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lundi, 16 février 2015

Parking vélo sécurisé: l'exemple de Tokyo

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Quand je découvrais le Japon en 2005, il y avait déjà des parkings vélo sécurisés partout grâce à des systèmes de rails où vous glissiez votre bicyclette. Mais ça, c'était avant. Désormais, les Japonais ont l'ECO Cycle, des parkings vélo enterrés entièrement automatisés, qui peuvent contenir 204 vélos dans un cylindre de 11,5m de haut pour 8m de large, caché sous un module à peine plus grand qu'un abris bus:

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Finis les vols! Fabriqué par la société japonaise Giken Ltd depuis 3 ans, le système a d'abord été testé à Tokyo avant d'être étendu désormais à tout le pays, fort de son succès. 8 secondes suffisent à déposer votre vélo et 13s à le récupérer, grâce à une puce scannée sur le cadre et un passe qui coûte environ 20 euros par mois. Je vous laisse apprécier la facilité d'utilisation:

 

 

Évidemment, la construction est un peu chère par unité, environ 1,3 million d'euros (prix datant de 2013, cela a pu baisser depuis). Mais un petit calcul montre qu'il suffit d'une moyenne d'environ 1800 abonnés par unité pour amortir un parking en 3 ans, auquel il faut ajouter les coûts de maintenance. Mais quand on sait qu'en Île-de-France, 650.000 trajets sont réalisés quotidiennement à vélo, cela donne une bonne idée du nombre d'usagers - l'opération s'avèrerait donc vite rentable.

 

Cerise sur le gâteau, l'approche construction a été considérablement simplifiée pour réduire les durées de chantier. 2 mois suffisent à installer une structure, avec un chantier d'une surface à peine plus grande que le diamètre du parking. Pour ceux que cela intéresse, tout est expliqué dans cette vidéo.

 

Quant à nous, en France, il faudra se contenter de Véligo, qui installe des cages à poules hideuses dans nos gares, sans doute imaginées par un fonctionnaire pressé de finir à 15h un vendredi (il y a un truc très sympa qui s'appelle "des designers", ce serait bien de s'en servir).

 

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Crédit photo: Caters News Agency, illustration: Giken Ltd.

mardi, 14 mai 2013

Infarctus urbain - ode à la modernité

ville,urbanisme,bien-être,poésie,littérature,environnementL’esprit cherche un havre de paix pendant que le corps déambule. Mais dans cette ville, aucun recoin n’abrite de silence. Les murs se font l’écho de millions de voix, le sol vibre de multitude de pas échangés sur ces océans de bitume. Les ondes sonores, impalpables, emprisonnent la moindre particule d’air.

 

Parfois des fracas stridents retentissent, rythmant les battements des cœurs urbains. Des éclats de rire fusent, mêlés d’injures et de sanglots. Les âmes ne cessent de se croiser, sans jamais se reconnaître. Pourtant, hantées par la solitude, elles errent au milieu des labyrinthes bétonnées, fuyant d’invisibles minotaures. Petits globules anonymes, elles sillonnent les vaisseaux de ce corps informe, retraçant inlassablement le même parcours.

 

Le chaos environnant rend absurde toute quête de sérénité. Comme le sable des tempêtes s’infiltre dans les moindres interstices, le sang de la cité pénètre par tous les pores de la peau, étouffant les consciences. Des fluides décharnés gisent alors, taches d’huile rampant dans les caniveaux.

 

La ville serpente, ses parasites gargouillant au fond de ses tripes. Sa langue fourchue hume les essences et les vapeurs, sourde, tout juste sensible aux tremblements du sol.

 

Les petits globules cherchent vainement de minuscules parcelles d’oxygène pour emplir leur sac à dos. Leur bouche s’ouvre dans un murmure comme des sardines sorties de leur océan, happant désespérément l’air.

