mercredi, 13 avril 2016
Il y en a 67000 qui se cachent sous votre serviette de plage et vous n'oserez plus vous allonger.
5 plages françaises et espagnoles passées au peigne fin. Résultat: 67.423 mégots de cigarettes, 25.693 sacs plastiques, 15.959 cotons-tiges, 7 frigos, 607 ballons de baudruche et... 2 télés. Tel est le triste bilan de la dernière campagne de l'ONG Surfrider.
Des clopes au plastoque, l'inventaire à la Prévert révélé par l'étude publiée par l'ONG Surfrider hier a de quoi faire frémir. Il n'est pourtant qu'une infime fraction des 8 millions de tonnes de déchets qui finissent chaque jour dans l'océan. Non seulement ces déchets polluent, mais ils menacent et tuent la faune marine, comme en témoigne cette triste photo:
Pourtant, ce n'est pas une fatalité, si tout est qu'en tant que consommateur nous tâchons sérieusement de réduire notre production des déchets et leur déversement dans la mer:
- Réduire au maximum notre production de déchet en faisant notamment la chasse au jetable, au suremballage et au low cost, dont la durée de vie des produits (notamment l'électronique) est réduite au minimum.
- Trier autant que possible, mettre soigneusement dans les poubelles (c'est valable aussi pour les mégots et les chewing gum)
- Lors de voyages dans des pays émergents, se souvenir que les filières de traitement des déchets sont peu développées: tout ce que nous jetons est susceptible de se retrouver à la mer. Il faut rester particulièrement vigilant et ramener notamment tout ce qui est pile, batterie et électronique pour que ces produits soient recyclés dans de bonnes conditions.
Pour aller plus loin, je vous recommande le site d'éducation à l'environnement de l'ONG: http://fr.opencampus.surfrider.eu
Même si vous vous sentez déjà sensibilisés, il faut rester vigilants et attentifs. Comme j'ai coutume de dire, peu importe la quantité, aucune goutte de pluie ne se sent responsable des inondations. Et pourtant...
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Sources:
- ONG Surfrider
-"Le Top 10 des déchets collectés sur les plages", Les Échos (12/04/2016)
Source photo
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vendredi, 20 janvier 2012
Castalie, la bouteille d'eau écolo
La Chambre Syndicale des Eaux Minérales naturelles peut toujours clamer que les bouteilles plastique ne constituent que 0,8% du poids des déchets ménagers... 6,2 milliards de litres d'eau en bouteille sont consommés par an en France, générant 240 000 tonnes de matières plastiques. Dis comme cela, ça parait moins anecdotique, non?
Pourtant, hormis les régions où l'eau du robinet est chargée en nitrates, l'eau en bouteille n'est pas indispensable, voire peu recommandée pour une consommation quotidienne, à la vue de la teneur élevée de certains composés (ex. sodium) suivant les marques (consulter le comparatif établi par le cabinet indépendant Expandata Conseil: les données eaux gazeuses sont accessibles gratuitement dans la dernières mise à jour de 2009, voir sinon les données 2005, encore en ligne).
Quant au goût... il suffit souvent de laisser l'eau reposer un peu pour qu'elle perde son odeur de chlore, voire de mettre un filtre sur le robinet (moins cher et beaucoup plus hygiénique qu'une carafe filtrante) pour un goût franchement neutre, léger et frais en bouche. J'en sais quelque chose. C'est plus compliqué pour l'eau gazeuse, mais là encore, il existe des appareils simples d'utilisation.
Et pourquoi cette photo de bouteille d'Eau de Castalie, alors?
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mardi, 11 octobre 2011
Les Bishnoïs (2ème partie): lutter contre le plastique
Khamu Ram collectant les plastiques, images extraites du
documentaire "Rajasthan, l'âme d'un prophète" - F. Vogel et B. Ségur
Suite de l'article "Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie"
Comme je vous le décrivais hier, le respect de la nature, qu'il s'agisse de l'arbre ou de l'animal, est au coeur même de la philosophie et du mode de vie de la communauté Bishnoï - un engagement qui a marqué à jamais l'histoire indienne.
