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mardi, 22 mai 2012

Consommation d'électricité: la France ne suit pas le courant

environnement,énergie,électricité,gouvernance,edfEn 35 ans, la consommation d'électricité dans le monde a été multipliée par 3. 

 

Mais le fruit des efforts constants pour enrayer cette  progression commence à payer car on observe depuis 2008 une légère diminution. En vérité, cet infléchissement s'observe surtout dans les pays développés car les pays émergents vont indéniablement contrecarrer ces efforts (consommation multipliée par 4 en Chine et par 2 en Inde depuis 10 ans et elles progressent). Toutefois, cela signifie qu'au moins en Europe, aux Etats-Unis ou au Japon, les efforts payent et on va dans le bon sens.

 

Enfin... disons que nos voisins vont dans le bon sens. Parce qu'en France, nous méritons un gros bonnet d'âne. En effet, l'université canadienne de Sherbrooke vient de publier une analyse démontrant que contrairement aux autres pays riches, la consommation électrique française est toujours aussi élevée.


En Allemagne, la consommation a chuté de 16% en 4 ans (voir le graphique). Et profitons-en pour casser une idée reçue: l'association Global Change rappelle que la fermeture de réacteurs nucléaires en Allemagne n'a pas conduit à l'augmentation de production d'électricité issue du charbon, au contraire: cette dernière  représente 24% de la production (chiffre 2009) contre 33% en 1991... Au Japon, la consommation a diminué de 18% depuis 2006, aux Etats-Unis, c'est une diminution de 16.5% depuis 2007...

 

Nous, nous stagnons lamentablement. Kyoto est sans doute passé par là car à se vanter de ne pas avoir à respecter d'objectifs trop durs grâce au nucléaire qui émet très peu de CO2, on a réussi le tour de force à maintenir le cap en se tournant les pouces. Et pendant ce temps là, notre exception culturelle française nous fait encore rater le train en route!

 

Il est donc grand temps de se réveiller et se mettre à suivre la tendance (puisque diminuer ses consommations, c'est possible, nos voisins y arrivent). Des gestes aussi simples qu'éteindre des ordinateurs, des imprimantes, des lumières, qu'on soit chez soi ou au bureau (ne pas hésiter en sensibiliser son employeur)... économiseraient environ 15% d'électricité à l'échelle nationale.

 

C'est comme je vous l'disais... des petits gestes... qui peuvent rapporter gros.

 

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Sources:
- "Consommation d'électricité: imiter les Japonais? c'est facile!", article paru sur Slate (21 mai 2012)
- Statistiques consommation d'énergie (kWh), Université de Sherbrook
- Panorama de l'électricité: consommation dans le monde, statistiques EDF
- "La consommation d'énergie en Allemagne et en France : une comparaison instructive", rapport de Global Change (mai 2011)

mardi, 17 avril 2012

Gliss Speed, le kart nautique électrique: a testé.

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Evidemment, quand je me suis retrouvée en tenue de ville à mettre le pied sur une embarcation de la taille d'un kart au bord du Canal de l'Ourcq aux portes de Paris, je faisais moins la maline... 1 mn plus tard, je m'éclatais à 25 km/h au fil de l'eau, sensation surréaliste au milieu des bureaux et immeubles environnants.

 

Voici donc le Gliss Speed, le 1er kart nautique électrique, conçue par Aqualeo, jeune pousse française basée en Mayenne. Né du constat qu'il n'y avait pas d'intermédiaire entre le pédalo et le jet-ski, le Gliss Speed se veut accessible à tous dès 8 ans et sans permis (poids passager max: 110 kg). S'adressant aux centres de loisirs nautiques, ce nouveau joujou 100% fun et ludique a de quoi susciter l'intérêt. Offrant 2 heures d’autonomie pour 2h de recharge (une batterie de 25 kg de la taille d'une valisette qui s'enlève en un rien de temps), il permet aux adeptes de vitesse de se faire plaisir de façon plus écolo: pas d'essence polluant l'eau et les environs et nettement moins bruyant que les 80 dB d'un jet-ski. En plus, à part la batterie venant de Chine, le Gliss Speed est 100% made in France (dont 50% des pièces fabriquées en Mayenne), ce qui limite considérablement les transports.

 

Voyez la vidéo ci-après pour une démonstration de l'engin.

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jeudi, 26 août 2010

Hausse des tarifs EDF ou coût du démantèlement du nucleaire?

facture electricite.jpgExtrait de ma chronique sur le site de l'Express...


Si on intégrait le coût du démantèlement des centrales pour calculer le prix du kWh nucléaire, on aurait bien des surprises...


Les tarifs de l'électricité augmentent, alors que l'Etat et EDF nous affirment depuis des années que notre production nucléaire est le procédé le plus rentable économiquement, dans un contexte où l'Union européenne fait pression pour ramener nos tarifs (inférieurs d'un tiers environ) à la moyenne européenne. 

