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vendredi, 09 septembre 2005

Prospection pétrolière offshore

Imaginez des détonations sonores de 200 dB toutes les 10 secondes (un marteau piqueur, c'est 110 dB, un réacteur d'avion, 130 dB). Les ondes se propagent du navire de prospection jusqu'aux fonds marins, soit plusieurs km en dessous, les impacts se faisant ressentir jusqu'à 100km à la ronde (rappelez vous que les ondes sonores se propagent bien mieux dans l'eau).

Insupportable me direz-vous. Il suffirait de quelques plongeurs passionnés ignorant un tel passage de navire et c'est la surdité instantanée assurée, voire des séquelles encore plus graves au vu d'une telle fréquence. Il n'est donc pas difficile de concevoir que ces effets soient tout aussi négatifs sur la faune environnante: mortalité, surdité, stress, altérations comportementales, fuites plus ou moins durable de la zone prospectée...

Or, la demande mondiale en pétrole explose, il faut sans cesse trouver de nouveaux gisements et les eaux territoriales françaises sont donc fortement sollicitées. Il y a une raison simple à cela: outre l'étendue de notre patrimoine maritime, l'Etat français ne taxe pas l'exploitation pétrolière en mer... une véritable exception culturelle française où nous sommes devenus les Iles Caïman du pétrole!!! De plus, aucune étude d'impact n'est réclamée pour la délivrance d'un permis. Un vrai paradis pour les grandes compagnies pétrolières. La Guyane a déjà accordé des autorisations et les tortues luth en voie d'extinction n'ont qu'à bien se tenir.

Nous ferions bien de nous inspirer de l'initiative du Costa Rica. En 2002, le pays a décidé de stopper les pratiques de prospection sismique, au non du respect du littoral après un véritable débat national et concertation des populations locales. Un permis américain fut même rétrospectivement rejeté par le Ministre de l'Environnement.

Un bel exemple à suivre, n'est-ce-pas Madame la Ministre?

Je vous invite à lire le rapport de l'UQCN (Union Québécoise de Conservation de la Nature) sur "les impacts environnementaux de l'exploration pétrolière" dressant un véritable état des lieux.

mercredi, 31 août 2005

Amélioration des bus de nuit (nouvelles lignes sur Paris)

Pour limiter l'usage d'une voiture, il faut offrir un réseau de transports en commun adéquate. Certes. Mais encore faut-il que le réseau fonctionne à toute heure du jour... et de la nuit. Beaucoup de gens (et de jeunes) ont une vie après minuit. Sur ce point, notre capitale accumule un certain retard par rapport à nos voisins.

Mais j'ai une bonne nouvelle. Le réseau de noctambus va s'améliorer à partir du 21 septembre. Grosse nouveauté: une ligne supplémentaire en forme de petite boucle à l'intérieur de Paris (la plupart des lignes actuelles se contentent de rayonner à partir du centre - pratique pour se rendre d'une porte à une autre en périphérie...). Concernant les fréquence, il semble que celle-ci soit augmentée (mais il faut encore éplucher le détail de toutes les lignes).  Pour plus d'info, consulter le site de la RATP.

Il faut saluer l'effort (qui a tardé ceci dit) mais il ne doit pas s'arrêter là car le réseau de nuit de banlieue à banlieue est encore inexistant. A bon entendeur...

dimanche, 21 août 2005

Ville durable : l’exemple de Curitiba au Brésil

Dès la fin des années 1970, la ville de Curitiba (2,2 millions d’habitants) au Brésil, a été une des premières à mettre en œuvre une gigantesque stratégie environnementale pour améliorer la qualité de vie des habitants. C’est devenu aujourd’hui une des villes brésiliennes les moins polluées. Les objectifs majeurs ont été de :

  • Supprimer l’usage de la voiture en misant sur le réseau de bus
  • Planter des milliers d’arbres en instaurant une réglementation sévère (pour 1 arbre abattu, 2 doivent être plantés)
  • Eduquer la population
  • Recycler au maximum

La ville a préféré développer un système de bus sophistiqué plutôt qu’un réseau de métro/tram plus coûteux (350 fois moins cher au km que le métro) et moins flexible, soit 1,5 million d’usagers transportés quotidiennement (75% des échanges) à un coût réduit. Aux heures de pointe, des bus plus grands sont affrétés. Quant aux vieux bus, ils ont été « recyclés » en écoles mobiles ou pour desservir les parcs.

La ville recycle environ 70% de son papier (soit une économie d’environ 1200 arbres) et 60% de son métal, verre et plastique. Les plus pauvres peuvent échanger les produits recyclables collectés contre de la nourriture ou des soins médicaux. La mortalité infantile a ainsi chuté de 60% depuis 1977.

Une Université de l’Environnement a aussi été instituée, offrant des cours pratiques gratuits pour sensibiliser la population.

Certes, la ville connaît encore des difficultés mais ses citoyens, plus que tout autre, conscients des enjeux environnementaux, sont animés par la volonté de travailler ensemble pour améliorer le futur.

Pour aller plus loin, je vous propose une présentation très complète (en anglais). Enfin, vous pouvez aussi visiter le site de la ville, en Brésilien...

vendredi, 19 août 2005

Quel bois acheter ? Le label FSC

L’exploitation forestière mal gérée a des conséquences désastreuses sur l’environnement et la biodiversité, plus encore dans les forêts tropicales. Pourtant, ce sont souvent ces mêmes exploitant de bois destructrices qui fournissent quantité de meubles et ustensiles en bois exotique. Comment alors être sûr qu’en tant que consommateurs, nous n’encourageons pas ces destructions massives ?

Réponse : en exigeant un label. S’il existe plusieurs labels dans le monde, le principal est sans aucun doute le certificat FSC (Forest Stewardship Council = Conseil international de gestion forestière). Cet organisation indépendante est née en 1993 : constituée d’ONG (dont le WWF), de représentants des populations autochtones et des entreprises, elle a développé cette initiative en mettant en place un certain nombre de critères et de principes écologiques et sociaux que les exploitations forestières se doivent de respecter pour bénéficier du label. Notez que toute entreprise transformant le bois d'une forêt FSC doit aussi être certifiée pour garantir la traçabilité du label.

Aujourd’hui, près de 700 entreprises dans plus de 60 pays soutiennent le FSC, en produisant ou en achetant du bois FSC. En tant que particulier, vous pouvez reconnaître le bois certifié FSC au logo appliqué sur chaque produit, accompagné du nom du certificateur et du numéro de traçabilité (« Chain of Custody » en anglais). Néanmoins, l’apposition du logo n’est pas obligatoire mais il doit cependant être obligatoirement mentionné sur la facture qu’il s’agit de bois labellisé FSC (référence du type SGS/COC/0755/6525/0184).

Si le bois vendu dans votre magasin n’est pas certifié, encouragez votre détaillant à exiger ce label. En tant qu'entreprise ou élu, vous pouvez aussi exiger de vos fournisseurs ou architectes qu'ils emploient du bois certifié.

Pour aller plus loin, je vous invite à consulter le site du FSC.