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vendredi, 06 avril 2007

1 million de kilomètres de routes encerclant la nature!

1.079.072 km de routes (2,8 fois la distance Terre-Lune), 32.888 km de voies ferrées et 6.700 km de voies fluviales sillonnent la France. Pour nous autres humains, ce réseau très dense (un des plus denses d'Europe) nous arrange bien lorsque nous voyageons... parce qu'aujourd'hui, plus question de circuler au travers de forêts, de marais et autres habitats naturels.

Mais pour la faune et la flore, c'est une tout autre histoire, un drame silencieux. Car les routes sont autant de coupures, de barrières et de murs infranchissables à la fois en tant que barrière physique (allez traverser une autoroute!!!), sonore (fuite des animaux devant le bruit - imaginez si vous aviez à passer au milieu d'une dizaine de marteaux piqueurs...) et lumineuse (fuite des espèces nocturnes). Conséquence: les espèces se retrouvent cloîtrées dans des cages dont les barreaux se nomment bitume, asphalte ou ballast. 

Ces coupures des habitats engendrées, interdisant toute continuité des territoires, nuisent au bon fonctionnement des écosystèmes: territoire insuffisant, conflits de nourriture, appauvrissement génétique (pas suffisamment de variétés entre individus), fragilité face aux catastrophes naturelles (impossibilité de fuir)...

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Pressions de la route sur l'environnement tout au long de sa vie (source: IFEN) 

Même si l'emprise des routes en tant que telle peut paraître faible (1,2 % du territoire métropolitain), le réseau routier provoque une fragmentation des écosystèmes divisant par 2,5 la taille moyenne des zones d’intérêts écologiques qui passent de 1998 à 814 ha. Mais cette moyenne cache une réalité encore plus grave: les surfaces de plus de 100.000 ha (celles qui ont un énorme rôle écologique) sont divisées par 6 alors que les toutes petites surfaces sont à peine touchées (ce qui est logique, puisque les chances de couper un grand territoire sont plus importantes).

 

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Il suffit de constater l'absence de violet (surfaces d'intérêt écologique dépassant les 100.000 ha d'un seul tenant) sur la carte ci-dessus (source: IFEN) pour se rendre compte qu'aujourd'hui, il n'existe quasiment plus de continuité des écosystèmes en France. Or, ces zones sont les plus propices aux connexions entre écosystème, indispensables au maintien de la biodiversité et des services rendus par ces milieux naturels ou semi-naturels (qualité de l'eau, de l'air, richesse des sols, alimentation, maintien des équilibres de certaines espèces qui pourraient, sinon, devenir envahissantes, etc.). 

Une raison de plus de ne pas faire de gros déplacements en voiture pour ne pas encourager le développement du réseau routier! 

Sources:
- "Les impacts du réseau routier sur l'environnement", IFEN n°114 (octobre 2006)

mardi, 03 avril 2007

EDGE: la liste (noire?) de 100 espèces mondiales

Savez-vous que c'est la semaine du développement durable? Le thème central cette année est "la biodiversité en danger". Pourtant, rares sont les français qui pensent à la biodiversité comme faisant partie intégrante du concept de développement durable, alors même qu'elle en est un élément essentiel. Pour pallier à cet oubli, tous les articles de cette semaine porteront donc sur cette chère biodiversité tant oubliée.

Petit rappel. La biodiversité, c'est la diversité du monde vivant, comprenant les espèces animales et végétales. Nous faisons nous-même partie de ce monde et sommes entourés d'espèces, du pigeon au platane, de l'araignée au lichen. Il y a les animaux des sous-bois, les algues dans les océans et les acariens de votre lit (et oui, nous en avons tous...). Le vivant a quasiment conquis tous les milieux, même les plus durs, du fond des lacs gelés aux océans, des déserts aux villes les plus polluées.

Pourtant, l'essentiel du monde vivant nous est encore inconnu: environ 1,5 millions d'espèces ont été décrites sur une estimation de 30 à 100 millions d'espèces peuplant notre planète, beaucoup disparaissant dans l'anonymat le plus total. Or, ce vivant subvient à nos besoins: nourriture, remèdes, assainissement de l'eau, de l'air, matériaux de construction (le calcaire, le bois...), énergie (le pétrole...).

Afin de sensibiliser le public, la Société zoologique de Londres a lancé en janvier dernier une nouvelle campagne de sensibilisation baptisée EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered).

Dans ce cadre, les chercheurs ont établi une liste de 100 espèces de mammifères étant à la fois en danger d'extinction et présentant une grande rareté génétique (elles n'ont donc pas d'équivalent sur la planète).

Plutôt qu'un long discours, je vous invite à découvrir ces espèces sur le site officiel, vous y découvrirez une gerboise qui fouille le sol avec ses oreilles, l'hippopotame nain qui se cache dans les broussailles ou l'échidné qui nait dans un oeuf et bien d'autres encore.

