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mardi, 11 octobre 2011

Les Bishnoïs (2ème partie): lutter contre le plastique

environnement,développement durable,déchet,plastique,inde
Khamu Ram collectant les plastiques, images extraites du
documentaire "Rajasthan, l'âme d'un prophète" - F. Vogel et B. Ségur

 

Suite de l'article "Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie"

 

Comme je vous le décrivais hier, le respect de la nature, qu'il s'agisse de l'arbre ou de l'animal, est au coeur même de la philosophie et du mode de vie de la communauté Bishnoï - un engagement qui a marqué à jamais l'histoire indienne.

 

C'est en 1730 en effet que le Maharadjah de Jodhpur, qui souhaitait faire construire un nouveau palais, envoya une armée pour abattre les arbres des forêts avoisinantes. Or, celles-ci appartenaient aux Bishnoïs et, suivant leurs 29 préceptes (voir 1ère partie), il était interdit de les couper. L'une des villageoises, Amrita Devi, décida donc de s'enlacer au tronc et fut décapitée. Mais ses filles l'imitèrent, puis son mari et des habitants de villages alentours car ils pensaient que l'armée finirait par abandonner. 363 Bishnoïs périrent ainsi jusqu'à ce que le Maharadjah mit fin au carnage. Pour honorer leur courage, les terres des Bishnoïs devinrent sacrées et désormais, nul étranger à leur religion ne doit enfreindre les 29 règles.

 

Mais près de 300 ans plus tard, les Bishnoïs peinent à respecter la nature comme ils le voudraient. La menace arrive directement de nos sociétés de consommation (comme d'habitude...) et un mot résume à lui seul le fléau qui les accompagnent: le plastique.

 

Des morceaux de plastique envahissent les terres des Bishnoïs, s'accrochant aux arbres et jonchant le sol... Un homme, perçu comme exentrique par sa propre communauté, a pourtant décidé de lutter: Khamu Ram Bishnoï. Entre collecte du plastique et éducation de la population, sa détermination voit naître un nombre grandissant de soutiens. C'est ainsi qu'il a été amené à rencontrer la romancière Irène Frain et le photographe Franck Vogel. Tout a commencé par une expo photo dans le métro à Montparnasse (Paris), puis un documentaire (voir la 1ère partie de l'article) et un livre "La forêt des 29". Désormais, Franck prépare un projet de recyclage du plastique, inexistant dans cette région de l'Inde, pour transformer le plastique collecté. Une nouvelle expo photo est prévue à la station Luxembourg (Paris) courant novembre. Je tâche de vous tenir au courant!

 

Et savez-vous comment ce plastique est récupéré? Grâce à des poubelles en jute, montée sur des cerceaux métalliques (voir photo ci-dessus). Toute ressemblance avec nos poubelles de métro est normal... c'est en venant à Paris lors de l'inauguration de l'expo photo que Khamu Ram les a découvertes, reproduisant ainsi un modèle similaire très simple à mettre en place - en remplaçant le sac plastique par une toile de jute, nettement plus écolo.

 

Comme quoi, le Nord peut aider le Sud de la manière la plus inattendue possible... il ne reste plus qu'à s'inspirer des préceptes Bishnoïs dans nos modes de vie.

 

environnement,développement durable,déchet,plastique,inde
Irène Frain, Khamu Ram Bishnoï et Franck Vogel aux Ateliers de la Terre.

 

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lundi, 10 octobre 2011

Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie

environnement,développement durable,nature,animaux,biodiversité,plastique,déchet

Il y a des rencontres qui vous bouleversent. J'évoquerai aujourd'hui celle avec Khamu Ram, représentant de la communauté Bishnoï. La semaine prochaine, je vous parlerai d'Huru et Ninawa, chefs indigènes du Brésil.

 

Imaginez un peuple qui mettrait tout en oeuvre pour vivre en harmonie avec la nature et le monde animal, sans être particulièrement isolé de nos civilisations modernes et des tentations de nos sociétés de consommation. Loin d'être un doux rêve, ce peuple a un nom: les Bishnoïs. Cette communauté, forte de 600 à 800.000 membres, vit au Rajasthan, au Nord-Ouest de l'Inde, dans le respect des 29 commandements des Bishnoïs édictés par Shri Guru JambhoJi en... 1485. Oui, il y a plus de 5 siècles. Mêlant écologie, respect d'autrui et propreté, ces préceptes sont époustouflants de modernisme, littéralement visionnaires. Jugez plutôt à la lecture des 29 règles Bishnoï (source: Wikipedia):

1. Observer une mise à l'écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l'accouchement (pour éviter des infections et à cause de l'éventuelle fatigue de la mère).
2. Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles (pour ne pas la fatiguer et respecter une certaine hygiène).
3. Prendre un bain chaque matin.
4. Maintenir la propreté externe du corps et interne de l'esprit (par un comportement et des sentiments humbles, sans animosité, par la santoshi (satisfaction de ce que l'on a), etc.)
5. Prier deux fois par jour
6. Chanter l'arti (hymne au Seigneur) chaque soirée.
7. Offrir l'oblation (offrande) quotidienne au feu saint avec un cœur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d'amour pour Mère Nature et le monde entier et de dévotion au Seigneur.
8. Employer l'eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés).

