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mardi, 13 mai 2014

Conso collaborative: découvrez ZenWeShare, l'outil 2.0 pour se faire confiance

consommation collaborative, économie, partage, confiance, zenweshare

Pour profiter de l'explosion de services liés à la consommation collaborative (revente d'objets, covoiturage, prêt de matériel, nuitées chez l'habitant...), il faut parvenir à faire confiance à des inconnus - une confiance qui doit toutefois être reconstruite pour chaque site. Bonne nouvelle! Ce côté fastidieux est en passe de disparaître grâce à un tout nouveau site: ZenWeShare.

La confiance est la clé de la réussite de l'économie collaborative. Au fur et à mesure des transactions et des échanges, vous bâtissez une réputation qui va inspirer de plus en plus la confiance des utilisateurs et accroître vos chances de collaborer. C'est un enjeu primordial.


Oui mais voilà, vous qui êtes connu comme le loup blanc pour votre sérieux sur blablacar (covoiturage) et Etsy (vente d'objets faits main), vous arrivez en mode newbie sur Airbnb (location de logement entre particuliers) et la méfiance règne. Ah, si seulement vous pouviez prouver aux usagers d'Airbnb que derrière le pseudo Petitloupdesplaines se cache un internaute dont la fiabilité est maximale sur blablacar et Etsy...


Et bien c'est exactement ce que fait ZenWeShare, une petite startup française qui a du flair! Le site est une plateforme qui vous permet de rassembler vos profils utilisateurs d'un nombre grandissant de sites collaboratifs. ZenWeshare vient tout juste de voir le jour et déjà, une vingtaine de plateformes ont déjà signé un partenariat (des poids lourds comme Amazon, Ebay, Priceminister, mais aussi Zilok, Ouicar, ceux précédemment cités...).


Le fonctionnement est enfantin: vous créez gratuitement un compte ZenWeshare puis via le site, vous vous connectez aux autres plateformes où vous disposez d'un compte. Vos notations sont alors rapatriées et rassemblées. Ne reste plus qu'à ajouter un lien vers votre profil ZenWeShare sur les nouveaux sites collaboratifs désirés pour asseoir votre réputation.


Tout le monde y gagne: vous, car vous récupérez votre réputation d'un site à l'autre, les plateformes collaboratives où les transactions sont encouragées et ZeWeShare, rémunéré grâce aux partenariats. Rappelons que ce service démarre mais à terme, il est déjà prévu que les plateformes partenaires puissent proposer d'afficher une vignette bien visible de façon automatisée, évitant aux utilisateurs de recourir à l'insertion manuelle d'un lien sur leur profil. De quoi rester zen...

Site officiel: www.zenweshare.com

jeudi, 23 octobre 2008

L'économie francaise au meilleur de sa forme depuis 50 ans!

billets euros 500.jpg

10,5 milliards d'euros vont être injectés dans les 6 plus grandes banques privées pour qu'elles financent l'économie. Ce n'est que le 1er versement sur les quelques 40 milliards annoncés la semaine dernière... à déduire des 320 milliards que l'Etat s'engage à prêter aux banques qui en feront la demande.

Quel rapport avec ce blog sur l'environnement qui tâche d'être positif? Pas grand-chose j'avoue... si ce n'est mon incrédulité totale que j'ai trop de mal à cacher ces jours-ci. Après l'article du blog "Sauver les banques coûte plus cher que sauver la planète", j'en viens à me demander si les français sont encore vivants... J'ai encore en mémoire une certaine Constitution Européenne dont la plupart des articles décriés étaient déjà en vigueur via les traités précédents dont une infime partie de la population avait connaissance: Tollé général, scandale national, manif en batterie, débats non stop, pétitions... nous avons eu le droit à la totale.

Et là? Les français se voient exiger des garanties bancaires toujours plus monstrueuses pour devenir propriétaire ou locataire, les subventions aux créateurs d'entreprise sont massivement gelées, les montants des retraites s'écroulent et même la redevance TV augmente pour de la télé réalité qui ne coûte pas un rond à produire... mais on refile 10 milliards aux banque et PERSONNE NE REAGIT???

M'enfin, on parle de 10 MILLIARDS D'EUROS!!!

Où sont donc les associations de consommateurs, les syndicats, les corps de métier qui battent habituellement le pavé pour un oui ou pour un non? J'ai beau en parler autour de moi, zapper d'une chaîne à l'autre, parcourir les journaux... il n'y a aucune réaction, si ce n'est le questionnement récurrent sur la provenance de cet argent quand les caisses de l'Etat sont prétenduement vides (la dette de la France dépasse les 60% du PIB...).

