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mardi, 29 mai 2007

Les vols de nuit plus nocifs pour le climat que ceux de jour

Au Royaume Uni, les vols de nuit (entre 18h et 6h du matin) ne représentent que 25% du trafic aérien total, mais ils contribuent de façon significative à l'effet de serre en étant à l’origine de 60 à 80% du forçage radiatif (*) dues aux traînées de condensation ! Autrement dit, les vols de nuit, représentant 1/4 des vols provoquent 3/4 des impacts aériens sur le climat. Ce constat est le résultat d'une étude menée par Nicola STUBER, météorologue à l'Université de Reading (Royaume Uni) et publiée en juin 2006.

Pour rappel, l'avion est 19 fois plus polluant que le train et les experts prévoient un doublement du trafic aérien d'ici 2020. Il triplera d'ici 2030 et... quadruplera en 2050. En d'autres termes, si l'avion est actuellement responsable d'environ 4-5% des émissions de gaz à effet de serre, ces chiffres vont augmenter considérablement dans les années à venir.

Cependant, tout dépendra de la programmation des vols. En effet, un avion engendre une trainée blanche résultant des gaz d'échappements très chauds contenant notamment de la vapeur d'eau et des impuretés se condensant au contact de l'air froid. Or, le jour, ces trainées bloquent une partie de la lumière du soleil, refroidissant les températures. Mais la nuit, ces mêmes trainées piègent les rayons infrarouges renvoyés par la Terre, un "mini" effet de serre participant au réchauffement climatique.

D'ailleurs, les scientifiques ont observé que sur une période de simplement trois mois, les vols entre décembre et février (22 % du trafic) représentent la moitié du réchauffement annuel induit par ce phénomène.

Conclusion, l'équipe recommande de revoir totalement la programmation des vols pour limiter l'impact des avions sur le réchauffement climatique. Quant à nous, voyageurs, limitons le recourt à l'avion en lui préférant le train pour les petites distances (les phases d'atterrisage et de décollage sont les plus polluantes: en kilométrage, un vol court est donc plus  polluant qu'un vol long). Et dorénavant, favorisons les vols de jour. Enfin, n'oublions pas qu'à défaut, il est possible de compenser ses émissions de carbone (rubrique "testez vous" - bilan carbone dans la colonne de droite).

(*) Forçage radiatif: changement dans l'équilibre entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge émis par la Terre. En l'absence de forçage radiatif, le rayonnement solaire arrivant sur la Terre continuerait d'être à peu près égal au rayonnement infrarouge provenant de la Terre. Un apport en gaz à effet de serre entraîne le piégeage d'une fraction plus importante de rayonnement infrarouge, laquelle est réfléchie vers la surface de la Terre, créant ainsi un réchauffement. C'est ce qu'on appelle un forçage radiatif positif parce que le rayonnement solaire incident excède alors le rayonnement infrarouge qui s'échappe de la Terre (source: Musée Canadien de la Nature) (haut de page).


Sources:

- "The importance of the diurnal and annual cycle of air traffic for contrail radiative forcing", journal Nature du 15 juin 2006 (441:p.864-7)
- "Des traînées aériennes qui réchauffent la planète", Figaro (15 juin 2006)
- "Future London: footprint of a generation", exposition qui s'est tenue à Londres en septembre 2006

mercredi, 09 mai 2007

Première traversée de l'Atlantique en bateau solaire: pari réussi!

Souvenez vous... depuis 5 mois, ce blog suivait la première traversée de l'Atlantique en bateau solaire à bord du Sun21 (voir l'article consacré avec le détail du parcours). Parti de Bâle (Suisse) le 15 novembre 2006, le bateau a réussi son pari, en atteignant hier les côtes New-Yorkaises, le mardi 8 mai, après près de 6 mois d'un long périple.

medium_sun21_bateau_solaire.jpgEvidemment, certains trouveront le voyage un peu longuet, mais regardez tout de même la taille du bateau (photo à gauche), ce petit catamaran a réalisé un formidable exploit!

Ce succès permettra de valoriser considérablement le travail de l'association Sun21 à l'origine du projet, dont les objectifs sont de promouvoir l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Mais cette réussite démontre surtout la puissance de l'énergie solaire... et ouvre des perspectives considérables sur ses utilisations futures.

Tournant le dos au vent (enfin, presque... voir l'article sur les paquebots tirés par des voiles, les skysails), l'homme s'en est remis au pétrole pour traverser les océans. Ce temps serait-il à présent révolu? Quoi qu'il arrive, ceux qui ne prendront pas le train (le bateau?) en route risquent fort de couler dans les décennies qui viennent...

