Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Concours 19-30 septembre: 3 livres à gagner | Page d'accueil | Romain a testé pour vous: la Smart Fortwo Electric Drive »

mardi, 27 septembre 2011

Les Ateliers de la Terre - Du ver de terre à l'Homme

environnement, développement durable, sea shepherd, gouvernance, entreprises, éducation citoyenne

Me voilà au milieu des Ateliers de la Terre à suivre les interventions de grands décideurs sur le futur du développement durable. Décideurs… n'est-ce pas supposer faire naître des décisions et donc, engendrer des actions? Pourquoi alors cette impression de déjà entendu depuis 20 ans?

 

Le discours d'introduction de Paul Watson, directeur de l'ONG Sea Shepherd Conservation Society démarre pourtant comme un cri d'alarme:

 

"L'humanité a très peu de mémoire et aucune capacité à se projeter dans le futur. Nous sommes une espèce stupide, écologiquement stupide, qui ne réalise pas que les vers de terre sont plus importants que les gens car ils peuvent se passer de nous – mais nous ne pouvons nous passer d'eux (…)."

 

Ma vie contre un ver de terre? Pourtant, aussi désagréable que cette idée puisse paraître aux oreilles du grand public, c'est la vérité. Nous ne sommes pas indispensables – n'en déplaise à la consultante surmédiatisée, Bettina Laville, qui s'est empressée de rectifier en précisant que l'homme était au moins aussi important que le ver de terre et surement plus.

 

Est-ce de l'arrogance ou de l'inconscience, toujours est-il que d'un point de vue biologique, la nature peut se passer de nous. Quant à notre place spirituelle où nous avons foi en notre différence (supériorité?) par rapport à cette même nature, il reste que si nous saccageons notre environnement, nous ne gagnerons qu'une chose: nous saccager nous même.

 

"La biosphère est entretenue par un équipage – mais nous ne sommes pas cet équipage, nous sommes les passagers. L'équipage est constitué de bactéries, d'insectes, de vers de terre… et en tant que passager, nous devrions préserver cet équipage. Si l'océan meurt, nous mourons."

 

L'inaction. Voilà bien le fléau de notre société. De Rio à Rio+20, quelle différence? Il serait bien hypocrite de décrier le manque d'engagement de ces grands décideurs déconnectés du terrain, défendant leurs intérêts financiers immédiats et leurs sièges électoraux. Qui ne s'est pas énervé après le citoyen lambda prié de changer un tantinet ses habitudes et qui refuse tout en bloc, ou après celui doté soudainement d'un petit pouvoir qui lui monte à la tête (de la présidence d'une commission locale à l'asso…).  "L'humanité n'a aucune capacité à se projeter dans le futur" disait Paul Watson. Ne serait-ce pas au fond le plus grand combat qui s'annonce pour l'Homme? Lorsqu'il comprendra la souffrance, la destruction, la violence qui peuvent être évitées en planifiant sur le long terme, peut-être pourrons-nous enfin vivre en harmonie – une harmonie pourtant à portée de main.

 generer article en pdf

Commentaires

Triste constat. La conclusion me rappelle un peut cette phrase "When the power of love overcomes the love of power, the world will know peace."

Sinon sur les vers de terre, je vous conseille le très bon livre "Le sol, la terre et les champs" de Claude et Lydia Bourguignon. Ils racontent tout ça (et beaucoup d'autre chose) de manière très scientifique, très précise, et très intéressante.

Écrit par : Avérous | mardi, 27 septembre 2011

@Avérous, je ne connaissais pas cette phrase, mais elle est ô combien parlante...
Je prends bonne note de votre suggestion d'ouvrage, je ne manquerai pas de me plonger dans sa lecture.

Écrit par : Angelie | mardi, 27 septembre 2011

Très, très triste constat....mais au combien vrai.
Analysons une peu :
- la plupart des sociétés commerciales ne cherchent que le profit direct.
- les hommes politiques cherchent à être élu... aucun n'osera prendre une décision qui aura un impact positif sur la planète, un impact négatif important sur ses concitoyens (et donc ne l' élira pas une seconde fois)
Les autres exemples ne manquent pas.
D'accord qu'il faut de l'argent pour vivre, mais il est possible de vivre sans argent. Vivre sans la planète Terre, l'unique, ce n'est pas encore possible

Je pense que c'est par nos petits gestes quotidiens que petit à petit nous changerons le monde... nous devons persévérer...

Comme l'a dit Antoine de Saint-Exupéry : Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants.
Mais qui en a encore conscience.

Écrit par : Paul | mardi, 27 septembre 2011

Merci de l'avoir partagée avec nous...

Écrit par : kamagra | mercredi, 28 septembre 2011

La réflexion de Mme Laville me fait penser à Galilée qui a été condamné pour avoir soutenu que la terre tournait autour du soleil, thèse qui était à l'encontre de celle développée par l'église catholique romaine que le soleil tournait autour de la terre. On sait maintenant qui avait raison. Même 4 siècles après nous en sommes toujours au même point, on met toujours l'homme au dessus de tout même si tout nous prouve le contraire. La supposée supériorité de l'homme nous conduit droit dans le mur...

Écrit par : fanfanlu | vendredi, 06 janvier 2012

Je prends bonne note de votre suggestion d'ouvrage, je ne manquerai pas de me plonger dans sa lecture.

Écrit par : Tadalis | samedi, 27 juillet 2013