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samedi, 12 décembre 2009

Grève des RER : une claque au développement durable

greve RER ratp.jpgJe fais partie des gens coincés par l’absence de RER A. Ce type de grève où plus un train ne circule (hors heures pleines), c’est un coup de poignard au développement durable.

 

 

 

Du point de vue social

L’égoïsme sordide des conducteurs de RER qui n’hésitent pas à pénaliser 1 millions d’usagers et des milliers de commerçants et entreprises qui cessent de fonctionner correctement me révolte, notamment à l’heure où la Cour des comptes vient d’épingler la RATP. Ainsi, les conducteurs bénéficient d’une retraite effective à 53 ans et un salaire moyen annuel brut qui a augmenté de 18,65% (soit + 3,1% par an) entre 2001 et 2007. Qui peut en dire autant parmi vous ? Même un jeune conducteur de métro parisien gagne près de 1600 € net pour 1286h par an, soit 107h par mois (< 25 h par semaine!!!). Je connais nombre d’ingénieurs et même des doctorants qui gagnent moins à l’heure qu’un conducteur de RER...

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lundi, 29 septembre 2008

Aquaduct: pédalez pour de l'eau propre!

Aquaduct est un tricycle qui permet de filtrer l'eau pour la purifier tout en roulant. Si l'idée peut paraître saugrenue, il n'en est rien. Quand des millions d'hommes et de femmes dans le monde doivent parcourir des kilomètres pour aller chercher de l'eau, le concept est tout simplement génial.

Développé par 5 ingénieurs californiens de la société Ideo, ce projet a remporté le concours international "Innovate or Die" lancé par Specialized Bicycles et Google début 2008.

Concrètement, il suffit de remplir la cuve de 75L à l'arrière du tricycle avec de l'eau (rarement tout à fait potable dans les pays émergents). Ensuite, l'action de pédaler en roulant permet également de filtrer l'eau qui remplit petit à petit le bac à l'avant. A l'arrivée, pour peu que le point d'eau se situe à quelques kilomètres, le bac est rempli d'eau propre, prête à l'emploi. Pour l'eau restant dans la cuve, un mécanisme permet de bloquer les roues pour la filtrer en pédalant sur place. Voici une vidéo de démonstration:

 

Même si l'Aquaduct présenté au concours n'était encore qu'un prototype, le travail semble se poursuivre pour permettre à ce projet de voir vraiment le jour. Même s'il semble inconcevable pour des raisons de coût que chaque famille puisse posséder un tel engin, il n'est pas impossible que le principe soit repris localement, tant l'ingéniosité des populations de pays émergent s'avère souvent surprenante. Il n'y a plus qu'à espérer!

Sources:
- Blog de l'équipe d'Aquaduct
- "Aquaduct by Ideo", publié par Dezeen - Design Magazine (11/03/08)
- Site officiel de la société Ideo

mardi, 08 juillet 2008

Vélo high tech – accessoires et tendances

Tandis que les petits faucons ont pris leur envol (voir la webcam), ce blog est de retour avec quelques nouveautés pour vélo dénichés ça et là sur le net. Pratiques, fun ou simplement futuristes, certaines trouvailles méritent vraiment le détour… …

pedale lampe veloA commencer par Pedalite, une société anglaise qui a conçu des pédales lumineuses fonctionnant sur le principe de la dynamo – ingénieux et écolo quand on sait qu’un cycliste est particulièrement vulnérable la nuit. Le principe ? En tournant sur son axe, la pédale génère du courant alimentant des leds clignotantes grâce à une petite génératrice intégrée. Celles-ci fonctionnent encore une dizaine de minutes à l’arrêt. Oredon [MàJ 18/4/2011 le site n'existe plus] distribue le kit en France, vendu au prix de 49 euros (hors livraison). Inconvénients : les risques de vol et un poids de 570g pour les deux pédales.

