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lundi, 31 mai 2010

Des hôtels qui recyclent leurs savons

Recyclage savon Clean the world.jpgJ’ai toujours été chiffonnée de constater le gâchis de savons dans les hôtels, allant parfois jusqu’à cacher le savon entamé pour qu’il ne soit pas jeté le jour suivant par le service de chambre et éviter ainsi d’en ouvrir un neuf…

 

Aussi suis-je ravie de découvrir qu’enfin, ces milliers de petits morceaux de savons commencent désormais à être recyclés, ainsi que les restes de shampoing et démêlant. En effet, l’ONG Clean the World qui a vu le jour en février 2009, les collecte pour faire de nouveaux savons et bouteilles qui sont distribués aux SDF et aux pays émergents. Le principe est simple: les morceaux de savons sont chauffés pour enlever les impuretés et moulés pour en faire de nouveaux, tout comme le shampoing et le démêlant.

 

A ce jour, environ 200 hôtels toute gamme confondue participent au travers de 25 Etats américains, incluant des chaînes prestigieuses comme le Sheraton, Embassy Suites et le Ritz-Carlton. Les hôtels payent environ 65 cents par mois et par chambre pour le service de collecte, une somme récupérée sur l’économie de sacs et déchets à évacuer – sans compter une meilleure image. Depuis le démarrage, l’ONG affirme avoir reconstitué près de 4 millions de savons et 90 tonnes de shampoing et démêlant, évitant ainsi près de 345 tonnes de déchets.

 

Ces chiffres donnent le vertige car cela représente une moyenne de près de 2 t de déchets par établissement. Si un tel dispositif s’appliquait à, ne serait-ce que 25% des 17.000 hôtels en France, près de 8500 t de déchets pourrait ainsi être évitées.

 

Pour en savoir plus, visitez le site de l’ONG : www.cleantheworld.org/

 

Sources :

- Hôtellerie de tourisme : établissements et chambres par catégorie, INSEE, données 2009
- "Why an Embassy Suites, Ritz-Carlton and a Quality Inn hotel save your left-over soap”, USA today (17 mai 2010)
- © Photo: Clean the World

 

mercredi, 21 avril 2010

A la poubelle vos skis? Surtout pas!

location-skis.jpgQue la neige et le froid semblent loin maintenant! Mais c'est également la fin de la saison de ski. Bien qu'étant une activité peu respectueuse de l'environnement (destruction des habitats, pollutions liées aux canons à neige...), le secteur prend néanmoins petit à petit conscience des impacts environnementaux générés. Dernier effort en date: le recyclage des skis.

 

On ne dirait pas comme ça... mais un tiers des skis loués dans les magasins français sont renouvelés chaque année soit plus de... 1 500 tonnes de matériels jetés.

 

Conscient de ce gâchis qui partait tout droit à la poubelle, Tri-Vallées, une petite entreprise savoyarde s'est intéressé de prêt à ce potentiel et s'est décidée à recycler les skis.

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mardi, 04 août 2009

Des océans... de plastique

Une partie de nos déchets se retrouvent dans la mer, s'accumulant dans les océans, portés par les courants marins. Le plastique, qui ne se dégrade pas, s'amoncèle, se fragmente. Les sacs sont avalés par des tortues, qui les prennent pour des méduses et étouffent. Les packs de bières étranglent les oiseaux, les capsules qui brillent attirent les animaux friants de petites poissons dorés. Tandis que dans nos foyers nous cachons prestement médicaments, produits d'entretien et autres boutons à la vue de nos chers bambins, beaucoup n'hésiteront pas à jeter une bouteille négligeamment ou un mégot de cigarette dans le sable.

 

Pour ceux qui comprennent l'anglais, je vous invite à écouter (et voir) le discours de Charles Moore, de la Algalita Marine Research Foundation qui a été le premier à mentionner l'existence d'un vortex de déchets flottant dans le Pacifique (il est possible de mettre les sous-titres en anglais, cela peut aider, + quelques autres langues - le français n'étant pas encore dispo).

