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jeudi, 20 avril 2006

Installation de panneaux solaires sur la Halle du marché de Saint-Denis

medium_halle_saint_denis.jpgPour rester dans l’habitat écologique (voir article d'hier "Hypergreen, le gratte-ciel écolo selon Lafarge"), saluons l’initiative de la ville de Saint-Denis (banlieue parisienne) qui a su saisir l’occasion lors de la restauration de la Halle du marché de la rendre plus écologique.

Ainsi, le Conseil Régional d’Ile-de-France a débloqué quelques 33.000 euros pour l’installation de 230 m² de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de la halle et 15.000 euros pour construire en sous-sol des cuves de récupération d'eaux pluviales qui serviront au nettoyage des sols et des voiries après chaque marché ainsi qu'aux chasses d'eau des toilettes.

Au final, entre 25 et 30 000 kWh d'énergie électrique devraient être produits par an, soit plus que nécessaire, le surplus devant être revendu à EDF.

Source : Magazine du Conseil Régional Ile-de-France n°2 (décembre 2005) - Photo issue du site de la ville

mercredi, 19 avril 2006

Hypergreen, le gratte-ciel écolo selon Lafarge

medium_hypergreen.jpgLe groupe Lafarge vient de dévoiler un nouveau projet de gratte-ciel écologique bourré d’innovations : Hypergreen, une tour de 246 m de haut s’étalant sur plus de 94.000 m² et dessinée par l'architecte français Jacques Ferrier.

L’objectif est de réduire au maximum toute dépense énergétique pour limiter les impacts environnementaux, en usant des dernières technologies en la matière et en intégrant des matériaux novateurs – un moyen pour Lafarge de promouvoir son savoir-faire au travers d’une démarche environnementale dépassant largement les seuls intérêts du groupe.

Or, rappelons que l’habitat est la 2ème source d’émissions de CO2 dans l’atmosphère après les transports (et devant l’industrie). Améliorer la conception des bâtiments dans le but de réduire leurs consommations énergétiques (isolation, ventilation, chauffage, luminosité…) est aujourd’hui fondamental, alors même qu’il s’agit là d’un secteur se renouvelant rarement (un immeuble a une durée de vie de plusieurs décennies).

La technologie mise en œuvre (éoliennes, cellules photovoltaïques…) dans Hypergreen lui permet de produire l’essentiel de ses besoins énergétiques (objectif : 70%) sans aucun apport extérieur. De plus, l’immeuble a été entièrement pensé sur toute sa durée de vie, de sa construction à sa destruction, pour limiter les incidences environnementales (recyclage des matériaux, limitation des déchets et des nuisances sonores…).

Certes, ce projet n’est qu’un concept sans vocation à être construit – certains s’en réjouiront, l’esthétisme du gratte-ciel ne remportant pas forcément tous les suffrages. Reste que ce projet a au moins le mérite non seulement d’avoir été conçu, mais c’est aussi une formidable démonstration qu’à notre époque actuelle, nous avons la technologie, le savoir-faire et les capacités de développer des bâtiments incroyablement peu consommateurs d’énergie… tandis que nous peinons à mettre en œuvre quelques maigres normes environnementales dans de – trop – rares immeubles (*).


Pour plus d'infos, voir le site de Lafarge (d’où la photo est extraite). Lire également les détails de conception expliqués par Jacques Ferrier. 

(*) Aujourd’hui, un des concepts les plus en vogues est la démarche HQE (pour Haute Qualité Environnementale), qui propose aux acteurs du bâtiment de construire selon certains principes de développement durable regroupés en 14 cibles (visant 4 thématiques : éco-construction, confort, éco-gestion et santé). Malheureusement, ces cibles comportent de grosses lacunes (notamment certaines notions d’écologie et de géo-climatique absentes et jouant pourtant un rôle essentiel) ; de surcroît, un bâtiment peut être certifié "HQE" en ne respectant que quelques cibles. En clair, quelques aménagements et matériaux spécifiques suffisent à labeliser une construction encore loin de ce que pourrait être un habitat "écologique" au vue de nos connaissances actuelles. Cependant, ne noircissons pas le tableau : il s’agit d’une démarche allant dans le bon sens qui peut toujours être améliorée à l’avenir. C’est déjà un bon point.

jeudi, 13 avril 2006

Des crottes écolo ?