D’autres systèmes d’éclairage sont également à signaler : outre les classiques dynamos qui se fixent sur les roues, provoquant parfois la sensation d’être un peu freiné, vous pouvez opter pour :

  • Une lampe à leds sans pile (effet dynamo grâce à une manivelle à tourner avant de rouler) qu’on peut trouver par exemple chez Econologie pour 8,50 euros.
  • Une lampe solaire comme l’Owleye (= "Œil d’hibou") qui offre 16h d’autonomie pour 2 à 6h de charge suivant l’ensoleillement. On la trouve sur Websolaire à 35 euros.

casque velo led.jpgIl existe des casques intégrant directement des leds (batteries rechargeables), comme le "Fuji ILS Police Bike Helmet" vendu sur le site américain Abikestore. Ces casques sont développés par la société IHT Technology, qui fournit notamment les policiers à vélo de Los Angeles – d’où le nom du casque… Je n’ai pas trouvé d’équivalent en France. 

Et si tout ceci ne vous convainc pas, roulez en vélo phosphorescent ! Puma a en effet développé en partenariat avec Biomega un vélo pliant, le Puma Glow Rider, utilisant un alliage argent anodisé qui brille dans la nuit. Il est commercialisé a priori depuis avril 2008 dans les Puma store.

puma glow rider.jpg

Enfin, deux prototypes coup de cœur…

  • Le sandwich bike, vélo avec armature en bois au style très épuré créé par deux designers néerlandais, Pieter Janssen et Bleijh.
  • The sound of music, par Yanko design, constitué de deux flûtes actionnées par le vent et dont vous pouvez jouer comme un ocarina.
velo bois.jpg         velo klaxon.jpg

Voilà de quoi améliorer votre vélo pour les vacances... Remarquez, avec le temps qu'il fait, ce n'est pas de lumières dont nos vélos ont besoin... mais de parapluies! Ca tombe bien, les anglais ont sorti le "Nubrella"... je vous laisse avec leur video de présentation...

Nubrella.jpg

lundi, 09 juin 2008

Agrocarburants: 5mn pour comprendre les enjeux

disparition orang outan.jpgConformément aux objectifs fixés par l’Union Européenne (Directive 2003/30/CE), 5,75% d’agrocarburants devront être incorporés dans l'essence et le gazole d’ici 2010… et 7% en France.

Pour rappel, un agrocarburant (ou biocarburant… qui n’a pas grand chose de "bio") est issu de végétaux et les sources sont variées : céréales (blé, colza, maïs), canne à sucre, betterave, voire plus récemment des algues et même, des champignons (lire ci-après).

Si l’on parle tant des agrocarburants, c’est qu’ils forment une alternative aux carburants classiques avec un avantage économique certain face à un or noir en passe de se transformer en diamant noir. Toutefois, le débat fait rage sur leur réel avantage énergétique et environnemental: longtemps plébiscités comme une solution permettant de réduire les émissions de CO2, leur intérêt est de plus en plus questionné.

Quels sont les enjeux ?

Plusieurs facteurs sont en ligne de mire :

Risque de déforestation, lié aux besoins de dégager des surfaces de cultures : c’est une menace directe sur la biodiversité, entraînant de surcroît une dégradation des sols et du climat (déforestation = émissions massives de CO2).

L'Indonésie détient ainsi le triste record de taux de déforestation dans la période allant de 2000 à 2005, ayant déjà perdu 72 % de ses anciennes forêts pour répondre à la demande internationale de bois, de papier, d'huile de palme et, à présent, d’agrocarburants. Les Nations-Unis estiment qu'en 2022, 98 % des forêts indonésiennes auront disparu. 1ère victimes : les Orangs-outans, dont l’effectif de ceux de Sumatra a chuté de 91% en un siècle. Ils deviennent ainsi une des espèces les plus menacées d’extinction à l’heure actuelle.

