jeudi, 09 août 2007
Adieu Franska
Introduite dans les Pyrénées le 28 avril 2006, l'ourse slovène Franska est morte, heurtée vers 6h30 ce matin par une voiture militaire (source: NouvelObs).
Accusé d'avoir tué des dizaines d'ovins, la majorité des bergers n'ont jamais accepté la présence de l'animal, faisant souvent preuve d'une violence aussi inouïe que primaire. Rappelons que Roland Castells, le maire de Bagnères-de-Bigorre ayant accueilli Franska, recevait des lettres anonymes remplies d’hameçons et de verre pilé et que François Arcangeli, maire d'Arbas favorable à la réintroduction de l'ours, avait vu sa mairie maculée de sang de brebis.
Petite histoire d'ours brun des Pyrénées...
Pourtant, l'ours peuple les Pyrénées depuis plus de 600.000 ans, mais l'action humaine n'a eu de cesse de diminuer drastiquement sa population depuis un siècle. De 150 ours au début du XXe siècle, il n'en restait qu'environ 70 en 1954 et... 7 ou 8 au début des années 1990. L’État décide alors de renforcer les populations en relâchant 3 ours slovènes en 1996-1997. Fin 2005, une quinzaine d’individus sont dénombrés sur l’ensemble des Pyrénées mais le nombre de femelles étant insuffisant (surtout avec la mort de Cannelle), 4 femelles slovènes (dont Franska et Palouma, morte 4 mois plus tard d'une chute mortelle) et un mâle sont lâchés en 2006. A présent, la population d’ours bruns des Pyrénées compte à peine une vingtaine d’individus.
L'homme "moderne" a perdu toute notion de vie en équilibre avec la nature, développant une haine et une envie de se débarrasser de tout ce qui le dérange. Or, bien que craintif, l'ours est un grand prédateur opportuniste. Là où de la nourriture est à sa portée, l'ours ira. Autrement dit, restreignez son territoire et offrez lui des troupeaux et l'ours, naturellement, se servira (nous en ferions tout autant). Or, les bergers ont cette fâcheuse manie d'omettre systématiquement de mentionner que les troupeaux touchés sont avant tout ceux qui ne sont pas protégés (la problématique est exactement la même avec les loups).
Ah mais gare! Nous sommes des citadins idéalistes qui ignorent que 1/ La profession de berger n'est plus prisée et le personnel manque (depuis quand les patous(*) signent des contrats d'embauche?) et 2/ Il est plus facile du fin fond des villes de plebisciter l'ours plutôt que d'y être confronté sur le terrain. Or, dans les parcs nationaux américains où les ours sont nombreux, les accidents sont rarissimes. J'ai moi-même eu la chance de voir un ours au détour d'une petite route dans le Yosemite Park - une rencontre dont peu de bergers français peuvent se vanter, tant l'observation des ours pyrénéens est difficile!
Il y a des règles à respecter pour vivre en harmonie. Cela fait bien longtemps que l'homme les a impunément bafouées. D'un côté il en paye les conséquences en mettant des troupeaux sous le nez des prédateurs (à jouer avec le feu, on se brûle), mais il a l'hypocrisie d'accuser le prédateur d'être responsable (si vous vous brûlez, c'est la faute au feu). Le simple fait de voir certains bergers, accusant les pro-ours de ne pas réfléchir, mettre du verre pilé dans une enveloppe (sous prétexte qu'ils sont à bout) prouve à quel point ce débat est déplacé.
Alors oui, l'introduction d'ours a coûté 2,2 millions d'euros, une somme qui aurait pu être investie dans d'autres projets liés à la nature (et porter plus de fruits). Pour autant, doit-on accepter l'égoïsme humain comme une fatalité et laisser des espèces périr sous le seul prétexte qu'après avoir été décimées lamentablement, leur sauvegarde n'est plus rentable? L'espèce humaine accepterait-elle d'être réduite à néant si un prédateur plus féroce décidait de se débarrasser de nous?
(*) Les patous sont des chiens de berger. Lire l'article "A propos du patou, des ours et des loups" sur le site www.loup.org
Sources:
- "Franska est-elle psychopathe?", magazine Le Point (19 juillet 2007)
- "L'ours brun", brochure du Ministère
- "Le patou", brochure du Ministère
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vendredi, 03 août 2007
Petits moments de répit...
Et non, je ne suis pas en vacances (vive septembre, quand les touristes sont rentrés)! A moi une capitale en partie désertée, un bureau calme en effectif réduit (pour autant, je ne sais pas pour vous, mais l'été est toujours chargé côté travail) et une fraîcheur estivale! La traumatisée de la canicule 2003 que je suis jouit de cet été que certains qualifient de "pourri"... Personnellement, je préfère faire des heures de vélo sans suer comme un phoque ou marcher loin de cagnards à vous assoiffer un fennec!
