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mardi, 30 janvier 2007

L'entreprise Finimétal réduit ses déchets de -25% en 2 ans!

Fin 2004, dans le cadre de l’opération "Objectif déchets - 10%", l’ADEME sélectionnait 100 entreprises pour les accompagner à s’engager dans une démarche de réduction d'au moins 10% de leurs déchets en deux ans, soit en les réduisant à la source ou en augmentant leur valorisation. Pour les aider, les entreprises bénéficiaient des conseils d'un expert référencé et financé par l’ADEME (chaque entreprise choisissant ensuite son expert parmi les propositions en fonction de ses propres critères : savoir-faire, domaine de compétence proche de son secteur d’activité…).

Finimétal est l'une des entreprises sélectionnées. En tant que fabriquant de radiateurs et de sèche-serviettes en acier et électrique, elle est amenée à travailler des métaux, générant des déchets de métaux, de cartons, de bois (palettes de transport) et d'eaux usées. Afin de réduire ses déchets, l'entreprise a donc travaillé principalement sur les axes suivants:

  • Réduction des déchets de carton: concertation avec les fournisseurs pour la reprise desemballages, modification des modes et des quantités d'emballage, optimisation des emballages des radiateurs (pour éviter les pertes), soit -0,44kg de déchets par radiateur
  • Réduction des déchets de bois: réparation des palettes abîmées, mise en place de palettes couleurs dans les ateliers pour réutilisation interne, travail avec les fournisseurs pour retour, soit -0,289kg de déchets par radiateur
  • Réduction des déchets de métaux avec l'optimisation des découpes (gain: -23% de déchets)

L'entreprise a également eu l'idée de récupérer les produits défectueux bons à jeter en palettes métalliques: un sous-traitant récupère les vieux radiateurs et sèche-serviettes ratés pour les transformer et les remonter en palettes, pour remplacer à terme celles en bois utilisées par l'entreprise.

Quant aux coûts, "l'opération se révèle rentable", indique Séverine Volbrecht, responsable environnement de l'entreprise. "Une palette en bois coûte 7 euros et sert pendant un mois. En métal, elles valent 152 euros et les plus anciennes résistent déjà depuis plus de 22 mois" (Newzy).

Au total, la société a vu ses déchets diminuer de 25% (942 T de déchets contre 1266) en à peine 2 ans... 


Sources:
- Dossier de presse: "100 entreprises pilotes sélectionnées pour réduire et mieux gérer leurs déchets", Ademe, 13 octobre 2004
- Fiche Bilan Intermédiaire de l'Ademe sur Finimétal [MàJ 15/4/2011 fiche plus accessible en ligne]
- "Gestion des déchets: des bonnes pratiques de tri à la réduction à la source", compte rendu de la réunion du Club Environnement/Sécurité de la CCI d'Angers (13 avril 2006)
- "Finimétal transforme ses radiateurs en palettes", Newzy n°26 (p.19, décembre 2006)

mercredi, 24 janvier 2007

Nicolas Hulot s'adresse aux blogueurs (et aux autres...)

Hier, Nicolas Hulot était l'invité spécial de la soirée "Paris Blogue-t-il VII", entièrement dédié à l'Environnement. Une fois n'est pas coutume, plus de 200 blogueurs se sont réunis pour débattre du Pacte Ecologique et échanger avec Nicolas Hulot. Cela change des rencontres rassemblant tout le gratin blogosphérien lemeurisé... pardon... lobotomisé par l'actu numérique. Même si c'est intéressant, il n'y a pas que cela dans la vie...

medium_portrait_nicolas_hulot.JPGAinsi, après la projection du film d'Al Gore "Une vérité qui dérange", Nicolas Hulot a rappelé l'urgence d'agir, l'inertie politique et citoyenne ne pouvant plus durer. Même si les 5 objectifs fixés par le Pacte Ecologique semblent en soi 5 révolutions, nous ne pouvons plus attendre.

Par où commencer? D'après Hulot, il est primordial de mettre en place un vice-premier ministre du Développement durable. Ensuite, il faut réformer la fiscalité du travail pour ouvrir des perspectives et enfin, réunir les agriculteurs pour modifier le fonctionnement d'un secteur qui pompe des financements énormes sans que ses acteurs n'en voient les retombées, qui entraîne une pollution des sols et une surconsommation de l'eau (plus de 70% de l'eau utilisée à des fins agricoles ne touche pas les plantes visées!). 3 actions applicables immédiatement.