Tandis que les banques - engouffrées tête la 1ère dans des investissements tellement hasardeux que la plupart d'entre nous auraient fui, brassant les pertes à coup de milliards - voient leur incompétence et leur nullité docilement remboursées par l'Etat.... vous, pour un malheureux croisement de chèques crédité ou débité hors délais, vous vous retrouvez avec 60 € d'agios parce que vous avez tiré 30 € sur votre CB en 2 fois (ça m'est arrivé une fois en 15 ans - la banque n'a rien voulu savoir...)!

Donc, puisque l'économie semble ne s'être jamais si bien portée au vu des ressouces ainsi étalées au grand jour, je n'arrive pas à contempler stoïquement cette absurdité totale. Même si les effets seront insignifiants, je voudrais faire éclater cette absurdité: manif, pétition, happening... quelque chose qui poussera les médias à exiger des explications morales, éthiques. On ne peut pas pomper le peuple en toute impunité de façon aussi grandiose tout de même? Ce peuple qui est prêt à râler pour un rien faisant sourire la plupart de nos voisins, est-il parti hiberner???

Je suggère une pétition pour rassembler les voix, je crois qu'on peut faire cela simplement sur internet, en s'appuyant sur les réseaux sociaux. Qui serait prêt à relayer?

Sources:
- "L'Etat injecte plus de 10 milliards d'euros dans six banques privées", RFI (21 oct. 2008)
- "La France débloquera 320 milliards d'euros pour les banques", EduBourse (14 oct. 2008)

vendredi, 17 octobre 2008

Sauver les banques coûte plus cher que sauver la planète

finance nature.jpgEn 3 jours, les pays les plus riches du monde viennent d'accorder un total de 1900 milliards d'euros (minimum) en soutien aux secteurs bancaires: 1700 milliards dans l'Union Européenne, 187 milliards d'euros que l'Etat américain prévoit d'injecter dans les banques US en échange d'actions préférentielles et 14 milliards au Japon pour financer des mesures d'urgence. Pour l'Europe, ce sont:

- 320 milliards en France
- 480 milliards en Allemagne
- 200 milliards aux Pays-Bas
- 100 milliards en Espagne
- au moins 47 au Royaume Uni

En mars dernier, l'OCDE (Organisation de Coopération et de Céveloppement Economiques) publiait le rapport  "Perspectives de l'environnement à l'horizon 2030" démontrant que certains des enjeux environnementaux pourraient être pris en charge pour un coût représentant 1% du PIB mondial (produit intérieur brut) en 2030 (baisse annuelle de 0,03 % à partir de 2008), entraînant une réduction des oxydes d'azote et de souffre d'un tiers et une croissance des émissions de gaz à effet de serre de 13% au lieu de 37%.

Et combien vaut le PIB mondial? En 2007, il est évalué à 40.432 milliards d'euros par la Banque Mondial (48.690 milliards par la CIA). Donc, 1% du PIB équivaut à 404 milliards d'euros.

Oh et... quel est le budget nécessaire pour sauver les dernières populations de grands singes menacés d'extinction qui vivent dans les forêts et les habitats boisés de 23 pays d’Afrique et d’Asie? 22,6 millions d'euros. Il n'y a pas d'erreur (source Unesco/GRASP/PNUE - Le document référencé ci-dessous détaille l'ensemble des coûts aboutissant à ce chiffre). Au passage, sauver les grands singes, c'est sauver tout les écosystèmes inféodés, vitaux pour la survie des habitants locaux, la régulation du climat...

Il y a bien d'autres programmes à grande envergure de ce genre... Rien qu'avec les 1500 milliards restant (je retire le 1% du PIB), cela permettrait de financer près de 67.000 projets de ce genre. Largement de quoi enrayer la pauvreté dans le monde, protéger efficacement et durablement les écosystèmes, réduire drastiquement nos émissions de carbone...

C'est la 1ère fois que je vais être vulgaire sur ce blog.... MAIS MERDE... QUE FOUTENT LES BANQUES AVEC 1900 MILLIARDS D'EUROS???

