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mercredi, 08 novembre 2006

"T3 Motion" ou la nouvelle vague des mini véhicules électriques

medium_T3_police_vehicule_electrique.jpg

Avec des véhicules électriques de ce genre, les automobilistes apprécieraient - presque - de se faire verbaliser!!! Voici le T3 Motion, un concept dans la lignée des Segway (véhicule électrique à 2 roues). Mais contrairement à son prédecesseur, le T3 Motion est beaucoup plus facile d'utilisation, aucune période d'adaptation n'est nécessaire et il permet de transporter quelques affaires.

Ce type de petit véhicule électrique représente sans doute une des solutions au futur de la mobilité et ce que pourront être les transports individuels dans quelques années. Il ne s'agit pas seulement de recourir à ce type de 3-roues pour la police, mais également pour des postiers, de multiples sociétés de service, des livreurs... et tous ceux qui ont besoin d'un véhicule individuel mais pour lesquels une mobilette ou un scooter reste insuffisant (un petit coffre roulant peut être attaché à l'arrière du T3).

Pour la petite histoire, ce concept a été dévoilé par la "International Association of Chiefs of Police". Son coût avoisine les € 4800, il peut parcourir entre 25 et 120 km (suivant le type de batterie) à une vitesse maximale de près de 40 km/h. 

Certes, cela reste coûteux, mais c'est une solution intéressante pour limiter la place allouée aux transports.

mardi, 31 octobre 2006

Coût de l'inaction pour lutter contre le changement climatique = 5500 milliards d'euros!

Si aucune action n’est prise pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre (GES), chaque tonne de CO2 que nous émettrons causera des dommages s’élevant à au moins € 67… quelques 5.500 milliards d’euros au total dans les années à venir. Sans action, près de 200 million de gens deviendront des réfugiés, touchés par la sécheresse ou les inondations. Pourtant, pour chaque euro investi maintenant en prenant des mesures immédiates, nous économiserions 5 euros à l'avenir, voire plus.

Ce constat est le cri d’alarme lancé par Sir Nicholas Stern, à la tête du "Government Economic Service" britannique et anciennement économiste en chef de la Banque Mondiale dans son rapport intitulé le "Stern Review". Je vous retranscris la traduction que j’ai faite de sa présentation du rapport. Libre à vous de la diffuser (ce serait gentil de mentionner le blog en source):


Présentation du rapport Stern - extraits
 

"Les sciences nous disent que les émissions de GES (gaz à effet de serre) sont une externalité, c'est-à-dire que nos émissions affectent la vie des autres. Quand les individus ne paient pas pour les conséquences de leurs actions, nous assistons à une faillite du marché. C’est la plus grande faillite dont le monde ait été témoin. C’est une externalité qui (…) est globale, sur le long terme, qui implique des risques et des incertitudes, et qui implique potentiellement des changements majeurs et irréversibles (…).

La température va probablement augmenter de 4-5°C, voire plus, par rapport à l’ère préindustrielle dans les 100 ou 150 prochaines années. Cela dépasse largement notre entendement et à ces températures, nous savons peu de choses sur la façon dont le climat va se comporter (…). La température durant la dernière période glaciaire n’était que de 5°C de moins qu’aujourd’hui (…).

medium_Impacts_changement_climatique.jpg
Impacts prévisionnels du changement climatique
(Cliquez sur l'image pour l'agrandir - doc au format .pdf)

 

De plus, les impacts sont inégaux : les pays émergents seront beaucoup plus gravement touchés, alors même que les pays riches sont responsables des ¾ des émissions de GES dans actuellement dans l’atmosphère.

Quel est le lien entre les GES et la température ? (…). Nos émissions [s’accumulent] dans l’atmosphère au cours du temps [et] ce stock affecte les températures avec un décalage. Ainsi, nous savons d’emblée que nous feront face à une augmentation de 0.5°C dans les prochaines décennies à cause des émissions déjà produites.

[Evidemment, plus les taux de CO2 sont importants, plus la température risque d’augmenter. Nous tablons sur une évolution des taux compris au minimum entre 450 et 550 ppm, pour une augmentation de température qui ne devrait pas dépasser 4°C, avec 50% de chance de demeurer sous le seuil des 3°C]. Dans ce cadre, la question posée dans notre étude est de savoir comment stabiliser les taux à ce niveau et quel en serait le coût ?