Vous en avez marre de slalomer entre les crottes de chien jonchant votre trottoir ou surgissant discrètement entre les touffes d’herbe de la pelouse du coin ? Entre deux jurons dites vous qu’enfin, Norcal Waste, une compagnie américaine spécialisée dans la collecte de déchets, a trouvé le moyen de donner aux crottes de chien une raison d’être en en faisant un produit écolo.

Le principe ? L’expérience se déroule à San Francisco et consiste à collecter les crottes dans un des parcs pour chiens les plus populaires pour produire du méthane servant ensuite à générer de l’électricité. Si ce processus de transformation des déjections animales est connu et utilisé depuis longtemps par les agriculteurs, c’est a priori la première fois que l’expérience est appliquée ainsi en ville avec les déjections canines.

Celles-ci vont être placées dans un gros réservoir en présence de bactéries pour produire du méthane. Le gaz pourra ensuite être redirigé selon les besoins, y compris servir de biocarburant. Ce projet viendra s’ajouter aux efforts de la ville en matière d’environnement, qui collecte déjà auprès des restaurants et des maisons quelques 272 tonnes de déchets organiques par jour pour le compostage, l’engrais étant utilisé par les exploitations agricoles de la région. Evidemment, l’idéal serait sans doute de limiter la production de ces déchets – sans doute est-ce là un enjeu qui participera aux réflexions menées par la ville qui a décidé de lancer un Agenda 21 local (*)…

En attendant, j’interdis aux maîtres de s’en servir comme excuse pour laisser leur chien crotter n’importe où !!! Et pour ceux qui s'ennuie, ils peuvent toujours calculer le nombre de crottes de chihuahua nécessaire pour chauffer leur maison...

 

(*) Pour faire très simple, l’Agenda 21 local est un programme d’actions défini par une collectivité et ses habitants, qui consiste à intégrer le développement durable sur le long terme dans le développement du territoire. Ce travail est mené au travers d’une approche transversale prenant en compte les intérêts sociaux, économiques et environnementaux dans le but de concilier ces trois aspects dans les orientations du territoire.

lundi, 03 avril 2006

Skysails

medium_skysails.jpg
S'agit-il d'un kite-surfer égaré sur un navire? Et bien non, une voile géante est bel et bien fixée à ce cargo! Skysails est une compagnie allemande née en 2001 qui a imaginé cette gigantesque voile (100 m² à 160m²) pour tirer les navires. Cette force de traction permet ainsi aux bateaux d'économiser 10 à 50% de carburant.
 
Si l'on en croit les données du constructeur, 289 millions de tonnes de pétrole sont consommés chaque année pour les transports par bateaux. Les Skysails permettraient d'économiser donc environ 100 millions de tonnes de pétrole (voire plus), un impact énorme sur le réchauffement climatique.
 
Ce système va être inauguré par le cargo allemand de l'armateur Beluga Shipping cet automne, avec une voile de 100m². Quant à l'investissement, il devait être amorti en 3 à 5 ans maximum. Pour suivre les dernières nouvelles, visitez le site officiel de Skysails (en anglais).
 
Post-scriptum du 12 janvier 2007: une video montrant le fonctionnement de la voile est disponible sur leur site. En voici quelques images tirés d'un reportage télé:
 

mercredi, 22 mars 2006

Immeuble ecologique aux murs solaires

Economer l'énergie grâce à des murs solaires? C'est possible! En effet, la société japonaise Shimizu et le géant de l’électronique Sharp vont lancer la construction d’un immeuble écologique abritant des bureaux à Matsudo, dans la préfecture de Chiba (à l’est de Tokyo).

La particularité de ce bâtiment aux matériaux transparents est de pouvoir stocker la lumière du jour pour la restituer ensuite durant la nuit. Le système repose sur l’utilisation d’un type de verre spécifique, intégrant 80 panneaux solaires ultra-minces (60 x 100 x 1.6 cm) contenant une couche de silicone (2 microns d'épaisseur) et 320 petites LED (diodes) par panneaux émettant une lumière blanc-bleuté. Au final, ces murs devraient pouvoir convertir 7% de l’énergie solaire en électricité (un rendement classique pour des cellules photovoltaïques au silicium) et illuminer le bâtiment pendant environ 4h30 la nuit.