Et quelle est l'espèce en position n°1? Le dauphin Baiji (ou Dauphin de Chine) vivant dans le fleuve Chang Jiang (ou Yang Tsé Kiang):

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(Crédit: HO/AFP) 

Mais pourquoi l'avoir placé en tête? Parce qu'une expédition de 6 semaines sur le fleuve à la recherche du dauphin en décembre dernier n'a pas trouvé un seul animal. A présent, il est considéré comme éteint et sert de triste exemple.

 

Sources:
- "Protection for 'weirdest' species", BBC (16 janvier 2007)
- "Farewell to the Yangtze dolphin", Gardian (14 décembre 2006)

mardi, 13 mars 2007

Semaine sans pesticides du 20 au 31 mars 2007

medium_semaine_sans_pesticides.GIF

78.300 tonnes de produits phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides) ont été répandus en France en 2005. Cela fait de nous les 1er consommateurs européens (en valeur absolue et à l'hectare) et les 2ème consommateurs mondiaux, juste derrière les Etats-Unis (source: Capital).

Que ceux qui pointent un doigt accusateur vers les agriculteurs s'en mordent les doigts... Sur ces 78.300 tonnes, 3.500 tonnes ont été utilisées par les espaces verts de la Ville et 8000 tonnes... par les jardiniers amateurs représentant, à eux seuls, plus de 10% des pesticides consommés dans l'année!!!

Or, près de 520 matières actives entrant dans la composition d'environ 3000 produits commerciaux sont homologuées et utilisées en agriculture (115 pour les quelques 500 produits à destination des jardiniers amateurs)... dont une grande partie se retrouve dans l'eau (pollution des cours d'eau, des nappes phréatiques, impacts sur la biodiversité...) et dans nos assiettes (fruits et légumes contaminés).

Lors d'une étude de la DGCCRF (Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) réalisée en 2005, 10% des 196 échantillons de fruits et légumes montraient des résidus de pesticides supérieurs aux normes légales. Un échantillon de fraises présentait même des taux 32 fois supérieurs à la normale d'endosulfan, un insecticide pourtant interdit. 

Les conséquences sur l'environnement et la santé sont dramatiques: eaux polluées, espèces décimées, sols contaminés, mais également effets sur notre santé (voir l'article du blog "Phyt'attitude: agriculteurs, préservez votre santé!"). Si les impacts à courts termes sont assez connus (troubles respiratoires, eaux eutrophisées...), les effets à long terme demeurent encore en grande partie inconnus. Certaines substances utilisées sont cancérigènes ou /et s'accumulent dans les organismes sans pouvoir être évacuées. Déjà, de nombreux troubles des comportements sexuels s'observent chez les animaux et certaines substances peuvent réduire la fertilité, entrainer des hermaphrodismes, favoriser la naissance de femelles au détriment des mâles et réduire la taille des organes génitaux. 

Et puisque des mammifères sont touchés (ex. l'ours polaire) et que l'homme est un mammifère, il n'y a aucune raison qu'il soit épargné.

Les risques sont énormes mais il reste à sensibiliser la population. Dans ce contexte, l’ACAP (Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides) organise une semaine sans pesticides du 20 au 31 mars, avec de nombreux évènements et démonstrations dans toute la France.

Pour en savoir plus et connaître les manifestations dans votre région, rendez vous sur le site officiel de la campagne:

www.semaine-sans-pesticides.com

Sources:
- Observatoire des Résidus de pesticides
- Campagne Pesticides de France Nature Environnement [MàJ 15/4/2011 lien vers la nouvelle campagne 2011]
- "Dossier Environnement", mensuel Capital de février 2007
- "Etre écocitoyen", publication de Nature & Découvertes (2005) 

Lire aussi...
- "Roundup biodégradable : Monsanto condamné pour publicité mensongère" sur Ecolopop
- l'excellent diaporama très complet (notamment les impacts sur la santé et l'environnement): "les pesticides, qu'est ce que c'est?", réalisé par la MCE (maison de la consommation et de l'environnement)
- "High Levels Of Pollutants May Decrease Sexual Organ Size In Polar Bears", Science Daily - septembre 2006

mercredi, 07 mars 2007

Un caribou croisé avec un ours, ça donne quoi?

Ajoutez-y des pattes de renard... et ça donne ceci:
medium_zoo_ours_polaire.JPG

Comme quoi, on peut faire un blog très sérieux et trouver le temps de s'amuser un peu... En fait, il s'agit d'une petite application en ligne destiné aux enfants (mais il fallait bien que je la teste avant de la recommander...).  Switchzoo est un site anglais offrant une excellente opportunité d'éveiller vos enfants au monde animal (en leur apprenant un peu d'anglais par la même occasion). 

En effet, cette petite application permet de combiner divers animaux tous en voie d'extinction. Chacun a donc une fiche de présentation sur son mode de vie, son habitat et ses caractéristiques. Ensuite, la nouvelle composition peut être enregistrée ou imprimée. Une façon amusante de découvrir le monde animal.

medium_habitat_animal.jpgLe site abrite également d'autres jeux, tous portés sur le monde sauvage pour aller à la découverte des habitats (photo à gauche), des sons ou simplement jouer les photographes amateurs. A vous d'obtenir un parfait cliché du toucan ou du capucin!

