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jeudi, 13 avril 2006

Des crottes écolo ?

Vous en avez marre de slalomer entre les crottes de chien jonchant votre trottoir ou surgissant discrètement entre les touffes d’herbe de la pelouse du coin ? Entre deux jurons dites vous qu’enfin, Norcal Waste, une compagnie américaine spécialisée dans la collecte de déchets, a trouvé le moyen de donner aux crottes de chien une raison d’être en en faisant un produit écolo.

Le principe ? L’expérience se déroule à San Francisco et consiste à collecter les crottes dans un des parcs pour chiens les plus populaires pour produire du méthane servant ensuite à générer de l’électricité. Si ce processus de transformation des déjections animales est connu et utilisé depuis longtemps par les agriculteurs, c’est a priori la première fois que l’expérience est appliquée ainsi en ville avec les déjections canines.

Celles-ci vont être placées dans un gros réservoir en présence de bactéries pour produire du méthane. Le gaz pourra ensuite être redirigé selon les besoins, y compris servir de biocarburant. Ce projet viendra s’ajouter aux efforts de la ville en matière d’environnement, qui collecte déjà auprès des restaurants et des maisons quelques 272 tonnes de déchets organiques par jour pour le compostage, l’engrais étant utilisé par les exploitations agricoles de la région. Evidemment, l’idéal serait sans doute de limiter la production de ces déchets – sans doute est-ce là un enjeu qui participera aux réflexions menées par la ville qui a décidé de lancer un Agenda 21 local (*)…

En attendant, j’interdis aux maîtres de s’en servir comme excuse pour laisser leur chien crotter n’importe où !!! Et pour ceux qui s'ennuie, ils peuvent toujours calculer le nombre de crottes de chihuahua nécessaire pour chauffer leur maison...

 

(*) Pour faire très simple, l’Agenda 21 local est un programme d’actions défini par une collectivité et ses habitants, qui consiste à intégrer le développement durable sur le long terme dans le développement du territoire. Ce travail est mené au travers d’une approche transversale prenant en compte les intérêts sociaux, économiques et environnementaux dans le but de concilier ces trois aspects dans les orientations du territoire.

jeudi, 09 mars 2006

Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier

Les entreprises et les administrations se rendent-elles compte des économies qu’elles réaliseraient en adoptant une démarche éco-responsable à l’égard du papier ? Plus de 400 millions d’euros par an sont dépensés en impressions inutiles dans les entreprises françaises (soit l’équivalent de près de 1,2 million d’arbres).

Or, une tonne de papier équivaut à 1 à 2 tonnes de bois, entre 5 et 15 m3 d’eau (soit 15.000 packs de lait) et près de 80 kg de chlore gazeux pour blanchir le papier. Il faut également garder en mémoire que l’industrie papetière est une des industries les plus polluantes, produisant de grandes quantités de chlore (10% s’échappe dans la nature) et grande consommatrice d’énergie (émettant des gaz à effet de serre - voir article du blog "Effet de serre et couche d’ozone").

Rien qu’en France, 8.9 millions de tonnes de bois sont consommées à cette fin pour produire 10.2 millions de tonnes de papier-carton (données 2004), auxquelles il faut ajouter le papier consommé et non produit en France. Au final, pas moins de 180 kg de papier par habitant et par an  sont consommés.


Les entreprises étant grande consommatrice de papier, elles ont donc un rôle majeur pour limiter le gâchis et adopter une démarche éco-responsable pour le papier devient fondamental. Cela suppose :

1/ Diminuer la consommation de papier
- Favoriser l’impression recto-verso (privilégier l’achat d’imprimantes et de photocopieurs dotés de cette fonction ou imprimer les pages paires, puis les pages impaires après retournement du papier) ;
- Diminuer le nombre d’impressions (éviter les multicopies inutiles, les impressions pour 3 lignes d’email, l’impression de tout un document pour 3 pages intéressantes…) ;

2/ Diminuer la production de papier non recyclé
- Récupérer le papier (tri sélectif) pour le recycler
- Acheter du papier recyclé à la blancheur non éclatante (réserver le papier bien blanc pour des impressions d’illustrations par exemple). Celui-ci ne coûte pas forcément plus cher (les surcoûts sont d'ailleurs liés à une demande encore peu élevés et non au coût de production à la sortie d'usine) et il peut être aussi blanc que les autres.

