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mardi, 27 juin 2006

Urbancycle, Becycle... des coursiers à vélo

medium_coursier_velo.jpgHorreur, votre réponse à un appel d’offre doit absolument parvenir à votre client dans l’heure qui suit mais aucun salarié ne peut faire le déplacement ? Il vous faut donc un coursier qui pourra traverser Paris en pleine heure de pointe… Seule solution : un deux roues.

Au vu des embouteillages parisiens, tout logiquement, la demande explose, le nombre de motos et scooters ayant augmenté de 10% entre 2001 et 2004, générant de la pollution et beaucoup de bruit… au point de devenir une des principales sources sonores.

Et si vous vous adressiez à des coursiers circulant à vélo ? Peut-être avez-vous remarqué leur présence dans les rues de New-York en regardant certains films ou sitcom américains ? [Les fans de Darkangel approuveront]. Alors sachez que le concept est arrivé en France depuis quelques années : Urbancycle à Paris, mais aussi Becycle présent à Lyon, Grenoble et Nancy.

Aucun bruit, aucune pollution, juste un peu de sueur pour emmener votre pli au travers des embouteillages des centres villes (et les communes alentours) à un tarif souvent plus compétitif que les deux-roues motorisés (allant parfois du simple au double - saluons au passage la transparence des coursiers à vélo qui affichent leurs tarifs en ligne ; on ne peut pas en dire autant des coursiers à moto). Pour les délais, comptez de 30 mn (45 mn pour Becycle) à 2h30, selon l’urgence.

Ainsi, les quelques 17 cyclistes d’Urbancycle, aidés d’un logiciel de gestion de course pour un suivi en temps réel rivalisent avec les scooters et autres motos… effectuant ainsi près de 200 courses par jour (soit environ 100 km par coursier)! Avis aux amatrices de mollets bien fermes, les photos de ces véritables sportifs sont accessibles sur le site…

Petit plus fort appréciable: chez Urbancycle (*), les coursiers ne sont pas payés au bon mais avec une rémunération fixe afin de limiter leur prise de risque et de mieux garantir leur sécurité. Exit le vélo qui joue aux quilles avec les piétons.

Enfin, pour ceux dont l’entreprise aurait du mal à accepter ce mode de courtage, faites jouer l’argument de la réduction des impacts environnementaux, qui peut servir à redorer son image en matière de développement durable…

(*) J’ignore le fonctionnement chez Becycle

Sources: 
Consultez le bilan des déplacements 2004 (le 2005 n’est pas disponible)
Urbancycle : http://www.urbancycle.fr (dont photo)
Becycle : http://www.becycle.com 

vendredi, 23 juin 2006

Après les pneus sur route, les routes en pneu ?

Voici la dernière nouveauté en matière de recyclage de pneus : des routes… en pneus. Je ne parle pas ici d’intégrer des petits bouts de pneus dans l’asphalte (cela se fait déjà et permet d’atténuer les nuisances sonores), mais simplement d’un concept novateur qui utilise des panneaux en gomme pour la construction de route. Développée par une société anglaise, la Holdfast Rubber Highway (HRH), ce concept permettra de recycler quantités de pneus (sur les 50 millions que compte l’Angleterre…).

medium_recyclage_pneu.jpgLe principe repose sur la fabrication de panneaux en pneu dont la pose est facile et rapide : 4 hommes peuvent aligner 300 m de route en 5 jours, sans les nuisances habituelles (odeurs d’asphalte, gros engins motorisés…). Ce projet vient d’être lancé en Angleterre pour réhabiliter d’anciennes voies ferrées sans la nécessité de les détruire. Il s’agit d’insérer des panneaux de pneus de part et d’autre des rails, permettant à terme la circulation des voitures aussi bien que des trams à une vitesse de pointe de 80km/h. 1600 km de route ont déjà été ainsi recouverts, dont chaque kilomètre nécessite environ 200.000 pneus. Les panneaux sont faits à froid, générant peu d’émissions. Un procédé qui a aussi son avantage économique, d’autant qu’un panneau abîmé peut être remplacé en 15 mn !