Cet impact dramatique a été largement mis en avant par plusieurs études dont, entre autre, celle d’une équipe britannique de l’Université de Leeds, indiquant que la quantité de CO2 séquestrée par les forêts sur 30 ans excède largement la quantité d’émissions évitées par l’utilisation de biocarburants. Il est donc bien plus avantageux de conserver les forêts que de les détruire en vu de la production de ces derniers.

Destruction des écosystèmes: non seulement les forêts (et la biodiversité qu’elles abritent) sont menacées, mais les écosystèmes marins sont également touchés. Récemment, des scientifiques canadiens tiraient la sonnette d’alarme car les engrais azotés nécessaires à la production croissante d'éthanol à partir du maïs aux États-Unis menacent le golfe du Mexique. Ceux-ci se retrouvent dans l’eau et favorisent le développement d’algues (processus d’eutrophisation), étouffant la vie en dessous. Or, si les États-Unis poursuivent leurs objectifs de développement de l’éthanol, la pollution azotée augmentera de 34 %...

Dégradation des sols: plusieurs études récentes, dont celle mandatée par les offices fédéraux de l'énergie, de l'environnement et de l'agriculture suisses, indiquent que la culture et la transformation des agrocarburants nécessitent l’apport de produits chimiques s’ajoutant à la dégradation des sols et de la qualité de l’eau. Au final, le bilan énergétique est moyen (réduction au maximum de 30% les émissions de gaz à effet de serre) avec des pressions environnementales accrues (biodiversité, fertilisation intensive…)

La consommation d’eau n’est pas en reste. Des chercheurs du groupe international de recherche sur l’agriculture (CGIAR) basé au Sri Lanka ont montré qu’au Brésil, il faut 90 litres d’eau pour la production d’un litre d’éthanol (issu de la canne à sucre), 400 litres aux Etats-Unis (produit à partir de maïs), 2.400 litres en Chine (maïs) et… 3500 litres en Inde (canne à sucre). Quand on sait que la Chine veut multiplier sa production par quatre d’ici 2020, elle devra augmenter sa production de maïs de 26% - une vraie catastrophe !

Impact économique: les prix de certaines denrées en concurrence directe comme le maïs ont vu leur prix croître et sont l’objet à présent de spéculations sans précédent. L’OCDE prévoit une augmentation des prix alimentaires allant de 20 à 50% pour les 10 années à venir. En effet, la concurrence s’annonce rude. Les récoltes céréalières de 2007 ont été catastrophiques et les années à venir ne présagent rien de bon. L’année 2008 pour le blé risque d’être à son plus bas niveau depuis 25 ans et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) prévoit que les stocks demeureront à ces niveaux dans un futur proche. Une demande de plus en plus forte combinée à des catastrophes climatiques toujours plus nombreuses expliquent en grande partie ce phénomène. Or, les filières éthanol reçoivent de surcroît des aides hallucinantes. Ainsi, il est estimé que les Etats-Unis, à eux seuls, dépensent 5 milliards d’euros par an pour aider la filière éthanol !!!

Biocarburants de seconde génération : quelles améliorations ?

Ces impacts peuvent toutefois être limités en prenant un certain nombre de mesures, comme celle de stopper la déforestation, limiter les brûlis au profit du défrichage (notamment dans les zones tropicales) ou celle de privilégier la valorisation des déchets, de l'herbe, de la paille et du bois dans nos pays tempérés. C’est l’utilisation de ce type de biomasse, complémentaires aux activités agricoles préexistantes, qui vaut l’appellation "biocarburant de seconde génération" – considérés de ce fait comme plus efficaces.

Aujourd’hui, les sources de production les plus prometteuses d’agrocarburant sont les micro-algues qui font l’objet de recherches intensives depuis quelques années. Ainsi, quand un hectare de maïs fournit 168 m3 de carburant par an, le palme en fournit entre 6540 et 7476 m3 et les algues 187.000 m3. On peut citer notamment le projet Shamash en France, démarré fin 2006. Au moins 15 start-up américaines travaillent également sur les algues (voir la liste).

culture jatropha.jpgUn autre prétendant dont le génome vient d'être décodé est le champignon Trichoderma reesei, qui dégrade les végétaux en sucres simples, pouvant être ensuite transformés en éthanol après fermentation.

