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lundi, 06 octobre 2014

Label MSC (Marine Stewardship Council): droit de réponse

Il y a peu, je faisais le Bilan de la campagne #VenezVérifier de Fleury Michon, notamment sur la pêche du Colin d'Alaska pour la fabrication des surimis. J'ai alors critiqué le label MSC, garant officiel d'une pêche durable, qui venait de labelliser une pêcherie russe, en questionnant le sérieux de la démarche. Le lendemain, l'équipe MCS France me tombait dessus, m'accusant de mauvaise foi et de dénigrement. Je mettais à mal 5 ans de travail en Russie et j'étais bien naïve de croire que le système américain était mieux et sans corruption (heu... drôle de commentaire du MSC sachant qu'il certifie le Colin US!!!). Je n'ai pas apprécié le ton, mais le blog étant un espace d'échange, j'ai offert le droit de réponse ci-après... non sans rappeler quelques précisions au préalable.

 

Car certes, certifier une pêcherie russe devrait normalement inciter d'autres entreprises russes à minimiser leurs impacts pour espérer être labellisées (rentabilité accrue car un nombre grandissant de clients sont demandeurs) - de quoi faire bouger dans le bon sens. Pour autant, mes critiques sont loin d'être infondées et voici pourquoi :

 

1. La réalité écologique de ce label

Les scientifiques critiquant le MSC pointent unanimement du doigt des problèmes de méthodes pour évaluer les stocks, comme ils en témoignent en 2013 dans Nature (une des plus importantes publications scientifiques mondiales) ou NPR (principale radio US non commerciale). Une étude allemande parue en 2012 révèle d'ailleurs que 31% des stocks labellisés dans le monde ne sont pas durables (Source: Nature)! Ouch. De surcroît, l'usage de chaluts (des chalutiers usines sont certifiés!!!) est tout sauf écolo, comme le rappelle Greenpeace (lire mon bilan) - lire aussi l'article paru en 2011 du New York Times.

 

2. Conséquences pour le consommateur

Le système du MSC accepte de certifier sur la foi d'engagements à réaliser sur 5 ans en sus d'un minimum requis (le cas pour la pêcherie russe). Or, labelliser des engagements et non du 100% factuel, c'est leurrer l'acheteur. Imaginez un produit annoncé sans OGM où en réalité, l'agriculteur fait certes pleins d'efforts, mais dispose de 5 ans pour vraiment supprimer toute trace d'OGM. Vous trouvez ça normal? Moi non, tout comme plusieurs chercheurs (lire Alternet ou articles cités au point 1). Entre ça et la controverse sur la durabilité des stocks, la confiance est ébranlée... Alors pourquoi des ONG comme le WWF soutiennent le MSC? Parce que la certification exige malgré tout un certain suivi et certaines pratiques moins impactantes. Et tant pis si mon chalut racle les fonds marins... Sauf qu'un label, c'est une forme d'absolution aux yeux du consommateurs - incapables d'en distinguer les tenants et les aboutissants. Ne pas respecter les objectifs annoncés fait plutôt figure de technique marketing.

 

3. L'éthique du MSC

En 2013, les pêcheries ont demandé au MSC de faire pression sur le WWF Canada pour retirer une vidéo invitant le consommateur à acheter MSC, en montrant les effets environnementaux de gros chalutiers (qui constituent 84% de la flotte certifiée MSC - voir sources ici et ), question d'image. Le MSC a obtenu gain de cause et fait retirer illico la vidéo! Or, déjà en 2010, sur rue89, un chercheur et les Amis de la Terre critiquaient (ou)vertement l'indépendance des sociétés d'audit (problème récurrent au demeurant pour nombre de labels). Le MSC les a vivement retoqués 3 jours plus tard. Rebelote en 2013 lors de la parution d'une étude rassemblant 11 chercheurs accusant le label d'être top conciliant. Retoqués 3 jours plus tard par le MSC (lire leur réponse). Idem pour l'article de la NPR cité plus haut. Retoqué 24h plus tard (lire ici)... comme pour mon article. Je ne sais pas vous, mais cela ressemble à une véritable chasse aux sorcières... 

