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lundi, 24 octobre 2005
Qualité de l’air intérieur
Lorsque l’on parle de "pollution de l’air", la plupart d’entre nous pense immédiatement à la qualité de l’air… extérieur. Pourtant, l’air de nos maisons et bureaux peut s’avérer tout aussi polluant (voire plus) qu’à l’extérieur, pouvant engendrer à plus ou moins court terme des maux de tête, de la fatigue, une toux chronique, des allergies, etc. Or, nous passons souvent plus de temps dans des bâtiments que dehors. Les risques sont d’autant plus accrus que les locaux sont neufs.
Les sources de pollution sont diverses: matériaux de construction et de finition synthétiques (isolation, meubles, peintures, vernis…), utilisation de produits chimiques sous de multiples formes (pesticides, nettoyants ménagers, désinfectants, mais aussi cosmétiques, parfums – surtout les aérosols et autres diffuseurs), sans oublier les insectes, les moisissures et les champignons.
Beaucoup de produits d’usage courant emploient des substances chimiques qui n’ont pas été testées rigoureusement, leurs effets à plus ou moins long terme demeurant généralement totalement inconnus. Quant aux risques liés aux interactions entre plusieurs produits (mélanges liquides, solides ou gazeux), c’est le flou complet.
Pour limiter cette pollution intérieure, 4 actions sont possibles:
- Eliminez les sources de polluants: privilégiez des produits dits “verts” (optez pour des produits labellisés pour éviter de vous faire avoir par des appelations mensongères), choisissez des matériaux naturels (vêtements, solvants, fenêtres en bois ou en aluminium plutôt qu’en PVC, bois plein plutôt que contreplaqué…), évitez les désodorisants (préférez le bon vieux sachet de lavande), faites vérifier régulièrement vos cheminées et vos chaudières pour éviter les fuites, arrêtez de fumer (ou faites le à la fenêtre), faites le ménage très régulièrement (aspirez la poussière plutôt que de l’essuyer – pour éviter sa dispersion), demandez à des professionels d’éliminer la peinture au plomb des vieux bâtiments…
- Ventilez: cela évite l’accumulation de polluants dans la maison. Ouvrir des fenêtres en grand pendant 5mn est plus efficace que mettre l’espagnolette toute la journée. La ventilation est primordiale lors de travaux (pause de moquette, vitrification, peinture…) ou de traitement quelconque (bois, plantes, teinture…). Aérer régulièrement évite une humidité trop élevée (risques de moisissures, environnement humide et chaud plus accueillant pour les acariens). Attention cependant: ne gâchez pas de l’énergie en chauffant ou refroidissant à fond une pièce que vous êtes en train d’aérer… Aérez vers midi l’hiver quand l’ensoleillement est maximal et la nuit pendant l’été.
- Isolez les sources de pollution: des bois traités peuvent être recouverts d’un vernis ou d’une peinture non polluants, la porte du garage communiquant avec votre maison peut être encadrée de joints…
- Absorbez les polluants: disposez des plantes dans votre maison. Des plantes en bonne santé peuvent absorber une partir des composés organiques volatiles et autres polluants présents dans un bâtiment (évitez de mettre de grandes plantes dans les chambres à cause du dioxyde de carbone qu’elles rejètent). Au passage, utilisez au maximum des traitements non polluants (type savon, plantes aromatiques repoussant les insectes…) – sinon, traitez chimiquement les plantes dehors (produits très néfastes pour la santé).
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Commentaires
Bonjour !
Nous sommes étudiants en IUT Hygiène Sécurité Environnement et nous faisons un projet sur la pollution de l'habitat. Votre article nous a intéressé et nous aimerions savoir si vous aviez plus de resnseignements sur le sujet, des adresses, des contacts... Nous organisons une conférence sur ce sujet et nous aimerions trouver des personnes pouvant faire une intervention. Nous vous remercions pour l'attention que vous voudrez bien accorder à notre demande.