Citons enfin le Jatropha, une plante originaire d'Amérique latine poussant sur des terres semi-arides (elle n’entre donc pas en compétition avec des cultures alimentaires - enfin... normalement). Il existe de plus en plus de pays producteurs : Inde, Philippines, Indonésie, Afrique du Sud, Burkina Faso, Mali, Ghana, Malawi, Zambie et dernièrement Madagascar – où la société D1 a commencé sa culture fin 2006 (voir la brochure en pdf).

Dans l’hypothèse d’une transformation efficace et écologique de la biomasse en énergie en quantité suffisante, sans coût prohibitif ni pour le carburant ni pour les denrées alimentaires - parallèlement à une réduction des consommations énergétiques, les agrocarburants peuvent avoir un rôle significatif dans l’approvisionnement futur en énergie.

Mais comme tout cela fait beaucoup d'hypothèses à combiner, ne soyons pas naïfs, les agrocarburants ne resteront qu’un palliatif tant que nous ne comprendrons pas la nécessité de réduire drastiquement nos niveaux de consommation.


Sources :
- "Une étude suisse démontre que tous les agrocarburants ne sont pas respectueux de l'environnement", Actu-Environnement (29 mai 2007)
- "Indonesia deforestation fastest in world: Greenpeace", Reuters (3 mai 2007)
- "Les orangs-outans menacés par la déforestation en Indonésie", Cyberpresse (11 juin 2007)
- Directive 2003/30/CE du 8 mai 2003 visant à promouvoir l'utilisation de biocarburants ou autres carburants renouvelables dans les transports (document pdf)
- "EU biofuel policy is a mistake", BBC (17 août 2007)
- "Les stocks de céréales à leur plus bas niveau depuis 25 ans", Notre-planète.info (9 oct. 2007)
- " La production d’essence verte périlleuse pour l’Inde et la Chine", Sciences & Avenir (11 oct. 2007)
- "After 30 years, algae-to-fuel finally gets the green light", Greenfuels forecast (mars 2008)
- "Bientôt des champignons génétiquement modifiés pour produire des agrocarburants ?", actu-environnement (16 mai 2008)
- "Ethanol de maïs : spéculation et famine !", Les Amis de la Terre (11 sept. 2007)
- "La production d’éthanol à partir du maïs menace le Golfe du Mexique", Le Devoir (10 mars 2008)
- Crédit photoOrang-outan: Veronique di Meo

samedi, 10 mai 2008

Economisez du carburant grâce à l'Ecoconduite

ecoconduite

L'ECOCONDUITE, QUELS AVANTAGES? 

(Pour diffuser "Ecolocool", voir en bas de l'article)

Le transport étant le 1er responsable des émissions de gaz à effet de serre, plus vous évitez de recourir à la voiture et moins vous contribuez au réchauffement climatique. 

Mais quand la voiture est vraiment nécessaire (livraison, médecin, chauffeur de taxi, déménagements... ) et pour ceux qui n'arrivent pas encore à se passer de voiture adoptez l'écoconduite (ecodriving en anglais et écoflotte en québéquois) pour réduire la consommation de carburant (donc, des émissions de gaz à effet de serre).

C'est un mode de conduite plus souple, plus calme et sans à-coup, qui permet d'économiser 5 à 40% sur ses consommations. 