C'est en 1730 en effet que le Maharadjah de Jodhpur, qui souhaitait faire construire un nouveau palais, envoya une armée pour abattre les arbres des forêts avoisinantes. Or, celles-ci appartenaient aux Bishnoïs et, suivant leurs 29 préceptes (voir 1ère partie), il était interdit de les couper. L'une des villageoises, Amrita Devi, décida donc de s'enlacer au tronc et fut décapitée. Mais ses filles l'imitèrent, puis son mari et des habitants de villages alentours car ils pensaient que l'armée finirait par abandonner. 363 Bishnoïs périrent ainsi jusqu'à ce que le Maharadjah mit fin au carnage. Pour honorer leur courage, les terres des Bishnoïs devinrent sacrées et désormais, nul étranger à leur religion ne doit enfreindre les 29 règles.
Mais près de 300 ans plus tard, les Bishnoïs peinent à respecter la nature comme ils le voudraient. La menace arrive directement de nos sociétés de consommation (comme d'habitude...) et un mot résume à lui seul le fléau qui les accompagnent: le plastique.
Des morceaux de plastique envahissent les terres des Bishnoïs, s'accrochant aux arbres et jonchant le sol... Un homme, perçu comme exentrique par sa propre communauté, a pourtant décidé de lutter: Khamu Ram Bishnoï. Entre collecte du plastique et éducation de la population, sa détermination voit naître un nombre grandissant de soutiens. C'est ainsi qu'il a été amené à rencontrer la romancière Irène Frain et le photographe Franck Vogel. Tout a commencé par une expo photo dans le métro à Montparnasse (Paris), puis un documentaire (voir la 1ère partie de l'article) et un livre "La forêt des 29". Désormais, Franck prépare un projet de recyclage du plastique, inexistant dans cette région de l'Inde, pour transformer le plastique collecté. Une nouvelle expo photo est prévue à la station Luxembourg (Paris) courant novembre. Je tâche de vous tenir au courant!
Et savez-vous comment ce plastique est récupéré? Grâce à des poubelles en jute, montée sur des cerceaux métalliques (voir photo ci-dessus). Toute ressemblance avec nos poubelles de métro est normal... c'est en venant à Paris lors de l'inauguration de l'expo photo que Khamu Ram les a découvertes, reproduisant ainsi un modèle similaire très simple à mettre en place - en remplaçant le sac plastique par une toile de jute, nettement plus écolo.
Comme quoi, le Nord peut aider le Sud de la manière la plus inattendue possible... il ne reste plus qu'à s'inspirer des préceptes Bishnoïs dans nos modes de vie.
Irène Frain, Khamu Ram Bishnoï et Franck Vogel aux Ateliers de la Terre.
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lundi, 10 octobre 2011
Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie
Il y a des rencontres qui vous bouleversent. J'évoquerai aujourd'hui celle avec Khamu Ram, représentant de la communauté Bishnoï. La semaine prochaine, je vous parlerai d'Huru et Ninawa, chefs indigènes du Brésil.
Imaginez un peuple qui mettrait tout en oeuvre pour vivre en harmonie avec la nature et le monde animal, sans être particulièrement isolé de nos civilisations modernes et des tentations de nos sociétés de consommation. Loin d'être un doux rêve, ce peuple a un nom: les Bishnoïs. Cette communauté, forte de 600 à 800.000 membres, vit au Rajasthan, au Nord-Ouest de l'Inde, dans le respect des 29 commandements des Bishnoïs édictés par Shri Guru JambhoJi en... 1485. Oui, il y a plus de 5 siècles. Mêlant écologie, respect d'autrui et propreté, ces préceptes sont époustouflants de modernisme, littéralement visionnaires. Jugez plutôt à la lecture des 29 règles Bishnoï (source: Wikipedia):
1. Observer une mise à l'écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l'accouchement (pour éviter des infections et à cause de l'éventuelle fatigue de la mère).
2. Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles (pour ne pas la fatiguer et respecter une certaine hygiène).
3. Prendre un bain chaque matin.
4. Maintenir la propreté externe du corps et interne de l'esprit (par un comportement et des sentiments humbles, sans animosité, par la santoshi (satisfaction de ce que l'on a), etc.)
5. Prier deux fois par jour
6. Chanter l'arti (hymne au Seigneur) chaque soirée.
7. Offrir l'oblation (offrande) quotidienne au feu saint avec un cœur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d'amour pour Mère Nature et le monde entier et de dévotion au Seigneur.
8. Employer l'eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés).
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vendredi, 20 mai 2011
Téléchargez le livre blanc de la conférence sur la gestion des villes durables
Fin février, j'évoquais la conférence "Ville de demain : une ville qui respire. Quelle maîtrise des flux pour une ville durable" qui a eu lieu à Paris le 15 mars dernier.
