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jeudi, 12 septembre 2013

PlanetSolar, le plus grand bateau solaire visible à Paris!

environnement,nautisme,mobilité,énergie solaire,océan

Le MS Tûranor PlanetSolar est le plus grand bateau solaire du monde: 100 t, 23 m de large, 35 m de long et 512 m² de panneaux solaires lui ont permis de faire le tour du monde entre 2010 et 2012. Sous pavillon Suisse, soutenu par de multiples partenaires dont l'université de Genève, le PlanetSolar est reparti en 2013 pour mener une expédition scientifique dans l’Atlantique avec Gérard d'Aboville comme capitaine. Depuis mardi et jusqu'au dimanche 15 septembre, le bateau est amarré au quai André Citroën (en face du parc) où petits et grands peuvent l'admirer.


L'expédition scientifique

L'objectif de la campagne 2013 était d'étudier les aérosols dispersés par les embruns à l'interface océan/atmosphère le long du Gulf Stream, ce courant considéré comme le régulateur essentiel du climat européen et nord-américain, afin de mieux comprendre les processus climatiques et anticiper les changements. Ces aérosols sont des particules relâchées par les eaux, constituées de microorganismes marins, de sels et d'éventuels éléments chimiques. Les données ont été mesurées avec la Biobox, développée par le Groupe de physique appliquée de l’Université de Genève. L'intérêt d'un bateau solaire est évident car aucune pollution n'est émise qui pourrait biaiser les mesures.

 

Les premiers résultats de cette campagne devraient être diffusés vers la fin de l'année mais d'emblée, l'équipe scientifique a été surprise des quantités d'aérosols mesurées, bien supérieures aux prévisions. Cela pourrait leur conférer un rôle important (les particules peuvent, par exemple, être à l'origine de la formation de nuages) - sans que nous n'ayons cependant une idée des effets pour l'instant. Sans doute faudra-t-il alors en tenir compte dans les modélisations du climat et ses évolutions.

 

En savoir plus: www.planetsolar.org

lundi, 30 octobre 2006

Bateau solaire par Solarlab

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Imaginez... vous êtes sur la Seine, dans un bateau mouche et vous glissez en silence sur le fleuve. Aucun ronronnement de moteur, pas un vrombissement ne vient troubler votre quiétude (si toutefois le guide ne braille pas dans le micro), ni celle des flâneurs le long des quais, roucoulant à l'ombre des arbres.

Si pour notre capitale parisienne, tout ceci n'est qu'un lointain rêve, les bateaux silencieux sont une agréable réalité sillonnant des villes comme Hambourg, Londres ou le Lac Constance (photo). Ce sont en effet des navettes solaires, tirant intégralement leur énergie grâce aux panneaux photovoltaïques dont elles sont couvertes. Elles ont été conçues par le designer Christoph Behling qui travaille sur ce concept depuis 10 ans et vient de fonder sa société Solarlab Research & Design en 2006.

Ainsi, sur la rivière Serpentine en plein coeur de Hyde Park, la SolarShuttle est capable de transporter 42 passagers à 7,5 km/h grâce à 2 moteurs silencieux s'alimentant avec l'énergie fournie par les 27 panneaux solaires. La navette peut parcourir jusqu'à 120 km d'affilé, largement de quoi circuler toute la journée sans risquer de s'arrêter, faute d'énergie. S'il faut compter un surcoût de 20% par rapport à une navette classique (sachant qu'ensuite, les frais de maintenance sont réduits d'autant que la navette est en acier pour garantir une grande durée de vie), elle permet cependant d'économiser environ 1,3 tonnes de CO2 (4,6 tonnes pour les modèles de Hambourg - voir documentation technique en pdf).

Il existe bien d'autres types de bateaux solaires, les projets ne datent pas d'hier. Mais leur technologie est en plein essor, tout comme leur design et je ne résisterai pas à ce propos à l'envie de vous montrer des photos du tout petit SOL 10 de Solarlab:

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Pour voir d'autres projets de bateaux solaires, je vous invite à cliquer sur les liens suivants. N'hésitez pas à en rajouter en commentaire!

mardi, 04 juillet 2006

Energie solaire - quelques chiffres

Comme je suffoque avec cette canicule, je me suis dit qu'en montrant le côté positif de ce soleil de plomb, je me remonterais le moral!

