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vendredi, 31 août 2007

Voir nos émissions de carbone en live...

J'ai récemment découvert ce spot de campagne réalisé par l'ONG "Alliance for Climate Protection" pour sensibiliser aux émissions de gaz à effet de serre. Le concept: Comment réagirions-nous si nous pouvions soudainement voir nos émissions de carbone en temps réel?

 


envoyé par Biodiversite

Pour finir, je vous invite à faire un petit tour sur le site "Breathing Earth" montrant une carte du monde avec les niveaux de production d'émissions de dioxyde de carbone par pays en temps réel, ainsi que leurs taux de natalité et mortalité. De quoi réfléchir...

mardi, 28 août 2007

Des fournitures scolaires écolo pour la rentrée

La rentrée arrive, synonyme d'achats en masse de fournitures scolaires: cartable, sac-à-dos, cahier, papier, stylo... Pourquoi ne pas en profiter pour faire une rentrée scolaire plus respectueuse de l'environnement?

Quelques conseils avant d'acheter:

  • Il suffit parfois de laver un sac ou un cartable et de le customiser pour lui redonner un look tout neuf! Idem avec des classeurs ou des pochettes.
  • Privilégiez les classeurs aux cahiers: vous n'utiliserz que le papier nécessaire et éviterez ainsi d'alourdir inutilement votre sac (vous n'emmenez que le dernier cours des matières du jour dans un classeur mince et archivez le reste à la maison). Même si les restes de cahiers peuvent être utilisés en brouillon, cela évite des excédents pas toujours facile à écouler... Vos professeurs sont allergiques aux classeurs? Imposez votre vue et invitez les à me contacter, je me ferai un plaisir de les convaincre.
  • Privilégiez les stylos rechargeables plutôt que jetables (vous ferez de sacrées économies...)
  • Limitez les produits en plastique, optez plutôt pour le bois (ex. stylos)
  • Ne jetez pas les feuilles encore vierges sur une face, elles constitueront votre brouillon en prévision des longues soirées de prise de tête avec vos exo de math ou vos dissertations...
  • Optez pour des marques coûte cher sans pour autant garantir la moindre qualité additionnelle. Pas toujours facile de le faire comprendre aux enfants. Si vous n'y arrivez pas, mieux vaut stratégiquement les laisser choisir une marque pour des produits à durée de vie forcément limitée (ex. Agendas) et viser d'abord la qualité en faisant fi des marques pour les fournitures qui peuvent durer longtemps (ex. sac-à-dos, classeurs, trousses, stylos...).

Enfin, il existe maintenant de plus en plus de fournisseurs qui proposent des produits écologiques à des prix de plus en plus abordables. Voici quelques idées:

  • Pour les fournitures (stylos, classeurs, papier, cahier...): le kit écolo de Toutallantvert, les cahiers d'Un bureau sur la Terre, les stylos en papier recyclé de Maison au naturel ou ceux en plastique recyclé d'Eco-Boutique,
  • Pour les sac-à-dos, vous avez le choix entre des sacs recyclant les bannières publicitaires, les pneus, les pantalons de pompier ou des matières comme le chanvre (ne se fume pas...) et des sacs artisanaux:

La sacoche ex-pub de chez Reversible (heu... c'est pas donné tout de même...) 

 

 

 

 

 

 

Le sac-à-dos en chanvre biologique de Toutallantvert

 

 

 

 

 

 

 

 
 Le sac en coton artisanal (commerce équitable) d'Artisanat SEL (prix très raisonnable)

 

 

 

 

 

 

 

 
 Le sac Cosmica en pneu recyclé de Cyclus France (là encore, ce n'est pas donné...)

 

 

 

 

 

 

 

Et enfin, sans doute la plus originale, la sacoche en pantalon de pompier recyclé (le pantalon, pas le pompier... je sais, ha ha) de Feuerwear (ne cherchez pas, c'est allemand). Malheureusement, l'originalité à un prix (et ça fait mal).

dimanche, 26 août 2007

Le coût de la construction durable

La résidence Salvatierra est un immeuble collectif de 43 logements à très faible consommation énergétique (1/4 des consommations moyennes actuelles des logements neufs, soit 42 kWh/m²/an pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire et les usages domestiques). Conçu par l'architecte Jean-Yves Barrier à l'initiative de la ville de Rennes en 2001, la résidence fait aujourd'hui figure de bâtiment exemplaire en France, cité par nombre d'ouvrages sur l'architecture durable.

