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mardi, 13 mars 2007

Semaine sans pesticides du 20 au 31 mars 2007

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78.300 tonnes de produits phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides) ont été répandus en France en 2005. Cela fait de nous les 1er consommateurs européens (en valeur absolue et à l'hectare) et les 2ème consommateurs mondiaux, juste derrière les Etats-Unis (source: Capital).

Que ceux qui pointent un doigt accusateur vers les agriculteurs s'en mordent les doigts... Sur ces 78.300 tonnes, 3.500 tonnes ont été utilisées par les espaces verts de la Ville et 8000 tonnes... par les jardiniers amateurs représentant, à eux seuls, plus de 10% des pesticides consommés dans l'année!!!

Or, près de 520 matières actives entrant dans la composition d'environ 3000 produits commerciaux sont homologuées et utilisées en agriculture (115 pour les quelques 500 produits à destination des jardiniers amateurs)... dont une grande partie se retrouve dans l'eau (pollution des cours d'eau, des nappes phréatiques, impacts sur la biodiversité...) et dans nos assiettes (fruits et légumes contaminés).

Lors d'une étude de la DGCCRF (Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) réalisée en 2005, 10% des 196 échantillons de fruits et légumes montraient des résidus de pesticides supérieurs aux normes légales. Un échantillon de fraises présentait même des taux 32 fois supérieurs à la normale d'endosulfan, un insecticide pourtant interdit. 

Les conséquences sur l'environnement et la santé sont dramatiques: eaux polluées, espèces décimées, sols contaminés, mais également effets sur notre santé (voir l'article du blog "Phyt'attitude: agriculteurs, préservez votre santé!"). Si les impacts à courts termes sont assez connus (troubles respiratoires, eaux eutrophisées...), les effets à long terme demeurent encore en grande partie inconnus. Certaines substances utilisées sont cancérigènes ou /et s'accumulent dans les organismes sans pouvoir être évacuées. Déjà, de nombreux troubles des comportements sexuels s'observent chez les animaux et certaines substances peuvent réduire la fertilité, entrainer des hermaphrodismes, favoriser la naissance de femelles au détriment des mâles et réduire la taille des organes génitaux. 

Et puisque des mammifères sont touchés (ex. l'ours polaire) et que l'homme est un mammifère, il n'y a aucune raison qu'il soit épargné.

Les risques sont énormes mais il reste à sensibiliser la population. Dans ce contexte, l’ACAP (Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides) organise une semaine sans pesticides du 20 au 31 mars, avec de nombreux évènements et démonstrations dans toute la France.

Pour en savoir plus et connaître les manifestations dans votre région, rendez vous sur le site officiel de la campagne:

www.semaine-sans-pesticides.com

Sources:
- Observatoire des Résidus de pesticides
- Campagne Pesticides de France Nature Environnement [MàJ 15/4/2011 lien vers la nouvelle campagne 2011]
- "Dossier Environnement", mensuel Capital de février 2007
- "Etre écocitoyen", publication de Nature & Découvertes (2005) 

Lire aussi...
- "Roundup biodégradable : Monsanto condamné pour publicité mensongère" sur Ecolopop
- l'excellent diaporama très complet (notamment les impacts sur la santé et l'environnement): "les pesticides, qu'est ce que c'est?", réalisé par la MCE (maison de la consommation et de l'environnement)
- "High Levels Of Pollutants May Decrease Sexual Organ Size In Polar Bears", Science Daily - septembre 2006

mardi, 29 août 2006

Au vieux verger...

Quel est le point commun entre une "grosse mignonne", une "noire de Montreuil" et une "madeleine rouge"? Deviendrais-je donc grossière? Que nenni! Il s'agit tout simplement de 3 variétés de pêches anciennes. Et où peut-on les trouver? A Montreuil, en région parisienne, grâce à l'impulsion de l'association "Murs à pêches" (MAP pour les intimes) et sa coordinatrice, Laura Winn (lauréate du Trophée "Terre des Femmes" remis par la fondation Yves Rocher pour son action).

