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mercredi, 02 décembre 2015

6 chiffres clés pour comprendre les effets du climat sur la santé

Parce qu'on ne veut plus de plan canicule post canicule, 3 réseaux féminins se sont unis pour lancer un Appel Santé Climat et interpeller les décideurs sur l'urgence d'agir en amont pour adapter les systèmes de santé aux effets du changement climatique. Il sera lancé officiellement lors d'une conférence publique le 8 décembre au Grand Palais.

Soutenez l'Appel en le signant sur le site officiel: www.climat-sante.org/nous-rejoindre

jeudi, 26 novembre 2015

Soutenez l'Appel Climat Santé et participez à la conférence

santé,climat,gestion sanitaire,changement climatique


+44%
: Hausse des catastrophes naturelles
liées au climat cette dernière décennie par rapport à la précédente.
$ 2-4 milliards de dépense de santé d’ici 2030
dus aux conséquences du changement climatique.
1 personne sur 2 qui vivra dans des zones
infestées par la dengue d’ici 2085.

Oui, c'est dingue... Cette réalité n'est pourtant pas une fatalité, à la condition:

  • de limiter la casse (c'est l'objet de la conférence climat COP21 pour inciter à moins polluer et donc, réduire le réchauffement à terme). Là, je vous le concède, on peut toujours rêver...
  • de mettre les moyens nécessaires pour s'adapter.


C'est tout l'objet de l'Appel Climat Santé lancé par 3 réseaux féminins, Femmes & Développement Durable (dont je fais partie, qui est aussi ouvert aux hommes), SupplémentdElles et Femmes, Débats & Société, qui se sont unis pour interpeller les décideurs sur l’urgence d’adapter les systèmes de santé et les territoires pour contrer les effets du changement climatique.

Plus question de mettre en place des Plans Canicules post canicule. Les experts observent la progression géographique des maladies ou les effets diminués de certains traitements quand la chaleur augmente, alors autant s'y préparer et aujourd'hui, c'est loin d'être gagné. D'où cet Appel, que les plus grands réseaux féminins ont rejoint, qui a reçu le soutien du Secrétariat au droit des femmes et d'ONU Femmes. Et Messieurs, vous êtes tout autant concernés, même si ce sont les femmes qui ont démarré la mobilisation (comme d'hab diront certaines, alors signez pour ne pas leur donner raison) ;-)

Je vous invite donc à:


Je compte sur vous!

--
Site officiel: www.climat-sante.org

 

 

 

mardi, 21 septembre 2010

Retour de Chine

eolien offshore.jpgLoin de vous avoir abandonnés, je reviens tout simplement de Shanghai où j'ai participé à un Forum sur le financement international de la lutte contre le changement climatique. Et à griller autant de kg de CO2 pour réfléchir aux moyens de limiter nos émissions (j'ai bien conscience du ridicule de la situation), j'en ai profité pour prolonger mon séjour et découvrir les environs.

 

Dans cette région, c'est la Chine moderne qui a étalé ses richesses et son avant-gardisme devant mes yeux d'occidentale: train à sustentation magnétique filant à 430 km/h, myriade de scooters électriques, 1ère ferme éolienne offshore en dehors de l'Europe (34 turbines totalisant 102 MW)...

 

Retour à la réalité chinoise. Inflation immobilière galopante avec la destruction de quartiers populaires entiers pour construire des champs de tours oppressantes (photo ci-dessous), journaliste qui vous décrypte les objectifs chiffrés qui n'ont aucun sens du gouvernement chinois pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre en demandant espressément de ne pas le citer (quand on sait qu'il s'est déjà fait tabasser pour ses propos, on comprend mieux sa demande)... Et que dire de la liste démesurée de sites web inaccessibles dont la plupart des blogs et des réseaux sociaux (comme facebook, inconnu pour la plupart des chinois ou twitter).

etalement urbain.jpg
Shanghai, version maquette en plan large (en haut) et à l'état de fourmi à l'échelle 1

 

Derrière ce miroir ressemblant trop souvent à s'y méprendre à la plus capitaliste des nations, l'ombre rougeoyante du communisme dur plane. Que celui qui n'est pas membre du parti se taise car grimper les échelons et accéder aux postes de direction lui restent interdits. Même les meilleurs étudiants sont récompensés et sont d'office intégrés aux jeunesses communistes, avec une voie royale toute tracée pour leur carrière professionnelle.