Concrètement, l'écoconduite, c'est...:

  • Une conduite fluide, sans accélération ou frein brusque (inutile d'accélérer à 50m d'un feu orange...), surtout en ville. Prenez l'habitude d'anticiper! Une conduite agressive entraîne jusqu’à 40 % de consommation en plus !
  • Choisir un régime moteur adapté à sa vitesse (économie allant jusqu’à 20 % de carburant).
  • Modérer sa vitesse (zigzaguer pour grapiller 50m et quelques secondes ne vous avancera à rien...).
  • Prendre l'habitude d'arrêter le moteur en cas d'arrêt prolongé (stationnement, file d’attente, achat de la baguette, discussion avec la voisine...).
  • Surveiller la pression des pneus, tous les 2 mois, notamment avant les vacances et en cas de brusques changements de température (+6-7% de carburant consommé avec 1 bar de moins).
  • Limiter la climatisation qui pompe le carburant (+5 à 15%, sans compter les effets nocifs des fuites de fluide frigorigène, puissant gaz à effet de serre). Stationnez à l'ombre autant que possible, aérez quelques minutes quand vous entrez dans le véhicule avant de mettre la clim, fermez les fenêtres dès la mise en marche, ne pas dépasser 4 à 5 °C de différence entre l'extérieur et l'intérieur, recyclez l'air frais de l'habitacle par temps très chaud et faites fonctionner la clim quelques minutes de temps en temps dans l'année pour maintenir les joints en état.
  • Favoriser les déplacements à plusieurs: plus vous voyagez nombreux, plus vous diminuez la pollution par personne transportée. N'hésitez donc pas à recourir au covoiturage (listes de liens sur internet).
  • Eviter de circuler aux heures de pointe autant que possible. En privilégiant des déplacements lorsque le trafic est plus fluide, vous dépenserez moins d'énergie.
  • Retirer les galleries et porte-vélo/ski quand ils ne sont pas nécessaires: ils diminuent l'aérodynamisme du véhicule et entrainent des surconsommations (+10 à 20%)

(source: ADEME)


eco conduite


APPRENTISSAGE A L'ECOCONDUITE - Suivi européen

Quand ce blog a parlé de l'écoconduite la 1ère fois en oct. 2006 (*), la France brillait par son retard dans la promotion de l'écoconduite... Un an et demi plus tard, nous en restons aux balbutiements tandis que d'autres pays ont lancé depuis belle lurette des programmes complets d'apprentissage à destination des conducteurs (routiers compris). Les stages peuvent être offerts par des entreprises, soucieuses de faire des économies tout en faisant du bien à l'environnement. On trouve, entre autres:

Pour tous ceux qui voudraient en savoir plus sur l'écoconduite, regardez les vidéos suivantes (tirées d'écoflotte):

"Le bon sens au volant - Une nouvelle perspective

Vous y trouverez:
Module 1 – La conduite éconergétique et son importance
Module 2 – La conduite et l’économie de carburant
Module 3 – L’importance de l’entretien
Module 4 – Opter pour le véhicule répondant à ses besoins quotidiens et à ceux de l’environnement
Module 5 – Les avantages de la conduite éconergétique

Lisez le document très complet sur "La conduite économique - le style de conduite intelligente", édité par le projet européen TREATISE (cofinancé par la Commission Européenne) sur la promotion de transports plus propres. Je vous invite également à lire l'article du blog "Camions propres". 


DIFFUSEZ LE LOGO ECOLOCOOL!

Le logo a été créé par Olivier de AndrosProd, lecteur de ce blog: "J'ai découvert l'écoconduite à la fin de l'année 2007 en regardant mon JT préféré (...). Mon penchant "vert" m'a rapidement fait adopter ce mode de conduite. Habitant en milieu urbain dense (en région parisienne) j'ai vite compris que les "autres" automobilistes, ceux qui ne pratiquent pas l'écoconduite, ont parfois des réactions étranges : klaxon, dépassement en ville, ronflement de moteur, énervement... Faisant mien le crédo "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" et supposant que tout le monde ne connait pas encore l'écoconduite, j'ai cru bon de devoir informer. A l'image de "Attention bébé à bord" ou "Tu me colles trop si tu réussis à lire ce message...", j'ai donc eu une idée d'autocollant à coller sur ma vitre arrière... En faisant le tour du web j'ai trouvé qu'il manquait un logo à l'écoconduite, dont le nom me semblait un peu "lourd"... j'ai donc créé "Ecolocool" et son logo... en esperant voir prochainement ce logo sur vos voitures !"

