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jeudi, 30 octobre 2014

Coup de pouce wanted: votez pour elle!

Aujourd'hui n'est pas pas coutume, j'écris pour vous inciter à voter pour Marie-Christine Lanne, une femme pour laquelle j'ai beaucoup d'estime et qui a été nominée à la Tribune Women's Awards, catégorie Responsable & Solidaire.

 

C'est une entremetteuse de choc, qui a créé un nombre incalculable de rencontres entre porteurs de projets et acteurs du développement durable, juste parce qu'elle pensait qu'il y avait des synergies à développer entre eux, sans qu'elle y ait un intérêt particulier (toujours suivant cette logique, elle a lancé le site Génération en Action, sous la houlette de Generali, pour mettre en contact associations et bénévoles).

 

Directrice de la communication et des engagements sociétaux chez Generali, elle est aussi depuis 2 ans membre du bureau du Réseau Femmes & Développement Durable que je préside. Ne vous laissez pas leurrer par le fait qu'elle soit de la "com": son intérêt pour le développement durable est réel et son envie de faire bouger les choses, intarissable. On a besoin d'entreprises avec des gens comme elle, qui ont la volonté d'aller de l'avant. D'ailleurs, quand je l'ai rencontrée la première fois, elle m'a tout de suite plu: dynamique, optimiste, sincère, sensible à l'environnement mais aussi... très humble. C'est une denrée rare chez les cadres dirigeants.

 

Voilà pourquoi je vous incite à voter pour elle. Vous avez jusqu'à demain vendredi: RV sur cette page, catégorie responsable & solidaire, portrait du milieu. Merci à tous!

dimanche, 26 octobre 2014

Grizzly - le dernier Disney qui vous fera sourire

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Voilà, j'ai craqué en voyant ce petit ourson avec sa palourde en sac-à-main. Et oui, apprendre à ouvrir des coquillages est un peu ardu pour Scout et sa soeur Amber, les deux petits héros du film "Grizzly", le dernier né des studios Disneynature qui sort le 5 novembre prochain.

 

Filmé en Alaska, à hauteur d'ours, les paysages sont somptueux et les prises de vues absolument bluffantes (comme avec tous les films Disneynature d'ailleurs). Ce touchant film documentaire vous emmène aux côtés des oursons et leur mère, Sky, suivant leur apprentissage et leurs péripéties pendant un an, ponctué de petits serrements de coeur quand le danger guette et de sourires à la vue des facéties de ces petites boules de poils. Voici l'extrait de la pêche aux palourdes.

 

 

Dommage, je vous aurais bien mis la séquence où les ours ratent leur coup et se prennent des claques dans la figure avec les saumons, particulièrement drôle, mais elle n'est pas dispo... Il ne vous reste plus qu'à aller voir le film en famille!

Plus de vidéos et photos sur le site officiel: www.disney.fr/disneynature/officiel

lundi, 06 octobre 2014

Label MSC (Marine Stewardship Council): droit de réponse

Il y a peu, je faisais le Bilan de la campagne #VenezVérifier de Fleury Michon, notamment sur la pêche du Colin d'Alaska pour la fabrication des surimis. J'ai alors critiqué le label MSC, garant officiel d'une pêche durable, qui venait de labelliser une pêcherie russe, en questionnant le sérieux de la démarche. Le lendemain, l'équipe MCS France me tombait dessus, m'accusant de mauvaise foi et de dénigrement. Je mettais à mal 5 ans de travail en Russie et j'étais bien naïve de croire que le système américain était mieux et sans corruption (heu... drôle de commentaire du MSC sachant qu'il certifie le Colin US!!!). Je n'ai pas apprécié le ton, mais le blog étant un espace d'échange, j'ai offert le droit de réponse ci-après... non sans rappeler quelques précisions au préalable.