 

Alors... MSC ou pas MSC?

Soyons honnête, à choisir, je privilégierais un poisson certifié, non en me disant "ouf, c'est durable" (c'est faux), mais parce que faute de mieux, ce label a le mérite d'attester d'un suivi (y compris d'ONG), accompagné de contrôles et contraintes interdisant aux entreprises de faire n'importe quoi. C'est déjà pas mal, même si on reste loin des objectifs annoncés. Mais laissons la parole au MSC.

 

Droit de réponse du MSC à l'article paru sur Gestes Environnement  

[Suite à l'article Bilan de la campagne #VenezVérifier de Fleury Michon], l’équipe du Marine Stewardship Council France (MSC) a contacté son auteure, afin de pouvoir clarifier certaines incompréhensions, actualiser des données, et corriger des erreurs qui auraient pu être évitées par un entretien préalable. Déçus de voir que tout le travail entrepris par nos équipes, par les pêcheurs, les entreprises de produits de la mer et les scientifiques engagés dans le programme MSC pouvait être ainsi déconsidéré et résumé par la simple phrase de l’article « Pour le sérieux du MSC, on repassera », nous nous sommes permis de lui transmettre notre réponse.

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mardi, 28 février 2006

Label tourisme vert

medium_clef_verte.jpgLe tourisme, oui, mais vous souhaitez respecter votre environnement... Il y a une solution: exigez le label "La Clef Verte", certifiant que l'hébergement touristique (hôtel, camping, chambre d'hôtes) garantit une bonne gestion environnementale.

 

Attribués et réévalués chaque année, 7 critères environnementaux sont visés :

  • La gestion environnementale générale (respect de la législation...)
  • La gestion de l’eau (achat d'équipements spécifiques, récupération des eaux pluviales...)
  • La gestion de l’énergie (ampoules basse consommation, réduction de la consommation...)
  • La gestion des déchets (réduction à la source, tri sélectif...)
  • L’utilisation de produits respectueux de l’environnement
  • L’aménagement des espaces (pour les campings surtout, respect des règlementations en vigueur...)
  • L’éducation à l’environnement des touristes et des employés

La Clef verte est un label international initié en 1994 par la fédération hôtelière danoise HORETA, puis lancée en 1998 en France par la Fondation pour l'Education à l'Environnement. Visant d'abord les campings, ce n'est qu'en 2005 que le label s'adresse également aux hôtels, son objectif étant de toucher à moyen terme tout type d'hébergements touristiques. Aujourd'hui, 133 campings, 5 hôtels, 1 chambre d'hôtes et 1 résidence disséminés dans toute la France ont été certifiés.

vendredi, 09 décembre 2005

Ecolabel européen et NF Environnement

Pour tous les consommateurs soucieux de leur santé et de la préservation de l’environnement, il existe plusieurs labels attestant les qualités écologiques de certains produits. Ces symboles sont présents sur leur emballage ou leur étiquette. Il existe notamment 2 labels utilisés en France : l’Ecolabel européen (dans les 25 pays de l’Union Européenne) et NF Environnement (destinée au marché français), attribués selon des exigences strictes fixées par un cahier des charge.

medium_nf_environnement.jpgNF ENVIRONNEMENT
Ce symbole caractérise la marque française NF Environnement, créée en 1991. Elle est gérée et délivrée par AFAQ AFNOR Certification.

 

medium_ecolabel_europeen.jpgECOLABEL EUROPEEN
Créé en 1992, l’Ecolabel européen est reconnu dans les 25 pays de l’Union Européenne. En France, AFAQ AFNOR Certification est aussi l’organisme en charge de la gestion et de l’attribution de l’Ecolabel européen.

