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jeudi, 11 mai 2006

Extraire la bile d’ours

Il y a des jours où j’ai envi de pleurer devant la cruauté de nos semblables envers l’homme ou l’animal. Mon dernier choc en date est le rejet chinois de l’appel du Parlement européen lui demandant d’interdire l’élevage d’ours pour en extraire de la bile à de fins thérapeutiques.

En effet, des milliers d’ours à collier ont été capturés année après année pour être mis en cage (à l'époque, ils étaient même bloqués en position allongée) dans de véritables fermes d’élevage. Leur flan est traversé en permanence par une sonde pour prélever entre 10 et 20 ml de bile deux fois par jour, un instrument en métal étant introduit dans l'orifice pour laisser la bile s’écouler dans un bol. Les conditions d'hygiène étant bien évidemment déplorables, l’orifice s’infecte très souvent, entraînant la mort de l’ours plus ou moins long terme. Je vous épargnerai la description des techniques utilisées et l’état de ces ours (disponible ici).

Il va sans dire qu’ayant été capturé à outrance, l’ours à collier est une espèce protégée, dont tout commerce est strictement interdit. Pourtant, ayant été alerté, notre Parlement européen a fait une déclaration le 26 septembre 2005 (voir la déclaration) sur la préoccupation croissante de la communauté internationale concernant l'exploitation de la bile d'ours en Chine : "Prenant en considération le fait que plus de 7 000 ours du Tibet sont actuellement élevés pour leur bile en Chine et que les nouvelles méthodes dites "humaines" utilisées pour extraire la bile causent d'horribles souffrances aux animaux, le Parlement demande, d'une part, au gouvernement chinois d'accélérer la fermeture de toutes les fermes d'élevage d'ours et, d'autre part, d'élaborer des programmes d'éducation de grande envergure visant à dissuader les consommateurs d'utiliser de la bile d'ours" (Bulletin UE 1/2-2006).

La réponse du gouvernement Chinois ? "Tant que nous n’avons pas trouvé un produit de remplacement, nous ne pouvons pas accepter la résolution du Parlement Européen", se contentant de limiter "le nombre d’ours élevés dans des fermes en fonction des besoins de la médecine traditionnelle". Notez qu’il existe à ce jour plus d’une cinquantaine de produits de substitution reconnus par la médecine traditionnelle elle-même comme ayant les mêmes effets que la bile d’ours (sachant que ces "dits" effets restent à prouver…).

Je ne cacherai pas que les jeux olympiques de Beijing et la course internationale frénétique pour gagner toujours plus de contrats en Chine me restent en traviole…

Mais tâchons de finir sur une bonne note. Celle de l’action de Animals Asia Foundation fondée en 1998 par Jill Robinson qui a bâti un véritable sanctuaire refuge pour les ours maltraités (116 ours vivent au centre), l’organisation oeuvrant par tous les moyens pour faire sortir un maximum d’ours des fermes d’élevage et limiter le nombre d'animaux en captivité. A ce jour, le Département des Eaux et Forêts de la province du Sichuan a annoncé que le travail de Animals Asia dans cette province a entraîné une réduction de 2700 à 2300 ours dans les exploitations.

Quant à la déclaration officielle du Parlement Européen, elle a provoqué une prise de conscience des médias (CNN, AFP, BBC…)… Ces boules de neige grandiront-elles? Toujours est-il que récemment, lors d’une conférence à l’Université de la Province du Yunnan, le directeur, les étudiants et les médias ont demandé la fermeture des exploitations, reprenant le slogan de la Fondation : "Sauvez les Ours de Chine, Arrêtez la Bile d’Ours".


Site de Animal Asia Foundation (disponible en français)

lundi, 20 mars 2006

Bruit à l'école et troubles du langage

"En terme de bruit, une journée à l'école équivaut à une journée près d'une autoroute."

Si le constat est assez inquiétant en soi au vu du stress que peut engendrer le bruit, une autre conséquence est encore plus inquiétante: ce bruit à l'école (pouvant atteindre 60 à 90 dB) peut entraîner des troubles du langage appelés dysphasies, résultant d'une mauvaise perception des sons.

Les recherches ont été menées par le CHU de Marseilles et deux laboratoires de psychologie cognitive (le LPC de l'Université d'Aix-Marseille-I et le LPE de l'Université de Paris-V). Les chercheurs ont montré pour la première fois le rôle joué par l'ambiance sonore dans la compréhension des mots (donc l'apprentissage du langage). Alors que les enfants souffrant de dysphasie ne présentent aucune altération de leur système auditif, 90% perçoivent en moyenne 20% moins bien que les autres, confrontés à une difficulté spécifique à résister à l'appauvrissement de l'information de la parole induit par le bruit.

L'apprentissage de la lecture et l'écriture est alors rendus plus difficile, les enfants dysphasiques devenant dyslexiques au début de leur scolarité. Or, rappelons que le bruit est une des principales nuisances environnementales mise en avant par les Européens - un facteur qui, malheureusement, semble prendre de plus en plus d'ampleur.

Pour avoir longtemps habité à proximité d'une crèche, j'ai pu observer année après année une augmentation du niveau sonore: les puéricultrices crient de plus en plus forts, les enfants aussi, les petits ne savent plus jouer tranquillement et les moments de calme semblent de plus en plus rares.

Au vu des résultats de ces recherches, nous pouvons légitimement nous inquiéter sur les impacts de cet environnement sonore dans lequel nous plaçons nos enfants toujours plus jeunes. Il ne manque plus que la création de crèches spéciales garantissant aux plus jeunes générations un niveau sonore limité, comme pour les casques de baladeurs...


