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lundi, 17 novembre 2008

Ecran plat 117 cm cherche paquet de chips pour dîner pas cher

Les résultats de l'Observatoire des Dépenses Médias et Multimédias indiquent que les ménages français dépensent 2270 euros chaque année dans les loisirs numériques et les médias (= 189 euros/mois). Au sens démographique, un ménage, c'est 2,3 personnes...

Finalement, le pouvoir d'achat n'a jamais été aussi bas, en partie parce que les Français ont fait le choix depuis 10 ans de l'électronique et un train de vie galère plutôt qu'une nourriture plus saine, des vacances plus sereines et l'accès à des services qui vous simplifient la vie.

En effet, la téléphonie (fixe et mobile) représente plus du tiers des dépenses (65 €/mois), suivie de l’audiovisuel (24% des dépenses ou 47 €/mois, incluant équipements et abonnements TV et radio). L'ensemble des abonnements (téléphone, TV...) représente la moitié des dépenses.

telephonie budget menage.png

Pourtant, les abonnements internet+fixe illimité+TV numérique coûtent une trentaine d'euros (et si vous n'êtes pas en dégroupage, il faut rajouter France Télécom soit moins de 20 €). On vit très bien avec un téléphone mobile à carte plutôt qu'un coûteux forfait (il suffit d'attendre le soir pour passer des heures au téléphone gratuitement), j'en sais quelque chose et, pour avoir échangé avec d'autres adeptes des "cartes", vous dépenserez en moyenne moins de 20€/mois. Les budgets sacrifiés sur l'autel des forfaits, ça nous fait bien rire... Des cartes, cela revient à 46 € pour un ménage. Soit au final entre 75 et 100 € maximum.

Il reste donc 89 €/mois ou 1068 €/an: cela revient à s'acheter chaque année un très gros équipement: une télé, un ordi, une chaîne hi-fi... Encore une fois, quand on investit dans un bon matériel, il peut durer 5 à 8 ans facile (au passage, un PC peut être améliorer facilement pour pas cher au cours du temps - mais pas les Mac et une télé ou chaîne hi-fi dure des années).

Pourquoi je vous raconte tout cela? Parce qu'en 10 ans (1997-2007), le budget consacré par les Français à l'achat d'un appareil multimédia (télé, téléphone mobile, lecteur DVD...) a augmenté de 54% (Capital n°183)... alors que les prix de ces équipements ont baissé (hormi les télé). Par ailleurs, une autre étude (1) en 2006 indiquait qu'en 10 ans, le budget téléphonie avait augmenté de 78%.

Donc, avant que les français se plaignent du pouvoir d'achat, avant de dire que les produits équitables ou bio coûtent chers, que les prix des fruits et légumes frais ont explosé (même si c'est vrai), qu'ils commencent par faire le tri de leurs dépenses multimédias:

  • Achetez moins, de meilleure qualité et plus performant pour que cela dure plus longtemps
  • Ne multipliez pas les gadgets inutiles
  • Réduisez vos dépenses de téléphonie mobile
  • Ne multipliez pas les abonnements dont, souvent, vous ne profitez guère par manque de temps

Je rappelle qu'en France, chaque année, environ 1,7 million de tonnes de déchets électriques/électroniques sont générées par les entreprises et les ménages.

(1) Etude d'un autre numéro de Capital: ce chiffre m'avait choquée, je le connais par coeur, mais je n'arrive pas à remettre la main sur le numéro en question pour référence.

Sources:
- "1ers résultats Observatoire des Dépenses Médias et Multimédias", Médiamétrie (15 oct. 2008)
- "Ménages selon le nombre de personnes en 1999 et 2005", INED
- "Dossier spécial multimédia", magazine Capital n°183 (déc. 2006)
- Déchets électroniques en France, site de l'Ademe

lundi, 03 novembre 2008

Les cirques avec animaux désormais interdits à Montreuil

tigre cirque.jpg

La Mairie de Montreuil (Seine Saint Denis) vient d’interdire les cirques avec animaux sur sa commune, invoquant l'article 211 du code rural qui donne aux maires le pouvoir de prendre des mesures de nature à prévenir les risques pour la sécurité des personnes que peut présenter sur les territoires de sa commune la présence d'animaux dangereux. C'est la 4ème commune à refuser ce type de spectacle (après Illkirch dans le Bas-Rhin en octobre 2006, Bessancourt dans le Val d'Oise en mai 2007 et Fontenay-sous-bois dans le Val de Marne). Cette initiative un peu plus médiatisée remet à nouveau en question la présence de nombreux animaux – dont des grandes espèces non domestiquées – dans les cirques.

Je n’ai jamais compris le plaisir qu’on pouvait tirer à la vue d’un tigre, éléphant, ours… réduits à l’état d’esclaves sous le fouet du dresseur qui leur inculque des gestes aussi imbéciles… sous le regard gaga des spectateurs. Sans doute ai-je eu la chance de recevoir une éducation parentale respectueuse de l’animal qui m’a appris dès mon plus jeune âge à exécrer ce genre de pratiques.

Et les dresseurs osent parler d’amour des bêtes, tandis que leurs animaux sont coincés dans des cages microscopiques en développant des mouvements stéréotypés (ex. un ours tourne en rond, lève brusquement la tête, pivote et recommence), signes d’un stress intense qui peuvent être apparentés aux TOC (trouble obsessionnel compulsif) des humains.

L’association Onevoice a récemment publié un rapport qui détaille les différences pour chaque animal entre la vie sauvage et la vie dans les cirques. Bien que nombre d’animaux de cirque soient nés en captivité, cela ne justifie en rien de caser des animaux non domestiqués dans des cellules de 4m², de les fouetter (et torturer) et d’instaurer un climat perpétuel de peur pour les "dresser". Dommage que les esprits choqués de voir 4 détenus dans une cellule de 9m² trouvent cette surface parfaitement acceptable pour des animaux plus gros dont la notion de territoire s'étend généralement sur des dizaines de km²...

Malheureusement, il n’existe pas de Directive Européenne sur les animaux dans les cirques et la France accuse un sérieux retard par rapport à ses voisins, qui interdisent la plupart des animaux sauvages dans les cirques (Danemark, Finlande, Royaume Uni, Suède, Autriche) ou encadrent leurs conditions de détention (Belgique) – l’Allemagne est en bonne voie.

Mais il existe une solution toute simple : boycotter ces cirques et montrer aux spectateurs potentiels la face cachée de ces prisons pour les décourager. Je compte sur vous.

Sources :
- Association Stéphane Lamart : www.associationstephanelamart.com
- "Les Animaux malades du cirque ou l'esclavage itinérant", rapport de One Voice (mars 2002)
- "Villes pour des cirques sans animaux", site web Code Animal, édité par l'association Zyzomys 
- Crédit photo : © Pamela Carzon – qui a créé l’association "Nomades des Océans" et qui dénonce régulièrement les mauvaises conditions de détentions d’animaux en captivité, notamment les cétacés.