PS. Je rappelle au passage que le rapport STERN a évalué le coût de l'inaction pour lutter contre le changement climatique à 5500 milliards d'euros (voir l'article du blog consacré)

Sources:
- "1700 milliards d'euros en soutien aux secteurs bancaires européens", RFI (14 oct. 2008)
- "L'État fédéral va participer au capital de grandes banques américaines", Site du gouvernement américain (15 oct. 2005)
- "Budget de relance", Le Point (16 oct. 2008)
- "Perspectives de l'environnement à l'horizon 2030", Synthèse en français du rapport de l'OCDE (document en pdf)
- GDP 2007, Banque Mondial (document en pdf)
- GDP estimate in 2007, CIA
- "Plan d'activité et de financement - La planète des grands singes", PNUE, Unesco, GRASP (sept. 2007)
- Crédit photo: Getty image

vendredi, 16 mars 2007

3,3 millions de tonnes de nourriture par an à la poubelle…

L’Agence gouvernementale Britannique WRAP (Waste & Resources Action Programme – Programme d’Action Déchets & Resources) vient de publier aujourd’hui les résultats de son enquête indiquant que le Royaume Uni jette 6,7 millions de tonnes de nourriture chaque année, soit un tiers de celle achetée (et sans doute, autant en France...). La moitié (soit 3,3 millions de tonnes) est de la nourriture "consommable" (du moins, l’était). Le reste comprend les épluchures, les os et autres déchets alimentaires.

Ces 3,3 millions de tonnes (55 kg par anglais et par an) de nourriture consommable représentent plus de 25% des dépenses (sans doute a-t-on plus tendance à jeter des légumes pourris que de la viande, plus chère). Pourtant, 1/5 ème des émissions de carbone proviennent de la production, de la transformation, du transport et de la conservation des aliments. A cela s’ajoute le fait que la plupart de ces aliments partent dans les décharges et se transforment en gaz à effet de serre, alors qu'une bonne partie pourrait être compostée (voir article du blog sur le compost).

Comment éviter ce gâchis ?

  • Vérifiez régulièrement le contenu de votre frigo (maintenu à bonne température) et de vos placards (surtout avant de faire vos courses)
  • N’achetez pas en trop grosses quantités (à quoi bon acheter un produit moins cher au kilo car vendu en gros si vous n’en consommez finalement que le tiers ?)
  • Achetez des produits de qualité car, même s’ils sont plus chers comme des fruits ou des légumes, ils tiendront beaucoup plus longtemps, vous n’aurez pas de perte contrairement aux fraises bradées pourrissant en 12h… C’est d’autant plus valable pour des produits issus de l’agriculture biologique qui n’ont pas été poussés/ gonflés/ mûris artificiellement. Ainsi, vous observerez que des bonnes pêches ou des pommes se flétrissent en vieillissant mais ne moisissent pas, contrairement à la plupart des fruits que l’on trouve actuellement sur les marchés.
  • Tâchez de cuisiner à la juste quantité pour ne pas avoir de restes ou pour bénéficier d’un second repas (mais ne l’oubliez pas !).
  • Privilégiez les petites portions dans votre assiette : mieux vaut se resservir plutôt que de devoir jeter des aliments qui ne se conserveraient plus parce que vous avez bavé dessus…

Les temps ont bien changé depuis nos (grands-)parents qui ont connu des guerres… Il y a encore un demi siècle, gâcher de la nourriture était quasiment un crime. Pourquoi un tel changement d’attitude face à l’omniprésence d’SDF ou de reportages sur la famine à quelques milliers de kilomètre de chez nous ?

Et si la faim ne vous motive pas, alors pensez aux millions de litres d’essence, de kW d’électricité, de pesticides, de labeur, d’eau que les aliments ont nécessité pour parvenir jusqu’à vous… et le prix à payer – le prix que vous, contribuable, payez au gouvernement pour assainir l’eau, pour financer l’agriculture, pour construire les réseaux énergétiques nécessaires… Tout ceci a un prix qui s’additionne au coût de vos achats volatilisés à la poubelle...

La prochaine fois que vous jetterez votre semoule qui sent le vieux, votre pomme moisie ou le morceau de poulet de la semaine dernière, pensez-y… et ne recommencez plus !


Sources:
- "Homes waste 3.3m tonnes of food", BBC (16 mars 2007)
- "New WRAP Research Reveals Extent of Food Waste in the UK", WRAP (16 mars 2007)

mardi, 31 octobre 2006

Coût de l'inaction pour lutter contre le changement climatique = 5500 milliards d'euros!

Si aucune action n’est prise pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre (GES), chaque tonne de CO2 que nous émettrons causera des dommages s’élevant à au moins € 67… quelques 5.500 milliards d’euros au total dans les années à venir. Sans action, près de 200 million de gens deviendront des réfugiés, touchés par la sécheresse ou les inondations. Pourtant, pour chaque euro investi maintenant en prenant des mesures immédiates, nous économiserions 5 euros à l'avenir, voire plus.