Mais pourquoi ne pas s'allier aux Verts? Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois sur ce blog, le Pacte Ecologique est une stratégie mode-d'emploi qui va beaucoup plus loin qu'un programme dont les politiques nous abreuvent et qui est rarement respecté. Or, quand on assiste à un torpillage de l'initiative d'Hulot par certains Verts, je trouve cela lamentable. On peut ne pas être d'accord sur toutes les solutions préconisées (je suis moi-même critique à l'égard de certaines mesures). Pour autant, c'est la réflexion la plus aboutie offrant un véritable 'kit' de solutions. Ne serait-il pas plus utile de se serrer les coudes (qui n'empêche nullement d'exprimer ses réserves sur certaines mesures)?

Ni Corinne Lepage, ni les Verts n'ont réussi à mettre l'environnement sur le devant de la scène comme cela vient d'être fait. Il semble en effet que politique et environnement ne font pas toujours bon ménage, sous peine de se voir coller des étiquettes d'écolo fanatiques. Parfois, mieux vaut rester en dehors pour conserver son intégrité et, comme l'a expliqué Nicolas Hulot, son efficacité. Selon lui, inciter les citoyens à voter pour les Verts ou un autre parti écolo ne les ferait pas gagner pour autant, mais lui perdrait sa crédibilité et, au final, tout le monde serait perdant.

Au fait, pourquoi Nicolas Hulot est-il devenu ce fervent défenseur de l'environnement? Ses nombreux voyages lui ont ouvert les yeux: quand il revenait sur un glacier qui avait reculé de plusieurs kilomètres, quand des terres autrefois fertiles devenaient désert, condamnant des populations entières à l'exil, devenir le témoin des changements radicaux de notre environnement a bouleversé l'homme.

medium_Interview_nicolas_hulot.JPG

Mais il a su rester simple. Humble. J'ai eu le privilège avec quelques uns de m'entretenir en privé avec Hulot. La vidéo de PoliTIC'Show résume très bien le débat avec les blogueurs qui a précédé:

 

Natasha, de Mémoire Vive, s'interroge sur la lenteur de la prise de conscience et le rôle des ONG:

 

 

Pour ma part, Nicolas Hulot ayant rappelé dans le Pacte "qu'on a le politique que l'on mérite et qu'il ne possède comme marge de manoeuvre que celle que le peuple veut bien lui donner", je me demandais comment concilier plus de démocratie participative (objectif 4) avec l'application à grande échelle d'une taxe carbone (objectif 2), mesure phare du Pacte qui suscite d'emblée de vives réactions des citoyens s'imaginant déjà taxés sur tous les fronts. En fait, Hulot compte sur une éducation en profondeur, avec la formation et la sensibilisation de tous (objectif 5), en rappelant que la taxe sera graduelle (quelques centimes de plus par exemple sur 1L de carburant). Ayant eu quelques soucis avec un DVD-R défectueux (groooos  sniiiif), j'essaye de récupérer la vidéo pour la mettre en ligne dès que possible!

Enfin, Laurent Esposito, co-fondateur de YouVox, interroge Nicolas Hulot sur sa perception du rôle des médias dits alternatifs, comme les blogs, dans la propagation des idées défendues par la « Fédération Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme »:

 

 

Après tout cela, n'oubliez surtout pas de signer le Pacte Ecologique: plus nous seront nombreux, plus nous gagnerons en légitimité pour exiger de l'action:

medium_Interview_nicolas_hulot.JPG

   

medium_Pierre_Vallet.JPGMerci à... Je tiens à saluer Pierre Vallet (photo à droite), animateur de www.paris14.info, cofondateur des soirées Paris Blogue-t-il et l'initiateur de cette spéciale "Environnement", qui a réussi le tour de force de permettre aux participants de pouvoir débattre avec Nicolas Hulot.

mardi, 23 janvier 2007

Votre porte-monnaie adore l'environnement!

Votre batteur électrique vient de tomber en panne? Vous souhaitez acheter un nouveau "robot" (à quand le jour où ils feront vraiment automatiquement la cuisine comme leur appelation le sous-entend abusivement???). Vous voilà donc en quête d'un nouvel appareil. Alors certes, les plus sensibilisés à l'environnement d'entre vous aurez le réflexe "étiquette énergie" de plus en plus présente (voir l'article du blog consacré)... qui ne concerne que le gros électroménager (et les voitures). 