Pour accéder directement aux jeux, cliquez ce lien:

http://switchzoo.com/games.htm 

Alors, qui va pulvériser les scores? 

 

jeudi, 08 février 2007

"Minuscule": petites créatures pour grands moments de bonheur

Si les "jeunes" (je vous laisse seuls juges de la tranche d'âge impliquée...) savourent depuis fin octobre "Minuscule"  les samedis et mercredis sur l'émission Kd2A (France 2), beaucoup d'"adultes" ayant (normalement) moins tendance à fréquenter ce genre d'émissions sont probablement passés totalement à côté.

"Minuscule" est une mini-série de 78 épisodes de 5 minutes mettant en scène des invertébrés (parce que dans le petit monde de la nature, il n'y a pas que les insectes dans la vie, n'oublions pas les araignées et autres gastéropodes) en 3D sur fond de paysage en vues réelles. De la coccinelle qui nargue des mouches au mille-pattes citadin en passant par l'araignée qui s'énerve devant une mouche enfermée dans un bocal, les créateurs Thomas Szabo et Hélène Giraud ont réussi à mêler des situations aussi drôles que tendres.

medium_minuscule_animation.jpg

Evidemment, si je vous parle de "Minuscule" tandis qu'une bonne partie des épisodes a déjà été diffusée, c'est parce que vous pouvez toujours découvrir l'épisode pilote sur le site officiel www.minuscule.tv (d'autres trainent sur internet, mais chuuuut). Et si vous restez sur votre faim, sachez que les 3 DVD regroupant l'ensemble des épisodes sortent le 22 mars (édition Montparnasse).

Voilà donc 78 excuses de réconcilier les plus réfractaires d'entre vous avec ces charmantes (si, si) petites bestioles - mais également une approche très ludique de la nature qui devrait combler les plus jeunes! 

mercredi, 27 décembre 2006

Des livres téléchargeables pour les enfants

medium_livre_education_environnement.JPGLe blog "Un geste par jour pour l'environnement" vous souhaite de joyeuses fêtes! Et pour rester sur une note agréable, voici un petit recueil de livres téléchargeables gratuitement sur l'environnement et la nature à destination des enfants. Publiés par la Commission Européenne, ces 4 titres relatent les aventures de Tom, un petit garçon et Lila, une renarde.

N'hésitez par à vous y plonger avec vos enfants, les histoires sont charmantes (même si les illustrations pourraient être plus soignées) tout en permettant d'aborder diverses thématiques environnementales sous un angle simple mais non réducteur (pollution, préservation de la biodiversité, migration des oiseaux...).medium_livre_enfant_biodiversite.JPG

Pour accéder aux livres (format pdf, environ 1 à 2 Mb chacun), cliquez sur les images correspondantes. Ils existent dans pratiquement toutes les langues de l'Union Européenne, mais les liens proposés comportant de nombreuses erreurs, si vous souhaitez les lire en anglais, en allemand ou en espagnol, ouvrez les liens de cette page et remplacez le 'fr' (en fin d'adresse des pages: ***_fr.pdf) par, respectivement, 'en', 'de' ou 'es'.

medium_livre_enfant_environnement.jpg  medium_livre_enfant_nature.JPG

  

 

 Je vous invite également à lire les bandes dessinées sur l'environnement proposées par l'article du blog "l'environnement en bande-dessinées".

 

 

jeudi, 07 décembre 2006

Quand la nature nous fascine... photographiée par Olivier Simon

Se limiter, réduire, restreindre, éviter, arrêter... voilà des verbes récurrents dès qu'il s'agit de mieux respecter notre environnement - une connotation négative faisant dire à de nombreux citoyens "c'est déprimant, on n'a plus le droit de rien faire". Ooooh oui, nous n'avons littéralement plus le droit de ne rien faire! Plus question de rester inactif face à la dégradation de notre environnement sous peine d'en subir directement les conséquences dans les années à venir.

Non seulement notre santé est la principale concernée (augmentation de certaines maladies, fatigue du corps en période de canicule, humidité accrue en hiver avec l'augmentation des précipitations...), mais notre cadre de vie, notre environnement naturel disparaissent à vue d'oeil.

medium_nature_environnement.jpg

Pour prendre conscience du trésor menacé, plongez dans les photos d'Olivier Simon, un photographe amoureux de la nature. Quand parfois, ma journée a été dure, quand il a fallu convaincre un élu du bien fondé d'un aménagement favorable à l'environnement, quand j'ai du justifier encore et encore pourquoi il est important d'investir dans les économies d'énergie, quand on est témoin d'un maire motivé pour protéger des espaces naturels mais non suivi par ses adjoints... alors il est bon de plonger son regard dans ces photos immortalisant ces paysages, de se laisser bercer par tant de sérénité. 

Pour les amoureux des loups, n'oubliez pas le site de Sylvain Macchi déjà cité sur ce blog.