 

 

En effet, selon des observations et un suivi menés par la Fondation depuis plus de 10 ans, des déchets s'accumuleraient sous l'effet des courants marins dans deux zones centrales, les "Plaques de déchets du Pacifique est et ouest". Si la taille avancée de ce vortex (de 600.000 à 3,5 millions de km², soit un tiers de l'Europe) reste contreversée (il demeure invisible de l'espace ou du ciel), il reste que quand on sait qu'en hélico, on peine à voir des gros sièges d'avions colorés qui dérivent, ne pas voir des petits morceaux de plastiques flottant à 2cm au dessus de la surface n'a rien d'extraordinaire...

 

Pour voir une animation du vortex, cliquez sur le lien: trash_vortex.swf

 

Greenpeace dénonce activement ce problème, estimant au passage que sur les 100 millions de tonnes de plastique produits chaque année, près de 10 % finissent dans les océans, tuant près d'1 million d'oiseaux et 100 000 mammifères marins chaque année.

 

Alors la prochaine fois que vous ou l'un de vos proches songez à jeter du plastique dans l'eau (rivière ou mer, même combat) ou dans une poubelle où le moindre coup de vent enverra tout balader (c'est fréquent en bord de mer), ne le faites plus.

 

Pour en savoir plus, je vous invite à lire:
- "Un continent gigantesque de déchets se formerait dans le Pacifique Nord", Notre-planète (mis à jour le 1 janv. 2008)
- "Un peu plus de 600 000 km2 de déchets flottants", Greenpeance (8 fév. 2008)

 

 

samedi, 04 avril 2009

Non, le label AB ne rime pas forcément avec écologie

Puisque d'habitude, ce blog promeut des initiatives en faveur de l'environnement, je profite de cette Semaine du Développement Durable pour pousser un coup de gueule contre le label AB (Agriculture Biologique).

Le label AB est supposé certifier un "aliment composé d’au moins 95% d’ingrédients issus du mode de production biologique, mettant en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement et du bien-être animal". La communication faite autour de ce label ne se prive d'ailleurs pas de faire croire au consommateur qu'un achat estampillé "AB" est un geste écologique. C'est faux, archi faux. Et plutôt qu'un long discours, jugez la photo.

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mercredi, 18 février 2009

Quand le tonneau devient commode...

meuble tonneau

J'ai récemment eu l'occasion de visiter le salon Maison & Objets à Villepinte, où j'ai découvert le magnifique travail de deux artisants qui utilisent des materiaux de récupération et des produits écologiques pour la fabrication de meubles uniques en se servant de bois issu de tonneaux, de planchers et même des branches. Ils réalisent également des miroirs et des luminaires.

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mardi, 15 avril 2008

400 magazines online, adieu le papier!

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Dimanche, j'étais dans un eurostar - l'occasion d'observer un groupe qui déballaient une douzaine de magazines. La pile de pubs, prospectus et autres plastiques inutiles (joints aux magazines et dont les médias anglais sont friants) qu'ils ont du jeter équivalaient probablement à la pile de magazines en eux-mêmes. Devant tant de gâchis, j'ai donc été réjouie de découvrir la nouvelle offre de Relay. Bien que d'habitude critique vis-à-vis des Relay-Hachette monopolisant la vente de journaux dans le métro (au détriment des petits commerçants), je salue l'arrivée de la vente de magazines en version électronique.

Mais ils vont plus loin en proposant un abonnement illimité à 400 magazines pour à peine moins de 18 euros/mois... dont 1 euro est reversé au WWF. Appelé "éco-forfait" illimité, c'est une nouvelle ère qui s'annonce, profitant du numérique et de la désertion des lecteurs tout en permettant une formidable économie de papier et d'énergie pour la distribution. Pour découvrir les titres proposés, cliquez ici.

Bien sûr, il vous est possible de sauvegarder les numéros (avec certaines protections j'imagine pour éviter les partages illégaux de fichiers) et d'imprimer. Sauf qu'au final, vous n'imprimerez que ce qui vous intéresse.