 

Alors, comme avec les sardines, la ville étouffe l’esprit de ses âmes et les entasse dans ses boîtes cimentées…

 

Angélie BARAL

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Si mon texte vous a plu, dites le en commentaire... peut-être envisagerai-je alors d'en partager d'autres...

vendredi, 20 mai 2011

Téléchargez le livre blanc de la conférence sur la gestion des villes durables

environnement,développement durable,ville durable,mobilité,énergie,déchet,entreprise,urbanismeFin février, j'évoquais la conférence "Ville de demain : une ville qui respire. Quelle maîtrise des flux pour une ville durable" qui a eu lieu à Paris le 15 mars dernier.

 

L'objectif était d'identifier les perspectives de développement et de gestion des flux (mobilité, énergie, déchets...) pour un urbanisme préservant la qualité de vie de ses habitants et respectueux de l’environnement, dans un contexte où 74% des Européens vivent désormais en ville.

 

Organisée par le réseau Femmes & Développement Durable dont je fais partie, l'évènement a donné lieu à la rédaction d'un livre blanc rappelant les grands enjeux et présentant une synthèse des interventions de nos invités ainsi que du débat qui a suivi avec la salle. Il est gratuitement téléchargeable, avec pour objectif de partager les connaissances, profitez-en et n'hésitez pas à le diffuser!

 

Télécharger le livre blanc (pdf de 1,87 Mo - 30 p.)

 

Intervenants

Léa MARZLOFF, Consultante associée, GROUPE CHRONOS
Sandrine MERCIER, Directrice du Développement Durable, CARREFOUR
Yannick GUEUGNON, Directeur d’ENVAC France
Philippe PELLETIER, Avocat et président du comité stratégique du Plan bâtiment Grenelle
André GESSALIN, Professeur et chercheur associé à l’ESCP, membre d’Advancity

Sommaire

  1. Préface
  2. English summary – Key findings
  3. Introduction aux enjeux
  4. Synthèse de la table ronde
  5. Conclusions
  6. Pour aller plus loin

lundi, 28 février 2011

15 mars: Conférence "Ville de demain = ville qui respire, quelle maîtrise des flux pour une ville durable?"

 

environnement, ville durable, énergie, déchet, transport, gouvernance

Parce que des villes comme Paris sont aujourd’hui parmi les plus denses du monde, dans un contexte où 74% des Européens vivent en ville, maîtriser les flux qui participent au fonctionnement urbain (transports, énergie...) devient un enjeu majeur de l’aménagement des territoires. Pour comprendre ces enjeux et anticiper la ville de demain, le Réseau Femmes & Développement Durable (dont je suis membre) organise la conférence "Ville de demain = Ville qui respire. Quelle maîtrise des flux pour une ville durable?" qui aura lieu à Paris le 15 mars, de 18h45 à 21h. Directeurs développement durable, élus et chercheurs viendront partager leurs points de vues et leurs recommandations. 

 

Télécharger le programme

L'entrée est libre sur inscription (nom et coordonnées à envoyer par mail: femmesdd[at]gmail.com).


Notre réseau

Le Réseau Femmes & Développement Durable rassemble des professionnelles ayant pour objectif l'échange de savoir, avec un regard féminin sur les questions liées au développement durable. Notre dynamique repose avant tout sur le partage et la mutualisation des ressources dans un espace libre de dialogues et d'opinions. En savoir plus: http://femmesdd.hautetfort.com

jeudi, 25 octobre 2007

Cherche chewing-gum à recycler

Qui n'a jamais eu de mésaventure avec un chewing-gum? Collé à votre chaussure ou sous vos fesses après un passage sur les sièges du métro... les chewing-gum sont une véritable nuisance, pas franchement recyclable et générant des coûts de nettoyage parfaitement inutiles.  Une étude réalisée dans les années 1990 par le gouvernement anglais indiquait déjà qu’il dépensait plus de 220 millions d’euros par an pour le nettoyage du chewing-gum. Ce chiffre a très certainement augmenté depuis.

Pour permettre de prolonger la vie des boules de gomme, une designer anglaise, Anna Bullus, vient de lancer un nouveau concept: la boule récupératrice de chewing-gum.

Il s'agit d'une petite poubelle ronde faite en "Gumnetic", un nouveau matériau biodégradable* développé à partir de vieux chewing-gum mélangés à de la résine 'bio'. Les passants peuvent ainsi jeter leurs gommes dans ces boules accrochée aux poteaux. Ces dernières sont ensuite recyclées pour fabriquer de nouvelles poubelles (à force, espérons que cela permette d'élaborer d'autres produits...).

