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mercredi, 16 mai 2012

Vous avez la patate ou vous en avez gros sur la patate?

environnement,biodiversité,agriculture,alimentation

Attention, une patate peut en cacher une autre...
Quand Charlotte avoua à Anaïs qu'elle Chériessait Nicola, cette dernière Estima qu'il fallait que Charlotte devienne la plus Belle de Fontenay pour se faire Désirée. Devant Charlotte complètement Béa, elle appela aussitôt Manon, son esthéticienne de l'Institut de Beauvais rue Cardinal pour un RV illico. Sans tarder, elle conduisit Charlotte dans sa Safrane Violette, qui fila à toute allure sur un air de Samba endiablé...

 

Petit clin d'oeil à 14 sortes de pommes de terre... parmi les quelques 3500 variétés dans le monde. Pourtant, "seules" 192 sont inscrites au catalogue officiel français.. bien que c'est à se demander où sont passés ces 192 espèces quand je contemple, dépitée, les étals de nos marchés.

 

Rien qu'à voir la photo, on comprend mieux la pauvreté de notre alimentation. D'un côté, les autorités veulent inciter les français à manger 5 fruits et légumes par jour et à varier notre alimentation. De l'autre, la masse des citoyens a le choix entre 3 patates, 2 oignons, 1 poireau, 2 courgettes et 1 chou-fleur grâce aux politiques tant Européennes que Nationales de pondre toujours plus de freins pour limiter la diversité des espèces végétales consommables. Il a fallu en arriver jusqu'au scandale de l'association Kokopelli qui s'était vu interdire la vente de semences de variétés anciennes.


Heureusement, l'association a fini par obtenir gain de cause in extremis en janvier 2012. En effet, la Cour Européenne de Justice a tranché en rendant invalide l'interdiction de commercialiser des semences d’une variété non inscrite au catalogue officiel, en précisant que "les règles relatives à l’admission" des semences au Catalogue Officiel n’ont "aucun rapport avec la santé des plantes" et qu'il "appartient en principe aux agriculteurs de décider des variétés qu’ils cultivent" - reconnaissant que ce Catalogue Officiel limite excessivement le choix des consommateurs qui n’ont "ni accès aux denrées alimentaires ou autres produits issus de variétés qui ne satisfont pas aux critères d’admission, ni la possibilité de cultiver eux-mêmes ces variétés, par exemple dans leur propre jardin".

 

Pour information, pour être inscrites à ce fameux Catalogue Officiel, les variétés doivent "obéir à plusieurs critères, tels que celui de Distinction, Homogénéité et Stabilité (DHS) ou de Valeur Agronomique et Technologique (VAT), attestant que les nouvelles variétés apportent un progrès par rapport aux meilleures variétés actuelle" (source: GNIS). Voilà comment on formate votre alimentation, telle un course effrénée à l'innovation technologique. En soutenant les producteurs attaquant en justice la distribution de semences anciennes, le GNIS se distingue par sa bêtise: c'est surtout elle qui progresse. Heureusement, ce jugement devrait les calmer pour un moment...

 

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Sources:
- Tomodori, le site dédié aux variétés de tomates anciennes, qui met à disposition une large liste de variétés de pommes de terre.
- "Pomme de terre : 33 variétés, leur culture, leurs utilisations", article paru sur Rustica (1 avril 2012)
- GNIS, site du Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants
- Affaire C‑59/11: Association Kokopelli contre Graines Baumaux SAS - conclusions de l'avocat général (19 janv. 2012)
- Photo: BBC

Commentaires

Il y a un épisode supplémentaire dans cette affaire et pas dans le bon sens.

http://kokopelli-semences.fr/juridique/proces_perdu_2012

Écrit par : Raf | dimanche, 09 septembre 2012