En effet, lorsqu'on évoque les énergies solaires, avez vous une idée de la surface de panneaux nécessaire pour vous alimenter en électricité? Supposons que vous vouliez couvrir l'essentiel de vos besoins en eau chaude sanitaire dans votre maison de 100m²... Alors, faudrait-il plutôt quelques m² ou quelques dizaines de m² de panneaux?

Et bien sachez qu'une installation de 50m² de panneaux solaires thermiques permet de couvrir 35% des besoins en eau chaude sanitaire d'un immeuble d'environ 50 logements collectifs (source ADEME). Autant dire que pour votre maison, quelques m² suffiront à couvrir l'essentiel de vos besoins. 

Le potentiel en France est énorme. N'allez pas imaginez qu'il faut un climat méditerranéen pour en profiter! Les Allemands sont particulièrement bien équipés en panneaux photovoltaïques et, question ensoleillement, l'Allemagne est loin d'avoir bonne réputation. En fait, les trois freins principaux en France sont:

  • Le prix, les panneaux sont encore chers car la demande est faible. En 2004, seuls 5,8 MW ont été installés en France contre 300 MW en Allemagne et 280 MW au Japon (source Ademe). Le marché français est donc plus de 50 fois inférieur à celui de l'Allemagne, ce qui explique en partie que les prix de vente des systèmes sur le marché français soient plus élevés qu'outre Rhin. Notez cependant que des subventions sont possibles.
  • La volonté politique. Conscientes des enjeux environnementaux, certaines villes hollandaises (ex. Vroonermeer) et Espagnoles (ex. Barcelone) n'ont pas hésité à imposer l'installation de panneaux photovoltaïques lors de la construction et / ou rénovation de bâtiments. Je ne pense pas en France qu'une telle mesure entraînerait la colère des français... alors, qu'attend-on?
  • La prise de conscience citoyenne reste insuffisante. L'ademe qui, je le rappelle, est l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, agit en ce sens mais ses moyens restent limités. Heureusement qu'il y a des blogs pour diffuser le message!


Pourquoi ne pas sauter le pas? Si vous êtes propriétaire d'une maison ou habitez dans un immeuble qui va être rénové ou ravalé, pourquoi ne pas inclure la pose de panneaux? Le retour sur investissement ne nécessite que 5-7 ans maximum (selon le type d'installation) et vous pourrez bénéficier d'aides non négligeables (le pourcentage varie selon les régions car des subventions additionnelles peuvent être allouées par votre Conseil Régional, votre commune...).

Pour connaître ces subventions, les systèmes que vous pouvez mettre en place, bref, tout savoir sur l'installation de panneaux solaires, le plus simple est de vous adresser à l'Ademe de votre région:

Pour connaître votre agence régionale, cliquez ici

 

Sources:
Site de l'Ademe
"Réussir un projet d'urbanisme durable : Méthode en 100 fiches pour une approche environnementale de l'urbanisme (AEU)", rédigé par l'Ademe, Edition du Moniteur, 2006

mercredi, 17 mai 2006

Montmelian, championne de l'énergie solaire

Montmélian, vous connaissez ? Avec ses 4026 âmes, il y a des chances que non. Pourtant, cette petite bourgade située à 15 km de Chambéry (Savoie) a de quoi être fière, puisque c’est une des communes les mieux équipées de France en panneaux solaires – elle a même été la championne de France 2004 de l'énergie solaire.

Il faut dire que la politique solaire de Montmélian ne date pas d’hier… Son engagement pour la promotion et le développement de l’énergie solaire remonte à 1982. Fort de plus de 20 ans d’expérience, c’est devenu une petite ville exemplaire avec près d’un millier de m² de panneaux solaire alimentant en eau chaude un centre nautique, un hôpital et des logements sociaux.