D'ailleurs, un petit tour sur la fiche climatologique de Paris [MàJ 15/4/2011: lien disparu] sur la période 1971-2000 et records (1873 à 2004) indique des moyennes maximales de 24,4°C en juillet et 24,6°C en août. Or, la température maximale moyenne de ce mois de juillet 2007 était de 23,5°C... soit tout juste 0,9°C de moins qu'un été "normal"!
Petite analogie au réchauffement climatique qui nous promet de 1,6 à 6°C de plus dans moins d'un siècle: alors que la moitié nord de la France se morfond, plaidant pour un retour désespéré de la chaleur et du soleil pour même pas un petit degré de moins que normal, imaginez un changement de 2-3 degrés au dessus de la normale... Les plus sceptiques d'entre vous riraient-ils moins maintenant? Et oui.... un minuscule degré, cela vous bouleverse l'environnement...
[Tiens, j'ai une toute petite araignée se baladant sur le bord de mon écran... Au fait, ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi une araignée au bout de son fil ne tournicote pas? La réponse est ici].
Donc, disais-je, je profite autant que possible de cette fraîcheur en me promenant et, forcément, le blog tourne un peu au ralenti. Mais comme une partie de ses lecteurs sont également en vacances, profitons-en!
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mardi, 31 juillet 2007
Connaissez vous le guayule?
Le guayule, cela ne vous dit rien? Retenez pourtant ce nom car cette petite plante pourrait bien supplanter les champs d'hévéas pour la production de larmes de bois... autrement dit, de caoutchouc (1).
Le guayule (prononcez "oua-you-lé"), de son nom scientifique Parthenium argentatum, est un arbrisseau originaire d'Amérique (nord du Mexique, sud des Etats-Unis) produisant du latex, comme l'hévéa. Son nom vient d'ailleurs du Nahuatl "cuauhuli", contraction de "cuahuitl" (arbre) et "uli" (caoutchouc). Il affectionne les milieux arides et semi-arides, ce qui en fait une plante idéale, poussant d'autant plus facilement qu'il produit une résine agissant comme un pesticide naturel.
Connu depuis des siècles, il fut l'objet au XXème siècle de plusieurs périodes de productions intenses (notamment durant la 2ème guerre mondiale) avant de tomber dans l'oubli - pas assez rentable vis-à-vis de l'hévéa et du caoutchouc synthétique face à un marché basé sur du court terme.
Or, non seulement le guayule est peu exigeant (climat sec, résistant aux maladies), mais il est particulièrement hypoallergénique, contrairement au latex de l'hévéa auquel 1 à 6% des européens sont allergiques (source: research*eu). Le guayule suscite donc depuis peu un regain d'intérêt des industriels, les substituts artificiels n'étant pas toujours satisfaisants (rappellons ainsi que le caoutchouc naturel est une composante essentielle des pneus).
Cet intérêt est d'autant plus marqué tandis que le récent rapport d'experts d'Epobio (2) souligne les qualités du guayule comme plante élastomère. Dans ce cadre, celle-ci pourrait devenir une plante commune des champs du sud de l'Europe. Avec un rendement d'une tonne de caoutchouc à l'hectare (contre 1,5 à 2,5 t/ha/an avec l'hévéa), cela permettrait d'offrir une réelle alternative au latex de l'hévéa.
Comme d'habitude, reste à connaître les impacts de telles productions lancées à grande échelle:
- Impacts sur la biodiversité: la plante est native d'Amérique, comment la contrôler hors de ses frontières? Comment interagira-t-elle avec les espèces locales? Quels seront les risques d'une exploitation à grande échelle? C'est une plante très résistante... comme l'eucalyptus importé d'Australie, notamment en Afrique sous l'empire britannique où ces plantations ont fait des ravages car grandes consommatrices d'eau et repoussantes pour les insectes et les animaux. Ces arbres ne sont pratiquement pas consommés et provoquent un profond déséquilibre des écosystèmes (pensez aux essences naturelles d'eucalyptus, particulièrement... odorantes).
- Impacts humains: les plantations d'hévéas sont une catastrophe humanitaire, où des hommes sont exploités dans des conditions très dures (obligation de saigner des centaines d'arbres par jour) pour gagner un salaire de misère. Pour être rentables, les plantations sous nos latitudes devront repenser totalement les modes de prélèvement. Ou nous faisons preuve d'innovation, ou nous tombons dans l'écueil des fraises espagnoles (pour ne citer qu'elles) dont la cueillette se fait en exploitant des hommes vivant dans de véritables bidonvilles.
