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mardi, 18 mars 2008

Maison économe en énergie: loin de l'utopie, bientôt un standard

Construire en vue d'économiser les ressources est facile et peu coûteux - n'en déplaise aux professionnels de la construction qui surévaluent encore largement le coût de la construction durable (lire l'article du blog sur ces coûts). Pour preuve, il suffit de concevoir à grande échelle. C'est ainsi que Yann ARTHUS BERTRAND a lancé le concept "Bonne maison", une maison à basse consommation d'énergie conçue par l'architecte Emmanuel COSTE pour Geoxia, un des leaders de la construction de logement en France (maisons Phoenix).


envoyé par Biodiversite

D'une surface de 120 m² habitable, sa consommation énergétique est inférieure à 48 kW/m²/an (eau chaude + chauffage) grâce, entre autre, à une très bonne isolation, l'apport d'énergies renouvelables, la gestion des eaux pluviales et une gestion optimisée de l'orientation et des ouvertures. La première maison sera ainsi certifiée "NF démarche HQE basse consommation". En clair, les consommation énergétiques seront réduites jusqu'à 80% et celles d'eau de 38% à 50%. Le coût de chauffage devrait avoisiner les 13 €/mois... Un petit pincement au coeur au vu du montant de vos précédentes factures hivernales?

maison passive

De plus, la "Bonne Maison" est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Le concept devient réalité car il sera commercialisé dès ce mois-ci, en reprenant une grande partie des principes d'économie d'énergie - le tout, pour un prix annoncé de 125.000 euros pour 100 m² (les modèles démarrent à 80m²). Même si l'ensemble des paramètres pris en compte dans le concept ne se retrouve pas intégralement au final, cela reste une des premières initiatives du genre à grande échelle.

Pour plus de détails techniques, je vous invite à visiter le site officiel: www.labonnemaison.fr/

dimanche, 26 août 2007

Le coût de la construction durable

La résidence Salvatierra est un immeuble collectif de 43 logements à très faible consommation énergétique (1/4 des consommations moyennes actuelles des logements neufs, soit 42 kWh/m²/an pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire et les usages domestiques). Conçu par l'architecte Jean-Yves Barrier à l'initiative de la ville de Rennes en 2001, la résidence fait aujourd'hui figure de bâtiment exemplaire en France, cité par nombre d'ouvrages sur l'architecture durable.

Pourtant, de la voix même de l'architecte entendu il y a quelques mois, il n'a reçu aucune commande similaire depuis 2001 (c'est-à-dire suivant le concept de maison passive aux consommations énergétiques considérablement réduites). Manque du volonté? Certainement. Surcoût?

Surcoût... Il a été de 7 à 8% pour la résidence en 2001 (sucoût qui serait moindre aujourd'hui car la technologie a progressé), devant être amortis en moins de 12 ans - sans compter les milliers d'euros d'économie pour les locataires! Ajoutez à cela 4 fois moins d'impact pour l'environnement et cette notion de "surcoût" parait subitement totalement dépassée.

Malheureusement, les professionnels de la construction durable surestiment honteusement ces surcoûts. Le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (WBCSD) vient tout juste de publier une étude indiquant que les professionnels surestiment de plus de 300% les coûts liés à la construction de bâtiments respectueux de l'environnement (+ 17 % par rapport à une construction classique, contre les 5 % de surcoût réel estimé par le WBCSD).

Rappelons tout de même que le bâtiment est responsable de 20 % des émissions de gaz à effets de serre, dont 64% pour le seul secteur résidentiel (source: Actu-Environnement)! C'est le secteur qui génère le plus de gaz à effet de serre avec les transports...Il représente à lui seul 43% de l'énergie consommée en France, dont le tiers correspond à la consommation énergétique directe des ménages. Responsable n°1? Le chauffage, représentant 72% de la consommation totale d'énergie:

Or, c'est précisément sur le chauffage qu'un bâtiment passif va principalement agir: une meilleure isolation thermique combinée à une ventilation adéquate et une optimisation de l'orientation des pièces abaissent considérablement les besoins de chauffage tout en assurant plus de fraîcheur l'été. Aujourd'hui, nous avons les capacités de diminuer les consommations par 4...

Alors, qui a dit "surcoût"? 


Sources:

- "Exemple de bonne pratique: Résidence Salvatierra à Rennes (35)", Ademe (document en .pdf)
- "Résidence Salvatierra", fiche réalisé par le site Entreprises & Construction durable
- "Energy Efficiency in Buildings: Business Realities and Opportunities" (pdf), WBCSD (2007)
- "La consommation domestique d'énergie s'accroît", Actu News Environnement(21/8/2007)

jeudi, 20 avril 2006

Installation de panneaux solaires sur la Halle du marché de Saint-Denis

medium_halle_saint_denis.jpgPour rester dans l’habitat écologique (voir article d'hier "Hypergreen, le gratte-ciel écolo selon Lafarge"), saluons l’initiative de la ville de Saint-Denis (banlieue parisienne) qui a su saisir l’occasion lors de la restauration de la Halle du marché de la rendre plus écologique.

Ainsi, le Conseil Régional d’Ile-de-France a débloqué quelques 33.000 euros pour l’installation de 230 m² de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de la halle et 15.000 euros pour construire en sous-sol des cuves de récupération d'eaux pluviales qui serviront au nettoyage des sols et des voiries après chaque marché ainsi qu'aux chasses d'eau des toilettes.

