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mercredi, 29 novembre 2006

Allons pêcher dans la Seine…

Que diriez vous d’aller pêcher dans la Seine dimanche 3 décembre ? Certes, le fleuve est encore pollué et reste loin d’être exemplaire en matière de richesse de sa faune aquatique. Mais il revient de loin, très loin… De 5 espèces de poissons survivant dans la Seine il y a 40 ans, on trouve aujourd’hui 45 espèces dont plus d’une trentaine dans la traversée de Paris.

medium_poissons_seine.jpgCependant, tous ces poissons ne sont pas natifs du cours d'eau (comme le sandre, le silure ou le poisson chat, originaires d’Europe, d’Asie ou d’Amérique du Nord). Il n’en demeure pas moins que les poissons sont un précieux indicateur de la teneur en oxygène dissous de l'eau et donc, de la qualité des cours d'eau (cliquez sur l'image...).

Ainsi, de l'autre côté de la Manche, la Tamise a connu une dégradation de ses eaux similaires à la Seine, le déversement des eaux usées et l’essor industriel entraînant la diminution du nombre d’espèces piscicoles jusqu’à tomber à 0 vers 1960 (à Londres). Un gigantesque programme de stations d'épuration démarre alors. Aujourd’hui, cette opération s’est révélée être un véritable succès avec 121 espèces de poissons présents dans la Tamise.

Les efforts importants pour nettoyer la Seine commencent donc à porter leurs fruits et, tout comme la Tamise, la qualité écologique du fleuve devrait encore s’améliorer. Pour vous en rendre compte, Green Press, une agence de communication au service des entreprises vertes, vous invite à pêcher ce dimanche 3 décembre, de 10h à 12h en présence de guides de pêche sur l’île Saint Louis.

Attention, vous êtes priés de confirmer votre présence. Pour plus d’infos, rendez sur le site de Green Press.


Sources :
- The Thames Estuary Partnership website
- Agence Régionale de l’Environnement de Haute Normandie
- Aux origines des poissons de la Seine, Cemagref

lundi, 27 novembre 2006

1 kg de crevettes qui en pèse 20 kg

La semaine dernière, les ministres européens de la Pêche ont une fois de plus balayé les propositions de réduction des quotas de la Commission Européenne pour les poissons d'eaux profondes, passant des 35% de réduction préconisés à 20, voire 15% selon les espèces dont certaines sont pourtant menacées d'extinction (lingue bleue, grenadier de roche, hoplostète orange, requin...). Comme d’habitude, la France a brillé par ses caprices en tant que première flotte de navire de pêche en eaux profondes de l'Union Européenne, avançant que 3.000 emplois seraient menacés si la proposition de la Commission était acceptée... Quant aux milliers d’emplois perdus quand les mers seront vides, silence absolu.

Mais au fait, dès lors que les pratiques de pêche sont décriées, on parle systématiquement de poisson. Savez vous cependant quelle pêche produit le plus de gâchis ?

Les crevettes. Pourquoi ? Parce que chaque kilo de crevettes attrapées entraîne jusqu’à 20 kg de poissons tués non intentionnellement (source : FAO). En effet, plus l’animal est petit, plus les mailles des filets doivent être resserrées. Et croyez vous que le poisson ainsi tué est conservé ? Non, il est rejeté. Oh, certes… il servira de nourriture à quelques charognards marins… mais l’essentiel part en poussière… Parce que nos palais sensibles ont leurs préférences et surtout… leurs habitudes. Pensez vous franchement que les adeptes de fish nuggets enrobés d’énormes panures et imbibées de ketchup feraient la différence ?

Mais non. Pas question de recourir à un mélange de petits poissons tués pour un résultat semblable. Il faut du colin (ou du lieu, c’est pareil). Les mélanges, ça fait penser aux déchets, ou ces restes qu’on met dans les boîtes pour chats…

Alors quand j’entends parfois que les petits gestes ne suffisent pas à faire la différence, il suffit de réfléchir quelques secondes à l’impact que nos choix, nos goûts (comme les déforestations massives pour satisfaire nos exigences de bois rares), nos habitudes ont sur le monde. Car ce qui se passe parfois à l’autre bout du globe est le résultat d’un choix personnel et bien local, celui-là.


Sources
- "Accord à Bruxelles sur une réduction des quotas pour la pêche en eaux profondes", Yahoo actualités, 21 nov. 2006
- Site de la DG Pêche (Commission Européenne)
- "Shrimp trawlers look to cut waste", BBC News, 24 Novembre 2006

jeudi, 23 novembre 2006

Publicité et environnement: ennemis?

Aujourd'hui, j'ai besoin de recueillir vos avis!