 

Pour afficher ce logo sur votre site et renvoyer à cette présentation de l'écoconduite, placez votre souris sur le code ci-dessous et faites 'copier'. Insérez ensuite le code sur votre site:


(*) Cet article est une mise à jour de l'article consacré à l'écoconduite paru initialement le 20 octobre 2006

lundi, 29 octobre 2007

La chaise électrique du futur...

Vous êtes-vous déjà assis dans une chaise électrique? Moi non... mais je testerais volontiers le concept i-Real de Toyota, dévoilé au salon automobile de Tokyo qui a lieu en ce moment même. Si son design est... dirons nous... spécial, il n'en demeure pas moins un concept non anodin de ce que pourra être notre mobilité et nos déplacements futurs: des véhicules à l'emprise spatiale réduite, fonctionnant à l'électricité avec une consommation minime tout en garantissant une vitesse suffisante pour couvrir des distances plus grandes (gardons à l'esprit que tout le monde ne peut pas faire du vélo).

Evolution du i-Swing, présenté en 2005, ce concept de mobilité personnelle sous sa plus simple expression est donc une réponse à étudier. Doté de deux roues à l'avant et une à l'arrière, ce fauteuil high tech peut aisément se faufiler. A vitesse plus élevée, la roue arrière s'étend pour accroître sa stabilité et le véhicule peut se pencher. Reste la question de la sécurité: peu d'indications sont fournies, hormis une protection renforcée du conducteur et un dispositif "son et lumière" pour les passants. J'imagine déjà quelques centaines de i-Real place de l'Etoile...

A défaut de pouvoir vous asseoir, vous opterez peut-être pour le MotorBoard 2000 XR de Roth Motors... Sous ce nom barbare se cache une superbe trottinette électrique qui, elle, est une réalité (à $ 800 tout de même...). Ses 7,5 kg vous propulseront à 24 km/h sur 7 à 10 km grâce à sa batterie lithium-ion nouvelle génération (plus légère, meilleure rendement)... et jusqu'à 30 km pour la version haut de gamme. Avec un temps de rechargement de 90 mn, ce micro scooter est un sérieux challenger, que je trouve nettement plus attractif que le Segway (même si je reconnais que je ne les ai jamais essayés... je trouve leurs prix de location scandaleux). A priori, il n'est encore disponible qu'en import, mais je ne demande qu'à l'essayer!!! 



Sources:

- Technologies that help dreams come true, site officiel de Toyota
- Site de Roth Motors [MàJ 15/4/2011: le site n'existe plus, mais il est toujours possible d'acheter le modèle et suivre l'actu sur le wiki mis en place par un fan: http://motorboards.org/]

vendredi, 07 septembre 2007

Calculez le coût de vos déplacements (et les économies réalisables...)

L'Ademe vient de créer une "calculette éco-déplacements" à l'occasion de la semaine de la mobilité ("Bougez autrement" du 16 au 22 septembre 2007). Ce test en ligne permet de comparer les coûts à la fois énergétiques (émissions de CO2) et financiers de vos déplacements suivant les différents modes de transports utilisés: bus, train, métro, voiture, covoiturage, tram, marche, vélo et 2 roues motorisés.

Vous obtiendrez alors les dépenses / budget annuels, les émissions de gaz à effet de serre et les consommations de carburant (énergie); vous pourrez ensuite comparer ces chiffres suivant les modes de transports utilisés.