 

Alors quand je rencontre un jeune chinois brillant qui claque la porte à cette voie royale, je l'admire. Et quand je rencontre une dizaine de chinois en quelques jours qui critiquent ouvertement le système et ne se privent pas pour le contourner, je me dis que le changement est en route. Lentement, mais sûrement.

 

A entendre des jeunes étudiants admettre que la Chine a assez reçu de subventions en tant que pays "en voie de développement" (en reconnaissant les disparités énormes entre les diverses régions chinoises résultant surtout du manque de volonté de répartir les ressources) et souhaiter que les efforts se portent désormais sur les pays les plus pauvres, j'ai pu voir une facette du paradoxe chinois dont on nous parle guère et qui pourtant respire bon l'espoir d'un monde meilleur.

 

Seul hic... beaucoup de ces esprits éclairés fuient à l'étranger pour terminer leurs études (souvent dans de prestigieuses universités) et rien ne garantit qu'ils reviennent. Il n'est donc pas dit que cette génération sera celle qui tiendra les rênes chinois dans 10 ou 20 ans...

 

Et vous, y en a-t-il parmi vous qui ont vécu ou séjourné en Chine? Quel est votre ressenti?

lundi, 12 avril 2010

Ces anomalies climatiques locales qu'Allègre oublie

Extrait de ma chronique sur le site de l'Express...


dromadaire desert neige.jpgComment accepter que l'addition d'anomalies climatiques locales n'ait pas d'incidence à l'échelle mondiale? A l'heure où Allègre exaspère au plus haut point tout en restant choyé par les médias, il serait temps de se rappeler quelques évidences.

Observez comme il fait toujours plus chaud en ville, avec fréquemment des hausses de 3 à 5°C en milieu urbain, résultant notamment des bâtiments restituant la chaleur, de l'asphalte qui chauffe et la présence de pollutions altérant les échanges thermiques (pour faire simple). Or, plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbanisé, un taux en constante augmentation. Ce phénomène de réchauffement local est donc amené à s'accentuer.


En parallèle, certaines industries émettent de nombreuses particules dont une partie sert de support à la condensation de fines gouttelettes d'eau dans l'atmosphère, favorisant l'apparition de nuages qui viennent alors déverser leur pluie au mauvais endroit.

Ces deux cas illustrent l'impact des activités humaines sur le climat local.

 

LIRE LA SUITE sur l'Express.fr

mardi, 22 décembre 2009

Copenhague, ce miroir de l’humanité

"Il est dans la nature humaine de penser sagement et d'agir d'une façon absurde."
Anatole FRANCE

 

ours polaire.jpgCe n’est pas tant Copenhague qui est un échec, mais le caractère universel de notre humanité. Au fond de nous-mêmes, à regarder la cupidité de nos congénères (et non pas la nôtre car l’enfer, c’est les autres !) et la course aveugle au consumérisme, le désaccord entre 193 pays n’est que le simple reflet de nos propres comportements.

 

Après tout, quand 14 jours de grèves ne suffisent pas à régler un simple conflit de RER impliquant 550 conducteurs, pourquoi diable 11 jours de Sommet permettraient-ils de régler un problème mondial touchant 6,5 milliards d’êtres humains? Franchement?