Source: Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences), 27 sept. 2005, vol.102 n°39 

vendredi, 02 septembre 2005

Livraison? Restez calme...

C'est la rentrée... Les villes retrouvent leur effervescence avec parfois leur rythme effreiné. Les camions poubelles reprennent à plein régime, les livraisons de tout et de rien se succèdent pendant que la circulation bat son plein.

Et revoilà donc les rues bouchées par une camionnette et derrière, une file de voitures se retrouvant coincées. A tous les chauffeurs poirautant derrière un camion, coupez le contact! Il est parfaitement inutile de laisser ronronner votre moteur pendant plusieurs minutes: vous n'irez pas plus vite, vous polluez et vous dépensez votre carburant pour faire du surplace (dommage au prix du baril...).

Enfin, faites preuve de courtoisie: un livreur ou un éboueur ne fait que son travail. Certes, parfois certains pourraient faire un petit effort pour se ranger lorsqu'une place est libre afin de laisser un passage... mais ce genre d'opportunité est de plus en plus rare. En d'autres termes, ces camions n'ont pas le choix que de bloquer la rue. Conducteurs, soyez compréhensif, inutile de klaxonner et tâchez de positiver, stresser est mauvais pour votre coeur, il en va de votre bien-être et de celui du voisinage.

Et si vous avez peur de rater votre avion, peut-être devriez vous songer la prochaine fois à prendre des transports en commun ou à partir plus tôt. Ne blâmer pas des livreurs pour cela!

lundi, 29 août 2005

Victime du bruit?

Certains oublient à quel point nuisance sonore et qualité environnementale sont liées. Etre victime du bruit entraîne des effets non négligeables sur la santé : des effets directs (problèmes d’oreille, acouphène, troubles du sommeil…) mais aussi indirects (stress, irritabilité, problèmes de concentration – y compris loin des sources sonores lorsqu’un individu y est régulièrement exposé…).

Il s'agit des bruits agressifs de la vie quotidienne tels que :
Bruits de voisinage (appareils électromenagers, musique, bricolage, animaux, jeux en plein air...)
Bruits liés aux infrastructures routières et aériennes
Chantiers

Aujourd’hui, ces nuisances sont pleinement reconnues. Dès la rentrée, la Ville de Paris va même mettre en place un plan d’action spécifique au bruit. Il existe donc une panoplie d’actions que vous pouvez entreprendre (consulter le site du CIDB – Centre d’Information et de Documentation sur le Bruit). Mais, au fait… et vous, respectez vous la tranquillité de vos voisins ?

- Essayez de limiter le bruit au maximum (volume de la chaîne hifi, de la TV, cris d’enfants, aboiements…).
- Même si le tapage diurne est condamnable (croire qu'il est possible de faire du bruit jusqu'à 22h est un mythe), le tapage nocturne est d’autant plus difficile à supporter, respectez le sommeil de vos voisins (claquement de porte, machine à laver, douche à 3h du mat’).
- Enfin, soyez courtois, lorsque vous prévoyez une petite soirée ou du bricolage, prévenez les.

jeudi, 18 août 2005

Préparer la rentrée scolaire

C'est bientôt la rentrée et il va falloir choisir son matériel pour chaque matière... alors, classeur ou cahier ? A tous les enseignants qui doivent choisir et pour tous les parents qui ont le choix, optez pour le classeur. Les avantages sont multiples:

  1. D'un point de vue environnemental, ce choix génère moins de gâchis de papier car vous n'utilisez que ce que vous consommez. Fini les 10 cahiers où il reste 25 pages vierges en fin d'année trop souvent jetées. Même si ces feuilles peuvent servir de brouillon, c'est un peu dommage vu la qualité de papier. Avec un classeur, aucun problème de ce genre!
  2. D'un point de vu économique, en ne payant, encore une fois, que ce que vous consommez, l'investissement est beaucoup plus rentable. D'autant que les classeurs eux-mêmes peuvent être réutilisés plusieurs fois. En plus, vous pouvez opter pour un classeur peu épais servant quotidiennement pour emmener les cours du jours et 1 ou 2 grands classeurs (ceux de 10 cm de large) pour archiver les cours à la maison. L'ensemble est nettement moins onéreux et plus pratique que plusieurs classeurs pour chaque matière.
  3. Enfin, d'un point de vue santé, parce qu'un simple classeur mince avec un intercalaire par matière suffit pour les cours de la journée - voire de la semaine (en archivant chez soi dans un classeur plus grand), le poids des sacs à dos est considérablement réduit. C'est un atout majeur pour le dos et la santé de l'enfant.

mercredi, 17 août 2005

UV en cabine: attention cancer...

Trop d'UV sont dangereux pour la santé. Beaucoup le savent et vont se faire dorer la pilule au soleil à leurs risques et périls. Mais à l'heure où fleurissent les cabines de bronzage et autres établissements offrant des cures d'UV, certains semblent oublier que le bronzing artificiel n'est rien d'autre qu'une machine fabriquant les mêmes UV néfastes.

Or, des doses élevés d'UV (telles que celles reçues au fur et à mesure de bronzages à répétition) augmentent le risque de développer des cancers de la peau (mélanome, carcinome épidermoïde ou cancer basocellulaire).  

Ne vous faites pas avoir: artificiels ou naturels, les UV sont cancérigènes. Oubliez les cabines et prenez vos précautions lors de séances prolongées sous le soleil (évitez les expositions entre 10h et 15h, portez des vêtements clairs, un chapeau sur la tête et des lunettes de soleil filtrant efficacement les UV). Restez donc vigilant, votre santé est bien plus importante que la couleur cuivrée de votre peau pendant quelques semaines...