Ce constat est le cri d’alarme lancé par Sir Nicholas Stern, à la tête du "Government Economic Service" britannique et anciennement économiste en chef de la Banque Mondiale dans son rapport intitulé le "Stern Review". Je vous retranscris la traduction que j’ai faite de sa présentation du rapport. Libre à vous de la diffuser (ce serait gentil de mentionner le blog en source):


Présentation du rapport Stern - extraits
 

"Les sciences nous disent que les émissions de GES (gaz à effet de serre) sont une externalité, c'est-à-dire que nos émissions affectent la vie des autres. Quand les individus ne paient pas pour les conséquences de leurs actions, nous assistons à une faillite du marché. C’est la plus grande faillite dont le monde ait été témoin. C’est une externalité qui (…) est globale, sur le long terme, qui implique des risques et des incertitudes, et qui implique potentiellement des changements majeurs et irréversibles (…).

La température va probablement augmenter de 4-5°C, voire plus, par rapport à l’ère préindustrielle dans les 100 ou 150 prochaines années. Cela dépasse largement notre entendement et à ces températures, nous savons peu de choses sur la façon dont le climat va se comporter (…). La température durant la dernière période glaciaire n’était que de 5°C de moins qu’aujourd’hui (…).

medium_Impacts_changement_climatique.jpg
Impacts prévisionnels du changement climatique
(Cliquez sur l'image pour l'agrandir - doc au format .pdf)

 

De plus, les impacts sont inégaux : les pays émergents seront beaucoup plus gravement touchés, alors même que les pays riches sont responsables des ¾ des émissions de GES dans actuellement dans l’atmosphère.

Quel est le lien entre les GES et la température ? (…). Nos émissions [s’accumulent] dans l’atmosphère au cours du temps [et] ce stock affecte les températures avec un décalage. Ainsi, nous savons d’emblée que nous feront face à une augmentation de 0.5°C dans les prochaines décennies à cause des émissions déjà produites.

[Evidemment, plus les taux de CO2 sont importants, plus la température risque d’augmenter. Nous tablons sur une évolution des taux compris au minimum entre 450 et 550 ppm, pour une augmentation de température qui ne devrait pas dépasser 4°C, avec 50% de chance de demeurer sous le seuil des 3°C]. Dans ce cadre, la question posée dans notre étude est de savoir comment stabiliser les taux à ce niveau et quel en serait le coût ?

Si nous ne changeons rien, nous atteindront 550 ppm dans 30-35 ans et plus de 850ppm d’ici la fin du siècle. (…) Stabiliser les taux à 550ppm ou en dessous suppose des actions drastiques – mais faisables, [à condition de s’y prendre maintenant sous peine d’augmenter considérablement la facture].

Pour évaluer les coûts de l’inaction [="Business as usual" ou BAU], il est nécessaire de modéliser les risques précédemment évoqués [voir diagramme]. Nous devons nous projeter sur 100-200 ans, quand les impacts de nos actions se feront ressentir au-delà des 50 prochaines années (…). Nous pouvons alors calculer que les dommages causés par notre inaction égaleraient au moins 5 à 20% de la consommation annuelle, suivant les types de risques et les impacts.(…) Quels sont les coûts et les bénéfices de l’action ? Les coûts pour limiter la plupart des risques (rester sous la barre des 550ppm) s’élèvent à environ 1% du PIB par an. (…) Cela revient à payer en moyenne 1% de plus pour tout ce que nous achetons – (…) ce qui est gérable (…).

Force est de reconnaître que les émissions proviennent de tous les secteurs d’activités et de tous les pays. Il est nécessaire d’agir dans tous les secteurs si nous voulons atteindre les réductions nécessaires (…). Premièrement, nous devons établir le prix du carbone au travers des taxes, du commerce et de la réglementation sans lequel il n’y a aucune incitation à réduire les émissions. Ensuite, nous devons promouvoir la technologie au travers de la recherche et du développement, tout en rassurant le secteur privé sur les débouchés pour leurs produits. Enfin, nous devons gérer la faillite du marché, telle que les problèmes liés au marché des capitaux inhibant les investissements dans l’efficacité énergétique. [Par ailleurs, l’information doit circuler, avec une compréhension plus approfondie des enjeux pour inciter à un changement des comportements]. (…)

Il s’agit d’un problème d’envergure international qui demande des actions multilatérales. Chaque pays est une partie du problème. (…) Mais le comportement de chacun déterminera l’efficacité d’une réponse collective et durable (…). La persuasion et l’encouragement à mener des actions internationales impliquent de montrer les preuves [du changement climatique] et de créer des cadres de travail à grande échelle (…). Gérer la transition pour une économie à faibles émissions de carbone [exige] une approche multisectorielle (…). La plupart des changements climatiques ont déjà cours et tous les pays doivent s’adapter."