises complétement inconséquent.

Écrit par : Aurore/farandole2bebe | jeudi, 07 juin 2012

Peut-on encore garder espoir ? Les mayas avaient-ils raison (à quelques années près) ?

Écrit par : Fanny | lundi, 30 juillet 2012

c'est peut-être notre destin ! l'être humain et son instinct auto-destructeur...
stéphanie

Écrit par : Indépendance Royale | lundi, 20 août 2012

Nous traversons une des plus grave crise financière en Europe et aux Etas-Unis, et pourtant, nous n'avons jamais tant consommé. Ce paradoxe est le premier dans son genre. A méditer...

Écrit par : Saki | mardi, 02 octobre 2012