Mais qu'en est-il du petit électroménager, du batteur au mixer, du shaker au blender? D'autant que les prix de ces appareils peuvent considérablement varier, de 15 € à plus de 100 €... Une simple fonction additionnelle pouvant accroître les prix sans que le consommateur comprenne vraiment pourquoi.

Il est cependant un facteur qui peut aider votre décision que l'intégralité des vendeurs omettent de préciser: les accessoires de remplacement. Que devient votre robot si vous cassez le bol en plexiglas? Ou votre blender si le verre se casse? Inutilisable. Il devient alors primordial de s'assurer que des accessoires de remplacement existent, car un mixer à 70 € pièce n'a pas vocation d'être racheté régulièrement. Et là, surprise, beaucoup de marque "low cost" n'en ont pas. C'est bien beau de payer 30% moins cher pour du bas de gamme, mais quand il faut le remplacer dès la 1ère fissure dans le plexiglas, cela revient nettement plus cher sur le long terme.

2ème surprise: le prix des accessoires. Renseignez vous bien. Certains accessoires coûtent presque aussi chers que l'appareil entier. Cela permet au fabriquant de brader son équipement en s'assurant qu'en cas de casse, le pigeon client va racheter un produit neuf face à des coûts d'accessoires de remplacement prohibitifs - politique que ne suivent pas tous les fabriquants.

Un exemple? Prenez un batteur SEB (ex. modèle 8141, en photo) et un batteur PHILIPS (ex. HR 1560). Ils sont vendus tous les deux à 26 €.

medium_batteur_SEB_8141.jpgEt combien coûte une paire de fouets si vous en cassez ou tordez un?

5 € pour SEB et...
24 € pour PHILIPS!!! (prix Darty et Cyberpièces)

 

Ai-je besoin de rajouter un commentaire? 

mercredi, 17 janvier 2007

Offrez 5 minutes à l'environnement!

Retenez la date: 1er février 2007 (jeudi dans 2 semaines...)
Retenez l'heure: 19h55 - 20h

medium_action_environnement.jpg Pendant ces 5 mn, éteignez toutes vos lumières et veilles (télé, hifi et j'ajouterais, débranchez les chargeurs de vos batteries pleines). Bon évidemment, si vous êtes dans la rue, n'allez pas casser les lampadères!

De quoi s'agit-il?   

L’Alliance pour la Planète (lire l'article du blog consacré) lance "5 minutes de répit pour la planète", un appel simple à l’attention de tous les citoyens, l'objectif n'étant pas d'économiser un peu d'électricité pendant 5 microscopiques minutes, mais de faire éclater au grand jour (comprendre: attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs) le gaspillage d’énergie et l’urgence d'agir.

Non seulement se priver de 5 minutes de lumière ne nous coûte pas grand-chose (au contraire), mais plus nous serons nombreux à jouer le jeu et plus le résultat sera visible. Voilà une autre façon de ne pas se sentir isolé lorsqu'on cherche à respecter l'environnement. Imaginez des rues où subitement les lumières dans les maisons s'éteignent. Ambiance... ambiance... préparez vos caméras... (pas de gâchis! Quelques dizaines de secondes suffiront pour capter l'extinction des feux...). La meilleure vidéo qui me sera envoyée sera mise en ligne!

Pourquoi cette date? Le 1er février n'a pas été choisie au hasard. En effet, ce jour là sortira, à Paris, le nouveau rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC ou IPCC en anglais) des Nations Unies. Et puisque cela se passe chez nous, autant en profiter...

Moralité: faites circuler au maximum cet appel autour de vous et dans tous vos réseaux !


Source:

L'appel des Amis de la Terre

lundi, 15 janvier 2007

Qui dit mieux... pour recycler le plastique?

Imaginez des sacs et des lambeaux de plastique jonchant votre environnement, s'accrochant aux branches des arbres, aux barrières, voletant autour de petits monticules d'ordures? Malheureusement, pas de collecte de plastique, pas de bacs jaunes ou de recyclage officiel. Et pourtant...

