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mardi, 10 mai 2011

Un sauvage dans la ville? Chic!

environnement,biodiversité,éducation environnementale,nature

Cher citadin désespéré d'être loin de la nature, frustré de ne pouvoir participer aux multiples observatoires de la biodiversité proposés par le MNHN (Museum National d'Histoire Naturel), voici enfin l'opération "Sauvages de ma rue"!

 

L'objectif est de recenser la flore urbaine, souvent bien plus riche qu'on ne l'imagine. Les franciliens peuvent d'ors et déjà s'inscrire pour participer. Les autres régions ne sont pas en reste, même s'il faudra encore un peu patienter. En effet, 2011 sera consacrée au recensement des espèces en région parisienne mais l’opération à vocation à s’étendre aux grandes villes de France.

 

Le principe de fonctionnement

Tout comme les opérations précédentes (observation des papillons, des escargots, des coléoptères, mais aussi des coccinelles japonaises et des frelons asiatiques) qui se poursuivent, le grand public est invité à participer aux observations de la faune et flore locales, grâce à des petites fiches d'identification qui permettent de récolter aisément les données qu'il faut ensuite transmettre. Ce principe connait un immense succès car c'est une façon très ludique de s'impliquer, d'apprendre et de se rendre utile (les enfants adorent d'ailleurs). 

 

Les résultats attendus

Les données saisies permettent de dresser des cartes très fines localisant les espèces sur toute la France. Elles sont compilées sur le site Vigie Nature consultable ici: http://obj.mnhn.fr. Les informations sont très importantes pour le suivi de la biodiversité sur notre territoire et permettent d'en surveiller les évolutions.

 

Alors, prêt à participer? Rendez-vous sur le site officiel de l'opération "Sauvages de ma rue": www.sauvagesdemarue.mnhn.fr

samedi, 30 avril 2011

Prenez la pilule: mangez des moules (garanties avec hormone)

environnement, perturbateur endocrinien, biodiversité, produit chimique, santé

De retour du colloque "Perturbateurs Endocriniens et Biodiversité" organisé par le RES (Réseau Environnement Santé) et le WWF au Muséum national d’Histoire naturelle.

 

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des molécules capables de mimer l'action des hormones. Ils proviennent essentiellement des activités humaines et on en trouve notamment dans les plastiques, les rejets industriels, les pesticides... Leurs noms vous sont sûrement tristement familiers: bisphénol A, PCB, phtalates, distilbène...

 

Nous sommes cernés par ces substances chimiques. Si les médias vous parlent surtout des sources provenant de plastiques, de l'alimentation, de l'eau... elles représentent moins de 10% des PE absorbés! En fait, environ 90% des perturbateurs endocriniens sont inhalés.

 

Leur dangerosité tient au fait qu'ils peuvent agir en infime quantité (de l'ordre de quelques nanogrammes), rendant parfaitement inefficaces la plupart des méthodologies habituelles reposant uniquement sur des seuils de toxicité (ex. pollution des cours d'eau). Or, les hormones jouent des rôles clés dans les organismes: reproduction, croissance, développement... autant de mécanismes pouvant être fortement altérés par ces PE dès lors d'expositions répétées (même à petite dose) ou à des phases clés où l'organisme va être plus sensible. Exit les seuils élevés retenus habituellement: à l'heure actuelle, ils sont incapables de détecter les substances susceptibles de représenter un danger pour la biodiversité (et nous-même au passage).

 

environnement, perturbateur endocrinien, produits chimiques, santéLes premières observations des effets sont décrites depuis près de 80 ans et ces dernières années ont vu une explosion d'études aux résultats dramatiques: réduction de la qualité du sperme humain, féminisation ou masculinisation des poissons et reptiles, hermaphrodismes des ours polaires, mortalité des embryons d'oiseaux et anomalies comportementales... la liste est longue.

 

L'une des études menée dans le cadre du projet Seine-Aval a ainsi montré que 350g de moules accumulaient en 13 jours l'équivalent d'une pilule contraceptive, alors qu'au quotidien, les quelques nanogrammes de PE dans l'eau n'inquiètent personne... Heureusement, elles ne sont pas proposées à la consommation, mais tout de même, cela révèle les doses libérées dans la nature.