L'objectif était d'identifier les perspectives de développement et de gestion des flux (mobilité, énergie, déchets...) pour un urbanisme préservant la qualité de vie de ses habitants et respectueux de l’environnement, dans un contexte où 74% des Européens vivent désormais en ville.
Organisée par le réseau Femmes & Développement Durable dont je fais partie, l'évènement a donné lieu à la rédaction d'un livre blanc rappelant les grands enjeux et présentant une synthèse des interventions de nos invités ainsi que du débat qui a suivi avec la salle. Il est gratuitement téléchargeable, avec pour objectif de partager les connaissances, profitez-en et n'hésitez pas à le diffuser!
Télécharger le livre blanc (pdf de 1,87 Mo - 30 p.)
Intervenants
Léa MARZLOFF, Consultante associée, GROUPE CHRONOS
Sandrine MERCIER, Directrice du Développement Durable, CARREFOUR
Yannick GUEUGNON, Directeur d’ENVAC France
Philippe PELLETIER, Avocat et président du comité stratégique du Plan bâtiment Grenelle
André GESSALIN, Professeur et chercheur associé à l’ESCP, membre d’Advancity
Sommaire
- Préface
- English summary – Key findings
- Introduction aux enjeux
- Synthèse de la table ronde
- Conclusions
- Pour aller plus loin
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lundi, 28 février 2011
15 mars: Conférence "Ville de demain = ville qui respire, quelle maîtrise des flux pour une ville durable?"
Parce que des villes comme Paris sont aujourd’hui parmi les plus denses du monde, dans un contexte où 74% des Européens vivent en ville, maîtriser les flux qui participent au fonctionnement urbain (transports, énergie...) devient un enjeu majeur de l’aménagement des territoires. Pour comprendre ces enjeux et anticiper la ville de demain, le Réseau Femmes & Développement Durable (dont je suis membre) organise la conférence "Ville de demain = Ville qui respire. Quelle maîtrise des flux pour une ville durable?" qui aura lieu à Paris le 15 mars, de 18h45 à 21h. Directeurs développement durable, élus et chercheurs viendront partager leurs points de vues et leurs recommandations.
L'entrée est libre sur inscription (nom et coordonnées à envoyer par mail: femmesdd[at]gmail.com).
Notre réseau
Le Réseau Femmes & Développement Durable rassemble des professionnelles ayant pour objectif l'échange de savoir, avec un regard féminin sur les questions liées au développement durable. Notre dynamique repose avant tout sur le partage et la mutualisation des ressources dans un espace libre de dialogues et d'opinions. En savoir plus: http://femmesdd.hautetfort.com
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samedi, 07 août 2010
Dire que vous pourriez écrire sur du papier en crotte de wombat...
Ecrire sur du papier en crotte de Wombat vous paraît fou? Et pourtant, c'est possible!
Pour poursuivre dans le registre ludique pendant l'été, voici donc le papier made in Australia, à base de crottes de "Nugget", du nom d'un wombat qui vit dans le parc national près de Cradle Mountain, en Tasmanie.
Pourquoi des Wombats? Ce sont des marsupiaux cousins des koalas qui sont herbivores et leurs crottes sont donc pleines de fibres végétales, ce qui est idéal pour faire du papier.
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lundi, 31 mai 2010
Des hôtels qui recyclent leurs savons
J’ai toujours été chiffonnée de constater le gâchis de savons dans les hôtels, allant parfois jusqu’à cacher le savon entamé pour qu’il ne soit pas jeté le jour suivant par le service de chambre et éviter ainsi d’en ouvrir un neuf…
Aussi suis-je ravie de découvrir qu’enfin, ces milliers de petits morceaux de savons commencent désormais à être recyclés, ainsi que les restes de shampoing et démêlant. En effet, l’ONG Clean the World qui a vu le jour en février 2009, les collecte pour faire de nouveaux savons et bouteilles qui sont distribués aux SDF et aux pays émergents. Le principe est simple: les morceaux de savons sont chauffés pour enlever les impuretés et moulés pour en faire de nouveaux, tout comme le shampoing et le démêlant.