3/ Former le personnel (apprendre à sélectionner les pages avant impression, à imprimer 2 pages sur 1, à trier son papier…).


Je vous recommande vivement la lecture du "Guide de l’achat public éco-responsable – achat de papier à copier et de papier graphique" publié en 2005 par le GPEM/DDEN (Groupe permanent d’étude des marchés "développement durable, environnement"). Vous y trouverez notamment en partie 3 (p.26) des exemples pour les cahiers des charges très utiles non seulement pour les achats publics mais également pour toutes les entreprises.


Sources:
- Enquête Ipsos/Lexmark d'avril 2005

mardi, 07 mars 2006

Camions propres

Bien que les transports de marchandises (essentiellement par camions) génèrent près de 40% des émissions liées aux transports, les véhicules lourds semblent échapper à quasiment tout contrôle… En effet, les politiques actuelles ont une fâcheuse tendance à se focaliser sur les voitures particulières (également grandes sources d’émissions), encourageant les technologies plus propres, les carburants alternatifs et plus directement la restriction de l’usage de l’automobile.

Or, hormis les bus roulant au biocarburant ou quelques rares camions-bennes électriques ou hybrides, les camions propres font encore figure d’exception. Pourtant, selon l’Ademe, 50% des transports de marchandises concernent des trajets longue distance, 38% la distribution urbaine et 12% des trajets interurbains tandis que d’autres modes de transport (train, bateau) pourraient être mis à contribution, notamment pour les longs trajets.

Ainsi, des analyses ont montré que pour le transport de déchets, de matières premières ou de conteneurs, un trafic annuel de 100.000 tonnes par péniches permettrait d'éviter la circulation de 4000 camions soit autant de gain en CO2 et autres polluants. Selon l'ADEME, un poids lourds émet 79 g de CO2 par tonnes transportées et par km parcouru, la voie d'eau en émet 37,68 g/t/km et le train 6,1 g/t/km.

Pour illustrer ce principe, la société "Les Quais du bâtiment" s’est lancée dans la valorisation des déchets du bâtiment au travers de la création de 7 pôles de collecte le long du Rhône. Les déchets sont ensuite acheminés par péniche au centre de valorisation d’Avignon. Ce système limite au maximum l’usage de poids lourds, qui n'ont plus qu'à effectuer les transferts des chantiers aux pôles de collecte. Après 3 ans, ce fonctionnement a permis d’économiser plus de 2,7 millions de km (soit 65 tep – tonne équivalent carbone – émis par an en moins), accompagnés d’une baisse des coûts et un meilleur taux de valorisation des déchets.

mercredi, 25 janvier 2006

Industriels: l'environnement, ça rapporte!

Difficile de faire prendre conscience aux industriels de leur responsabilité face au problème du recyclage de leurs déchets ! Hormis l’obligation de se conformer à un cadre légal (notamment pour les déchets dangereux), encore trop rares sont les entreprises françaises investissant délibérément en faveur de l’environnement au-delà des obligations légales.

Ainsi, Lafarge a équipé en 2005 sa nouvelle cimenterie (Tétouan, Maroc) d’un parc éolien pour l’alimenter. Cette production satisfait près de la moitié des besoins en électricité en évitant l’émission de 30.000 tonnes de gaz à effet de serre. L’énergie étant également particulièrement coûteuse, Lafarge fait d’une pierre deux coups, réduisant son impact environnemental tout en limitant ses dépenses, quelques années lui suffisant à rentabiliser son investissement dans l’éolien.

Plus récemment, Saint-Gobain Eurocoustic a décidé d’installer une station de recyclage pour ses propres déchets de laines de roche sur son site de Genouillac (Creuse). Cette installation sera opérationnelle dans les mois qui viennent et pourra traiter et valoriser 2.000 tonnes de déchets directement sur le site. Cela permettra d’utiliser les matériaux produits, au lieu de les envoyer dans des centres de stockage. Quant à l’énergie nécessaire à la transformation des déchets, elle aura le mérite d’être consommée à des fins plus utiles que pour alimenter les camions transportant les déchets jusqu’au centre de stockage.

Certaines mauvaises langues argueront que ces exemples ne sont que des coups de pub d’industriels plus soucieux de redorer leur image de gros pollueurs que de protéger notre environnement… Toujours est-il que nos maisons ne sont pas construites en paille, en bambou ou en feuilles de bananier. Il serait donc très hypocrite de critiquer des fournisseurs de matériaux qui nous apportent notre confort quotidien… Et quelques soient les motivations, elles vont dans le bon sens.