C’est en 1980 au Bénin que Grâce DOTOU-ABOH crée l’ONG "Qui dit mieux ?", une troupe de théâtre constituée uniquement de femmes, permettant à celles mariées de jouer sans s’attirer les foudres de leur mari. C’était également un formidable outil de sensibilisation dans tout le pays.

medium_recyclage_plastique_art.JPG

A partir du milieu des années 1990, Grâce Dotou décida d’orienter plus précisément le travail de l’association vers les thèmes de la santé et de l’environnement. L’ONG s’est alors lancé dans la sensibilisation des femmes à l’importance de replanter le bois utilisé quotidiennement dans leur cuisine.

Cependant, en voyant l’accumulation de sacs plastiques jonchant les rues de sa ville, la fondatrice eu l’idée de tisser des objets à partir de sachets collectés, lavés et désinfectés. De simples bandes en plastique sont nés des sacs, des poupées, des napperons… et même des vêtements (1ère photo où Grâce porte un ensemble vert en plastique)! Parallèlement, les enseignants et les femmes sont sensibilisés pour les inciter à réduire leur utilisation de sachets plastiques.

 

medium_plastique_recuperation_artisanat.JPG

A présent, l’ONG compte 20 membres, dont cinq permanentes qui fabriquent les objets en plastique. En fonction des commandes (vente des produits à l’étranger ou au Ministère de l’Environnement), l’association peut avoir à recruter quelque 25 femmes pour le ramassage, 40 pour le lavage et jusqu’à 50 pour le tissage.

Malgré un manque de soutien (l'ONG peine à vendre ses produits en Afrique et ne reçoit aucune aide), les efforts de Grâce Dotou ont été récompensés en 2002, ayant reçu le Prix des Nations Unies pour la Réduction de la Pauvreté et la Protection de l’Environnement. 


Pour plus d'infos:
- Site "Courants de Femme" (femmes et initiatives locales de développement) présentant l'ONG "Qui dit mieux?"
- Reportage dans l'émission "Reflets Sud" du samedi 13 janvier 2007 sur TV5 (dont les photos sont extraites)

vendredi, 12 janvier 2007

Mauvaises habitudes individuelles engendrent gros problèmes - le rapport implacable de l'IFEN

medium_consommation_menage_france.jpg

Le dernier rapport de l'IFEN (Institut Français de l'Environnement) "Les ménages acteurs des émissions de gaz à effet de serre" (n°115 - nov.-déc. 2006) est sans appel: "une adaptation ou une modification des comportements de chacun peut contribuer à la réduction des émissions, sur la voie d'une division par 4 des gaz à effet de serre émis en France d'ici 2050".

Il n'y a qu'à regarder le graphique ci-dessus pour s'en convaincre. 27% des émissions de CO2 proviennent directement de l'habitat (chauffage, production d'électricité, cuisson...) et des transports individuels. Mais n'allez surtout pas croire être débarrassés de vos responsabilités concernant les 73% restants:

  • Les 21% de l'agriculture et de l'alimentaire? Ce sont nos assiettes... pensez qu'une salade en hiver génère 1L de pétrole, tout comme 1kg de tomates équivaut à 2,2 kg de CO2. La consommation d'1kg de viandes ou produits laitiers issus de l'agriculture biologique (sans engrais ou pesticides dont la fabrication est coûteuse en énergie) permet un gain d'émissions pouvant atteindre 30%.
  • Les 18% de l'industrie manufacturière? A moins que les produits manufacturés ne soient exclusivement destinés à l'export, ce sont donc des futurs biens de consommation que nous acheterons et utiliserons.
  • Les 12% concernant les autres transports? Et les produits alimentaires, comment arrivent-ils au supermarché? Une étude anglaise a montré que les produits contenus dans un sac de course typique avaient nécessité au total 240.000km d'acheminement (source: FutureofLondon). Il n'en faudrait guère moins pour les continentaux que nous sommes... N'oubliez pas également les livraisons en tout genre, les vêtements, etc.
  • Les 12% de la transformation d'énergie? En hiver, quand le chauffage se cumule aux autres usages de l'électricité, il faut faire appel aux centrales thermiques classiques qui fonctionnent au gaz, au fioul ou au charbon. Le nucléaire n'assume pas ces périodes de pointe, pourtant fréquentes en hiver. Donc plus vous chauffez et engendrez d'emblée des gaz à effet de serre au travers de votre habitat, plus vous poussez également le recourt aux centrales alternatives qui polluent.
  • Les 7% du tertiaire, commercial et institutionnel? Vous travaillez au bureau et omettez d'éteindre votre ordinateur ou la lumière de votre pièce? Vous êtes un commerçant qui laisse sa vitrine allumée toute la nuit? Là encore, une part non négligeable est imputable aux actions individuelles.
  • Reste les 2% du traitement des déchets. Est-il nécessaire de préciser que nos déchets ne s'évaporent pas dans les airs, qu'il faut donc les gérer - ce qui est ,une fois de plus, générateur d'émissions?