Sources: New Scientist (février 2006) et Le bulletin électronique du 28 février 2006 (veille technologique internationale)

mercredi, 15 mars 2006

Piles rechargeables et chargeur: comment choisir?

Pour limiter les déchets, la consommation des ressources et le rejet de produits toxiques, il est essentiel de bannir au maximum tout usage de piles non rechargeables. Cela sous-entend de favoriser les appareils pouvant être directement branchés sur secteur ou dotés d’accumulateurs rechargeables. Seulement voilà, lorsqu’il s’agit de votre téléphone ou votre ordinateur portable, rien de plus facile car la batterie est incorporée… mais pour votre souris sans fil, votre lampe de poche et une foultitude de petits appareils électroniques, comment choisir ses piles rechargeables et ses chargeurs? Voici donc quelques éléments pour vous guider dans vos choix.


La composition des piles rechargeables (ou accus)
Les plus courants à l’heure actuelle sont les accus "Ni-Cd" et les "Ni-MH".

Les accus Ni-Cd (Nickel-Cadmium) commencent à dater. Moins chers que les accus Ni-MH (Nickel-Hydrure métallique), ils durent aussi beaucoup moins longtemps (moins d’énergie pouvant être emmagasinée). Plus embêtant, il faut les décharger à fond régulièrement pour conserver leur capacité. Par contre, ils se déchargent peu dans le temps (contrairement aux accus Ni-MH).

Les accus Ni-MH durent plus longtemps et peuvent être rechargés en quelques heures… mais 1 ou 2 mois suffisent parfois pour qu’ils se déchargent.

Quelle capacité?
La capacité diffère également, allant généralement de 1000 mAh à 2300 mAh pour des piles AA. En théorie, plus une capacité est élevée, plus votre pile durera longtemps. Néanmoins, ces chiffres ne sont qu’indicatifs car basés sur des tests du fabriquant. Il se peut donc qu’en utilisation réelle, l’autonomie d’un accu de 1600 mAh égalera quasiment celle d’un accu de 1800 mAh. Selon vos besoins, l’investissement dans des accus aux capacités énormes ne sera donc pas forcément justifié. Mais évitez les faibles capacités, vous serez obligés de charger souvent…

Choix du chargeur
C'est le plus dur car les prix varient d’un facteur 10. Pourquoi de tels écarts ? Il y a 3 critères de bases à retenir absolument : les piles prises en charges, la rapidité de chargement et les témoins de fin de chargement.

Les piles prises en charge : si opter pour des piles Ni-MH est presque une évidence à l’heure actuelle, les chargeurs ne gèrent pas cependant n’importe quelle capacité. Attention donc d'en choisir un adapté aux piles (et vice versa). Ensuite, certains acceptent aussi bien des piles AA, AAA ou pile 9V, ce qui multiplie les possibilités.

La rapidité de chargement : il existe une très grande variation, de moins d'une heure à plus de 10h. Or, il faut savoir que dès que la pile est totalement rechargée, sa température se met à brusquement augmenter. Il est alors primordial que le chargement stoppe, sous peine d’abîmer votre pile et réduire sa durée de vie. Evidemment, pour un chargeur ultra rapide (moins d’une heure), le temps dont vous disposez une fois le chargement terminé avant de détériorer votre accus n’est que de quelques secondes. D’où des dispositifs d’arrêt automatique.

Aïe, c’est maintenant qu’il va falloir vous concentrer…

Les témoins de fin de charge
C’est le critère le plus important, la variation des prix reposant essentiellement sur la complexité des dispositifs électroniques permettant d'arrêter la charge au bon moment.

A commencer par les chargeurs qui n’ont aucun dispositif: très très lent (plus de 10h), les risques qu'ils détériorent vos accus sont limités (il faudrait laisser vos piles plusieurs jours branchées pour cela) mais vous n’avez comme seule indication de chargement que votre "pifomètre".