 

Bien sûr, les objectifs initiaux de Copenhague sont une évidence pour tout le monde. Mais passez à la pratique et même des écolos convaincus tombent dans le panneau au premier coin de rue par méconnaissance, oubli ou inconscience (il suffit de voir qu’il faut attendre le 31 décembre 2009 pour que les bouteilles minérales soient retirées des rayons des magasins Biocoop…). Alors imaginez des politiques qui ne sont pas écolos dans l’âme, affrontant les intérêts économiques s’invitant dans l’arène et subissant en permanence les lobbies de toutes sortes…

 

Certains diront que les politiques n’ont pas suivi le cri mondial réclamant d’agir qui a retenti plus que jamais à l’unisson. Pourtant, à l’exception de la Chine, les plus grands pays décisionnaires sont majoritairement des démocraties dont les acteurs ont été délibérément choisis par les peuples pour les représenter. Un peu facile ensuite de parler d’échec à Copenhague… Ne s’agirait-il pas plutôt d’échec de nos systèmes soit disant démocratiques ? Jamais nous n’osons élire le candidat qui sort du lot, inconnu sur la scène politique – seul capable finalement de donner un coup de pied dans la fourmilière. Non, nous ne jurons bien trop souvent que par des apparatchiks de tous bords rôdés aux rouages de la politique… Et nous n’avons paradoxalement de cesse de nous en plaindre.

 

A moins d’invoquer l’explication alternative qui est de crier haut et fort devant pour ne pas agir derrière une fois les dos tournés… Après tout, les délocalisations, le dumping social, l’exploitation outrancière des ressources sont autant de réponses à la course au pouvoir d’achat et aux prix toujours plus bas dont nous sommes largement responsables en tant que consommateurs. N’oublions pas que des actionnaires qui cherchent à accroitre des profits n’y parviennent que si, au final, des clients achètent. Même la plus grosse multinationale tombe si elle n’a plus un seul consommateur en bout de chaine…

 

Sans doute ce Sommet couronne-t-il enfin au grand jour la domination économique mondiale de la Chine qui achève au passage de coloniser discrètement le dernier continent qui manquait à son palmarès : l’Afrique, pompant joyeusement ses ressources dans un mépris total des peuples. Pourrait-il en être autrement quand on assiste à un tel affront des droits de l’homme au sein même du pays colonisateur ?

 

Oui, au fond Copenhague n’est qu’un simple miroir qui nous renvoie notre image cupide. Sommes-nous prêt individuellement à mettre en pratique le changement universel tant clamé ?

 

"Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous."
Mahatma GANDHI


Sources :
-"RER A : le mouvement de grève s'affaiblit", Le Point (22/12/2009)
- "Les deux bilans de Copenhague", chronique de Dominique Seux, rédacteur en chef aux "Echos" (22/12/2009)

lundi, 24 septembre 2007

Goldorak et l'environnement

"Attention!!! Je vais faire un trou dans la couche d'ozone!..... tchaaak tchaaak...."

Quelle n'a pas été ma surprise hier d'entendre cette petite bribe entre deux enfants jouant en bas de chez moi. Il est loin le temps des fulguropoings de Goldorak! Les enfants évoluent avec leur temps et intégrer les problématiques environnementales dans leurs jeux prouve que l'éducation commence a porté ses fruits. Au fond, je le prends comme un encouragement.

Pourtant, il suffit d'écouter des gosses jouer pour réaliser que les "attaques verbales" sont toujours supposées être très violentes: explosions, destruction totale... c'est à qui a le plus gros "machin" qui provoque le plus de dégât. Les adultes feraient bien de s'inspirer de ces jeux d'enfants qui assimilent un trou dans la couche d'ozone comme une nouvelle arme de destruction massive...

mardi, 29 mai 2007

Les vols de nuit plus nocifs pour le climat que ceux de jour

Au Royaume Uni, les vols de nuit (entre 18h et 6h du matin) ne représentent que 25% du trafic aérien total, mais ils contribuent de façon significative à l'effet de serre en étant à l’origine de 60 à 80% du forçage radiatif (*) dues aux traînées de condensation ! Autrement dit, les vols de nuit, représentant 1/4 des vols provoquent 3/4 des impacts aériens sur le climat. Ce constat est le résultat d'une étude menée par Nicola STUBER, météorologue à l'Université de Reading (Royaume Uni) et publiée en juin 2006.

Pour rappel, l'avion est 19 fois plus polluant que le train et les experts prévoient un doublement du trafic aérien d'ici 2020. Il triplera d'ici 2030 et... quadruplera en 2050. En d'autres termes, si l'avion est actuellement responsable d'environ 4-5% des émissions de gaz à effet de serre, ces chiffres vont augmenter considérablement dans les années à venir.