Qui osera dire ensuite que nos comportements individuels sont une goutte dans l'océan du gâchis généré? Accuser l'industriel d'en face en omettant que le conservateur contenu dans notre yaourt est produit par la dite usine, c'est préférer rester aveugle afin de poursuivre notre petit quotidien en toute impunité...

Pour lire le rapport complet (6 pages...), suivre le lien suivant (document pdf): http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv...

mardi, 02 janvier 2007

Excellente année 2007?

Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2007, pleine de joie, de bonne humeur et de rires.

Les présidentielles approchent, Nicolas Hulot menace (voir son Pacte Ecologique... que vous pouvez signer en cliquant dans la colonne de droite) et les candidats jouent à la surenchère dans leurs discours pro-environnement. Je ne rentrerai pas dans un débat politique que je refuse sur ce blog, mais sur le terrain, il faut reconnaître que les appels d'offres pour intégrer des exigences environnementales dans les projets d'aménagement urbain proviennent autant des collectivités locales de gauche que de droite.

Bien au delà des clivages politiques, des stratégies nationales, des décrets et autres directives, la volonté et le soutien politique à l'échelle nationale est une clef essentielle pour intégrer l'environnement dans notre cadre de vie et préserver notre bien-être futur. Certes.

Mais si 60 millions de français (et le reste du monde), dans leur quotidien, dans leurs multitudes de petites actions, dans leurs achats, dans leurs choix de consommateurs, d'utilisateurs et d'acteurs s'en foutent, même le pire des dictateurs n'arriverait jamais à faire respecter l'environnement dans notre cadre de vie.

Eviter le gâchis d'eau, d'énergie, le suremballage, les produits cancérigènes, toxiques, allergènes, les moteurs qui tournent à l'arrêt... tous ces gestes pourraient être appliqués sans même altérer nos plaisirs (pas question ici d'interdire)... Non seulement l'environnement et notre santé ne s'en porteraient que mieux, mais quand vous économisez ainsi plusieurs centaines d'euros sur 1 an, cela représente plusieurs milliards d'euros à l'échelle de la France!!!

Aaaah oui, l'usine pas belle en face, le député qui opte pour les OGM à l'encontre - semble-t-il - de la volonté du peuple... que pouvez vous y faire? En quoi êtes-vous responsable? Tout simplement parce que l'usine en face produit des composants qui eux-mêmes rentreront... dans la fabrication des produits high tech qui trônent sur la table de votre salon ou dans la composition de vos parfums et vos maquillages. Parce qu'un nombre suffisant de citoyens se fichent pas mal de la qualité de leurs achats et sont prêts à acheter du maïs non garanti sans OGM, assurant aux industriels une manne financière qui justifie leurs multiplies efforts à convaincre nos députés de voter en faveur des OGM. Les actionnaires veulent des bénéfices, il faut donc vendre toujours plus et toujours moins cher... mais encore faut-il des acheteurs!

Pourtant, il y a de quoi se sentir seul, très seul - et j'en sais quelque chose dans mon travail car c'est une lutte quotidienne, répéter inlassablement les mêmes choses, face à des gens qui, parfois, doutent encore du réchauffement climatique comme l'Eglise condamnait Galilée en son temps.

Mais dites vous bien que nous sommes les pionniers d'un mouvement qui s'amplifie bon gré mal gré (pensez finalement aux bouleversements en 20 ans, imaginez vous le Pacte Ecologique en 1990?). La prise en compte de considérations environnementales fait - certes, trop lentement - son chemin. Pas question de s'arrêter. 

C'est peut-être là LA résolution de l'année. Poursuivre, coûte que coûte, ne pas baisser les bras, continuer à chercher à convaincre, expliquer encore et encore, relayer les messages, les arguments solides, les preuves des changements de notre Terre. Poursuivre le travail.

Courage!