 

Difficile de rester passif face à un tel constat dont la responsabilité incombe à l'inaction des politiques faisant preuve d'une lâcheté sans limite face aux lobbies industriels cherchant à éviter les règlementations en matières de pollution des milieux. Il faut éduquer la population pour exiger des mesures bien plus sévères et des fonds pour mener des études et mieux comprendre les mécanismes d'action. A l'heure actuelle, les chercheurs peinent à trouver des financements. Alors un conseil: le WWF a produit une excellente synthèse téléchargeable, je vous encourage à la lire et A LA DIFFUSER: "Perturbateurs endocriniens et biodiversité"


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Source image: Portail de la Recherche et des Technologies en Wallonie

vendredi, 15 avril 2011

Carbone Weight Watchers, la nouvelle obsession

faites bilan carbone coach empreinteExtrait de ma chronique sur le site de l'Express...


Emission, taxe, compensation, bilan, coach carbone... D'une simple molécule présente dans tous les êtres vivants, on a fait une obsession quotidienne. Voici venue l'ère des nouveaux régimes amincissants version carbone et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle...


Imaginez-vous en train de boire 200 ml de votre boisson préférée, confortablement assis sur une terrasse ensoleillée de 50 m² par 25°C. Si je vous demande maintenant de vous imaginer en train de boire 10 ml de votre boisson préférée, confortablement assis sur une terrasse ensoleillée de 2 m² par 0°C, ça fait déjà moins rêver. La différence repose sur des unités auxquelles chacun se réfère aisément.


Mais 1kg de carbone ou de CO2: ça vous parle? A part apprendre par coeur qu'une tonne de CO2 correspond à la consommation de 12 kWh d'électricité en France (parce qu'ailleurs, c'est plus - nucléaire oblige), les émissions liées à 20g de steak ou 6 à 9 km parcourus en voiture (ça dépend du modèle, si vous conduisez écolo, si vous êtes en ville, votre vitesse...)... Personne finalement ne sait ce qu'est un kilo de CO2 qui n'a rien à voir avec un kilo de carbone (1 kg de CO2 = 0,274 kg équivalent carbone). Inutile de préciser à quel point la confusion règne, au point que la plupart des chiffres qui circulent sont sources d'erreurs, expliquant pourquoi il est si difficile de retrouver les mêmes données.


Pourquoi diable avoir donc tout misé sur une unité incompréhensible, impossible à se représenter? De surcroît, combien savent réellement ce qui se cache derrière les calculs pour parvenir à pondre ces chiffres?

 

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lundi, 11 avril 2011

Nos déchets de vacanciers

environnement,développement durable,tourisme,déchetsAvec l'arrivée des beaux jours ensoleillés, les préparatifs des vacances d'été battent leur plein. Je pourrais toujours vous dire "mon dieu! Au nom de votre sacro-saint bilan carbone, ne prenez pas l'avion!", ce serait plutôt hypocrite au vu des images de rêve filmées par Nicolas Hulot et Yann Arthus Bertrand ou les vacances de noces de Cécile Duflot aux Maldives.

 

Les Maldives. Parlons-en. L'explosion des complexes hoteliers (occupant la moitié des 200 îles habitées de l'archipel) a obligé à gérer subitement des tonnes d'ordures. Fautes de recyclage et d'incinérateurs adaptés, les 330 tonnes de déchets quotidien sont pour la plupart entassés sur des îles bien cachées des yeux des touristes. Plutôt qu'un long discours, je vous laisse découvrir le documentaire de France 5 (clic sur l'image).

 

Doit-on alors s'interdire d'aller au Maldives?

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mardi, 29 mars 2011

Halte aux plantes dépolluantes: AEREZ!!!

environnement,développement durable,santé,bien-être,produits chimiques,qualité de l'airNous passons le plus clair de notre temps à l'intérieur de locaux où s'accumulent des dizaines de polluants: émanantions de produits d'entretien, plastiques, parfums en tout genre (COV, formaldéhydes...), moisissures, acariens, poussières... Or, ces dernières années ont vu l'émergence du truc hyper tendance écolo: les plantes dépolluantes.

 

Sauf que... c'est du greenwashing. Et oui, ça fait un peu mal d'entendre cela, mais leurs effets sur la qualité de l'air intérieur restent largement à prouver, n'en déplaisent à tous ces auteurs non scientifiques qui publient des ouvrages à la pelle. Pourquoi? Tout simplement parce que les plus efficaces des plantes ne rivaliseront jamais avec une bonne aération de votre logement, fenêtres grandes ouvertes pendant quelques minutes, qui suffisent à renouveler intégralement l'air chez vous.