Cependant, tout dépendra de la programmation des vols. En effet, un avion engendre une trainée blanche résultant des gaz d'échappements très chauds contenant notamment de la vapeur d'eau et des impuretés se condensant au contact de l'air froid. Or, le jour, ces trainées bloquent une partie de la lumière du soleil, refroidissant les températures. Mais la nuit, ces mêmes trainées piègent les rayons infrarouges renvoyés par la Terre, un "mini" effet de serre participant au réchauffement climatique.

D'ailleurs, les scientifiques ont observé que sur une période de simplement trois mois, les vols entre décembre et février (22 % du trafic) représentent la moitié du réchauffement annuel induit par ce phénomène.

Conclusion, l'équipe recommande de revoir totalement la programmation des vols pour limiter l'impact des avions sur le réchauffement climatique. Quant à nous, voyageurs, limitons le recourt à l'avion en lui préférant le train pour les petites distances (les phases d'atterrisage et de décollage sont les plus polluantes: en kilométrage, un vol court est donc plus  polluant qu'un vol long). Et dorénavant, favorisons les vols de jour. Enfin, n'oublions pas qu'à défaut, il est possible de compenser ses émissions de carbone (rubrique "testez vous" - bilan carbone dans la colonne de droite).

(*) Forçage radiatif: changement dans l'équilibre entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge émis par la Terre. En l'absence de forçage radiatif, le rayonnement solaire arrivant sur la Terre continuerait d'être à peu près égal au rayonnement infrarouge provenant de la Terre. Un apport en gaz à effet de serre entraîne le piégeage d'une fraction plus importante de rayonnement infrarouge, laquelle est réfléchie vers la surface de la Terre, créant ainsi un réchauffement. C'est ce qu'on appelle un forçage radiatif positif parce que le rayonnement solaire incident excède alors le rayonnement infrarouge qui s'échappe de la Terre (source: Musée Canadien de la Nature) (haut de page).


Sources:

- "The importance of the diurnal and annual cycle of air traffic for contrail radiative forcing", journal Nature du 15 juin 2006 (441:p.864-7)
- "Des traînées aériennes qui réchauffent la planète", Figaro (15 juin 2006)
- "Future London: footprint of a generation", exposition qui s'est tenue à Londres en septembre 2006

lundi, 06 mars 2006

Réchauffement climatique en France

medium_carte_france_precipitation.jpg
Source: météofrance
Lorsque le réchauffement climatique est évoqué (soit, pour rappel, une augmentation de la température moyenne à la surface terrestre +0.6°C en moins d'un siècle), difficile de saisir l'ampleur des dégâts à notre échelle de simple citoyen. Plutôt qu'un long discours, voici donc la carte des précipitations en France au mois de décembre 2005 ou, plus précisément, leur rapport à la "normale" (moyenne des précipitations en décembre sur les 30 dernières années).
Les zones en rouge indiquent des précipitations inférieures à la normale, celles en bleues sont supérieures. Vous remarquerez que la France rougeoit largement. Pour le mois de janvier 2006, c'est encore pire (voir la carte). Evidemment, comparer un ou deux mois par rapport à une moyenne sur 30 ans ne signifie pas grand chose en soi. C'est un peu comme prendre la canicule de 2003 comme référence des températures d'été, alors même que les étés suivants ont été bien plus supportables! Sauf... sauf que tous les scientifiques s'accordent à dire que l'été 2003 était un avant-goût des étés dans les années à venir. Et concernant les précipitations de cet hiver, elles sont révélatrices d'un phénomène de plus en plus récurrent: celui de prendre des mesures contre la sécheresse en plein hiver (arrêtés préfectoraux).
En fait, "le bilan de l'année 2005 a montré qu'une zone allant du sud de la Bretagne à la Provence avait connu des déficits en pluie représentant environ le tiers de la pluviométrie moyenne des cinquante dernières années." (Circulaire de Nelly Olin - réunion des comités départementaux sécheresse).
Il est grand temps d'agir...

mercredi, 11 janvier 2006

Effet de serre et couche d’ozone (suite)

