Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2011-03 | Page d'accueil | 2011-05 »

samedi, 30 avril 2011

Prenez la pilule: mangez des moules (garanties avec hormone)

environnement, perturbateur endocrinien, biodiversité, produit chimique, santé

De retour du colloque "Perturbateurs Endocriniens et Biodiversité" organisé par le RES (Réseau Environnement Santé) et le WWF au Muséum national d’Histoire naturelle.

 

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des molécules capables de mimer l'action des hormones. Ils proviennent essentiellement des activités humaines et on en trouve notamment dans les plastiques, les rejets industriels, les pesticides... Leurs noms vous sont sûrement tristement familiers: bisphénol A, PCB, phtalates, distilbène...

 

Nous sommes cernés par ces substances chimiques. Si les médias vous parlent surtout des sources provenant de plastiques, de l'alimentation, de l'eau... elles représentent moins de 10% des PE absorbés! En fait, environ 90% des perturbateurs endocriniens sont inhalés.

 

Leur dangerosité tient au fait qu'ils peuvent agir en infime quantité (de l'ordre de quelques nanogrammes), rendant parfaitement inefficaces la plupart des méthodologies habituelles reposant uniquement sur des seuils de toxicité (ex. pollution des cours d'eau). Or, les hormones jouent des rôles clés dans les organismes: reproduction, croissance, développement... autant de mécanismes pouvant être fortement altérés par ces PE dès lors d'expositions répétées (même à petite dose) ou à des phases clés où l'organisme va être plus sensible. Exit les seuils élevés retenus habituellement: à l'heure actuelle, ils sont incapables de détecter les substances susceptibles de représenter un danger pour la biodiversité (et nous-même au passage).

 

environnement, perturbateur endocrinien, produits chimiques, santéLes premières observations des effets sont décrites depuis près de 80 ans et ces dernières années ont vu une explosion d'études aux résultats dramatiques: réduction de la qualité du sperme humain, féminisation ou masculinisation des poissons et reptiles, hermaphrodismes des ours polaires, mortalité des embryons d'oiseaux et anomalies comportementales... la liste est longue.

 

L'une des études menée dans le cadre du projet Seine-Aval a ainsi montré que 350g de moules accumulaient en 13 jours l'équivalent d'une pilule contraceptive, alors qu'au quotidien, les quelques nanogrammes de PE dans l'eau n'inquiètent personne... Heureusement, elles ne sont pas proposées à la consommation, mais tout de même, cela révèle les doses libérées dans la nature.

 

Difficile de rester passif face à un tel constat dont la responsabilité incombe à l'inaction des politiques faisant preuve d'une lâcheté sans limite face aux lobbies industriels cherchant à éviter les règlementations en matières de pollution des milieux. Il faut éduquer la population pour exiger des mesures bien plus sévères et des fonds pour mener des études et mieux comprendre les mécanismes d'action. A l'heure actuelle, les chercheurs peinent à trouver des financements. Alors un conseil: le WWF a produit une excellente synthèse téléchargeable, je vous encourage à la lire et A LA DIFFUSER: "Perturbateurs endocriniens et biodiversité"


----
Source image: Portail de la Recherche et des Technologies en Wallonie

vendredi, 22 avril 2011

Votre météo des énergies renouvelables

environnement,énergie renouvelable,développement durable,internet

Découvrez l'initiative belge animée par l’APERe (Association pour la Promotion des Energies Renouvelables) qui propose un bulletin "météo" des énergies renouvables fournissant les prévisions des quantité d'énergies solaire thermique, éolienne et phototovoltaïque qui peuvent être produites en fonction des conditions météo du jour.

 

Comme l'illustration l'indique, avec ce climat favorable, la production d'énergies renouvelables tourne à plein régime, fournissant 100% de l’eau chaude sanitaire des personnes équipées d’un chauffe-eau solaire (picto rouge), l'équivalent de la consommation des logements de toutes la région de Haute Ardenne (picto vert) et une couverture solaire de 104% des besoins moyens d'un ménage équipé (picto bleu).

 

Accès direct au site: www.meteo-renouvelable.be

Remarque: La capture d'écran ci-dessus a été faite hier. Aujourd'hui, les données ont évolué avec une couverture solaire de 113% et production éolienne couvrant les besoins de 52000 logements (soit l'équivalent des régions de Seraing et Verviers).

vendredi, 15 avril 2011

Carbone Weight Watchers, la nouvelle obsession

faites bilan carbone coach empreinteExtrait de ma chronique sur le site de l'Express...


Emission, taxe, compensation, bilan, coach carbone... D'une simple molécule présente dans tous les êtres vivants, on a fait une obsession quotidienne. Voici venue l'ère des nouveaux régimes amincissants version carbone et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle...


Imaginez-vous en train de boire 200 ml de votre boisson préférée, confortablement assis sur une terrasse ensoleillée de 50 m² par 25°C. Si je vous demande maintenant de vous imaginer en train de boire 10 ml de votre boisson préférée, confortablement assis sur une terrasse ensoleillée de 2 m² par 0°C, ça fait déjà moins rêver. La différence repose sur des unités auxquelles chacun se réfère aisément.


Mais 1kg de carbone ou de CO2: ça vous parle? A part apprendre par coeur qu'une tonne de CO2 correspond à la consommation de 12 kWh d'électricité en France (parce qu'ailleurs, c'est plus - nucléaire oblige), les émissions liées à 20g de steak ou 6 à 9 km parcourus en voiture (ça dépend du modèle, si vous conduisez écolo, si vous êtes en ville, votre vitesse...)... Personne finalement ne sait ce qu'est un kilo de CO2 qui n'a rien à voir avec un kilo de carbone (1 kg de CO2 = 0,274 kg équivalent carbone). Inutile de préciser à quel point la confusion règne, au point que la plupart des chiffres qui circulent sont sources d'erreurs, expliquant pourquoi il est si difficile de retrouver les mêmes données.


Pourquoi diable avoir donc tout misé sur une unité incompréhensible, impossible à se représenter? De surcroît, combien savent réellement ce qui se cache derrière les calculs pour parvenir à pondre ces chiffres?

 

LIRE LA SUITE sur l'Express.fr

lundi, 11 avril 2011

Nos déchets de vacanciers

environnement,développement durable,tourisme,déchetsAvec l'arrivée des beaux jours ensoleillés, les préparatifs des vacances d'été battent leur plein. Je pourrais toujours vous dire "mon dieu! Au nom de votre sacro-saint bilan carbone, ne prenez pas l'avion!", ce serait plutôt hypocrite au vu des images de rêve filmées par Nicolas Hulot et Yann Arthus Bertrand ou les vacances de noces de Cécile Duflot aux Maldives.

 

Les Maldives. Parlons-en. L'explosion des complexes hoteliers (occupant la moitié des 200 îles habitées de l'archipel) a obligé à gérer subitement des tonnes d'ordures. Fautes de recyclage et d'incinérateurs adaptés, les 330 tonnes de déchets quotidien sont pour la plupart entassés sur des îles bien cachées des yeux des touristes. Plutôt qu'un long discours, je vous laisse découvrir le documentaire de France 5 (clic sur l'image).

 

Doit-on alors s'interdire d'aller au Maldives?

Lire la suite