Anna Bullus a également créé un "Gumnetic Chewy Pad", sorte de coussin à mémoire de forme, une façon bien plus agréable de coller ses fesses!

 

Sachez enfin qu'un nouveau chewing-gum vient d'être développé par la société Revolymer: il ne colle pas et doit se désintégrer dans l’eau après plusieurs mois. Reste à savoir quelles substances se retrouvent dans l'eau et leurs effets sur le milieu naturel... Vous reprendrez bien quelques moules goût malabar fraise?

* Je n'ai pas d'information me permettant de vérifier les réelles qualités biodégradables du produit 

Sources:
- "Un nouveau chewing-gum qui ne colle pas", Reflexiences (14 sept. 2007)
- Site officiel d'Anna Bullus: www.annabullusdesign.com site MàJ le 15/4/2011: http://gumdropbin.com

jeudi, 28 juin 2007

Des espaces verts pour rafraîchir les villes

Hier, le Fonds des Nations unies pour les populations (UNFPA) a présenté son rapport annuel sur l’état de la population mondiale, dédié à la croissance urbaine. Les résultats sont sans appel: en 2008, près d'un terrien sur deux vivera en milieu urbain, soit un peu plus de 3,3 milliards. L'UNFPA souhaite donc sensibiliser les gouvernants de l’urgence d’organiser le développement des villes. 

En effet, un urbanisme bien pensé et intelligent peut être un avantage pour l'écologie, la santé et le bien-être des humains (remarquez que cela va généralement de paire...). En limitant l'étalement urbain et en favorisant une certaine concentration des habitants, les besoins énergétiques, les transports, l'assainissement... peuvent être mieux contrôlés tout en nécessitant un développement moindre des infrastructures (songez au nombre de kilomètres de câbles et de tuyaux pour alimenter quelques maisons en électricité et en eau?). L'argent ensuite économisé peut ensuite naturellement être réinvesti ailleurs (par exemple, les aides à la santé).

A l'opposé, un développement anarchique peut étouffer une ville: transports en pagaille, manque d'espaces verts, bâtiments malsains... Environ 1 milliard d'êtres humains habitent dans des taudis urbains.

Une des difficultés résident dans le climat des villes: les bâtiments, l'imperméabilisation des sols, la promiscuité des véhicules et des habitants sont autant d'éléments qui ne permettent pas d'aérer une ville et favorisent des excès de chaleur (il fait souvent 3°C de plus à Paris qu'en banlieue). Or, une équipe de scientifiques britanniques a récemment démontré que 10 % d’espaces verts (parcs et toitures végétalisées) en plus dans les villes réduiraient les températures de 14°C.

Cela permet à la terre de respirer et à la végétation de transpirer (la vapeur d'eau quittant les feuilles refroidit l'air environnant). Une partie de la chaleur est également absorbée sans être réfléchie comme avec certains bâtiments. Mais à l'inverse, la chaleur n'est pas emmagazinée à fleur de terre comme une pièce bétonnée ou l'asphalte des voiries qui vous irradient la chaleur à l'intérieur. Enfin, les toitures végétalisées sont un excellent isolant thermique.

Avouez que vous avez toujours plus frais dans un parc que dans une rue... Les espaces verts incitent les habitants à sortir de chez eux pour se rafraîchir à l'ombre de la végétation... ce sont autant de clim en moins... sans compter le bien-être apporté tout au long de l'année de part l'aspect esthétique des espaces verts et la possibilité de pratiquer du sport en plein air de façon agréable.

Cerise sur le gâteau: plus d'espaces verts limitent les pollutions (ils retiennent certains produits toxiques en les empêchant de se déverser plus loin) et freinent les inondations... (rétention et absorption de l'eau). Qu'attendent les politiques?

 

Sources:
- "L'urbanisation, un défi pour l'humanité", Journal Métro (28 juin 2007)
- "State of the world population" (disponible en français), UNFPA (2007)
- "Small parks could cool big cities", LiveScience (18 mai 2007)