- Impacts sanitaires: le guayule est reconnu à présent comme non allergène. Sauf qu'en cas d'exploitation massive, les plants utilisés seront le résultat d'une sélection draconienne. Ces derniers seront-ils toujours aussi peu allergènes?
Entre les champs de maïs pour la production d'agro-carburants qui attisent les spéculations depuis peu et des futurs champs de guayule pour le latex, les terrains à destination de l'alimentation risquent de connaître une surévaluation sans précédent... à quand des pêches à 10 euros le kilo et des salades à 5 euros pièce?
(1) Le mot caoutchouc vient du quechua (langue amérindienne) "cahutchu" qui signifie larme de bois (source: Cirad)
(2) EPOBIO (realising the Economic POtentiel of sustainable resources - BIOproducts from non-food crops): panel d'experts scientifiques et industriels pour identifier les secteurs d'investissements futurs dans les recherches agronomiques pour évaluer le potentiel économique de matières premières dérivées des végétaux offrant des avantages à long terme pour la société.
Sources:
- "Le virage post-alimentaire", magazine publié par la Commission Européenne research*eu (juin 2007)
- "La caoutchouc, un matériau qui dégomme", brochure du CIRAD (2006)
- "Principaux secteurs économiques: caoutchouc", quid
- "L’hévéaculture familiale : une réussite et un espoir pour des milliers de familles", Agence Française de Développement
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mercredi, 25 juillet 2007
Jeunes: de l'aide pour lancer votre projet en environnement!
Vous êtes jeunes (... en vacances ou disposant d'un peu de temps libre en dehors d'un job d'été) et l'environnement est un sujet qui vous préoccupe? Pourquoi ne pas en profiter pour lancer ou participer à un projet lié à cette thématique? Plutôt que d'éplucher les moteurs de recherche pour trouver de l'aide, vous n'aurez désormais qu'un mot à entrer: "Ekotribu".
Ekotribu est une plateforme d'échange gratuite entre groupes de jeunes qui mènent des projets en environnement. Lancée par le "Réseau Ecole et Nature" (association regroupant les éducateurs à l'environnement), son objectif est de valoriser un projet en accédant à un espace en ligne: mise à disposition des ressources qui utiles dans le cadre de son projet, possibilité de bénéficier en retour des ressources des autres participants, brèves et actualités sur des sujets environnement, accès à un espace d'échange (forum et rendez vous chat)...
Ouvert au public depuis janvier dernier, ce site accueille déjà 180 membres, soit 35 groupes ayant déjà mis en ligne leur projet: Agenda 21 scolaire, découverte de milieux naturels, projets d'échange avec des pays du Sud (Cameroun, Burkina Faso...), jardins partagés... Chaque projet bénéficie d'une fiche descriptive (bien souvent accompagnée d'un site internet dédié). Aucune inscription n'est nécessaire pour y accéder. Mentionnons que l'animation et la modération du site sont assurées par le Réseau Ecole et Nature, c'est donc du sérieux.
Un site pour ceux qui cherchent de l'aide... et des idées!
Accédez au site officiel: http://ekotribu.org
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mercredi, 18 juillet 2007
Il pleut cet été? Jouez online à "Mission Polu-Palo"
L'Agence de l'Eau Seine Normandie (*) s'est dotée d'une page de jeux interactifs et d'activités à destination des 9-12 ans (accès direct). Parmi ceux-ci, je vous conseille l'excellente "Mission Polu-Palo", un véritable jeu digne de ce nom (fichier compressé de 105 MB...) où les enfants pourront découvrir toutes les problématiques liées à l'eau (sécheresse, pollution, consommation... mais également les besoins suivant les modes de vie, les acteurs de l'eau, etc) au travers d'activités ludiques (petites vidéos montrant des maires en action, des habitants, des agriculteurs, des séquences de vignettes à replacer, de nombreuses animations...).
J'en profite pour rappeler que si la pluviométrie de juin a été supérieure à la normale, en terme de pluie efficace (voir définition), la situation reste préoccupante car la végétation et l'évaporation ont absorbé l'essentiel des précipitation - le surplus restant très faible (ce qui influence directement l'alimentation des nappes et des cours d'eau). La vigilance est donc de rigueur sur l’est de la chaîne pyrénéenne, sur l’amont de la Garonne, le pourtour méditerranéen, la Corse, la vallée du Rhône et le bassin parisien. Le niveau de remplissage des aquifères est en constante baisse depuis 4 ans dans le bassin rhodanien, les grandes nappes de Beauce et le calcaire de Champigny (source: Ministère de l'Ecologie - Eaufrance). Enfin, malgré un temps jugé maussade, pas moins de 10 départements ont mis en place des restrictions d’usage de l’eau en ce mois de juillet (voir carte).