Suite à l'article d'hier ("Effet de serre et couche d’ozone"), voici un tour d'horizon des principaux gaz responsables de l'effet de serre et de l'amincissement de la couche d'ozone:

Les NOx (prononcez 'nox' comme dans inox): ils regroupent des composés combinant de l'azote (N) et de l'oxygène (O), incluant entre autre le monoxyde et le dioxyde d'azote (NO et NO2). Ils sont émis lors de phénomènes de combustion. Ce sont précurseurs de l'ozone (O3) et contribuent, à ce titre, à l'effet de serre. Ils sont émis par:

- Les transports (50%)
- L'industrie (20%)
- L'agriculture (15%)
- La transformation de l'énergie (10%)

Notez que les pots catalytiques ont permis de réduire les émissions de NOx; malheureusement pendant ce temps, le trafic a considérablement augmenté...

Les COV (Composés organiques volatils): ils sont présents dans les carburants, peintures, colles, solvants, cosmétiques, vernis, encres... soit des produits utilisés aussi bien par des industries que des particuliers (voir article du blog sur "la pollution de l'air intérieur"). Les COV sont émis par combustion ou par évaporation (émanations de peinture par exemple). Ce sont des précurseurs de l'ozone et d'autres gaz à effet de serre et contribuent donc au réchauffement de l'atmosphère.

L'ozone (O3) troposphérique (et non celui de la couche d'ozone) résulte généralement de transformations chimique des NOx et des COV sous l'effet des rayonnements solaires, d'où des concentrations élevées en période estivale. L'ozone, dans la troposphère, agit comme gaz à effet de serre.

Le CO (monoxyde de carbone) résulte de la combustion incomplète de matières organiques (fioul, gaz, bois, charbon...). C'est un précurseur de l'ozone et du CO2, deux gaz à effet de serre. Il émane principalement des transports (70 à 90% du CO2 formé), particulièrement lorque les moteurs tournent au ralenti, c'est-à-dire dans les embouteillages ou dans un garage. Il peut également provenir de chauffages mal réglés.

Le N2O (protoxyde d'azote ou oxyde de diazote) provient essentiellement de l'utilisation d'engrais azotés, de la combustion de matières organiques, mais aussi de la production de nylon (entre autre). L'agriculture contriburait pour 75% des émissions en France. Le N2O est un puissant gaz à effet de serre. Sa durée de vie est d'environ 120 ans.

Le CH4 (méthane) résulte principalement des activités agricoles (57%, provenant de la décomposition de matières organiques, des rizières, des ruminants, du fumier, du lisier...) ainsi que des décharges, des mines de charbon et de gaz naturel. C'est un puissant gaz à effet de serre.

Les CFC (Chlorofluorocarbone ou Fréon) et leurs dérivés (Halons et HCFC entre autre) ont été utilisés jusqu'à récemment dans de nombreuses industries pour servir de liquide de refroidissement (frigos et climatisations), de solvants, de gaz d'aérosols, pour le nettoyage des appareils mécaniques et électroniques, les mousses de plastique, certains pesticides agricoles... Sous l'action des rayons UV, les CFC forment des sous-produits réagissant avec les molécules d'ozone en les détruisant. Ils contribuent donc massivement à la destruction de la couche d'ozone.

Le Bromure de méthyle (CH3Br) est utilisé comme fongicide dans la production fruitière. Il agit sur la couche d'ozone similairement aux CFC mais, si durée de vie est plus courte, il détruit les molécules d’ozone 50 fois plus rapidement que les CFC. Le bromure de méthyle est banni dans les pays industrialisés depuis 2005, mais son utilisation à des fins de quarantaine et de traitement avant expédition est encore autorisée, des solutions de remplacement tardant à être développées.

S'il est difficile de supprimer l'utilisation de ces composés, il n'en demeure pas moins qu'en adaptant certaines habitudes et modes de consommation, nous pouvons significativement diminuer le recours à ces gaz.