 

Plus d’une quarantaine de produits très variés sont concernés par les deux écolabels :
- Ameublement
- Ampoules et tubes électriques
- Nombreux équipements ménagers
- Cahiers, papier d’impression
- Cartouches d’impression laser
- Chaussures et textiles
- Nombreux produits d’entretien
- Hébergement touristique et services de camping
- Litières pour chats
- Matelas
- Ordinateurs et téléviseurs
- Peintures et vernis
- etc…

En privilégiant l’achat de produits labellisés, non seulement les consommateurs contribuent à préserver leur environnement et leur santé (ex. réduction de la toxicité des produits, matériaux biodégradables…), mais ils encouragent également les fabricants et les industriels à s’orienter vers des politiques de limitation des impacts environnementaux (eau, air, déchets, énergie...). Pour plus d’info, visiter le site sur les écolabels.

vendredi, 23 septembre 2005

Label « Energy Star »

medium_energy_star.2.gifLe label ENERGY STAR, issu du programme européen de même nom, certifie des équipements consommant le minimum d'énergie dans le soucis de protéger l'environnement . Savez vous que, si l'on se base sur une durée de vie de 5 à 6 ans (moyenne européenne) et sur un tarif d'électricité de 0,135 € par kWh, l'équipement certifié Energy Star le plus efficace vous permettra d'économiser entre 200 et 270 € sur votre facture d'électricité pour un PC et une imprimante?

Pour vous aider, une base de données est disponible, permettant de sélectionner les modèles les plus efficaces en terme de rendement énergétique, en fonction de vos besoins parmi les équipements de bureau ENERGY STAR proposés. De plus, des conseils et des informations sont disponibles pour configurer vos équipements de façon optimale pour économiser l’énergie.

Et en attendant, vous pouvez d’ors et déjà vous tester grâce aux calculateurs d’énergie (tests en ligne, cliquez la barre bleue en haut à droite), l’un s’adressant plus aux particuliers et 2 autres destinés aux entreprises et secteurs publics.

Pour infos, ENERGY STAR est un programme international sur l'efficacité énergétique lancé en 1992 par l'Agence américaine pour la protection de l'Environnement (EPA). L'Union Européenne participe au programme dans le cadre d'un accord passé avec les Etats-Unis. Pour aller plus loin, visitez le site « Energy Star » de la Commission Européenne (disponible en français).

vendredi, 19 août 2005

Quel bois acheter ? Le label FSC

L’exploitation forestière mal gérée a des conséquences désastreuses sur l’environnement et la biodiversité, plus encore dans les forêts tropicales. Pourtant, ce sont souvent ces mêmes exploitant de bois destructrices qui fournissent quantité de meubles et ustensiles en bois exotique. Comment alors être sûr qu’en tant que consommateurs, nous n’encourageons pas ces destructions massives ?

Réponse : en exigeant un label. S’il existe plusieurs labels dans le monde, le principal est sans aucun doute le certificat FSC (Forest Stewardship Council = Conseil international de gestion forestière). Cet organisation indépendante est née en 1993 : constituée d’ONG (dont le WWF), de représentants des populations autochtones et des entreprises, elle a développé cette initiative en mettant en place un certain nombre de critères et de principes écologiques et sociaux que les exploitations forestières se doivent de respecter pour bénéficier du label. Notez que toute entreprise transformant le bois d'une forêt FSC doit aussi être certifiée pour garantir la traçabilité du label.

Aujourd’hui, près de 700 entreprises dans plus de 60 pays soutiennent le FSC, en produisant ou en achetant du bois FSC. En tant que particulier, vous pouvez reconnaître le bois certifié FSC au logo appliqué sur chaque produit, accompagné du nom du certificateur et du numéro de traçabilité (« Chain of Custody » en anglais). Néanmoins, l’apposition du logo n’est pas obligatoire mais il doit cependant être obligatoirement mentionné sur la facture qu’il s’agit de bois labellisé FSC (référence du type SGS/COC/0755/6525/0184).

Si le bois vendu dans votre magasin n’est pas certifié, encouragez votre détaillant à exiger ce label. En tant qu'entreprise ou élu, vous pouvez aussi exiger de vos fournisseurs ou architectes qu'ils emploient du bois certifié.

Pour aller plus loin, je vous invite à consulter le site du FSC.