Si nous ne changeons rien, nous atteindront 550 ppm dans 30-35 ans et plus de 850ppm d’ici la fin du siècle. (…) Stabiliser les taux à 550ppm ou en dessous suppose des actions drastiques – mais faisables, [à condition de s’y prendre maintenant sous peine d’augmenter considérablement la facture].

Pour évaluer les coûts de l’inaction [="Business as usual" ou BAU], il est nécessaire de modéliser les risques précédemment évoqués [voir diagramme]. Nous devons nous projeter sur 100-200 ans, quand les impacts de nos actions se feront ressentir au-delà des 50 prochaines années (…). Nous pouvons alors calculer que les dommages causés par notre inaction égaleraient au moins 5 à 20% de la consommation annuelle, suivant les types de risques et les impacts.(…) Quels sont les coûts et les bénéfices de l’action ? Les coûts pour limiter la plupart des risques (rester sous la barre des 550ppm) s’élèvent à environ 1% du PIB par an. (…) Cela revient à payer en moyenne 1% de plus pour tout ce que nous achetons – (…) ce qui est gérable (…).

Force est de reconnaître que les émissions proviennent de tous les secteurs d’activités et de tous les pays. Il est nécessaire d’agir dans tous les secteurs si nous voulons atteindre les réductions nécessaires (…). Premièrement, nous devons établir le prix du carbone au travers des taxes, du commerce et de la réglementation sans lequel il n’y a aucune incitation à réduire les émissions. Ensuite, nous devons promouvoir la technologie au travers de la recherche et du développement, tout en rassurant le secteur privé sur les débouchés pour leurs produits. Enfin, nous devons gérer la faillite du marché, telle que les problèmes liés au marché des capitaux inhibant les investissements dans l’efficacité énergétique. [Par ailleurs, l’information doit circuler, avec une compréhension plus approfondie des enjeux pour inciter à un changement des comportements]. (…)

Il s’agit d’un problème d’envergure international qui demande des actions multilatérales. Chaque pays est une partie du problème. (…) Mais le comportement de chacun déterminera l’efficacité d’une réponse collective et durable (…). La persuasion et l’encouragement à mener des actions internationales impliquent de montrer les preuves [du changement climatique] et de créer des cadres de travail à grande échelle (…). Gérer la transition pour une économie à faibles émissions de carbone [exige] une approche multisectorielle (…). La plupart des changements climatiques ont déjà cours et tous les pays doivent s’adapter."

lundi, 09 octobre 2006

Des économies dans votre maison grâce à Econ'Home

Econ'home est un programme européen d'économie d'énergie à l'échelle familiale qui vient d'être lancé, avec le démarrage d'un plan pilote à Lyon pour aider les particuliers à réduire leurs factures de consommation. Le principe est d'établir un bilan de la consommation énergétique de 2000 foyers européens (Allemagne, Angleterre, Italie, Portugal et Belgique) sur 2 ans pour leur proposer des astuces afin de réduire les dépenses, l'objectif étant une réduction de 10 à 20 % de celles-ci. 1000 foyers français sont conernés, notamment en Bretagne et dans le Grand Lyon.

En effet, l'habitat est la deuxième source d'émission de gaz à effet de serre après les transports, contribuant ainsi massivement au réchauffement climatique. Pour cette raison, le gouvernement français s'est fixé pour objectif de diviser par 4 les émissions de CO2 dans le secteur du bâtiment d'ici à 2050 (voir le rapport de mission sur le Facteur 4). C'est dans ce contexte que le projet Econ'home a vu le jour avec l'appui de la Fédération Française des Agences locales de l’Energie (FLAME)

Les foyers pilotes sont recrutés sur la base du volontariat (conditions: être propriétaire d'un logement depuis au moins 1 an, sans projet de déménagement dans les 3 ans et être prêt à réaliser des travaux pour abaisser les consommation s d'énergie). Un technicien viendra ensuite rendre une visite pour faire un état des lieux des consommations énergétiques, ainsi qu'une liste des travaux préconisés pour réduire la facture. Le foyer s'engage par écrit à adopter certaines de ces modifications (incluant des gestes simples et des changements d'habitudes). Une visite à 6 mois et une 2ème un an après, permettront de vérifier si les propriétaires ont respecté leur engagement, un nouveau diagnostic étant ensuite établi pour mesurer la réduction effective de la consommation d’énergie.