Floriane, Irène, Rémi
Écrit par : Flo | jeudi, 01 décembre 2005
Flo, le mieux serait de contacter directement l'association la mieux placée et informée en ce domaine (à ma connaissance):
SOS-MCS (du nom du syndrôme d'hypersensibilité chimique): http://perso.wanadoo.fr/la.maison.empoisonnee/
Avec en plus, sur le site, des infos et des liens sur "la maison empoisonnée"... de quoi vous fournir beaucoup de pistes sur la pollution de l'habitat.
Écrit par : Angelie | mardi, 06 décembre 2005
bonjour,
je vis depuis quatres mois dans un foyer résidentiel (ADEF à Choisy Le Roi) pour célibataires où je partage un appartement avec quatre colocataires d'origine africaine. Depuis mon entrée dans ce foyer je suis constamment en conflit avec mes celles-ci pour négligence à l'égard de leur environnement, et contre la direction du foyer qui observe un laxisme total vis à vis de ses situations. En effet l'Etat fournit des logements salubres aux habitants mais ceux ci sont rendus insalubres par le manque d'hygienne des habitants et leur comportements tres peu sain à l'égard de celui-ci. je paie un loyer de 430€ par mois dont 150€ de charges qui comprennent le ménage des parties communes(cuisine, salle de bain),le chauffage, l'electricité et l'eau chaude. Malheureusement j'ai passé mon hiver avec 13°c dans ma chambre par faute de chauffage, je me réveille tous les jours avec des murs et des vitres embuées ce qui augmente l'humidité dans l'air et me cause des problèmes respiratoires que je comble avec FORADIL et PULMICORT. par ailleurs méconnaissant les effets néfastes des moisissures sur la santé, les colocataires refusent d'ouvrir les fenetres pour aérer la cuisine et la salle de bain après chaque usage, elles vivent dans un air confiné à longueur de journée. les fenetres fermées, le linge seche en permanence dans les couloirs la cuisine et la salle de bain de l'appartement. ce qui provoque de l'humidité en forme de buée permanente sur les vitres, de la moisissure sur les murs et les plafonds, ainsi que des décollements de revetements du sol (lino) et de la peinture. La direction me laisse me battre toute seule contre des colocataires qui ne respectent ni reglement intérieur ni un minimum de regles d'hygienne.Dépassée par les évenements, la direction encaisse les charges sans assurer le suivi des prestations et nous laisse donc dans des logement insalubres.L'objectif du directeur qui est de la même origine que les colocataires est de me faire partir car je suis la seule à me battre pour le respect de l'environnement et des regles qui existent déja. A l'epoque ou des foyers ont brulé dans Paris, tout le monde y compris les dirigents des foyers et hlm (habitats à loyer modéré) s'est insurgé contre l'Etat qui laisse pourir des logement, hors les premiers responsables sont les dirigents eux mêmes que l'Etat paie pour entretenir et assurer un controle sanitaire de ses logement fournis au préalables salubres. Ajouté à cela la responsabilité partagée des habitants eux mêmes qui négligent fortement leur environnement avec un comportement malsain.
Je vous prie de me renseigner sur les organismes sanitaires qui pourraient m'aider en toute neutralité à mettre fin à ce genre de situation conflictuelle qui à mon avis releve d'un probleme de santé publique.
Merci de votre aide.
Écrit par : NADA | mercredi, 12 avril 2006
Croyez-moi, quelles que soient leurs origines, beaucoup de citoyens ignorent de simples règles d'hygiène comme le fait d'aérer. Il suffit de constater le manque d'aération dans les écoles pour comprendre l'absence de bon sens à ce niveau...
Quant à votre problème, difficile de faire bouger les choses à ce niveau dès lors qu'il n'y a pas de risques directs et immédiats (ex. s'électrocuter). Avez vous contacté la mairie? Je doute qu'ils puissent vous aider directement mais il est possible qu'ils aient des adresses à vous donner, surtout si la situation sanitaire de l'immeuble est douteuse.
Si d'autres lecteurs ont des suggestions...
Écrit par : Angelie | jeudi, 13 avril 2006