Accédez à la calculette: www2.ademe.fr/calculette-eco-deplacements
Je vous invite à (re)lire également l'article du blog consacré à l'écoconduite, une conduite plus souple permettant d'économiser jusqu'à 40% de carburant!

mardi, 29 mai 2007

Les vols de nuit plus nocifs pour le climat que ceux de jour

Au Royaume Uni, les vols de nuit (entre 18h et 6h du matin) ne représentent que 25% du trafic aérien total, mais ils contribuent de façon significative à l'effet de serre en étant à l’origine de 60 à 80% du forçage radiatif (*) dues aux traînées de condensation ! Autrement dit, les vols de nuit, représentant 1/4 des vols provoquent 3/4 des impacts aériens sur le climat. Ce constat est le résultat d'une étude menée par Nicola STUBER, météorologue à l'Université de Reading (Royaume Uni) et publiée en juin 2006.

Pour rappel, l'avion est 19 fois plus polluant que le train et les experts prévoient un doublement du trafic aérien d'ici 2020. Il triplera d'ici 2030 et... quadruplera en 2050. En d'autres termes, si l'avion est actuellement responsable d'environ 4-5% des émissions de gaz à effet de serre, ces chiffres vont augmenter considérablement dans les années à venir.

Cependant, tout dépendra de la programmation des vols. En effet, un avion engendre une trainée blanche résultant des gaz d'échappements très chauds contenant notamment de la vapeur d'eau et des impuretés se condensant au contact de l'air froid. Or, le jour, ces trainées bloquent une partie de la lumière du soleil, refroidissant les températures. Mais la nuit, ces mêmes trainées piègent les rayons infrarouges renvoyés par la Terre, un "mini" effet de serre participant au réchauffement climatique.

D'ailleurs, les scientifiques ont observé que sur une période de simplement trois mois, les vols entre décembre et février (22 % du trafic) représentent la moitié du réchauffement annuel induit par ce phénomène.

Conclusion, l'équipe recommande de revoir totalement la programmation des vols pour limiter l'impact des avions sur le réchauffement climatique. Quant à nous, voyageurs, limitons le recourt à l'avion en lui préférant le train pour les petites distances (les phases d'atterrisage et de décollage sont les plus polluantes: en kilométrage, un vol court est donc plus  polluant qu'un vol long). Et dorénavant, favorisons les vols de jour. Enfin, n'oublions pas qu'à défaut, il est possible de compenser ses émissions de carbone (rubrique "testez vous" - bilan carbone dans la colonne de droite).

(*) Forçage radiatif: changement dans l'équilibre entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge émis par la Terre. En l'absence de forçage radiatif, le rayonnement solaire arrivant sur la Terre continuerait d'être à peu près égal au rayonnement infrarouge provenant de la Terre. Un apport en gaz à effet de serre entraîne le piégeage d'une fraction plus importante de rayonnement infrarouge, laquelle est réfléchie vers la surface de la Terre, créant ainsi un réchauffement. C'est ce qu'on appelle un forçage radiatif positif parce que le rayonnement solaire incident excède alors le rayonnement infrarouge qui s'échappe de la Terre (source: Musée Canadien de la Nature) (haut de page).


Sources:

- "The importance of the diurnal and annual cycle of air traffic for contrail radiative forcing", journal Nature du 15 juin 2006 (441:p.864-7)
- "Des traînées aériennes qui réchauffent la planète", Figaro (15 juin 2006)
- "Future London: footprint of a generation", exposition qui s'est tenue à Londres en septembre 2006

mercredi, 09 mai 2007

Première traversée de l'Atlantique en bateau solaire: pari réussi!

Souvenez vous... depuis 5 mois, ce blog suivait la première traversée de l'Atlantique en bateau solaire à bord du Sun21 (voir l'article consacré avec le détail du parcours). Parti de Bâle (Suisse) le 15 novembre 2006, le bateau a réussi son pari, en atteignant hier les côtes New-Yorkaises, le mardi 8 mai, après près de 6 mois d'un long périple.

medium_sun21_bateau_solaire.jpgEvidemment, certains trouveront le voyage un peu longuet, mais regardez tout de même la taille du bateau (photo à gauche), ce petit catamaran a réalisé un formidable exploit!