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mercredi, 05 octobre 2011

Romain a testé pour vous: la Smart Fortwo Electric Drive

environnement,transport,mobilité,déplacement,énergie,véhicules électriques


Par mon blogueur invité, Romain Laventure, juriste en environnement

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J’ai testé pour vous la Smart Fortwo Electric Drive au mondial de l’auto de Francfort (IAA). Aux premiers abords - et après m’être une fois de plus demandé s’il ne s’agissait pas plus d’un gadget pour automobilistes pressés des grandes villes qu’une réelle voiture, j’ai très vite pris possession du système électrique. Très simple : on branche et on débranche, comme on le ferait avec un aspirateur. Pas d’erreur possible. Pour ceux qui ignorent le fonctionnement d’un aspirateur, c’est le même principe qu’avec votre perceuse.

 

Puis vient le temps de l’installation dans l’habitacle. L’espace est suffisant pour l’utilisation qu’on lui réclame. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une ultra-compacte citadine. Si la longueur en terme d’espace pour les jambes est confortable, je reste toujours surpris que la voiture s’arrête aux sièges conducteur et passager, tant l’habitude d’une banquette arrière reste ancrée en moi. Et c’est là que la surprise débute : après un ou deux freinages d’urgence non désirés, dès le démarrage, la prise en main est immédiate et totale : habitabilité, insertion aisée dans la circulation,  je dois avouer que c’est un vrai plaisir.

 

Mais il y a bien entendu des points négatifs, la vie est ainsi faite…

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mardi, 27 septembre 2011

Les Ateliers de la Terre - Du ver de terre à l'Homme

environnement, développement durable, sea shepherd, gouvernance, entreprises, éducation citoyenne

Me voilà au milieu des Ateliers de la Terre à suivre les interventions de grands décideurs sur le futur du développement durable. Décideurs… n'est-ce pas supposer faire naître des décisions et donc, engendrer des actions? Pourquoi alors cette impression de déjà entendu depuis 20 ans?

 

Le discours d'introduction de Paul Watson, directeur de l'ONG Sea Shepherd Conservation Society démarre pourtant comme un cri d'alarme:

 

"L'humanité a très peu de mémoire et aucune capacité à se projeter dans le futur. Nous sommes une espèce stupide, écologiquement stupide, qui ne réalise pas que les vers de terre sont plus importants que les gens car ils peuvent se passer de nous – mais nous ne pouvons nous passer d'eux (…)."

 

Ma vie contre un ver de terre? Pourtant, aussi désagréable que cette idée puisse paraître aux oreilles du grand public, c'est la vérité. Nous ne sommes pas indispensables – n'en déplaise à la consultante surmédiatisée, Bettina Laville, qui s'est empressée de rectifier en précisant que l'homme était au moins aussi important que le ver de terre et surement plus.

 

Est-ce de l'arrogance ou de l'inconscience, toujours est-il que d'un point de vue biologique, la nature peut se passer de nous. Quant à notre place spirituelle où nous avons foi en notre différence (supériorité?) par rapport à cette même nature, il reste que si nous saccageons notre environnement, nous ne gagnerons qu'une chose: nous saccager nous même.

 

"La biosphère est entretenue par un équipage – mais nous ne sommes pas cet équipage, nous sommes les passagers. L'équipage est constitué de bactéries, d'insectes, de vers de terre… et en tant que passager, nous devrions préserver cet équipage. Si l'océan meurt, nous mourons."

 

L'inaction. Voilà bien le fléau de notre société. De Rio à Rio+20, quelle différence? Il serait bien hypocrite de décrier le manque d'engagement de ces grands décideurs déconnectés du terrain, défendant leurs intérêts financiers immédiats et leurs sièges électoraux. Qui ne s'est pas énervé après le citoyen lambda prié de changer un tantinet ses habitudes et qui refuse tout en bloc, ou après celui doté soudainement d'un petit pouvoir qui lui monte à la tête (de la présidence d'une commission locale à l'asso…).  "L'humanité n'a aucune capacité à se projeter dans le futur" disait Paul Watson. Ne serait-ce pas au fond le plus grand combat qui s'annonce pour l'Homme? Lorsqu'il comprendra la souffrance, la destruction, la violence qui peuvent être évitées en planifiant sur le long terme, peut-être pourrons-nous enfin vivre en harmonie – une harmonie pourtant à portée de main.

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lundi, 19 septembre 2011

Concours 19-30 septembre: 3 livres à gagner

environnement, action, gestes, écologie, livre, concours[Le concours est désormais terminé. Les gagnants sont Moreau, Mlle Pigut et Emmanuel]

A l'occasion de la parution du livre "Impliquez-vous - 101 actions solidaires et écolos pour un monde meilleur" de Christophe CHENEBAULT le 22 septembre prochain, le blog "Gestes-Environnement" et les éditions Eyrolles organisent un concours du 19 au 30 septembre pour vous permettre de gagner l'un des trois ouvrages mis en jeu.

