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vendredi, 16 septembre 2005

Un petit tour dans le jardin...

Vous jardinez? Alors dès à présent, prenez de bonnes habitudes:

- Limitez l'usage de pesticides, herbicides et autres engrais chimiques. Préférez des moyens naturels. Les restes de thé ou de café moulu mélangés à quelques coquilles d'oeufs concassées feront un très bon engrais. Vous pouvez aussi faire du composte. De même, nettoyer des feuilles à l'eau savonneuse (type savon de marseilles) viendra facilement à bout de vos cochenilles (rincez les feuilles ensuite). Non seulement vous faites du bien à l'environnement, mais vous évitez de vous empoisonner, ce type de produits chimiques étant particulièrement nocifs pour la santé. Enfin, pensez dès le départ à privilégier la plantation d'essences résistantes aux parasites ou nécessitant peu d'entretien. Vous éviterez ainsi d'emblée d'avoir recours à toute une panoplie de soins.

- Irriguez vos plantations sans gaspiller l'eau. Installez un système de goutte à goutte si cela vous est possible, arrosez le soir (pour limiter l'évaporation) et directement au pied des plantes, pour plus d'efficacité. Vous pouvez aussi disposez des bacs (notamment au pied des gouttières) et récupérer l'eau de pluie pour votre arrosage. Vous économiserez ainsi beaucoup d'eau.

- Choississez des plantes adaptées au climat et à l'ensoleillement de votre jardin. Inutile de gâcher de l'eau pour une plante ne supportant pas la sécheresse si vous habitez à Montpellier. De même, n'allez pas planter des essences nécessitant beaucoup de soleil dans un recoin sombre et humide de votre jardin... Par les temps qui courent (et qui se réchauffent), optez dès à présent pour des plantes adaptées à la sécheresse. Si la canicule n'a pas touché le nord de la France cette année, ce sera néanmoins un phénomène de plus en plus fréquent auquel il faut se préparer.

- Privilégiez la plantation d'essences locales: Pour maintenir un certain équilibre des écosystèmes, évitez la multiplication d'espèces exotiques. En effet, en plantant des plantes communes dans votre région, vous contribuez à offrir à la faune un environnement favorable et propice à son bien-être (oiseaux, petits mulots, insectes...). Vous encouragez la survie d'écosystèmes souvent fragilisés par l'urbanisation et en voie de disparition. Résistez donc à la multiplicité d'essences venant de lointains pays que l'on trouve malheureusement de plus en plus fréquemment chez les fleuristes. 

- Plantez des arbres et des arbustes. Ils favorisent la biodiversité (les gazons rasés sont particulièrement pauvres en biodiversité), ils rafraichissent votre jardin en créant un microclimat, ils absorbent le dioxyde de carbone en phase de croissance et en plus, ils peuvent vous procurer de nombreux plaisirs (pensez à ces succulents abricots ou ces cerises bien charnues)...

vendredi, 09 septembre 2005

Prospection pétrolière offshore

Imaginez des détonations sonores de 200 dB toutes les 10 secondes (un marteau piqueur, c'est 110 dB, un réacteur d'avion, 130 dB). Les ondes se propagent du navire de prospection jusqu'aux fonds marins, soit plusieurs km en dessous, les impacts se faisant ressentir jusqu'à 100km à la ronde (rappelez vous que les ondes sonores se propagent bien mieux dans l'eau).

Insupportable me direz-vous. Il suffirait de quelques plongeurs passionnés ignorant un tel passage de navire et c'est la surdité instantanée assurée, voire des séquelles encore plus graves au vu d'une telle fréquence. Il n'est donc pas difficile de concevoir que ces effets soient tout aussi négatifs sur la faune environnante: mortalité, surdité, stress, altérations comportementales, fuites plus ou moins durable de la zone prospectée...

Or, la demande mondiale en pétrole explose, il faut sans cesse trouver de nouveaux gisements et les eaux territoriales françaises sont donc fortement sollicitées. Il y a une raison simple à cela: outre l'étendue de notre patrimoine maritime, l'Etat français ne taxe pas l'exploitation pétrolière en mer... une véritable exception culturelle française où nous sommes devenus les Iles Caïman du pétrole!!! De plus, aucune étude d'impact n'est réclamée pour la délivrance d'un permis. Un vrai paradis pour les grandes compagnies pétrolières. La Guyane a déjà accordé des autorisations et les tortues luth en voie d'extinction n'ont qu'à bien se tenir.

Nous ferions bien de nous inspirer de l'initiative du Costa Rica. En 2002, le pays a décidé de stopper les pratiques de prospection sismique, au non du respect du littoral après un véritable débat national et concertation des populations locales. Un permis américain fut même rétrospectivement rejeté par le Ministre de l'Environnement.