Ce succès permettra de valoriser considérablement le travail de l'association Sun21 à l'origine du projet, dont les objectifs sont de promouvoir l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Mais cette réussite démontre surtout la puissance de l'énergie solaire... et ouvre des perspectives considérables sur ses utilisations futures.

Tournant le dos au vent (enfin, presque... voir l'article sur les paquebots tirés par des voiles, les skysails), l'homme s'en est remis au pétrole pour traverser les océans. Ce temps serait-il à présent révolu? Quoi qu'il arrive, ceux qui ne prendront pas le train (le bateau?) en route risquent fort de couler dans les décennies qui viennent...

 

Sources:
- Site de la traversée du Sun21
- Site de l'association suisse Sun21
- Lire également l'article du blog "Bateau solaire par Solarlab"

vendredi, 06 avril 2007

1 million de kilomètres de routes encerclant la nature!

1.079.072 km de routes (2,8 fois la distance Terre-Lune), 32.888 km de voies ferrées et 6.700 km de voies fluviales sillonnent la France. Pour nous autres humains, ce réseau très dense (un des plus denses d'Europe) nous arrange bien lorsque nous voyageons... parce qu'aujourd'hui, plus question de circuler au travers de forêts, de marais et autres habitats naturels.

Mais pour la faune et la flore, c'est une tout autre histoire, un drame silencieux. Car les routes sont autant de coupures, de barrières et de murs infranchissables à la fois en tant que barrière physique (allez traverser une autoroute!!!), sonore (fuite des animaux devant le bruit - imaginez si vous aviez à passer au milieu d'une dizaine de marteaux piqueurs...) et lumineuse (fuite des espèces nocturnes). Conséquence: les espèces se retrouvent cloîtrées dans des cages dont les barreaux se nomment bitume, asphalte ou ballast. 

Ces coupures des habitats engendrées, interdisant toute continuité des territoires, nuisent au bon fonctionnement des écosystèmes: territoire insuffisant, conflits de nourriture, appauvrissement génétique (pas suffisamment de variétés entre individus), fragilité face aux catastrophes naturelles (impossibilité de fuir)...

medium_impact_ecosysteme_route.jpg
Pressions de la route sur l'environnement tout au long de sa vie (source: IFEN) 

Même si l'emprise des routes en tant que telle peut paraître faible (1,2 % du territoire métropolitain), le réseau routier provoque une fragmentation des écosystèmes divisant par 2,5 la taille moyenne des zones d’intérêts écologiques qui passent de 1998 à 814 ha. Mais cette moyenne cache une réalité encore plus grave: les surfaces de plus de 100.000 ha (celles qui ont un énorme rôle écologique) sont divisées par 6 alors que les toutes petites surfaces sont à peine touchées (ce qui est logique, puisque les chances de couper un grand territoire sont plus importantes).

 

medium_fragmentation_ecosystemes.jpg

Il suffit de constater l'absence de violet (surfaces d'intérêt écologique dépassant les 100.000 ha d'un seul tenant) sur la carte ci-dessus (source: IFEN) pour se rendre compte qu'aujourd'hui, il n'existe quasiment plus de continuité des écosystèmes en France. Or, ces zones sont les plus propices aux connexions entre écosystème, indispensables au maintien de la biodiversité et des services rendus par ces milieux naturels ou semi-naturels (qualité de l'eau, de l'air, richesse des sols, alimentation, maintien des équilibres de certaines espèces qui pourraient, sinon, devenir envahissantes, etc.). 

Une raison de plus de ne pas faire de gros déplacements en voiture pour ne pas encourager le développement du réseau routier! 

Sources:
- "Les impacts du réseau routier sur l'environnement", IFEN n°114 (octobre 2006)