A ce jour, environ 200 hôtels toute gamme confondue participent au travers de 25 Etats américains, incluant des chaînes prestigieuses comme le Sheraton, Embassy Suites et le Ritz-Carlton. Les hôtels payent environ 65 cents par mois et par chambre pour le service de collecte, une somme récupérée sur l’économie de sacs et déchets à évacuer – sans compter une meilleure image. Depuis le démarrage, l’ONG affirme avoir reconstitué près de 4 millions de savons et 90 tonnes de shampoing et démêlant, évitant ainsi près de 345 tonnes de déchets.
Ces chiffres donnent le vertige car cela représente une moyenne de près de 2 t de déchets par établissement. Si un tel dispositif s’appliquait à, ne serait-ce que 25% des 17.000 hôtels en France, près de 8500 t de déchets pourrait ainsi être évitées.
Pour en savoir plus, visitez le site de l’ONG : www.cleantheworld.org/
Sources :
- Hôtellerie de tourisme : établissements et chambres par catégorie, INSEE, données 2009
- "Why an Embassy Suites, Ritz-Carlton and a Quality Inn hotel save your left-over soap”, USA today (17 mai 2010)
- © Photo: Clean the World
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mercredi, 21 avril 2010
A la poubelle vos skis? Surtout pas!
Que la neige et le froid semblent loin maintenant! Mais c'est également la fin de la saison de ski. Bien qu'étant une activité peu respectueuse de l'environnement (destruction des habitats, pollutions liées aux canons à neige...), le secteur prend néanmoins petit à petit conscience des impacts environnementaux générés. Dernier effort en date: le recyclage des skis.
On ne dirait pas comme ça... mais un tiers des skis loués dans les magasins français sont renouvelés chaque année soit plus de... 1 500 tonnes de matériels jetés.
Conscient de ce gâchis qui partait tout droit à la poubelle, Tri-Vallées, une petite entreprise savoyarde s'est intéressé de prêt à ce potentiel et s'est décidée à recycler les skis.
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mardi, 04 août 2009
Des océans... de plastique
Une partie de nos déchets se retrouvent dans la mer, s'accumulant dans les océans, portés par les courants marins. Le plastique, qui ne se dégrade pas, s'amoncèle, se fragmente. Les sacs sont avalés par des tortues, qui les prennent pour des méduses et étouffent. Les packs de bières étranglent les oiseaux, les capsules qui brillent attirent les animaux friants de petites poissons dorés. Tandis que dans nos foyers nous cachons prestement médicaments, produits d'entretien et autres boutons à la vue de nos chers bambins, beaucoup n'hésiteront pas à jeter une bouteille négligeamment ou un mégot de cigarette dans le sable.
Pour ceux qui comprennent l'anglais, je vous invite à écouter (et voir) le discours de Charles Moore, de la Algalita Marine Research Foundation qui a été le premier à mentionner l'existence d'un vortex de déchets flottant dans le Pacifique (il est possible de mettre les sous-titres en anglais, cela peut aider, + quelques autres langues - le français n'étant pas encore dispo).
En effet, selon des observations et un suivi menés par la Fondation depuis plus de 10 ans, des déchets s'accumuleraient sous l'effet des courants marins dans deux zones centrales, les "Plaques de déchets du Pacifique est et ouest". Si la taille avancée de ce vortex (de 600.000 à 3,5 millions de km², soit un tiers de l'Europe) reste contreversée (il demeure invisible de l'espace ou du ciel), il reste que quand on sait qu'en hélico, on peine à voir des gros sièges d'avions colorés qui dérivent, ne pas voir des petits morceaux de plastiques flottant à 2cm au dessus de la surface n'a rien d'extraordinaire...
Pour voir une animation du vortex, cliquez sur le lien: trash_vortex.swf
Greenpeace dénonce activement ce problème, estimant au passage que sur les 100 millions de tonnes de plastique produits chaque année, près de 10 % finissent dans les océans, tuant près d'1 million d'oiseaux et 100 000 mammifères marins chaque année.
Alors la prochaine fois que vous ou l'un de vos proches songez à jeter du plastique dans l'eau (rivière ou mer, même combat) ou dans une poubelle où le moindre coup de vent enverra tout balader (c'est fréquent en bord de mer), ne le faites plus.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire:
- "Un continent gigantesque de déchets se formerait dans le Pacifique Nord", Notre-planète (mis à jour le 1 janv. 2008)
- "Un peu plus de 600 000 km2 de déchets flottants", Greenpeance (8 fév. 2008)
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