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mercredi, 23 avril 2008

Alerte au pollen: comment s'informer?

Alerte au pollen de bouleau et de platane cette semaine! Si les personnes allergiques sont invitées à bien suivre leur traitement, il ne semble pas exister en France de véritables réseaux d'alerte faciles d'accès comme c'est le cas dans d'autres pays. Or, cela permettrait à beaucoup de se tenir facilement informés et prendre les mesures adéquates.

Ainsi, les japonais disposent d'un réseau de surveillance dont les mesures sont retranscrites sous forme de carte interactives (comme une carte météo sur laquelle on zoome):

alerte pollen

L'échelle d'alerte repose sur la représentation graphique d'un petit personnage à tête de smiley virant du bleu au rouge (que serait un dispositif japonais sans sa petite effigie kawaii?). Une fois la ville sélectionnée, un diagramme apparaît représentant les prévisions pour le jour avec un historique du mois (dessiné par le même smiley qui prend des allures de pacman...) - ce qui donne, à titre d'exemple (ne me demandez pas la ville):

allergie pollen

Je trouve l'idée non seulement excellente mais particulièrement claire et intuitive. Pour aller sur le site, cliquez sur: http://weathernews.jp/pollen/

La Suisse n'est pas en reste car elle propose également des prévisions sous forme de diagrammes selon une échelle de valeurs, avec une différentiation des risques suivant la provenance du pollen (bouleau, platane, châtaignier...): www.pollenundallergie.ch. Un regret toutefois: les données ne semblent pas à jour (normalement tous les mercredi à midi - or il est 17h et elles ne sont toujours pas en ligne: il n'y a donc pas de données pour aujourd'hui).

La Belgique dispose également d'un site dédié: www.airallergy.be mais sa présentation (diagramme) reste très sommaire (et ne parlons pas du graphisme). Les anglais ont opté pour un découpage régional avec une signalétique sous forme de panneaux: www.bbc.co.uk/weather/pollen.

De l'autre côté de l'Atlantique, les Etats-Unis ont également un dispositif national très clair et précis (carte cliquable et accès aux prévisions par ville et/ou code postal): www.pollen.com, sans compter une multitude de sites internet locaux.

Et en France me direz vous? Le suivi est assuré par le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) doté d'un site très complet d'information sur les pollens. Différents bulletins (pollen, moisissure...) sont proposés après sélection d'une ville sur une carte de France (il vous faudra descendre en bas de page pour la voir!). Suaf que... il manque cruellement de simplicité (voir par exemple le bulletin pour Paris) avec une avalanche de données masquant l'essentiel: la journée présente-t-elle des seuils élevés? Et là, pour avoir la réponse, il faut s'accrocher...

En attendant un relooking de leur mode de présentation, voici un mini calendrier pollinique proposé par le site Doctissimo (1763258400.pngcliquez sur l'image pour l'agrandir, puis faites un clic droit et sélectionnez "enregistrer sous").

jeudi, 27 mars 2008

Que respirent les franciliens?

En 2007, Airparif a lancé une campagne de mesure de la pollution de l'air commandité par l'Afsset. Dans ce cadre, 150 volontaires en Ile-de-France (37% habitant Paris, 34% en petite couronne et 29% en grande couronne) ont porté des colliers de mesure pendant 12h lors de 2 journées test (*), répartis en 4 groupes selon le mode de transport utilisé (voiture, transport en commun, vélo ou marche, sédentaires). Le bilan complet vient d'être publié, indiquant que les stations du réseau d'Airparif reflètent bien l'exposition individuelle moyenne à la pollution tout au long de la journée.

Comme on peut s'y attendre, les concentrations relevées dépendent largement du mode de transport utilisé, mais également des habitudes quotidiennes (puisque les participants conservaient leur collier à l'intérieur des bâtiments). Voici les principaux résultats:

  • Les automobilistes sont les plus exposés au benzène avec une moyenne de 4µg/m3 en février (contre 2,4 µg/m3 pour les piétons et cyclistes). Cependant, l'exposition varie de 1,2 à 13,2 µg selon le temps passé
  • Les sédentaires sont les plus exposés au formaldéhyde (qu'on retrouve dans les meubles, des cosmétiques, des produits d'entretien... voir la liste des produits dans lesquels on retrouve ce polluant), notamment en hiver (effet lié à la température et au fait que les pièces sont moins aérées)
  • Concernant le dioxyde de carbone, les usagers des transports en commun, les piétons et les cyclistes semblent plus exposés (51µG/m3), mais Airparif nuance ce résultat par le fait que ces usagers sont avant tout parisiens tandis que les longs trajets en voiture sont plus nombreux en banlieue où la pollution est moindre.