 

Le livre a pour vocation de vous aider à répondre à la question "Qu'est-ce que je peux faire, moi, à mon niveau ?". Chacun pouvant agir à son niveau, l'auteur a sélectionné 101 actions applicables facilement (ex. donner des objets inutiles, signer des pétitions, nettoyer des plages, donner son sang, parrainer des projets...) et propose également un agenda de 350 événements solidaires et écologiques et un annuaire de 600 organismes et services (en savoir plus).

 

Pour jouer, vous devez parcourir le blog et choisir un article qui vous interpelle (en parcourant les catégories à gauche ou en entrant un mot clé dans la recherche en haut à droite), puis poster un commentaire ci-dessous en répondant aux questions suivantes:

 

1/ Mentionnez le titre de l'article

2/ Copiez-collez son lien

3/ Expliquez en 5 lignes maximum pourquoi l'article vous a interpellé (sujet qui vous touche, vous choque, vous étonne, vous dynamise, vous intéresse...?)

Attention, il faut entrer une adresse mail valide dans la case prévue à cet effet pour être contacté si vous gagnez. Vos coordonnées ne seront en aucun cas utilisées à d'autres fins.

 

Trois gagnants seront tirés au sort parmis les commentaires reçus et seront informés par mail pour qu'ils puissent recevoir leur lot. Le règlement complet du concours est téléchargeable ici.

mardi, 13 septembre 2011

Joliprint: Transformez vos pages web en beaux pdf

environnement,papier,informatique,internet

Générer des pages en pdf grâce à des services en ligne n'est pas nouveau. Mais générer des pdf présentés comme un bel article, clair et agréable à lire, c'est désormais possible en un seul clic grâce à Joliprint. Vous trouverez donc désormais une icône en bas des articles du blog permettant de générer un pdf d'un clic. Mais ce n'est pas tout! Avec Joliprint, vous pouvez:

 

-Insérer une extension dans votre navigateur (firefox, chrome ou internet explorer) pour générer un pdf en un clic de la page que vous visitez (idéal pour archiver un article de blog ou de presse): obtenir le plug-in
- Insérer un bouton sur les blogs, pour les plateformes blogger, wordpress et typepad. Sinon, il faut bidouiller car joliprint ne gère pas encore très bien la génération en pdf d'un article en haut d'une page d'accueil (il faut être sur le lien permanent et non en page d'accueil pour que le script en footer fonctionne - en tout cas chez moi. Les geek comprendront)
- Générer la page d'un lien en pdf en un twit (donc via twitter): suivre les instructions
- Générer un e-book combinant jusqu'à 10 liens dont les pages ont été transformées en pdf: suivre les instructions

 

D'un point de vue environnemental, cela présente un double avantage:

Une lecture facilitée: un pdf clair et aéré peut s'avérer moins fatiguant pour les yeux, notamment quand le site d'origine est fouilli. L'environnement, c'est aussi la santé, ne l'oublions pas.
On peut partager et/ou archiver un article facilement dans son ordinateur. Du coup, on est moins tenté de l'imprimer - une solution fréquente pour l'internaute lambda qui veut conserver un article car les solutions à sa portée sont peu satisfaisantes (enregistrement de pages html peu pratique, mise en favori avec risque de ne plus accéder à son article ou texte copié-collé dans word avec un formatage horrible).


Dommage au final que Joliprint ne se nomme pas Jolisafe car il est vraiment génial pour archiver des articles (mais imprimer le pdf qui conserve les illustrations n'est pas terrible pour le coup...). Ah et... cerise sur le gâteau, malgré un site tout en anglais, ce service est développé par Wedia, une société française. Cocorico!

 

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mardi, 06 septembre 2011

"Clés de forêt": l'application mobile pour reconnaître les arbres

environnement,forêt,nature,biodiversité,éducation environnementale,loisir

13 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année. Pour sensibiliser le public, l'ONF (Office National des Forêts), le Ministère de l'Ecologie et la fondation Goodplanet ont eu l'excellente initiative de développer une application pour permettre au grand public d'identifier les arbres croisés tout au long de ses promenades. Alleluia (et sauf erreur de ma part), c'est la 1ère application "environnement" soutenue par le Ministère qui est dispo sur iTunes ET Androïd. Il était temps.

 

Si l'appli s'appelle "clés", c'est en référence aux "clés de détermination", qui permet d'aboutir à l'identification d'une espèce (aussi bien animale que végétale) grâce à une suite de questions liées à la morphologie et permettant d'éliminer les hypothèses les unes après les autres. De façon très simple et rapide, vous pourrez ainsi identifier les arbres, mais aussi prendre les photos qui seront automatiquement classées dans l'album dédié. De plus, une rubrique "Le saviez-vous ?" propose de nombreuses informations relatives au milieu forestier.

 

Je vous invite vivement à télécharger l'application... dont le graphisme est d'ailleurs aux couleurs du blog! C'est bon signe... Allez sur Android market ou photographiez directement le QR code ci-dessous:

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Pour iPhone, allez sur iTunes ou photographiez le QR code ci-dessous:

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