 

Sources:
- Site de la traversée du Sun21
- Site de l'association suisse Sun21
- Lire également l'article du blog "Bateau solaire par Solarlab"

vendredi, 06 avril 2007

1 million de kilomètres de routes encerclant la nature!

1.079.072 km de routes (2,8 fois la distance Terre-Lune), 32.888 km de voies ferrées et 6.700 km de voies fluviales sillonnent la France. Pour nous autres humains, ce réseau très dense (un des plus denses d'Europe) nous arrange bien lorsque nous voyageons... parce qu'aujourd'hui, plus question de circuler au travers de forêts, de marais et autres habitats naturels.

Mais pour la faune et la flore, c'est une tout autre histoire, un drame silencieux. Car les routes sont autant de coupures, de barrières et de murs infranchissables à la fois en tant que barrière physique (allez traverser une autoroute!!!), sonore (fuite des animaux devant le bruit - imaginez si vous aviez à passer au milieu d'une dizaine de marteaux piqueurs...) et lumineuse (fuite des espèces nocturnes). Conséquence: les espèces se retrouvent cloîtrées dans des cages dont les barreaux se nomment bitume, asphalte ou ballast. 

Ces coupures des habitats engendrées, interdisant toute continuité des territoires, nuisent au bon fonctionnement des écosystèmes: territoire insuffisant, conflits de nourriture, appauvrissement génétique (pas suffisamment de variétés entre individus), fragilité face aux catastrophes naturelles (impossibilité de fuir)...

medium_impact_ecosysteme_route.jpg
Pressions de la route sur l'environnement tout au long de sa vie (source: IFEN) 

Même si l'emprise des routes en tant que telle peut paraître faible (1,2 % du territoire métropolitain), le réseau routier provoque une fragmentation des écosystèmes divisant par 2,5 la taille moyenne des zones d’intérêts écologiques qui passent de 1998 à 814 ha. Mais cette moyenne cache une réalité encore plus grave: les surfaces de plus de 100.000 ha (celles qui ont un énorme rôle écologique) sont divisées par 6 alors que les toutes petites surfaces sont à peine touchées (ce qui est logique, puisque les chances de couper un grand territoire sont plus importantes).

 

medium_fragmentation_ecosystemes.jpg

Il suffit de constater l'absence de violet (surfaces d'intérêt écologique dépassant les 100.000 ha d'un seul tenant) sur la carte ci-dessus (source: IFEN) pour se rendre compte qu'aujourd'hui, il n'existe quasiment plus de continuité des écosystèmes en France. Or, ces zones sont les plus propices aux connexions entre écosystème, indispensables au maintien de la biodiversité et des services rendus par ces milieux naturels ou semi-naturels (qualité de l'eau, de l'air, richesse des sols, alimentation, maintien des équilibres de certaines espèces qui pourraient, sinon, devenir envahissantes, etc.). 

Une raison de plus de ne pas faire de gros déplacements en voiture pour ne pas encourager le développement du réseau routier! 

Sources:
- "Les impacts du réseau routier sur l'environnement", IFEN n°114 (octobre 2006)

lundi, 30 octobre 2006

Bateau solaire par Solarlab

medium_bateau_solaire.jpg

Imaginez... vous êtes sur la Seine, dans un bateau mouche et vous glissez en silence sur le fleuve. Aucun ronronnement de moteur, pas un vrombissement ne vient troubler votre quiétude (si toutefois le guide ne braille pas dans le micro), ni celle des flâneurs le long des quais, roucoulant à l'ombre des arbres.

Si pour notre capitale parisienne, tout ceci n'est qu'un lointain rêve, les bateaux silencieux sont une agréable réalité sillonnant des villes comme Hambourg, Londres ou le Lac Constance (photo). Ce sont en effet des navettes solaires, tirant intégralement leur énergie grâce aux panneaux photovoltaïques dont elles sont couvertes. Elles ont été conçues par le designer Christoph Behling qui travaille sur ce concept depuis 10 ans et vient de fonder sa société Solarlab Research & Design en 2006.

Ainsi, sur la rivière Serpentine en plein coeur de Hyde Park, la SolarShuttle est capable de transporter 42 passagers à 7,5 km/h grâce à 2 moteurs silencieux s'alimentant avec l'énergie fournie par les 27 panneaux solaires. La navette peut parcourir jusqu'à 120 km d'affilé, largement de quoi circuler toute la journée sans risquer de s'arrêter, faute d'énergie. S'il faut compter un surcoût de 20% par rapport à une navette classique (sachant qu'ensuite, les frais de maintenance sont réduits d'autant que la navette est en acier pour garantir une grande durée de vie), elle permet cependant d'économiser environ 1,3 tonnes de CO2 (4,6 tonnes pour les modèles de Hambourg - voir documentation technique en pdf).