Notez que cette remarque pourrait tout autant s'appliquer au benzène... Rappelons que ces mesures reflètent 12h d'activités et non simplement les 1-2h passées dans les transports (mais les volontaires relevaient leur activité toutes les 15 mn). En d'autres termes, selon votre lieu de travail ou d'habitation, vous pouvez également profiter des vapeurs de la rue... Des mesures bien plus fines sont donc nécessaires pour réellement dissocier la part de pollution intrinsèque aux transports du reste des activités quotidiennes - ce qu'Airparif prévoit de faire cette année.

J'espère qu'un échantillon bien plus large de volontaires sera sélectionné car je reste un peu dubitative sur les aspects scientifiques de cette étude. 150 volontaires sur 4 groupes, se sont approximativement 10 personnes par mode de transport et par "région" (Paris, petite et grande couronne)... soit à peine plus de 2 personnes aux 4 points cardinaux. Or, les volontaires ne semblaient pas manquer: j'ai moi-même voulu participer mais n'ai pas été prise car "sur-représentatrice" du groupe transport en commun entre paris et sa banlieue. Or, cette sur-représentativité n'a rien d'anormal puisqu'elle correspond tout simplement à la réalité: il y a bien plus d'usagers du métro/RER/bus que des vélos! Il n'est donc pas inutile de multiplier les volontaires de ces modes de transport sachant que les pollutions peuvent considérablement varier suivant la station, le type de trame (sur pneu ou non)... des paramètres variant plus que pour les cyclistes.

Je suis donc un peu sceptique sur la méthodologie utilisée et j'avoue que ce n'est pas la première fois avec les études menées par Airparif. Mais ce bilan fournit néanmoins des données précieuses sur ce que nous respirons en tant qu'individu dans notre vie quotidienne. Des mesures plus poussées devront permettre d'analyse plus précisément les activités les plus polluantes et orienter l'Afsset sur les axes de travail. Restons donc positifs!

(*) 13 février et 12 juin 2007. Les colliers sont constitués d'échantillonneurs mesurant 3 polluants: le benzène, le dioxyde d'azote (NO2) et le formaldéhyde

Pour aller plus loin:
- Accéder à la synthèse du bilan (pdf - 174 Ko)
- Télécharger le rapport complet (pdf - 1,13 Mo) - Petit conseil: faites un clic droit sur le lien et sélectionner "enregistrer sous"
Rapport final relatif aux résultats des deux campagnes de mesure - Février 2008

 

mardi, 18 mars 2008

Maison économe en énergie: loin de l'utopie, bientôt un standard

Construire en vue d'économiser les ressources est facile et peu coûteux - n'en déplaise aux professionnels de la construction qui surévaluent encore largement le coût de la construction durable (lire l'article du blog sur ces coûts). Pour preuve, il suffit de concevoir à grande échelle. C'est ainsi que Yann ARTHUS BERTRAND a lancé le concept "Bonne maison", une maison à basse consommation d'énergie conçue par l'architecte Emmanuel COSTE pour Geoxia, un des leaders de la construction de logement en France (maisons Phoenix).


envoyé par Biodiversite

D'une surface de 120 m² habitable, sa consommation énergétique est inférieure à 48 kW/m²/an (eau chaude + chauffage) grâce, entre autre, à une très bonne isolation, l'apport d'énergies renouvelables, la gestion des eaux pluviales et une gestion optimisée de l'orientation et des ouvertures. La première maison sera ainsi certifiée "NF démarche HQE basse consommation". En clair, les consommation énergétiques seront réduites jusqu'à 80% et celles d'eau de 38% à 50%. Le coût de chauffage devrait avoisiner les 13 €/mois... Un petit pincement au coeur au vu du montant de vos précédentes factures hivernales?

maison passive

De plus, la "Bonne Maison" est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Le concept devient réalité car il sera commercialisé dès ce mois-ci, en reprenant une grande partie des principes d'économie d'énergie - le tout, pour un prix annoncé de 125.000 euros pour 100 m² (les modèles démarrent à 80m²). Même si l'ensemble des paramètres pris en compte dans le concept ne se retrouve pas intégralement au final, cela reste une des premières initiatives du genre à grande échelle.

Pour plus de détails techniques, je vous invite à visiter le site officiel: www.labonnemaison.fr/

samedi, 01 mars 2008

Webconférence en entreprise = gros bénéfices!

