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vendredi, 28 juillet 2006
Dangereux souvenirs de voyage…
Les grandes vacances sont déjà bien entamées, mais vous serez encore nombreux à partir dans des contrées lointaines dans les mois (et les années) qui viennent. Or, voyages touristiques riment avec souvenirs. Certains choisissent les photos et les récits, d’autres l’artisanat local… Pour la faune et la flore, c’est là que les ennuis commencent.
Je suis certaine que beaucoup d’entre vous n’auraient pas idée de ramener des animaux vivants ou empaillés. Mais comment être sûr de ne pas participer à la disparition d’espèces menacées ? Concernant la faune, entre des articles en cuir (y compris des boîtes, des bijoux…) ou comportant des plumes, des coquillages, des coraux... des vêtements à base de laine, des objets utilisant des carapaces de tortues (instruments, peignes…), certaines gourmandises locales… le choix est vaste ! Il en va de même pour la flore: objets en bois, bâtons de pluie, bijoux utilisant des graines, orchidées ou autres plantes prélevées dans la nature...
Il est donc fondamental de vous renseigner avant de partir (ambassades, ONG, guides de voyages...). Lisez absolument cette brochure de TRAFFIC (programme conjoint entre le WWF et l'UICN) qui couvre de nombreux pays :
"Le Guide des Souvenirs à base d’espèces sauvages", édité par TRAFFIC Europe
Même si en théorie, le fait qu’une espèce soit réglementée ne signifie pas que vous ne devez pas acheter de plantes, d’animaux ou de produits dérivés de cette espèce, il généralement très difficile de connaître les conditions d’exploitation de ces sources dérivées. En cas de doute, n’achetez pas et, de manière générale, mieux vaut privilégier des produits artisanaux achetés dans des centres commerciaux agréés par l’Etat. Il y a beaucoup moins de risque, même si les articles sont plus chers.
En ce qui me concerne, je n’incite pas du tout à l’achat de produits dérivés de la faune ou de la flore. Mais certains spécialistes vous diront que l’exploitation raisonnée de ces ressources peut représenter un élément important pour le développement durable d’un pays. Sauf que dans les faits, il demeure impossible pour des touristes de savoir quel type d’exploitation se cache derrière les souvenirs à vendre… Sans compter qu’une fois arrivée à la douane, vous risquez d’être dans le pétrin (passible de prison dans certains pays).
Il y a d’autres moyens de tirer parti d’une flore et une faune riche sans avoir à sculpter des bois rares ou travailler le cuir de crocodile…
Au fait, méfiez vous aussi animaux (poissons tropicaux pour vos aquariums, oiseaux, reptiles, petits mammifères, insectes, araignées) achetés n'importe où en France, aussi bien sur des marchés que dans des boutiques...
Lire également les documents suivants :
- L'article du blog sur le commerce du bois illégal
- "Faune et flore sauvages sont menacées : changeons d’attitude, voyageons responsables !", plaquette du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (déc. 2005)
"Nature à vendre, profits assurés ?", édité par le WWF
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