La vérité vient d'ailleurs... rapportée par Bruno Léchevin lui-même, médiateur national de l'énergie: la hausse répond aux besoins d'investissements pour renouveler ou prolonger le parc des centrales nucléaires ou financer les énergies renouvelables. 

Investir dans la production d'électricité verte, vraiment? Rappelons que, selon les organisateurs du Prix Pinocchio, la campagne de communication d'EDF sur les énergies renouvelables en 2009 a coûté plus cher que les dépenses en recherche et développement (R&D) du groupe en la matière...

LIRE LA SUITE sur l'Express.fr

vendredi, 05 mai 2006

Comment économiser 20.000 euros sur un campus universitaire?

Suite à l’article du blog "Etudiants : rendez votre campus plus écolo!" paru hier, voici une illustration parfaite de l’impact énorme que peut avoir un groupe de citoyens attentifs à leur environnement, simplement en adoptant quelques gestes simples.

Les mercredi 12 et jeudi 13 avril, le Campus-pilote de l’EGIM à Marseilles – sous l’impulsion des étudiants d'ISF Provence – a mené l’Opération Black Out sur son site.

Il s’agissait d’inciter les usagers du campus à limiter leurs consommations d'électricité pendant 24 h au travers de gestes simples (mise en veille des ordinateurs, extinction des lumières...) pour mesurer ensuite les économies réalisées par rapport à un jour témoin.

A cette fin, une campagne d’information a été diffusée pendant 2 semaines (affiches, tracts, tour dans les classes, bureaux administratifs, laboratoires…) pour faire connaître l’Opération Black Out en expliquant les gestes pouvant être adoptés pour réduire les consommations d’énegie. Le jour du lancement de l’Opération, un tour a été effectué le mercredi soir dans tous les bâtiments pour éteindre les appareils électriques ayant été oubliés (imprimantes, écrans d’ordinateur, fax…), mais la plupart avait déjà été éteints – preuve que les usagers du campus avaient joué le jeu.

Le bilan est tout simplement extraordinaire : 18 % d'économie d'énergie ont été réalisé sur 24 h (soit 144 MWh de moins) ! Soit une économie sur l’année de près de 20.000 € si ces comportements étaient définitivement adoptés !!!

Pour découvrir les autres initiatives de Campus-pilotes, visitez cette page.

lundi, 26 septembre 2005

Une éolienne, combien ça produit ?

Personne ne veut de nucléaire près de chez soi. Comment expliquer ce manque d’engouement pour les éoliennes ? Entre les raisons esthétiques et les désagréments divers et variés invoqués, qu’en est-il vraiment ?

Pour y voir plus clair, voici quelques données qui – j’en suis sûre – sauront susciter votre réflexion:

  • Une éolienne assez grande (telle que la télé nous montre) a une puissance avoisinant communément les 2MW [MàJ 15/04/11] (3 à 5 MW en offshore), 1000 kW peuvent alimenter 800 foyers. Certes, ce n’est pas la puissance d’un réacteur nucléaire mais 5 éoliennes par ci, 4 par là, sachant que le potentiel en France est énorme, cela finit par faire beaucoup d’énergie renouvelable.
  • Une éolienne, à 200m, fait moins de bruit qu’une voiture à l’arrêt dont le moteur tourne. A 500m, le bruit avoisine les 35 dB (équivalent d’un chuchotement).
  • Une éolienne a relativement peu d'impact sur l’avifaune (= les oiseaux) mais l'implantation d'éoliennes doit éviter au maximum les couloirs de migration (les "couloirs aériens" empruntés par les oiseaux lors de leur migration) ainsi que le territoire des rapaces pour limiter les incidences (une étude d'impact sur la faune est toujours réalisée avant tout projet).
  • Un vent de 15 km/h suffit à faire fonctionner une éolienne, la limite tournant autour de 90 km/h. Autant dire que les éoliennes sont placées judicieusement pour fonctionner de façon optimale.

Au final, les 2 "gros" inconvénients sont :

  • L’obligation d’aplanir un minimum le sol pour l’installation des éoliennes, avec la création d’un accès pour le passage des véhicules (construction et maintenance). Au passage, ceci est valable pour toute installation produisant de l’électricité à grande échelle (centrale, barrage…).
  • L’inesthétisme d’un gigantesque poteau blanc de quelques mètres de circonférence et affublés de 3 pales qui tournicotent lentement. C’est vrai qu’à côté d’une centrale nucléaire ou d’un barrage, c’est moche

A cela, il faut ajouter l'observation d'une mortalité parfois non négligeable chez certaines espèces de chauve-souris, bien que les raisons exactes demeurent mal connues. Une piste semble être un disfonctionnement de leur radar à l'approche des pales, les empêchant d'éviter cet obstacle mortel...


Je vous laisse seul juge. Mais si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille le site de l'European Wind Energy Association (en anglais) particulièrement complet et celui d'Eole, site éolien canadien (en français).