Un bel exemple à suivre, n'est-ce-pas Madame la Ministre?

Je vous invite à lire le rapport de l'UQCN (Union Québécoise de Conservation de la Nature) sur "les impacts environnementaux de l'exploration pétrolière" dressant un véritable état des lieux.

lundi, 05 septembre 2005

Chiens errants

Vendredi dernier, un loup, suspecté d'avoir tué une dizaine de jeunes bovins dans l'Isère, a été abattu. Le débat fait rage mais le problème est avant tout franco-français. Il y a 6 à 10 fois plus de loups en Espagne et en Italie, mais ils sont aussi présents en Roumanie, en Finlande et aux Etats-Unis. Si des conflits persistent dans ces pays, la cohabitation est nettement plus sereine.

Je ne lancerai pas le débat, il y a des sites plus appropriés pour cela et je vous invite à visiter le site de FERUS, association de défense de l'ours, du lynx et du loup, particulièrement complet et lucide. Par contre, je souhaite vous donner l'information suivante, qui laisse à réfléchir.

Vous remarquerez que, systématiquement, lorsqu'on évoque des tueries de brebis, les médias emploient le verbe "suspecter". Un loup est toujours suspecté, parce qu'il n'y a que très rarement des témoins oculaires. Cela en dit long car, en effet, il faut tout de même savoir que beaucoup d'accidents sont la responsabilité de chiens "errants" lâchés par les touristes pour courir en pleine nature, coursant les brebis, les affolant (certaines sont capable de se jeter dans un ravin de peur) et les mordant (souvent mortellement pour les agneaux). Car les chiens ont perdu une grosse partie de leur esprit sauvage pour ne conserver que l'aspect jeu avec la proie. Une récente dépêche de l'AFP et transmise par Le Courrier de la Nature (juillet-août 2005) fait état de 300 à 800 ovins pour un troupeau de 18.000 têtes, mourant chaque année dans les Pyrénées des attaques de chiens errants (appartenant à des touristes ou des "rurbains" quittant les villes pour s'intaller au vert): chutes mortelles, avortements, stress, égorgements.

Précision: il n'y a pas de loup dans les Pyrénées...

Et en toute logique, les chiens errants doivent aussi courir dans les Alpes, là où 48 loups sont présents. Quant à dissocier une morsure d'un berger allemand et celle d'un loup, cela reste particulièrement difficile, même pour un vétérinaire averti. 

Alors, à tous les maîtres partant se promener dans les montagnes, surveillez votre chien, ne le laissez pas courir derrière les troupeaux, soyez vigilant. Ne laissez pas le loup se faire accuser à la place de votre chien.

lundi, 15 août 2005

Chien de prairie : laissez le tranquille

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Le chien de prairie à queue noire (parfois vendu sous le nom d'écureuil de prairie) de son nom latin Cynomis ludovicianus(les quatre autres espèces sont interdites à la vente, certaines étant même protégées par la Convention de Washington) est un rongeur qui a le malheur de faire partie des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC).

Or, les chiens de prairie sont des animaux sauvages vivant dans de grands espaces (plaines herbeuses, régions montagneuses…) principalement en Amérique du Nord et au Mexique. A l’instar des marmottes au comportement approchant, ils creusent des galeries dans lesquelles ils vivent en familles jusqu'à 25 individus. Ce rongeur déteste donc la solitude et est totalement inadapté à la vie en captivité quoi qu’en disent certains propriétaires, certes attentionnés mais à l’inconscience égoïste.

De plus, malgré son importation interdite en France (loi d'octobre 2000) pour des raisons de santé publique, nombreuses sont les arnaques dans les animaleries : commercialisation d’autres espèces vendues comme chien de prairie, animaux importés et arrachés à leur vie sauvage quand ils sont âgés d’à peine 2 mois… les exemples de tels agissements foisonnent sur internet.

N’encouragez pas ces comportements (même si une animalerie vous affirme qu’ils sont nés en captivité, vous n’en aurez jamais la preuve, trop de certificats falsifiés circulant – y compris dans des grandes enseignes). Soyez donc raisonnable et ne succombez pas à la tentation du « comme c’est mignon »: laissez des animaux au comportement totalement sauvage dans leur milieu naturel. Préférez un chat ou un petit chien (ils sont aussi adorables et plus affectueux)... en réfléchissant très sérieusement aux responsabilités qu’une adoption entraîne et en étant prêt à les assumer.

Crédit photo: Jim Brandenburg/Minden Pictures ©