Chargeur à minuterie ("chargeur à timer") : ce sont des chargeurs pour lesquels le temps de charge a été estimé et prédéfini (en se basant sur des accus totalement déchargés). Généralement, il est déconseillé d’utiliser des accus de marque différente que celle du chargeur – une forme de fidélisation forcée. Dans le cas contraire, vos accus risquent d’être sous ou surchargés… en restant conscient toutefois que le temps de chargement des piles d’origine peut différer du temps moyen estimé. Mais le résultat est toujours le même : vous risquez de détériorer vos accus, surtout si le temps de chargement annoncé est rapide. Bannissez à tout prix les chargeurs rapides (moins d'une heure) avec un timer.

Enfin, vous avez des chargeurs à arrêt par détection de fin (souvent appelés "à delta peak" ou noté "-dV" ou "-deltaV"): dotés de capteurs (tension et température), ils détectent l’instant où le chargement est terminé. Une électronique qui a son coût… d’autant que l’idéal est d’avoir un petit circuit par accu – ce qui n’est pas toujours le cas: on trouve des chargeurs avec 1 circuit pour 2 ou même 4 accus, alors que les piles n'ont pas forcément les mêmes caractéristiques (certaines peuvent être défectueuses); ensuite, si vous utilisez un ou trois accus en même temps, cela vous compliquera la vie… De très bons chargeurs sont disponibles pour 45€.


Mentionnons qu’il existe aussi des chargeurs solaires et des accus à technologie ‘IC-3’ intégrant leur propre système de contrôle de charge, ce qui permet de les recharger en 15mn sans danger, moyennant un chargeur spécifique.

Quel que soit votre choix, un principe demeure. Ne laissez jamais un chargeur branché en votre absence et s’il semble chauffer anormalement, débranchez le immédiatement. Et surtout, le jour où vous utilisez des piles jetables pour parer à une urgence ou quand vos accus sont morts : RECYCLEZ LES !

Pour plus d’info sur les accus, voir le site internet "Le monde des accus rechargeables [MàJ 15/4/2011: attention, ce site n'est plus mis à jour depuis 2006]

mardi, 07 mars 2006

Camions propres

Bien que les transports de marchandises (essentiellement par camions) génèrent près de 40% des émissions liées aux transports, les véhicules lourds semblent échapper à quasiment tout contrôle… En effet, les politiques actuelles ont une fâcheuse tendance à se focaliser sur les voitures particulières (également grandes sources d’émissions), encourageant les technologies plus propres, les carburants alternatifs et plus directement la restriction de l’usage de l’automobile.

Or, hormis les bus roulant au biocarburant ou quelques rares camions-bennes électriques ou hybrides, les camions propres font encore figure d’exception. Pourtant, selon l’Ademe, 50% des transports de marchandises concernent des trajets longue distance, 38% la distribution urbaine et 12% des trajets interurbains tandis que d’autres modes de transport (train, bateau) pourraient être mis à contribution, notamment pour les longs trajets.

Ainsi, des analyses ont montré que pour le transport de déchets, de matières premières ou de conteneurs, un trafic annuel de 100.000 tonnes par péniches permettrait d'éviter la circulation de 4000 camions soit autant de gain en CO2 et autres polluants. Selon l'ADEME, un poids lourds émet 79 g de CO2 par tonnes transportées et par km parcouru, la voie d'eau en émet 37,68 g/t/km et le train 6,1 g/t/km.

Pour illustrer ce principe, la société "Les Quais du bâtiment" s’est lancée dans la valorisation des déchets du bâtiment au travers de la création de 7 pôles de collecte le long du Rhône. Les déchets sont ensuite acheminés par péniche au centre de valorisation d’Avignon. Ce système limite au maximum l’usage de poids lourds, qui n'ont plus qu'à effectuer les transferts des chantiers aux pôles de collecte. Après 3 ans, ce fonctionnement a permis d’économiser plus de 2,7 millions de km (soit 65 tep – tonne équivalent carbone – émis par an en moins), accompagnés d’une baisse des coûts et un meilleur taux de valorisation des déchets.