Pour plus d'info, voir le site de la FLAME et la liste des contacts dans votre région.

dimanche, 17 septembre 2006

Enfin un quartier durable à Paris?

Les quartiers durables (les vrais comme BedZed, Curitiba ou Fribourg et non les pseudo "quartiers verts" parisiens...) sont souvent nés en dehors des capitales, preuve que ces dernières, malgré leur importance stratégique et politique, ont beaucoup à apprendre des petites agglomérations (voire des communes, comme Montmélian).

medium_EcoZAC.JPGLa France n'échappe pas à ce schéma où des villes comme La Rochelle, Lyon, Lille... ont pris en compte les exigences de développement durable dans leurs projets depuis longtemps. Mais, enfin, grâce à l'initiative d'EcoZAC, une association se bat pour créer le premier quartier durable à Paris

En effet, la Mairie du 13ème va aménager une ZAC (Zone d'Aménagement Concerté) de 3 ha autour de la Place de Rungis, offrant ainsi l'occasion de prendre en compte l'environnement dans le projet: économie d'énergie et d'eau, gestion des déplacements, des déchets... 

Certes, le projet prévoit d'emblée de mettre en oeuvre les principes de la HQE (Haute Qualité Environnementale), mais respecter les 14 cibles qui la composent reste encore loin du concept de maison passive. Autrement dit, se contenter de la HQE dans ce contexte serait vraiment une opportunité manquée!

Dans ce cadre, un ensemble d’objectifs ont été rédigée, avec le soutien de 4 associations (Negawatt, le CLERWise-Paris et l’association locale des Peupliers). Ils ont pour but d'encourager les décideurs à réaliser à Paris un projet d’aménagement exemplaire en matière d’éco-développement, en veillant notamment à:

1. Réduire l'empreinte écologique
2. Limiter au maximum les consommations d'énergie et d'eau
3. Réduire au maximum la production de déchets
4. Réduire la place de la voiture en mettant à profit l'ensemble des transports en commun de proximité

Les aspects socio-économiques devront également être pris en compte en recrutant des personnes en réinsertion, en se servant de l'EcoZAC pour former des artisants aux métiers liés aux énergies renouvelables, en encourageant la mixité (sociale et professionnelle avec la présence également de bureaux). Enfin, la vie de quartier sera enrichie par des jardins partagés et des lieux de rencontres.

L'objectif est de réussir un projet qui servira d'exemple en matière de développement durable et de construction de bâtiments collectifs écologiques, pour ouvrir la voie à d’autres réalisations similaires.

Pour tout savoir sur le projet, voir le site officiel de l'EcoZAC. Vous pouvez également soutenir l'action des Amis de la ZAC en signant une pétition en ligne pour demander au Maire de faire de ce projet un projet réellement exemplaire.

mercredi, 13 septembre 2006

Apprenez à bouger autrement en 1 semaine, mettez en application le reste du temps...

medium_mobilite.2.jpgDu 16 au 22 septembre, c'est la semaine de la mobilité: tous les citoyens sont invités à bouger autrement (c'est à dire, passer de la voiture aux transports "doux" ou, pour parler moins à la mode, recourir aux transports moins polluants).

Il reste donc 51 semaines... Diable, que faire??? Bougez pareillement? Arrêter de bouger? Brasser de l'air pour l'épurer?

Ne laissez pas votre côté écocitoyen entrer en hibernation jusqu'au mois de septembre 2007!!! Voici plein d'idées à copier outrageusement et recoller dans vos habitudes à vous!!! Abusez-en autant que vous voulez, donnez vous à coeur joie dans les plans de déplacement en entreprise, dans le covoiturage, l'autopartage, le transport à la demande, les vélostations, le recours aux voies fluviales... 

Que dites vous? Un peu utopique, difficile à mettre en place??? Alors vous avez besoin de faire un tour sur les exemples à suivre listés par l'Ademe (et il y en a bien d'autres). Retrouvez par région et par public concerné (entreprise, collectivité, association...) des études de cas très complètes qui, j'espère, vous apporteront toute la motivation nécessaire pour agir à votre tour. Vous retrouverez également bon nombre d'exemples dans la rubrique "Mobilité" de ce blog.

Enfin, je vous recommande le guide "Plan de déplacements en entreprise" publié par l'Ademe: clair, rempli de petits exemples sur les économies réalisées, des études de cas... le tout est téléchargeable gratuitement (résumé du guide ici).

jeudi, 07 septembre 2006

Les éoliennes, c'est moche?