Comme vous pouvez le constater, même un été pluvieux (pour l'instant... le mois d'août peut très bien nous réserver une "canicule du siècle"...) peine à ramener une situation "normale" (les "normes" sont elles encore d'actualité?). Eduquer nos enfants, nous éduquer nous-mêmes est donc primordial. L'enjeu de l'eau sera le pétrole du 21ème siècle dans des pays où, parcourir plusieurs kilomètres sous un soleil harassant pour quelques litres d'eau potable est devenu une routine quotidienne. Bien au delà des conséquences dramatiques du manque d'eau dans notre environnement, par respect pour ces être humains qui endure un calvaire, respectons l'eau.
(*) Qui gère les cours d'eau de Normandie, mais également d'Ile-de-France, de l'Yonne, l'Aube, une partie de l'Oise et de l'Aisne
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vendredi, 13 juillet 2007
Du bambou dans un ordinateur!
Les produits électroniques (notamment, les ordinateurs et les téléphones portables) sont particulièrement néfastes pour l'écologie: bourrés d'électronique, de produits toxiques et de métaux lourds, gros générateurs de déchets, ils sont suivis de près par l'ONG Greenpeace qui incite les fabricants à une meilleure prise en compte de l'environnement (voir l'article du blog "Guide de l'électronique verte").
Dans cet esprit et pour limiter l'impact de ses ordinateurs, la société Asus vient de présenter EcoBook, un ordinateur portable plus écologique doté d'une coque en bambou, de matériaux plastiques intégralement recyclables et de revêtements cartonnés. Aucune peinture, spray ou galvanoplastie ne sont utilisés sur ses composants. Enfin, il semblerait qu'il soit facile de le démonter et de l'améliorer pour prolonger sa durée de vie (rappelons que la durée de vie moyenne d'un ordinateur portable est passée de 6 ans en 1997 à 2 ans en 2005...).
Bien qu'il ne s'agisse encore que d'un concept (dommage...), cela prouve néanmoins que la création d'un ordinateur aux impacts moindre sur l'environnement est aujourd'hui chose faisable. Et quand on fait un petit tour sur internet, les commentaires sont unanimes concernant son esthétisme. Messieurs mesdames d'Asus, faites preuve de courage et faites en sorte que le concept devienne réalité!
Sources:
- Suivi des fabricants électroniques - Greenpeace
- "Technology without costing the Earth", AsusTek Computer Inc. (27 juin 2007)
- "Asus bamboo EcoBook computer", Treehugger (13 mars 2007)
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mercredi, 11 juillet 2007
Après le Grenelle de l'Environnement, celui du citoyen
Fin mai, diverses associations environnementales (*) ont été conviées par le gouvernement pour préparer un Grenelle de l'Environnement. L'objectif consiste à négocier sur des mesures concrètes en réunissant l'Etat, les partenaires sociaux, les entreprises, les associations et les collectivités territoriales. Les mesures porteront sur trois priorités:
- comment lutter contre le changement climatique et ses conséquences
- préserver la biodiversité
- prévenir les conséquences des pollutions sur la santé.
Six groupes de travail ont d'ors et déjà été constitués:
- Lutter contre les changements climatiques et maîtriser l’énergie
- Préserver la biodiversité et les ressources naturelles
- Instaurer un environnement respectueux de la santé
- Agriculture, distribution : favoriser des modes de production et de consommation durables
- Construire une démocratie écologique, changement climatique, transports, aménagement urbain, habitat
- Promouvoir des modes de développement écologiques favorables à l’emploi et à la compétitivité
Le "Grenelle de l’environnement" comprend trois phases échelonnées entre juillet et octobre :
- Mi-juillet à mi-septembre: période de dialogue et d’élaboration des propositions au sein des groupes de travail
- Mi-septembre à mi-octobre: suite aux conclusions de la première phase, consultation des acteurs locaux et du grand public
- Table ronde réunissant tous les acteurs et élaboration des propositions devant aboutir à un Plan National de l'Environnement
Dans ce cadre, WWF France et ECOFORUM (membres de l'Alliance pour la Planète) ont décidé de lancer le "Grenelle Citoyen". L'objectif principal est "de recueillir le maximum d'informations, provenant des associations situées sur tout le territoire français, pour traduire au mieux la réalité de terrain", suivi par la rédaction d'un "livre des urgences environnementales en France".
Les associations sont donc invitées à participer en élaborant des propositions qui seront intégrées dans ce livre. Pour tout savoir sur les modalités de participation, cliquez sur le lien suivant: www.ecoforum.fr/Grenelle-Citoyen.htm
(*) WWF, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Fondation Nicolas Hulot, la LPO, Réseau action climat, la Ligue Roc, FNE, Écologie sans frontière
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