Les entreprises font généralement la course aux bénéfices oubliant totalement les économies réalisables sur les déplacements, l'énergie, le papier... Beaucoup de dirigeants qualifiant ce potentiel de "marginal" (comme Henri Proglio, président de Véolia). Prenons pourtant l'exemple des webconférences ou téléconférences, à la fois bénéfiques pour l'environnement (exit la pollution des transports) et les portefeuilles...

Organisation d'une webconférence vs. meeting réel:

Vrai meeting 

Hypothèse n°1: une entreprise dont la maison mère est basée à Paris, avec une agence à Lyon, Bordeaux et Lille. Souhait des dirigeants de se rencontrer sur Paris.
Hypothèse n°2: un siège d'une multinationale basée à Londres, avec succursales à Paris, New York et Tokyo et sous-traitant à Beijing. Souhait des directeurs marketing de se rencontrer à Beijing. 

Cas n°1: nous avons 4 dirigeants dont 3 devront effectuer un AR sur Paris. Par train, tarif normal classe éco:

  • Paris-Bordeaux AR = 160 € = 6h de train (plus environ 2h de transports en commun pour accéder aux gares de Bordeaux et Paris)
  • Paris-Lille AR = 105 € = 2h de train (plus 2h de transports en commun)
  • Paris-Lyon AR = 160 € = 4 h de train (plus environ 2h de transports en commun)

Si le dirigeant bordelais prend un avion, il lui en coûtera 310 € et 2h20 de vol (plus 1h pour l'embarquement et 3h de transports en commun, les aéroports étant plus éloignés que les gares)... en espérant qu'il ne se prenne pas un taxi à l'arrivée! Compter en plus 15 € pour la navette/RER AR d'Orly ou Roissy.

TOTAL des FRAIS: 425 € en train et 18h de transports - 590 € et 16h20 de transports en intégrant un vol. Il faut en plus multiplier les heures par le coût de revient horaire des dirigeants qui perdent une partie de leur temps sans pouvoir travailler (ex. transports en commun), soit près du tiers du temps de déplacement. Pour des dirigeants gagnant 5000 € par mois, cela représente environ 200 € additionnels.
PRIX TOTAL du MEETING REEL (hors temps de réunion): au minimum, 625 € en train, 830 € avec un vol... et beaucoup plus pour des salaires élevés.   


Cas n°2:
nous avons 4 directeurs qui doivent effectuer un AR sur Beijing... forcément par avion. Soit (classe éco en vol direct):

  • Londres-Beijing = entre 650 et 1200 € = 20h d'avion (plus temps d'embarquements de 4h et 3h de transports aux aéroports et coût engendré)
  • Paris-Beijing AR = entre 850 et 1400 € = 20h d'avion (plus temps additionnel = idem Londres)
  • New-York-Beijing = entre 600 et 1200 € = 27h (plus temps additionnel = idem Londres)
  • Tokyo-Beijing = entre 700 et 1200 € = 8h20 (plus temps additionnel = idem Londres)

TOTAL des FRAIS: environ 4500 € (dont 300 € de transports, taxis...) et 107h20 de transports. Il faut également rajouter au moins 4 nuits d'hôtel et les repas du soir (compter 400 €) et multiplier les heures par le coût de revient horaire des dirigeants qui ne travaillent pas en continu (ex. transports en commun, temps d'embarquement, dîner...), soit plus du tiers de ce temps. Pour des dirigeants gagnant 5000 € par mois, cela représente 1300 € additionnels.
PRIX TOTAL du MEETING REEL (hors temps de réunion): au minimum 6200 €... et beaucoup plus pour des salaires élevés et des tarifs en classe affaire. 


Webconférence

Là, c'est simple, quel que soit le cas, c'est... GRATUIT (en dehors d'un peu d'électricité pour les ordinateurs et la connexion)! Il existe des solutions très faciles à mettre en place:

  • Skype, qui offre un mode visioconférence (voix + caméra) gratuit avec, je crois, 5 personnes maximum (payant au delà à un tarif dérisoire), permettant de se connecter du monde entier. J'ai déjà testé en simultané avec une personne à San Francisco, une à Paris et l'autre à New Delhi, la transmission était impeccable.
  • Flashmeeting (interface en anglais), gratuit , qui offre a priori la possibilité de participer, même avec une connexion à bas débit
  • Showtime de Powwow Now, gratuit, qui permet de partager des slide-show (power point et pdf)

Il existe également une panoplie de solutions payantes (gain sur la qualité de connexion, sécurisation des échanges...) restant toutefois très avantageuses (prix à l'appel ou abonnement - compter moins de 150 € par mois) incluant la téléconférence (il faut passer par un téléphone). Je vous invite à lire le comparatif du Journal du Net dont je citerais notamment en France WebEx et Genesys, qui offrent des solutions très performantes. J'ajouterais également Nuba (d'une simplicité extrême: chacun appel un même numéro et fournit un code pour accéder à la conférence) et ooVoo qui offre une interface video qui me semble très prometteuse et des offres gratuites vers les USA et Canada.