Pourtant, de la voix même de l'architecte entendu il y a quelques mois, il n'a reçu aucune commande similaire depuis 2001 (c'est-à-dire suivant le concept de maison passive aux consommations énergétiques considérablement réduites). Manque du volonté? Certainement. Surcoût?

Surcoût... Il a été de 7 à 8% pour la résidence en 2001 (sucoût qui serait moindre aujourd'hui car la technologie a progressé), devant être amortis en moins de 12 ans - sans compter les milliers d'euros d'économie pour les locataires! Ajoutez à cela 4 fois moins d'impact pour l'environnement et cette notion de "surcoût" parait subitement totalement dépassée.

Malheureusement, les professionnels de la construction durable surestiment honteusement ces surcoûts. Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) vient tout juste de publier une étude indiquant que les professionnels surestiment de plus de 300% les coûts liés à la construction de bâtiments respectueux de l'environnement (+ 17 % par rapport à une construction classique, contre les 5 % de surcoût réel estimé par le WBCSD).

Rappelons tout de même que le bâtiment est responsable de 20 % des émissions de gaz à effets de serre, dont 64% pour le seul secteur résidentiel (source: Actu-Environnement)! C'est le secteur qui génère le plus de gaz à effet de serre avec les transports...Il représente à lui seul 43% de l'énergie consommée en France, dont le tiers correspond à la consommation énergétique directe des ménages. Responsable n°1? Le chauffage, représentant 72% de la consommation totale d'énergie:

Or, c'est précisément sur le chauffage qu'un bâtiment passif va principalement agir: une meilleure isolation thermique combinée à une ventilation adéquate et une optimisation de l'orientation des pièces abaissent considérablement les besoins de chauffage tout en assurant plus de fraîcheur l'été. Aujourd'hui, nous avons les capacités de diminuer les consommations par 4...

Alors, qui a dit "surcoût"? 


Sources:

- "Exemple de bonne pratique: Résidence Salvatierra à Rennes (35)", Ademe (document en .pdf)
- "Résidence Salvatierra", fiche réalisé par le site Entreprises & Construction durable
- "Energy Efficiency in Buildings: Business Realities and Opportunities" (pdf), WBCSD (2007)
- "La consommation domestique d'énergie s'accroît", Actu News Environnement(21/8/2007)

jeudi, 09 août 2007

Adieu Franska

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Introduite dans les Pyrénées le 28 avril 2006, l'ourse slovène Franska est morte, heurtée vers 6h30 ce matin par une voiture militaire (source: NouvelObs).

Accusé d'avoir tué des dizaines d'ovins, la majorité des bergers n'ont jamais accepté la présence de l'animal, faisant souvent preuve d'une violence aussi inouïe que primaire. Rappelons que Roland Castells, le maire de Bagnères-de-Bigorre ayant accueilli Franska, recevait des lettres anonymes remplies d’hameçons et de verre pilé et que François Arcangeli, maire d'Arbas favorable à la réintroduction de l'ours, avait vu sa mairie maculée de sang de brebis.

Petite histoire d'ours brun des Pyrénées...
Pourtant, l'ours peuple les Pyrénées depuis plus de 600.000 ans, mais l'action humaine n'a eu de cesse de diminuer drastiquement sa population depuis un siècle. De 150 ours au début du XXe siècle, il n'en restait qu'environ 70 en 1954 et... 7 ou 8 au début des années 1990. L’État décide alors de renforcer les populations en relâchant 3 ours slovènes en 1996-1997. Fin 2005, une quinzaine d’individus sont dénombrés sur l’ensemble des Pyrénées mais le nombre de femelles étant insuffisant (surtout avec la mort de Cannelle), 4 femelles slovènes (dont Franska et Palouma, morte 4 mois plus tard d'une chute mortelle) et un mâle sont lâchés en 2006. A présent, la population d’ours bruns des Pyrénées compte à peine une vingtaine d’individus.