Sources: INRA et Fédération ATMO

mardi, 10 janvier 2006

Effet de serre et couche d’ozone

Lorsque le thème du réchauffement climatique est abordé, évoquant l’effet de serre et les trous de la couche d’ozone, une certaine confusion règne encore. D’une part, parce qu’il s’agit là de deux phénomènes aux origines très différentes. D’autre part, parce que des erreurs persistent encore trop souvent, traduisant un manque de compréhension des facteurs en jeu. Voici donc un petit résumé pour remettre les choses au clair…
 
L’effet de serre
 
Heureusement qu’il existe ! C’est même grâce à lui que la vie a explosé sur Terre en permettant de réchauffer notre atmosphère. Le principe repose sur la couche atmosphérique (la troposphère, entre 0 et 10-15 km au dessus de nos têtes, où se trouve les nuages) qui laisse passer une grande partie des rayons du soleil dans un sens (de l’espace à la Terre) et intercepte le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre dans l’autre sens (Terre vers l’espace). Ce processus conduit à une accumulation de chaleur dans l’atmosphère, fournissant une température moyenne de 15°C à la surface du globe au lieu de –18°C sans effet de serre.
 
Les gaz permettant à la couche atmosphérique de retenir le rayonnement sont appelés "les gaz à effet de serre" (les GES). Or, si la proportion de gaz augmente, les rayonnements seront mieux interceptés, conduisant à un emmagasinement de chaleur plus important, donc un réchauffement de notre atmosphère. C’est pour cette raison que l’effet de serre est invoqué. En fait, il s’agit d’un excès d’effet de serre.
 
Les facteurs en cause sont des gaz produits en trop grande quantité qui peuvent jouer le rôle de GES une fois arrivés dans la couche atmosphérique : la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde de diazote (N2O), les hydrocarbures halogénés (HCFCs), l'ozone (O3), les carbures perfluorés (PFCs) et les hydrocarbures fluorés (HFCs).
 
Réduction de la couche d’ozone
 
La couche d’ozone est située dans la stratosphère, après la troposphère (où se déroule principalement l’effet de serre), entre 15 et 50 km d’altitude. A ce niveau, l’ozone est fabriqué "naturellement" par réaction entre une partie du rayonnement solaire ultraviolet et le dioxygène (O2). Or, l’ozone filtre les rayons UV-B, limitant leur pénétration dans l’atmosphère et joue donc un rôle essentiel dans la structure de la température de l’atmosphère terrestre, une exposition excessive aux rayons UV-B entraînant des effets néfastes sur les plantes et les animaux.
 
Or, depuis les années 1970, la quantité d'ozone au-dessus de certaines régions de l'Antarctique est appauvrie jusqu'à 60 % pendant le printemps (de septembre à novembre). Ce phénomène est abusivement appelé "trou d'ozone" bien qu’il s’agissement d’un amincissement de la couche. Cependant, le processus a gagné les régions polaires de l'Arctique depuis environ 10 ans (-20 à 25% de janvier à mars) et des appauvrissements moins importants de la couche mais demeurant significatifs ont été enregistrées dans d'autres régions plus peuplées de la Terre.
 
Les composés responsables de ce phénomène sont les halocarbures (contenant divers mélanges de chlore, de fluor, de bromure, de carbone et d'hydrogène) et les chlorofluorocarbures ou CFC (contenant du chlore, du fluor et du carbone). Ces gaz sont produits (ou ont été produits) par l’homme et utilisés dans de nombreuses applications (réfrigération, climatisation, gonflage de la mousse, nettoyage de pièces électroniques et solvants, extinction d’incendies...). Aujourd’hui, la production des CFC, des halons, du tétrachlorure de carbone et du méthylchloroforme (sauf pour certaines utilisations spéciales) est interdite.
 
***
 
Couche d’ozone et effet de serre sont donc bien deux phénomènes très différents. Mais attention à la confusion entre l’ozone (produite à la surface de la terre) jouant l’effet de serre dans la troposphère et l’ozone de la stratosphère nous protégeant des UV-B. L’ozone n’est pas toujours néfaste, une erreur encore trop souvent commises dans les médias...
 
Rendez-vous demain pour un tour d’horizon des sources et origines des gaz à effet de serre.