 

Pire, les études restent insuffisantes concernant les plantes dont les capacités dépolluantes ont été mesurées polluant par polluant sur du court terme. En clair:

  • Il existe un flou scientifique sur l'efficacité réelle en présence d'un cocktail de polluants (comme c'est le cas dans un logement). La plante qui peut absorber un polluant auquel elle est exposée peut-elle l'absorber dans des quantités similaires quand d'autres molécules sont en présence?
  • Si des polluants sont absorbés, comment sont-ils éliminés? Sont-ils rejetés au fur et à mesure dans l'air (annihilant d'office les effets positifs) ou sont-ils accumulés dans la plante (feuilles, racines...) rendant alors celle-ci dangereuse, notamment si elle meure et est rejetée ou réutilisée (ex. compost)?

 

Comme vous le dirait le Dr. Fabien Squinazi (*) avec qui j'ai pu longuement m'entretenir l'année dernière, le meilleur moyen pour purifier l'air est d'AERER!!! C'est gratuit, cela prend 5-10 minutes et c'est le seul moyen de limiter tous les polluants (et non une sélection) - spores et autres acariens compris, tout en assainissant l'atmosphère (régulation de l'hygrométrie), contrairement aux plantes.

 

Ce qui ne vous empêche nullement d'en avoir chez vous, bien sûr, car les plantes ont d'autres effets: oxygénation, esthétique, mettre un peu de vie chez vous... mais arrêtez par pitié de focaliser sur les "plantes dépolluantes", faites-vous donc plaisir avec les essences dont vous avez envie... en privilégiant les espèces régionales - respect de l'environnement et de la biodiversité obliges!

 

Des guides pour en savoir plus:

- "Guide de la pollution de l'air intérieur", (pdf, 1216 Ko) édité par le Ministère de la Santé et des Sports et l'INPES

- "Des bons gestes pour un bon air", (pdf, 1302 Ko) édité par l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur

 

(*) Un des plus grands spécialistes français de la qualité de l'air intérieur, Directeur du Laboratoire d'hygiène de la Ville de Paris (LHVP), Membre du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF), Membre du Conseil scientifique de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI)

vendredi, 11 mars 2011

16 mars: sortie du film "Pollen" de Disney-Pixar

Je n'avais pas résisté à l'envie de vous faire partager la danse des colibris la semaine dernière, extrait du film "Pollen" de Disney-Pixar, qui sort sur nos écrans le 16 mars. En voici un autre, magnifique, qui filme des abeilles au ralenti.

 

 

Si ces courtes séquences vous émerveillent, courez voir Pollen. Si le film s'inspire clairement de Microcosmos, il n'en diffère pas moins par son rôle éducatif où une voix off féminine nous raconte l'histoire des fleurs et des pollinisateurs, accompagnée par des pauses musicales savamment orchestrées. Mais la magie de ce documentaire réside dans ses nombreuses séquences au ralenti, autant d'images somptueuses nous permettant enfin de saisir ces instants magiques: du vol du colibri partant dans un tourbillon à la chauve-souris plongeant avec délectation au coeur de fleurs, c'est un bonheur des yeux.

 

Même si les menaces pesant sur cette biodiversité sont évoquées, on pourra toujours regretter une finale un peu trop optimiste quand on connait la gravité de la situation. Mais c'est un Disney tout de même... Et à vrai dire, nos yeux émerveillés n'ont sans doute pas envie de voir ce rêve s'évanouir si vite.

 

Pour finir, l'extrait avec les chauves-souris...

 

jeudi, 03 mars 2011

La danse des colibris, extrait du film Pollen

Avez-vous déjà vu des colibris danser? Je suis encore sous le charme... de Pollen, film documentaire de Disney Pixar qui sort au cinéma le 16 mars. Depuis que j'ai eu la chance de visionner le film, je n'avais qu'une envie, vous faire partager cet extrait en particulier. Il faut croire que je ne suis pas la seule car Disney propose désormais de visionner cette séquence...

 

 

Evidemment, ce n'est pas une danse anodine, plutôt une lutte pour son territoire à coup de bec... Mais ces images captées au ralenti sont tout simplement sublimes, doublées d'une très belle bande son. A très vite pour la critique complète du film.