Mieux vaut donc encourager ces exemples de bonnes pratiques encore trop rares, notamment en France. Cette absence est regrettable car, au-delà des avantages évidents pour l’environnement, la plupart des investissements s’avèrent particulièrement rentables en l’espace d’à peine quelques années – ce que les entreprises semblent encore avoir du mal à concevoir. Pourtant, entre acheter un matériel moins gourmand en énergie, développer des partenariats pour revendre ses déchets (évitant ainsi des coûts de recyclage et rallongeant la durée de vie des matériaux), investir dans des infrastructures pour produire son énergie, revoir intégralement ses bâtiments pour réduire drastiquement ses consommations d’énergie et d’eau… Les possibilités foisonnent.

Un des réflexes facile à acquérir est de rentabiliser les déchets produits:

1. Cela prolonge la durée de vie des matériaux plutôt que de les jeter ou de les recycler alors même qu’ils peuvent encore servir
2. Ces déchets devenant une monnaie d’échange, ils peuvent représenter une source de bénéfice non négligeable.

N’hésitez pas à visiter des bourses aux déchets, en échangeant, achetant ou revendant des produits – déchets pour les uns, matières premières pour les autres (le fondement du principe appelé "écologie industrielle")... Voici quelques liens :

Bourse des CCI

Forum Environnement

lundi, 16 janvier 2006

Ateliers sans frontières

"Ateliers sans frontières" est une structure récupérant du matériel informatique et des équipements sportifs auprès de clubs, entreprises, collectivités... pour les réparer et les revendre à des ONG, moyennant des sommes très modiques (environ 50 € l'ordinateur). De plus, les réparations sont effectuées par des jeunes et des adultes en insertion.

Le fonctionnement est simple: une trentaine de personnes en insertion (encadrées par une petite équipe de permanents) collecte du matériel (ordinateurs, équipements sportifs) auprès des entreprises, clubs, associations et collectivités - évitant ainsi de jeter du matériel dont la durée de vie peut être prolongée en échange de quelques vérifications et réparations.

Ainsi rendu à nouveau fonctionnel, ce matériel peut ensuite être revendu auprès d'associations humanitaires pour quelques dizaines d'euros. Cela permet aux écoliers de pays émergents de pouvoir profiter de ces équipements remis à neuf, tout en favorisant en France l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté, le tout au travers d'une démarche de revalorisation du matériel, évitant le gaspillage.

Ateliers Sans Frontières participe également à des missions humanitaires, réalisant des chantiers de construction d’infrastructures et d’échanges avec et pour les jeunes des pays tels que le Kosovo, l’Inde, le Sénégal, le Maroc,...

Lancé en 2000 par Thibault Guilluy, l'Ateliers sans frontières a déjà créé plus de 100 emplois d'insertion et exporté des dizaines de tonnes de matériel vers une douzaine de destination. Déjà une antenne s'est ouverte au Maroc et bientôt une autre s'ouvrira en Algérie.

Pour en savoir plus, allez faire un tour sur leur site

jeudi, 03 novembre 2005

Donner au lieu de jeter

Vous voici avec un vieil ordinateur / aspirateur / sèche-cheveux poussifs qui fonctionnent, mais aux capacités largement insuffisantes à vos besoins? Vous contemplez votre reste de sac de ciment sachant qu'il n'y a aucun bricolage prévu à l'horizon avant des années? Personne autour de vous à qui donner votre vieille radio ou ce tas de tuiles qui vous encombre?

Que faire de ce bric-à-brac? Vendre? Que de tracas pour récupérer des misères. Donner à des associations? Encore faut-il que votre produit soit repris ou qu'une association soit dans les parages (peu d'associations reprennent les ordinateurs en France... avis aux amateurs...). Reste à recycler votre produit , mais avouez que c'est tout de même rageant de détruire un matériau / matériel qui pourrait encore servir.

Et bien, donnez... sur internet.  Parce que de nombreux vieux objets, équipements, ustensiles cassés, usagés ou inutilisés peuvent encore servir, le site RECUPE est un lieu de récupération, de brocante gratuite où chacun peut proposer et donner, plutôt que jeter (ou recycler tout de suite) ce dont il veut se débarrasser.  

Un site à tester... vos commentaires sont les bienvenus!