J'ai toujours reffusé la publicité sur ce blog. Seules, des initiatives bienvenues ont justifié la mise en avant de quelques marques ou produits dans quelques articles. Pourtant, les sollicitations ne manquent pas : pub pour un produit, une boutique, une marque... sous forme d'échanges de liens ou d'encarts publicitaires.

Mais j'ai toujours décliné ces offres: c'est pour moi une question d'éthique, je tiens à conserver le caractère indépendant de mon blog - surout quand une nouvelle forme de marketing arrive en France, offrant de rémunérer des bloggeurs pour parler d'un produit ou d'une marque (sous l'apparence d'un "simple" article parmi d'autres). Quelle horreur!

Pourtant, je me suis récemment demandée pourquoi l'environnement ne pourrait pas en tirer des bénéfices? Ce blog pourrait accepter épisodiquement un encart (pas de pop-up, rien qui ne n'entrave la lisibilité du blog) et les bénéfices seraient intégralement reversés pour une cause environnementale que je vous laisserais choisir (sous forme de vote) parmi les campagnes ayant fait l'objet d'articles dans ce blog. Il va sans dire que la procédure sera complètement transparente (copie des bénéfices et versements à disposition)... 

Je sais que certains d'entre vous grincent des dents. Mais en y réfléchissant, pourquoi pas? Il ne s'agit pas d'être inondé ou de nuire à la lecture du blog. Pas question non plus d'accepter n'importe quelle pub. 

J'ai envie de tenter l'expérience au moins une fois, ne serait-ce pour savoir combien cela peut-il rapporter. Pas question de continuer pour quelques dizaines d'euros.

Alors la grande question est: qu'en pensez vous?  (résultats du sondage arrêtés au 18 juin 2007)

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mercredi, 15 novembre 2006

3,5 t de pétrole par habitant en 2005...

En 2005, chaque citoyen de l'Union Européenne aura généré une consommation d'énergie équivalente à plus de 3,5 tonnes de pétrole par habitant (3,6 tep ou tonne équivalent pétrole - lire la définition). En comparaison, un américain a consommé 7,8 tep et un japonais 4,1 tep (données 2003).

Cependant, ces 3,5 tep sont une moyenne. Les plus mauvais élèves sont la Finlande, avec 5,2 tep/hab. (qui s'explique par la nécessité de se chauffer et les grandes distances à couvrir, la densité d'habitant au km² étant faible), suivie par la Belgique (5,0 tep/hab., qui n'a guère d'excuses), les Pays-Bas (4,9 tep/hab., même commentaire) et la Suède (4,6 tep/habitant).

À l’autre extréme, la Lettonie fait figure "d'exemple", avec 1,5 tep/habitant, la Lituanie, la Pologne et le Portugal 2,3 tep/habitant chacun (mais attention, Lettonie et Portugal ont connu les plus fortes hausses de consommation par tête en 2005). Ces faibles chiffres s'expliquent en partie par un développement économique moindre, d'où les fortes hausses récentes liées au boom économique.

Que signifie ce chiffre?

Difficile de s'imaginer 3,5 tonnes de pétrole (ou son équivalent)... Surtout quand une grande partie est générée par des industries, l'agriculture, les logements mal isolés, les camions routiers. Nos quelques centaines de kW d'électricité, nos dizaines de litres d'essence ou nos quelques bûches dans la cheminée semblent une quantité bien faible en comparaison!

Pourtant, à quelques rares exceptions près (difficile ainsi de justifier les dépenses énergétiques de tant d'avions de chasse), le citoyen a le contrôle quasi intégral de toutes les sources de consommation de pétrole et autres formes d'énergie: vos vêtements, votre nourriture, vos produits d'entretien, votre papier, les transports en commun, l'eau que vous buvez ou qui arrive à la poire de votre douche, votre matériel électronique... mais aussi toutes les sources de loisirs, de la piscine chlorée à la formule 1, des fitness club sur-climatisés et ventilés aux grands magasins illuminés (vive les périodes de fête, n'est ce pas?)... tout ceci dépend entièrement de :

  1. Nos choix
  2. Nos exigences de qualité et de quantité
  3. Notre paresse (explosion du nombre de livraisons)
  4. Notre impatience (des livraisons toujours plus rapides, des surstocks pour éviter la rupture de stock...)
  5. Notre ennui (vive les fruits, les meubles et les bois exotiques histoire de changer un peu)
  6. Notre indépendance (chacun doit avoir "le sien")
  7. Notre amnésie (on vote pour celui qui a pollué notre rivière en toute connaissance de cause)
  8. Et notre volonté, tiraillée entre notre éthique environnementale, sociales et économique face à des milliers de produits parfois bien tentants juste sous nos yeux...

Et oui, c'est trop facile d'accuser les autres, ces gros industriels qui s'en mettent plein les poches et ces politiciens corrompus... parce qu'au fond, ils ne font que tirer partie de nos choix... 