Evidemment, le concept est contestable sur plusieurs points :

  • N'est-ce pas une incitation à augmenter les kilomètres de voies routières?
  • Doit-on destiner ces voies à la circulation routière plutôt qu’en faire des coulées vertes ?
  • Quels sont les risques environnementaux liés à l’infiltration des eaux pluviales dans le sol pour un tel revêtement ?
  • N’y a-t-il pas un risque de surconsommation d’essence liée aux frottements sans doute accrus ?

Cependant, le concept offre un fort potentiel à mon sens si on le rend applicable notamment :

  • A certaines petites rues résidentielles (bruit très fortement diminué), notamment celles dont le revêtement est abîmé (engendrant des nuisances sonores additionnelles) et qui pourraient très vite être recouvertes par ces panneaux.
  • Le recours à ces panneaux pourraient être d'usage pour tous les cassis et autres dos d'âne, afin d'éviter le "touk touk" caractéristique (c'est vous qui voyez pour le son) du bruit des pneus sur la route.

Pour rappel, les pneus usagés ne doivent plus être mis en décharge (encore moins être enterrés) mais doivent être retraités depuis début 2004. Rien que cette année là, 212.600 tonnes de pneus ont été collectés et traités (ou, si vous préférez, quelques 34 millions de pneus de voitures – vous avez bien lu) – ce qui permet également de récupérer environ 37 000 t de fer issu des armatures (150 à 200 kg de fer par tonne de pneu).

Jusqu’à présent, les pneus, une fois recyclés se retrouvent principalement utilisés pour: 

  • La construction de routes (remblai, sous-couches drainantes, enrobés de route pour limiter le bruit) ; 
  • Des objets (roue de brouette, conteneur à déchets…) ; 
  • Des revêtements de sol (salles de sports, aires de jeux…) ; 
  • Des accessoires automobiles (accoudoirs, rangements...) ;
  • Des équipements routiers : barrières antibruit, signalisations ; 
  • Des matériaux pour toitures ; 
  • Des équipements de camping (doublures, tapis de protection…).


Sources:
- "Rubber highway to beat congestion", article de la BBC publié le 31 May 2006 
- Site de la Holdfast Rubber Highway (HRH)
- "Quand les pneus quittent la route", article du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable paru le 26 septembre 2005

vendredi, 02 septembre 2005

Livraison? Restez calme...

C'est la rentrée... Les villes retrouvent leur effervescence avec parfois leur rythme effreiné. Les camions poubelles reprennent à plein régime, les livraisons de tout et de rien se succèdent pendant que la circulation bat son plein.

Et revoilà donc les rues bouchées par une camionnette et derrière, une file de voitures se retrouvant coincées. A tous les chauffeurs poirautant derrière un camion, coupez le contact! Il est parfaitement inutile de laisser ronronner votre moteur pendant plusieurs minutes: vous n'irez pas plus vite, vous polluez et vous dépensez votre carburant pour faire du surplace (dommage au prix du baril...).

Enfin, faites preuve de courtoisie: un livreur ou un éboueur ne fait que son travail. Certes, parfois certains pourraient faire un petit effort pour se ranger lorsqu'une place est libre afin de laisser un passage... mais ce genre d'opportunité est de plus en plus rare. En d'autres termes, ces camions n'ont pas le choix que de bloquer la rue. Conducteurs, soyez compréhensif, inutile de klaxonner et tâchez de positiver, stresser est mauvais pour votre coeur, il en va de votre bien-être et de celui du voisinage.

Et si vous avez peur de rater votre avion, peut-être devriez vous songer la prochaine fois à prendre des transports en commun ou à partir plus tôt. Ne blâmer pas des livreurs pour cela!