Vous avez compris, pas besoin de devoir se rendre à l'autre bout du monde pour rendre la webconférence (et téléconférence) avantageuse sur tous les plans: gain pour l'environnement, économies substancielles et gain de temps formidable. Les retours d'expérience sont bienvenus en commentaires!

mercredi, 06 février 2008

Le lourd coût de l'éclairage public

Savez-vous que l'éclairage public est une des principales dépenses énergétiques des communes? Il représente pas moins de 18% de l'énergie consommée et est même bien souvent le 1er poste en consommation d’électricité d’une commune, soit une part à peu près équivalente à celle de toute l'électricité consommée sur les autres postes comme le chauffage des bâtiments.

éclairage public

Pourquoi un tel gouffre?

Beaucoup de lampes sont obsolètes (la médaille revenant aux lampadaires boules) et l'usage de l'éclairage est souvent excessif. De la même façon que des lampes basse consommation peuvent remplacer des lampes à incandescence chez vous, un matériel plus performant peut diminuer, à éclairage égal, 40 à 50% de la consommation actuelle avec une pollution moindre au mercure.

Quelles sont les actions possibles ?

  • Est-il d'abord nécessaire d'éclairer? Les ronds-points, carrefours, cheminements et bâtiments doivent-ils tous bénéficier du même éclairage et ce, en permanence? Des solutions moins énergivores peuvent parfois compenser (bandes réfléchissantes, cat’s eyes…) et certains points lumineux peuvent sans doutre être éteint au milieu de la nuit. Penser que certaines formes de délinquance ne peuvent avoir lieu dans le noir complet alors qu’un fort éclairage peut l’encourager.
  • Mise en place de matériel performant : remplacement des boules (dont 60% de l'énergie éclaire les étoiles) et lampes à mercure par des lampes à sodium (30 à 50% d’économie) - un panel de solutions est décrit sur le site du programme européen de recherche GREENLIGHT
  • Mise en place de réducteurs ou de variateurs de puissance (25% d’économie) pour réguler la puissance de l’éclairage selon les besoins (ce qu'on appelle le "dimming")
  • Installation de ballasts électroniques pour remplacer les systèmes magnétiques (10 % d'économie): cela évite les surconsommations lors de surtension (1% de surtension = 3% de surconsommation)
  • Intégration de commandes plus précises pour une meilleure maîtrise des temps d'allumage (5 à 7% d'économie)

eclairage public Et question matériel, on n'arrête pas le progrès. La ville d'Issy-les-Moulineaux vient de mettre en place en décembre le premier lampadaire solaire ET éolien au monde (les lampadaires solaires existent déjà et ont été testés avec succès sur certaines aires d'autoroute). Le siège d'une entreprise japonaise à Tokyo lui a emboîté le pas en janvier.

L'intérêt? Une autonomie largement accrue (jusqu'à 6 jours), avec des LEDs d'une durée de vie d'environ 10 ans (contre 2 ans pour les ampoules actuelles) et une grande facilité d'installation: plus besoin de grosses tranchées nécessaire pour câbler les mâts au réseau, un simple trou suffit - réduisant drastiquement les coûts d'installation. 

Encore une fois, environnement rime avec porte monnaie: une facture énergétique moindre pour la commune, c'est moins d'impôts locaux!


Sources:

- "Actes des Rencontres de l'Eclairage Public" (pdf, 823 Ko), Ademe - Pays de Loire (5 mars 2005)
- "Programme Européen Greenlight", présentant un descriptif des matériels performants
- "Un lampadaire éolien installé à Issy-les-Moulineaux", Enviro2B (déc. 2007)
- Site du constructeur Windela produisant des lampadaires solaires éoliens

mardi, 29 janvier 2008

De retour de Maastricht

Me revoici de retour de Maastricht.

J'ai eu la chance de participer à une rencontre entre "jeunes"(*)  français et néerlandais pour échanger sur la thématique de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. Cette rencontre fut riche d'expériences et m'a notamment fait découvrir une vision de la politique néerlandaise bien éloignée de la nôtre. Tandis que les députés français ont brillé par leur absence, plusieurs députés néerlandais étaient présents. Ce fut l'occasion pour moi de découvrir qu'au Pays-Bas, le plus jeune député a 20 ans et nombreux sont ceux qui ont la trentaine. Nous sommes loin des dinosaures français qui ont un peu de mal à mettre en avant des politiques jeunes et dynamiques, reflet d'un désir de représentation équitable d'une population constituée de diverses tranches d'âge. Quand on sait que la moyenne d'âge des députés français est de 57,7 ans (contre 45 aux Pays-Bas) et qu'il faut avoir au moins 23 ans pour être député en France, on se prend à rêver...