Au final, entre 25 et 30 000 kWh d'énergie électrique devraient être produits par an, soit plus que nécessaire, le surplus devant être revendu à EDF.

Source : Magazine du Conseil Régional Ile-de-France n°2 (décembre 2005) - Photo issue du site de la ville

mercredi, 19 avril 2006

Hypergreen, le gratte-ciel écolo selon Lafarge

medium_hypergreen.jpgLe groupe Lafarge vient de dévoiler un nouveau projet de gratte-ciel écologique bourré d’innovations : Hypergreen, une tour de 246 m de haut s’étalant sur plus de 94.000 m² et dessinée par l'architecte français Jacques Ferrier.

L’objectif est de réduire au maximum toute dépense énergétique pour limiter les impacts environnementaux, en usant des dernières technologies en la matière et en intégrant des matériaux novateurs – un moyen pour Lafarge de promouvoir son savoir-faire au travers d’une démarche environnementale dépassant largement les seuls intérêts du groupe.

Or, rappelons que l’habitat est la 2ème source d’émissions de CO2 dans l’atmosphère après les transports (et devant l’industrie). Améliorer la conception des bâtiments dans le but de réduire leurs consommations énergétiques (isolation, ventilation, chauffage, luminosité…) est aujourd’hui fondamental, alors même qu’il s’agit là d’un secteur se renouvelant rarement (un immeuble a une durée de vie de plusieurs décennies).

La technologie mise en œuvre (éoliennes, cellules photovoltaïques…) dans Hypergreen lui permet de produire l’essentiel de ses besoins énergétiques (objectif : 70%) sans aucun apport extérieur. De plus, l’immeuble a été entièrement pensé sur toute sa durée de vie, de sa construction à sa destruction, pour limiter les incidences environnementales (recyclage des matériaux, limitation des déchets et des nuisances sonores…).

Certes, ce projet n’est qu’un concept sans vocation à être construit – certains s’en réjouiront, l’esthétisme du gratte-ciel ne remportant pas forcément tous les suffrages. Reste que ce projet a au moins le mérite non seulement d’avoir été conçu, mais c’est aussi une formidable démonstration qu’à notre époque actuelle, nous avons la technologie, le savoir-faire et les capacités de développer des bâtiments incroyablement peu consommateurs d’énergie… tandis que nous peinons à mettre en œuvre quelques maigres normes environnementales dans de – trop – rares immeubles (*).


Pour plus d'infos, voir le site de Lafarge (d’où la photo est extraite). Lire également les détails de conception expliqués par Jacques Ferrier. 

(*) Aujourd’hui, un des concepts les plus en vogues est la démarche HQE (pour Haute Qualité Environnementale), qui propose aux acteurs du bâtiment de construire selon certains principes de développement durable regroupés en 14 cibles (visant 4 thématiques : éco-construction, confort, éco-gestion et santé). Malheureusement, ces cibles comportent de grosses lacunes (notamment certaines notions d’écologie et de géo-climatique absentes et jouant pourtant un rôle essentiel) ; de surcroît, un bâtiment peut être certifié "HQE" en ne respectant que quelques cibles. En clair, quelques aménagements et matériaux spécifiques suffisent à labeliser une construction encore loin de ce que pourrait être un habitat "écologique" au vue de nos connaissances actuelles. Cependant, ne noircissons pas le tableau : il s’agit d’une démarche allant dans le bon sens qui peut toujours être améliorée à l’avenir. C’est déjà un bon point.

mercredi, 22 mars 2006

Immeuble ecologique aux murs solaires

Economer l'énergie grâce à des murs solaires? C'est possible! En effet, la société japonaise Shimizu et le géant de l’électronique Sharp vont lancer la construction d’un immeuble écologique abritant des bureaux à Matsudo, dans la préfecture de Chiba (à l’est de Tokyo).

La particularité de ce bâtiment aux matériaux transparents est de pouvoir stocker la lumière du jour pour la restituer ensuite durant la nuit. Le système repose sur l’utilisation d’un type de verre spécifique, intégrant 80 panneaux solaires ultra-minces (60 x 100 x 1.6 cm) contenant une couche de silicone (2 microns d'épaisseur) et 320 petites LED (diodes) par panneaux émettant une lumière blanc-bleuté. Au final, ces murs devraient pouvoir convertir 7% de l’énergie solaire en électricité (un rendement classique pour des cellules photovoltaïques au silicium) et illuminer le bâtiment pendant environ 4h30 la nuit.

Sources: New Scientist (février 2006) et Le bulletin électronique du 28 février 2006 (veille technologique internationale)

lundi, 13 février 2006

Habitat écologique

medium_habitat_ecologique.jpgVous cherchiez un guide le plus complet possible pour construire, rénover, améliorer, isoler, protéger... votre habitat? Ce "Guide de l'Habitat Ecologique" est un des plus complets et abordables qui soit (18 €). Que vous envisagiez de construire tout une maison, de réaliser des travaux lourds ou non, profitez-en pour intégrer les meilleurs matériaux qui vous garantirons à la fois une bonne isolation, avec des impacts écologiques réduits. Ce guide rassemble à la fois les aides financières et juridiques, les matériaux de construction, le choix des isolants, des peintures, des aménagements intérieurs et extérieurs... ainsi que des conseils sur l'orientation de votre maison, la gestion de la lumière, de l'électricité...

Il est vraiment complet, avec ses quelques 1200 pages et 2000 adresses d'artisants, de bureaux d'études, d'associations et autres organismes classés par région pour vous aider. Sincèrement, c'est une mine d'or!