S'il ne faut pas oublier que surfer sur internet consomme beaucoup d'énergie (voir l'article du blog "Passons au greenhosting"), il n'en demeure pas moins que l'usage de sources non renouvelables est sans doute moindre que celles consommées pour imprimer des tonnes de magazines qu'il faut ensuite disséminer par camions entiers - sans compter les surplus à récupérer qui sont ensuite jetés.

Au fond, le point noir réside surtout dans le fait que socialement, le groupe Relay est en passe de rogner encore un peu plus sur le marché des petits commerces qui risquent plus que jamais de couler. Des lecteurs épisodiques comme je suis vont-ils réellement continuer à fréquenter les marchands de journaux du coin dès lors que je pourrai potasser des centaines de magazines sans coût additionnel si j'ai déjà un abonnement?

En ce qui me concerne, la réponse est oui, car j'aime trop farfouiner dans la caverne d'Ali Baba chez mon "petit marchand" dans ma rue qui laisse ses clients lire (car il sait très bien qu'on se fait toujours "avoir" en repartant avec un magazine... avis aux marchands râleurs qui ne supportent pas qu'on lise ne serait-ce que le sommaire...)! Mais j'avoue que je risque de moins me laisser tenter. En même temps, cela m'a toujours chiffonnée d'acheter un magazine pour avoir le dossier spécial de 20 pages sur les 100 qu'il totalise. Reste que de nombreux journaux que j'apprécie ne sont pas compris dans l'offre... pour l'instant. Mon petit marchand continuera donc à me voir régulièrement!

Et vous? Qu'en pensez vous?


Accéder au site de Relay:

http://relay.presse-wl.com/Publications/Zoom/ALaUne.aspx

jeudi, 13 septembre 2007

Moins d'emballage = économie pour les ménages

Beaucoup de français persistent à clamer que consommer "écolo" coûte plus cher. Pourtant, faire le choix de limiter les emballages dans ses achats (donc, réduire ses déchets) est déjà un geste écolo, respectueux de l'environnement et qui s'avère particulièrement économique pour le porte-monnaie!

En effet, l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) a récemment présenté les résultats d'une étude sur les déchets produits par les ménages au regard des achats effectués dans la grande distribution. L'analyse a porté sur 150 produits de consommation courante. Cinq chariots, représentatifs de plusieurs tailles de foyers (une et quatre personnes) et d’une consommation plus ou moins éco-reponsable en matière de prévention (scénarios "minidéchets" ou "maxidéchets") ont été définis:

  • 1 chariot des produits les plus achetés ramené à la consommation d’un ménage moyen (2,3 personnes selon l’INSEE)
  • 2 chariots générant le maximum de déchets pour des foyers de 1 et 4 personnes
  • 2 chariots générant le minimum de déchets pour des foyers de 1 et 4 personnes

Une grille hiérarchique déterminait les critères retenus pour les produits "minidéchets": produit réutilisable, absence d’emballages, éco-recharge, grande contenance, recyclabilité des emballages selon les consignes de tri et enfin poids des emballages.

Les résultats sont sans appel: si la réduction des déchets est évidente, il en va de même pour les coûts des achats:

  • Pour une personne: le chariot minidéchets économise 74 euros par mois par rapport au maxidéchets et 50 kg de déchets en moins par an (chariot maxidéchets une personne = 100 kg/an)
  • Pour quatre personne: le chariot minidéchets économise 167 euros par mois par rapport au maxidéchets et 188 kg de déchets en moins par an (chariot maxidéchets 4 personnes = 391 kg/an)

Rappelons que chaque français (et non pas chaque ménage...) produit 353 kg d'ordures ménagères par an (hors encombrants - sources: Ademe)

Moralité: vous finissez TOUJOURS par PAYER l'emballage! Et rappelez-vous, les déchets générés coûtent très chers à la collectivité, donc aux contribuables... c'est à dire vous.

Sources:
- "Tableau de bord: Prévention de la production de déchets - Bilan 2006", document en .pdf, Ademe (juin 2007)
- "France: les déchets en chiffres", Ademe (juin 2007)