Source: Eurostat, communiqué de presse 126/2006 (21/09/06)

lundi, 13 novembre 2006

Exigeons l'engagement en faveur de l'environnement des candidats aux présidentielles : signez la pétition!

Changer ses habitudes en faveur de l'environnement est une nécessité auquel un nombre croissant de citoyens adhère. Il suffit de voir l'augmentation des ventes de lampes basse consommation ou l'application des étiquettes énergie (voir article du blog) à de plus en plus de secteurs - celles-ci viennent d'ailleurs de devenir obligatoire pour la vente d'un logement ou d'un bâtiment (réalisation d'un diagnostic de performance énergétique) depuis le 1er novembre 2006 (voir le site du ministère du logement).

Nos actions individuelles sont autant de petits engrenages qui peuvent s'avérer diablement efficaces. Mais pour faire un bon en avant en un temps rapide, il faut un moteur pour mouvoir la machine. Ce moteur, c'est une réelle volonté politique. C'est elle qui peut donner l'impulsion suffisante pour donner les grands axes d'orientation des années à venir avec la fermeté d'action nécessaire, dans tous les secteurs: de l'industrie à l'agriculture, en passant par l'éducation, le tourisme ou l'équipement. Les citoyens ont également besoin de voir un changement à grande échelle pour se motiver.

 

Cliquez ici pour signer la pétition!

 

Aujourd'hui, la prise de conscience de nos politiciens, quel que soit leur bord, semble en total hibernation (travaillant auprès de nombreuses collectivités, je peux vous garantir que les élus de gauche ou de droite sont aussi (in)efficaces les uns que les autres...). Trop de collectivités locales se soucient plus de vendre le bois des rares îlots boisés survivant sur leur territoire communal plutôt que de chercher à le mettre en valeur et comprendre son rôle essentiel pour les champs voisins (limitation de l'érosion et de la nécessité d'irriguer, coupe vent, limitation du ruissellement des pesticides vers les nappes...), des villes font la course nationale au plus beau tram à coup de centaine de millions d'euros, tandis qu'elles laissent des milliers de logements se construire sans aucune réflexion environnementale (économie d'énergie, d'eau, transports doux, isolation, orientation du bâti...).

STOP!!!

Plus que jamais, les citoyens et électeurs doivent exiger un changement. Il y a urgence. D'où la proposition de Nicolas Hulot de signer une pétition interpellant les candidats pour faire de l'écologie la priorité du futur président de la république au travers de son Pacte Ecologique.

Les 10 objectifs prioritaires sont:

  1. Économie : vers une logique de durabilité (conception durable, réduction des déchets et recyclage...)
  2. Énergie : organiser la baisse de la consommation
  3. Agriculture : produire autrement (respect de l’environnement, qualité des produits...)
  4. Territoire : contenir l’extension périurbaine et relocaliser les activités humaines
  5. Transports : sortir du tout routier
  6. Fiscalité : établir le véritable prix des services rendus par la nature (internaliser le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions publiques perverses...)
  7. Biodiversité : faire entrer la nature dans l’aménagement du territoire
  8. Santé : prévenir avant de guérir (évaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, limitation des pesticides et des OGM...)
  9. Recherche : faire de l’environnement un moteur pour l’innovation
  10. Politique internationale : prendre l’initiative

Je vous encourage donc vivement à signer cette pétition pour un signal fort adressé à nos politiques! Pour cela, il vous suffit de cliquer sur la bannière...

mercredi, 08 novembre 2006

"T3 Motion" ou la nouvelle vague des mini véhicules électriques

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Avec des véhicules électriques de ce genre, les automobilistes apprécieraient - presque - de se faire verbaliser!!! Voici le T3 Motion, un concept dans la lignée des Segway (véhicule électrique à 2 roues). Mais contrairement à son prédecesseur, le T3 Motion est beaucoup plus facile d'utilisation, aucune période d'adaptation n'est nécessaire et il permet de transporter quelques affaires.

Ce type de petit véhicule électrique représente sans doute une des solutions au futur de la mobilité et ce que pourront être les transports individuels dans quelques années. Il ne s'agit pas seulement de recourir à ce type de 3-roues pour la police, mais également pour des postiers, de multiples sociétés de service, des livreurs... et tous ceux qui ont besoin d'un véhicule individuel mais pour lesquels une mobilette ou un scooter reste insuffisant (un petit coffre roulant peut être attaché à l'arrière du T3).

Pour la petite histoire, ce concept a été dévoilé par la "International Association of Chiefs of Police". Son coût avoisine les € 4800, il peut parcourir entre 25 et 120 km (suivant le type de batterie) à une vitesse maximale de près de 40 km/h. 

Certes, cela reste coûteux, mais c'est une solution intéressante pour limiter la place allouée aux transports.