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Chaque nouveau projet de bâtiment communal fait l'objet d'une étude de faisabilité solaire. Dernier projet en date : l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque sur le toit des ateliers municipaux (voir photo). Devant les bâtiments, un afficheur électronique donne en temps réel la production électrique fournie. Evidemment, toutes ces initiatives s’accompagnent d’une éducation à l’environnement des citoyens pour une véritable prise de conscience collective des problématiques environnementales.

L'ensemble des installations solaires installées sur la commune de Montmélian permet chaque année d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 210 tonnes de gaz à effets de serre. Cerise sur le gâteau, grâce à l'installation de capteurs thermiques et des travaux d'économie d'énergie (notamment pour des équipements sportifs et de loisir), 27 000 € sont économisés chaque année. Au final, l’investissement pour le solaire est devenu rentable en six à huit ans, soit un laps de temps très court. 

Mais Montmelian ne s’arrête pas là. Impliquée dans le programme européen REVE Jura-Léman, elle entame le processus de certification European Energy Award (eea), récompensant une collectivité ayant entrepris une politique énergétique exemplaire (une sorte de "label" ayant déjà été accordée à 146 cités européennes). Elle participe également à la campagne européenne Display lancée en septembre 2004 pour l'affichage des performances énergétiques et des émissions de CO2 des bâtiments communaux.

Pour plus d'infos, voir le site de la ville et le site officiel de la Campagne Display

mercredi, 22 mars 2006

Immeuble ecologique aux murs solaires

Economer l'énergie grâce à des murs solaires? C'est possible! En effet, la société japonaise Shimizu et le géant de l’électronique Sharp vont lancer la construction d’un immeuble écologique abritant des bureaux à Matsudo, dans la préfecture de Chiba (à l’est de Tokyo).

La particularité de ce bâtiment aux matériaux transparents est de pouvoir stocker la lumière du jour pour la restituer ensuite durant la nuit. Le système repose sur l’utilisation d’un type de verre spécifique, intégrant 80 panneaux solaires ultra-minces (60 x 100 x 1.6 cm) contenant une couche de silicone (2 microns d'épaisseur) et 320 petites LED (diodes) par panneaux émettant une lumière blanc-bleuté. Au final, ces murs devraient pouvoir convertir 7% de l’énergie solaire en électricité (un rendement classique pour des cellules photovoltaïques au silicium) et illuminer le bâtiment pendant environ 4h30 la nuit.

Sources: New Scientist (février 2006) et Le bulletin électronique du 28 février 2006 (veille technologique internationale)

lundi, 07 novembre 2005

Mini centrale électrique solaire: la parabole Stirling

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Imaginez une parabole-miroir de huit mètres de diamètre reliée à un moteur Stirling (du nom de son inventeur) : sous l’action des miroirs, l’hydrogène contenu dans un récepteur est chauffé (650°C tout de même), ce qui entraîne un moteur permettant de produire de l’électricité. La parabole étant sur un support mobile, elle peut suivre le soleil à la manière d’un tournesol pour augmenter son rendement.

Cette parabole existe. Elle est même l’objet d’un vaste programme de recherche international « EnviroDish » financé par le Ministère allemand de l'Environnement, dont l’objectif est d'implanter des systèmes « Parabole-Stirling » dans plusieurs pays (Espagne, Italie, Allemagne, France, Inde) pour mesurer l'efficacité du système selon des conditions d'ensoleillement variées, améliorer ses performances et servir de démonstration au grand public.

En France, ces paraboles ont été installée à Odeillo (Pyrénées) et l’équipe du CNRS locale poursuit activement ses recherches. Ce mini-générateur électrique solaire offre une puissance électrique nominale de 9,2 kW nette. A l’heure actuelle, le rendement moyen de conversion a été de 19% pour la période janvier 2005 – juin 2005 (plus de 700h de fonctionnement). Mais ces performances devraient encore évoluer. Même si la puissance électrique est relativement faible, ces petites paraboles-Stirling sont déjà plus efficaces que les systèmes photo-voltaïques, et juste un peu moins que les éoliennes.

Une expérience à suivre directement sur le site du CNRS(photo: site du CNRS)