L'homme "moderne" a perdu toute notion de vie en équilibre avec la nature, développant une haine et une envie de se débarrasser de tout ce qui le dérange. Or, bien que craintif, l'ours est un grand prédateur opportuniste. Là où de la nourriture est à sa portée, l'ours ira. Autrement dit, restreignez son territoire et offrez lui des troupeaux et l'ours, naturellement, se servira (nous en ferions tout autant). Or, les bergers ont cette fâcheuse manie d'omettre systématiquement de mentionner que les troupeaux touchés sont avant tout ceux qui ne sont pas protégés (la problématique est exactement la même avec les loups).

Ah mais gare! Nous sommes des citadins idéalistes qui ignorent que 1/ La profession de berger n'est plus prisée et le personnel manque (depuis quand les patous(*) signent des contrats d'embauche?) et 2/ Il est plus facile du fin fond des villes de plebisciter l'ours plutôt que d'y être confronté sur le terrain. Or, dans les parcs nationaux américains où les ours sont nombreux, les accidents sont rarissimes. J'ai moi-même eu la chance de voir un ours au détour d'une petite route dans le Yosemite Park - une rencontre dont peu de bergers français peuvent se vanter, tant l'observation des ours pyrénéens est difficile!

Il y a des règles à respecter pour vivre en harmonie. Cela fait bien longtemps que l'homme les a impunément bafouées. D'un côté il en paye les conséquences en mettant des troupeaux sous le nez des prédateurs (à jouer avec le feu, on se brûle), mais il a l'hypocrisie d'accuser le prédateur d'être responsable (si vous vous brûlez, c'est la faute au feu). Le simple fait de voir certains bergers, accusant les pro-ours de ne pas réfléchir, mettre du verre pilé dans une enveloppe (sous prétexte qu'ils sont à bout) prouve à quel point ce débat est déplacé.

Alors oui, l'introduction d'ours a coûté 2,2 millions d'euros, une somme qui aurait pu être investie dans d'autres projets liés à la nature (et porter plus de fruits). Pour autant, doit-on accepter l'égoïsme humain comme une fatalité et laisser des espèces périr sous le seul prétexte qu'après avoir été décimées lamentablement, leur sauvegarde n'est plus rentable? L'espèce humaine accepterait-elle d'être réduite à néant si un prédateur plus féroce décidait de se débarrasser de nous?

 

(*) Les patous sont des chiens de berger. Lire l'article "A propos du patou, des ours et des loups" sur le site www.loup.org


Sources:
- "Franska est-elle psychopathe?", magazine Le Point (19 juillet 2007)
- "L'ours brun", brochure du Ministère
- "Le patou", brochure du Ministère

vendredi, 03 août 2007

Petits moments de répit...

Et non, je ne suis pas en vacances (vive septembre, quand les touristes sont rentrés)! A moi une capitale en partie désertée, un bureau calme en effectif réduit (pour autant, je ne sais pas pour vous, mais l'été est toujours chargé côté travail) et une fraîcheur estivale! La traumatisée de la canicule 2003 que je suis jouit de cet été que certains qualifient de "pourri"... Personnellement, je préfère faire des heures de vélo sans suer comme un phoque ou marcher loin de cagnards à vous assoiffer un fennec!

D'ailleurs, un petit tour sur la fiche climatologique de Paris [MàJ 15/4/2011: lien disparu] sur la période 1971-2000 et records (1873 à 2004) indique des moyennes maximales de 24,4°C en juillet et 24,6°C en août. Or, la température maximale moyenne de ce mois de juillet 2007 était de 23,5°C... soit tout juste 0,9°C de moins qu'un été "normal"!

Petite analogie au réchauffement climatique qui nous promet de 1,6 à 6°C de plus dans moins d'un siècle: alors que la moitié nord de la France se morfond, plaidant pour un retour désespéré de la chaleur et du soleil pour même pas un petit degré de moins que normal, imaginez un changement de 2-3 degrés au dessus de la normale... Les plus sceptiques d'entre vous riraient-ils moins maintenant? Et oui.... un minuscule degré, cela vous bouleverse l'environnement...

[Tiens, j'ai une toute petite araignée se baladant sur le bord de mon écran... Au fait, ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi une araignée au bout de son fil ne tournicote pas? La réponse est ici].

Donc, disais-je, je profite autant que possible de cette fraîcheur en me promenant et, forcément, le blog tourne un peu au ralenti. Mais comme une partie de ses lecteurs sont également en vacances, profitons-en!