Même si l'éolien connait enfin un essor considérable en France, il se heurte à de nombreux écueils: productivité encore très faible en comparaison au nuclaire, difficulté d'implantation due aux contraintes physiques (vent, relief, proximité des habitations...), mais, plus surprenant, les communes et les prestataires sont souvent confrontés à une véritable levée de boucliers contre les éoliennes au nom des nuisances esthétiques et sonores...

Le bruit: Non, depuis plusieurs années, les éoliennes ne font pas plus de bruit qu'un chuchotement au-delà de 500m... (un vent qui souffle dans les arbres fait sans doute plus de bruit...). De plus, jamais elles ne sont implantées près des habitations... il y a toujours une distance minimale. Il suffit pour cela de se rendre près d'une éolienne pour s'en convaincre.

L'esthétique? Je vous laisse seuls juges:

medium_Eolienne_-_champagne.jpg
Eoliennes en Champagne-Ardenne (source: Futura Sciences
 
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Centrale nucléaire de Catteno, Thionville, Moselle (source: Azur Point Net)
 
medium_Centrale_thermique_-_Pocheville.jpg
Centrale thermique EDF, Porcheville (source: ACC Vigilant)
 
medium_barrage_-_Limousin.jpg
 Barrage de Bort-les-Orgues, Limousin (source: Ministère Enseignement et Recherche)


Attention, cet article ne débat pas de l'efficacité de telle ou telle technique. Je rappelle juste que le bruit et l'esthétique sont les contre-arguments quasi systématiquement évoqués pour bloquer les projets éoliens... Ce qui m'abasourdit. Alors si parmi vous se trouvent des lecteurs qui apprécient l'esthétisme des autres moyens de production d'électricité, qu'ils n'hésitent pas à m'expliquer (à nous expliquer?) leur point de vue!

Pour plus d'infos, je vous recommande de jeter un coup d'oeil sur le guide "éoliennes" particulièrement instructif de l'Ademe. Voir également l'article du blog "une éolienne, combien ça produit".

mercredi, 23 août 2006

Une collecte des déchets plus écolo ?

Réduire les déchets est essentiel… mais quand chaque matin, je dois précipitamment fermer mes fenêtres pour éviter les subtils parfums dégagés par les pots d’échappement des bennes à ordure, je me réjouis de cette nouvelle initiative : la SITA, une des principales entreprises de collecte de déchets en France vient de lancer un site internet pour calculer l’empreinte écologique (*) de la collecte des déchets ménagers.

En effet, nos ordures engendrent de nombreuses pollutions (d’où le besoin de réduire leur quantité et de les recycler au maximum)… mais leur collecte pèse également sur l’environnement : va-et-vient de bennes tout au long de la semaine (notamment en zone urbanisée), récupération dans les décharges, objets encombrants… Or, les véhicules électriques ou fonctionnant au biocarburant sont encore beaucoup trop rares et ce blog vous a maintes fois répété qu’une conduite consistant à démarrer, freiner, redémarrer brusquement est extrêmement polluante.

Il est grand temps que les pouvoirs publics montrent l’exemple et le site de la SITA vise à accompagner les collectivités locales en ce sens. En rentrant de nombreuses données (fréquence de passage, kilométrage parcouru, nombre de camions, carburant utilisé, type de poubelles…), elles obtiennent l’empreinte écologique de leurs collectes, donnée en hectares par habitant.

medium_benne_ordure.jpg
Résultat d'une simulation (données entrées totalement fantaisistes)

 

Les élus disposent ensuite de nombreux conseils et la possibilité de tester différents scénarios pour réduire cette empreinte. Ainsi, La Roche-sur-Yon a calculé que passer d’une collecte bihebdomadaire à une collecte hebdomadaire ferait passer son empreinte de 267 à 192 ha, c’est à dire de 31,6 à 22,7 m²/hab.

Parlez-en à votre mairie !

 

(*) L’empreinte écologique consiste à évaluer la pression environnementale exercée par l’ensemble des activités humaines (ou un secteur particulier). Elle est calculée en prenant en compte les surfaces nécessaires à la production de chacun des matériaux et services fournis par les écosystèmes et entrant en ligne de compte dans ces activités. Cette valeur est ensuite donnée en nombre d’hectares par habitant (voir la rubrique du blog "testez vous" dans la colonne de droite).