Comme son nom l'indique, les murs à pêches sont des murs contre lesquels des pêchers ont été plantés. Cette tradition a déjà plusieurs siècles d'existence: lorsque des murs furent construits pour séparer les parcelles entre elles, les horticulteurs se sont aperçus que la chaleur emmagasinée et restituée la nuit permettait la culture des fruits malgré un climat peu propice. Cette technique se répandit alors rapidement, la pêche montreuilloise faisant un malheur sur les marchés parisiens au XVIIe siècle. Tandis que les murs de pêches couvrent plus de la moitié du territoire de Montreuil (500 ha) au XIXe siècle, l'apparition du chemin de fer portera un coup fatal à cette production avec l'arrivée massive de pêches du Sud de la France. Aujourd'hui, l'association gère les quelques hectares remis en état, soit à peine plus de 35 ha. Je vous invite à lire un historique plutôt très complet tiré du magazine Le Point (n° 1745 du 23 février 2006).

Malheureusement, comme beaucoup de projets de défense de notre patrimoine (biodiversité et variétés anciennes, traditions ancestrales...), l'association a bien du mal à protéger ses jardins contre les projets d'urbanisation de la mairie. Si vous habitez la région, n'hésitez pas à aller à leur rencontre! 


Lire également l'article du blog "Variétés anciennes de fruits et légumes".

mardi, 14 mars 2006

Arrosage : économisez l'eau

Le printemps arrive, il fait encore froid, mais la sécheresse plane au dessus de nos têtes (voir l'article du blog "Réchauffement climatique en France"). Or, à tous les jardiniers et autres petites mains vertes amoureux des plantes, l'arrosage peut être une source non négligeable de gâchi d'eau.Il convient donc de prendre quelques mesures pour rentabiliser chaque litre d'eau consommé:

  • Arrosez un bon coup de temps en temps plutôt que très souvent en petite quantité (l'eau est plus absorbée par les racines et cela limite également l'évapotranspiration);
  • Dirigez l'eau au pied de la plante et non au milieu des feuillages (cela brûle les feuilles, surtout lorsque la plante est exposée au soleil) en la faisant couler lentement (la terre absorbe mieux l'eau ainsi). Si la terre est sèche, arrosez un petit peu, attendez puis arrosez à nouveau pour permettre à l'eau de mieux pénétrer;
  • Arrosez tôt le matin (éventuellement tard le soir) à l'approche de l'été pour éviter les pertes d'eau s'évaporant et pour ne pas griller vos plantes (les gouttelettes jouant alors le rôle de miroir concentrant les rayons du soleil);
  • Récyclez l'eau utilisée pour laver vos légumes, vos eaux de cuisson (y compris celle des oeufs - mais pas celle des pommes de terre), l'eau d'aquariums, de dégivrage de votre frigo...
  • Evitez les plantes grandes consommatrices d'eau si vous habitez dans une zone chaude. Choississez des espèces adaptées au climat de votre région.
  • Enfin, lorsque vos plantes sont en pots, évitez de multiplier les petits pots où l'eau s'évapore plus rapidement. Privilégiez autant que possible de mettre plusieurs plantes dans de grands bacs. Vous pouvez aussi installer des coupes-vent qui éviteront le dessèchement des plantes.

Enfin, tâchez au maximum de faire pousser des plantes locales, évitez les plantes exotiques, qui sont parfois importées ou qui peuvent déséquilibrer les ecosystèmes (car elles finissent parfois par envahir la nature - voir l'article du blog "Espèces envahissantes"). Bon jardinage!

mardi, 15 novembre 2005

Faire son compost

Le compost est un engrais naturel issu de la décomposition de déchets organiques. Tous les possesseurs de jardin peuvent le fabriquer, une solution à la fois écologique et économique, puisqu’il limite la nécessité d’acheter des fertilisants chimiques tout en réduisant la quantité d'ordures ménagères à traiter. À l’échelle d'une commune, l’économie est loin d’être négligeable... d'autant que même des lotissements sans jardin peuvent fabriquer du compost pouvant servir aux espaces verts publiques.