 

Car certes, certifier une pêcherie russe devrait normalement inciter d'autres entreprises russes à minimiser leurs impacts pour espérer être labellisées (rentabilité accrue car un nombre grandissant de clients sont demandeurs) - de quoi faire bouger dans le bon sens. Pour autant, mes critiques sont loin d'être infondées et voici pourquoi :

 

1. La réalité écologique de ce label

Les scientifiques critiquant le MSC pointent unanimement du doigt des problèmes de méthodes pour évaluer les stocks, comme ils en témoignent en 2013 dans Nature (une des plus importantes publications scientifiques mondiales) ou NPR (principale radio US non commerciale). Une étude allemande parue en 2012 révèle d'ailleurs que 31% des stocks labellisés dans le monde ne sont pas durables (Source: Nature)! Ouch. De surcroît, l'usage de chaluts (des chalutiers usines sont certifiés!!!) est tout sauf écolo, comme le rappelle Greenpeace (lire mon bilan) - lire aussi l'article paru en 2011 du New York Times.

 

2. Conséquences pour le consommateur

Le système du MSC accepte de certifier sur la foi d'engagements à réaliser sur 5 ans en sus d'un minimum requis (le cas pour la pêcherie russe). Or, labelliser des engagements et non du 100% factuel, c'est leurrer l'acheteur. Imaginez un produit annoncé sans OGM où en réalité, l'agriculteur fait certes pleins d'efforts, mais dispose de 5 ans pour vraiment supprimer toute trace d'OGM. Vous trouvez ça normal? Moi non, tout comme plusieurs chercheurs (lire Alternet ou articles cités au point 1). Entre ça et la controverse sur la durabilité des stocks, la confiance est ébranlée... Alors pourquoi des ONG comme le WWF soutiennent le MSC? Parce que la certification exige malgré tout un certain suivi et certaines pratiques moins impactantes. Et tant pis si mon chalut racle les fonds marins... Sauf qu'un label, c'est une forme d'absolution aux yeux du consommateurs - incapables d'en distinguer les tenants et les aboutissants. Ne pas respecter les objectifs annoncés fait plutôt figure de technique marketing.

 

3. L'éthique du MSC

En 2013, les pêcheries ont demandé au MSC de faire pression sur le WWF Canada pour retirer une vidéo invitant le consommateur à acheter MSC, en montrant les effets environnementaux de gros chalutiers (qui constituent 84% de la flotte certifiée MSC - voir sources ici et ), question d'image. Le MSC a obtenu gain de cause et fait retirer illico la vidéo! Or, déjà en 2010, sur rue89, un chercheur et les Amis de la Terre critiquaient (ou)vertement l'indépendance des sociétés d'audit (problème récurrent au demeurant pour nombre de labels). Le MSC les a vivement retoqués 3 jours plus tard. Rebelote en 2013 lors de la parution d'une étude rassemblant 11 chercheurs accusant le label d'être top conciliant. Retoqués 3 jours plus tard par le MSC (lire leur réponse). Idem pour l'article de la NPR cité plus haut. Retoqué 24h plus tard (lire ici)... comme pour mon article. Je ne sais pas vous, mais cela ressemble à une véritable chasse aux sorcières... 

 

Alors... MSC ou pas MSC?

Soyons honnête, à choisir, je privilégierais un poisson certifié, non en me disant "ouf, c'est durable" (c'est faux), mais parce que faute de mieux, ce label a le mérite d'attester d'un suivi (y compris d'ONG), accompagné de contrôles et contraintes interdisant aux entreprises de faire n'importe quoi. C'est déjà pas mal, même si on reste loin des objectifs annoncés. Mais laissons la parole au MSC.

 

Droit de réponse du MSC à l'article paru sur Gestes Environnement  

[Suite à l'article Bilan de la campagne #VenezVérifier de Fleury Michon], l’équipe du Marine Stewardship Council France (MSC) a contacté son auteure, afin de pouvoir clarifier certaines incompréhensions, actualiser des données, et corriger des erreurs qui auraient pu être évitées par un entretien préalable. Déçus de voir que tout le travail entrepris par nos équipes, par les pêcheurs, les entreprises de produits de la mer et les scientifiques engagés dans le programme MSC pouvait être ainsi déconsidéré et résumé par la simple phrase de l’article « Pour le sérieux du MSC, on repassera », nous nous sommes permis de lui transmettre notre réponse.

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