Il existe bien d'autres types de bateaux solaires, les projets ne datent pas d'hier. Mais leur technologie est en plein essor, tout comme leur design et je ne résisterai pas à ce propos à l'envie de vous montrer des photos du tout petit SOL 10 de Solarlab:

medium_sol_1_bateau_solaire.jpg

Pour voir d'autres projets de bateaux solaires, je vous invite à cliquer sur les liens suivants. N'hésitez pas à en rajouter en commentaire!

mercredi, 13 septembre 2006

Apprenez à bouger autrement en 1 semaine, mettez en application le reste du temps...

medium_mobilite.2.jpgDu 16 au 22 septembre, c'est la semaine de la mobilité: tous les citoyens sont invités à bouger autrement (c'est à dire, passer de la voiture aux transports "doux" ou, pour parler moins à la mode, recourir aux transports moins polluants).

Il reste donc 51 semaines... Diable, que faire??? Bougez pareillement? Arrêter de bouger? Brasser de l'air pour l'épurer?

Ne laissez pas votre côté écocitoyen entrer en hibernation jusqu'au mois de septembre 2007!!! Voici plein d'idées à copier outrageusement et recoller dans vos habitudes à vous!!! Abusez-en autant que vous voulez, donnez vous à coeur joie dans les plans de déplacement en entreprise, dans le covoiturage, l'autopartage, le transport à la demande, les vélostations, le recours aux voies fluviales... 

Que dites vous? Un peu utopique, difficile à mettre en place??? Alors vous avez besoin de faire un tour sur les exemples à suivre listés par l'Ademe (et il y en a bien d'autres). Retrouvez par région et par public concerné (entreprise, collectivité, association...) des études de cas très complètes qui, j'espère, vous apporteront toute la motivation nécessaire pour agir à votre tour. Vous retrouverez également bon nombre d'exemples dans la rubrique "Mobilité" de ce blog.

Enfin, je vous recommande le guide "Plan de déplacements en entreprise" publié par l'Ademe: clair, rempli de petits exemples sur les économies réalisées, des études de cas... le tout est téléchargeable gratuitement (résumé du guide ici).

vendredi, 01 septembre 2006

Des cartes pour connaître les sites natures, les boutiques bio...

La FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature) vient d'éditer la première carte verte de France, celle de Villeurbanne. Ces cartes permettent de visualiser l'intégralité des sites nature et environnement, des initiatives écolo, les modes de transports alternatifs à la voiture, les services et produits bio ou écologiques, les associations… . Vous obtiendrez non seulement les adresses, mais également les horaires d'ouverture, les types de services offerts, les sites Internet...

Une aubaine pour tous les écocitoyens, mais également tous ceux qui, tentés par une promenade tranquille dans un site au calme, finiront (on l'espère) par loucher sur les autres rubriques (boutiques, transports...) auxquelles ils ne songeraient pas d'emblée.

Notez au passage que la FRAPNA est officiellement agréée comme "faiseur de cartes" par le réseau international "Green Map", un réseau mondial comptant plus de 230 "cartes vertes" réparties dans 40 pays (230 projets sont également en cours dont, apparemment, Paris). Accédez aux cartes de Londres, Montréal, Tokyo...

Site officiel de la carte verte de Villeurbanne
Site officiel pour accéder aux cartes vertes mondiales du réseau Green Map.

jeudi, 31 août 2006

Démodé, votre vieux solex?

medium_e-solex.jpg

Non, vous ne rêvez pas... Il s'agit bien d'un solex... version 2006, ou comment joindre le ludique à la mobilité, tout en limitant grandement la consommation d'énergie. Vous pourrez ainsi parcourir environ 45 km en vitesse de pointe (35 km/h) et jusqu'à 60 km en vitesse dite "économique" (26 km/h). Le pédalier ne permet pas de recharger la batterie mais offre la possibilité d'utiliser le solex comme un vélo. Quant à la batterie, elle permettra au moins 700 recharges (soit quelques 35 à 40.000 km tout de même).

Ah oui, le moteur est désormais intégré au cadre, l'ex emplacement du moteur sur la roue avant étant devenu un petit coffre à rangement... 

Vous craquez? Direction le site officiel...