Tous les déchets organiques biodégradables peuvent ainsi être compostés, soit près de 30 à 45 % de votre poubelle (épluchures, pain, coquilles, thé…), sans oublier les déchets du jardin (herbes, feuilles mortes, branches broyées…). En théorie, les papiers et cartons (sauf glacés et plastifiés) peuvent être inclus, mais les produits chimiques qu’ils contiennent (ex. encres, agents de blanchiment) rendent leur usage problématique. Je recommande de ne composter que les mouchoirs, le carton type rouleau de papier toilette et le papier recyclé non imprimé.

Mode d'emploi
- Choisissez un coin éloigné de votre jardin (pour éviter tout risque de parfumer votre maison). Vous pouvez faire du compost à même le sol ou dans un bac (silo en bois, grillage bâché, composteurs fermés en plastique ou en bois).

- Mettez-y vos déchets sans les tasser en les recouvrant pour accélérer la décomposition et les protéger d’un excès d’humidité (pluie) ou de sécheresse (soleil, vent). Votre compost doit rester ni trop sec (processus stoppé), ni trop humide (mauvaises odeurs). Mélangez les différentes catégories de déchets et brassez les régulièrement pour éviter les mauvaises odeurs.

Il faut au minimum 2 mois avant d'utiliser le compost en couverture de sol (pour protéger la terre et limiter les mauvaises herbes) mais au moins 6 mois pour une utilisation en tant que terreau.

Pour plus d’info, retrouvez la fiche de l’ADEME : « Le compostage individuel – faire son compost, c’est facile ».

vendredi, 16 septembre 2005

Un petit tour dans le jardin...

Vous jardinez? Alors dès à présent, prenez de bonnes habitudes:

- Limitez l'usage de pesticides, herbicides et autres engrais chimiques. Préférez des moyens naturels. Les restes de thé ou de café moulu mélangés à quelques coquilles d'oeufs concassées feront un très bon engrais. Vous pouvez aussi faire du composte. De même, nettoyer des feuilles à l'eau savonneuse (type savon de marseilles) viendra facilement à bout de vos cochenilles (rincez les feuilles ensuite). Non seulement vous faites du bien à l'environnement, mais vous évitez de vous empoisonner, ce type de produits chimiques étant particulièrement nocifs pour la santé. Enfin, pensez dès le départ à privilégier la plantation d'essences résistantes aux parasites ou nécessitant peu d'entretien. Vous éviterez ainsi d'emblée d'avoir recours à toute une panoplie de soins.

- Irriguez vos plantations sans gaspiller l'eau. Installez un système de goutte à goutte si cela vous est possible, arrosez le soir (pour limiter l'évaporation) et directement au pied des plantes, pour plus d'efficacité. Vous pouvez aussi disposez des bacs (notamment au pied des gouttières) et récupérer l'eau de pluie pour votre arrosage. Vous économiserez ainsi beaucoup d'eau.

- Choississez des plantes adaptées au climat et à l'ensoleillement de votre jardin. Inutile de gâcher de l'eau pour une plante ne supportant pas la sécheresse si vous habitez à Montpellier. De même, n'allez pas planter des essences nécessitant beaucoup de soleil dans un recoin sombre et humide de votre jardin... Par les temps qui courent (et qui se réchauffent), optez dès à présent pour des plantes adaptées à la sécheresse. Si la canicule n'a pas touché le nord de la France cette année, ce sera néanmoins un phénomène de plus en plus fréquent auquel il faut se préparer.

- Privilégiez la plantation d'essences locales: Pour maintenir un certain équilibre des écosystèmes, évitez la multiplication d'espèces exotiques. En effet, en plantant des plantes communes dans votre région, vous contribuez à offrir à la faune un environnement favorable et propice à son bien-être (oiseaux, petits mulots, insectes...). Vous encouragez la survie d'écosystèmes souvent fragilisés par l'urbanisation et en voie de disparition. Résistez donc à la multiplicité d'essences venant de lointains pays que l'on trouve malheureusement de plus en plus fréquemment chez les fleuristes. 

- Plantez des arbres et des arbustes. Ils favorisent la biodiversité (les gazons rasés sont particulièrement pauvres en biodiversité), ils rafraichissent votre jardin en créant un microclimat, ils absorbent le dioxyde de carbone en phase de croissance et en plus, ils peuvent vous procurer de nombreux plaisirs (pensez à ces succulents abricots ou ces cerises bien charnues)...