2ème surprise, ces jeunes députés issus de plusieurs partis démontraient un esprit particulièrement ouvert, faisant preuve d'une spontanéité (oserais-je ajouter, d'une modestie) étonnante. Encore une fois, nous sommes loin de ces politiques français trop souvent imbus d'eux-mêmes, qui semblent vous parler que lorsqu'ils ont un intérêt direct à vous adresser la parole.  

On s'étonne moins ensuite que notre capacité de changement et d'évolution en France est moindre. Evidemment, je ne suis pas spécialiste dans tous les domaines, mais qu'il s'agisse d'environnement, d'éducation ou de mise en oeuvre des innovations... nous avons une fâcheuse tendance à accumuler les trains de retard (dans le pays du TGV, quel comble!). 

Certains rappeleront l'initiative du Grenelle de l'Environnement, qui a permis de rassembler au sein d'un seul document bon nombre de recommandations qui sont toutes connues depuis des années par les experts... Restons optimistes: s'il fallait en passer par là pour que les politiques acceptent enfin de se rendre à l'évidence et de se bouger, tant mieux! Mais quand je vois les candidats des municipales, j'ai l'impression d'être en été, cette période où les grilles de programmes télévisés ont un éternel goût de déjà vu, ressortant les films poussifs des années précédentes...

Enfin... heureusement ce blog est là pour rappeler que les bonnes initiatives n'ont pas (toujours) besoin de l'aval des politiques! D'ailleurs, à ce propos, je mettrai en ligne d'ici la fin de la semaine un petit sondage pour savoir à qui verser les 180 euros récoltés par ce blog grâce au petit encart publicitaire. Si vous avez des suggestions en attendant... à vos commentaires.

(*) entre 25 et 35 ans pour la plupart

Sources:
- "Portrait-robot des députés", enquête TF1/LCI (6 juin 2007)
- Site du Parlement néerlandais

mardi, 15 janvier 2008

Papercalculator: Un simulateur pour gérer ses consommations de papier

En tant qu'entreprise, collectivité, établissement scolaire... vous êtes amenés à consommer beaucoup de papier. Pour rappel, les entreprises françaises dépensent plus de 400 millions d’euros par an en impressions inutiles (= 1,2 million d’arbres), une tonne de papier représentant 1 à 2 tonnes de bois et nécessitant entre 5 et 15 m3 d’eau et quelques 80 kg de chlore gazeuxpour blanchir le papier. Cela fait de l’industrie papetière une des plus polluantes. 

Ce blog a déjà décrit les éléments à intégrer pour entreprendre une démarche éco-responsable des entreprises pour le papier (lire l'article consacré). Mais pour vous simplifier la tâche, l'Environmental Defense Fund", fonds américain pour la défense de l'environnement vient de lancer un "calculateur de papier" ou paper calculator permettant de réaliser une analyse de cycle de vie des papiers utilisés (*).

Certes, l'outil est en anglais mais reste sans équivalent en français et un petit dico devrait permettre de l'exploiter pleinement. Grâce à lui, toutes les grandes structures amenées à consommer de larges quantités de papier vont pouvoir facilement mesurer les impacts environnementaux des différents types de papier utilisés et effectuer des comparaisons avec d'autres types disponibles.

Vous sélectionnez votre papier parmi une liste (13 choix, du papier blanchi au papier glacé), les quantités consommées par an (pensez à sélectionner l'unité "metric tons") et le taux contenu de papier recyclé. Voilà pour la base. Mais vous pouvez également fournir plus de détails (cliquez sur "edit advanced paper details"): types et sources de la pâte, technique de blanchiment, origine du papier recyclé... si toutefois ces données vous sont accessibles.

paper calculatorLes résultats s'affichent ensuite sous la forme d'un rapport téléchargeable (format excel ou pdf) où l'utilisateur peut effectuer des comparaisons avec les autres types de papier pour répondre au mieux à ses besoins tout en diminuant les impacts environnementaux.

Vous obtiendrez même le nombre d'arbres que votre consommation représente, l'énergie utilisée (en équivalent consommation de ménage par an), le CO2 émis ainsi que les quantités d'eaux usées et de déchets produits. Vous n'aurez plus d'excuse pour gâcher du papier!

Il ne reste plus qu'à trouver une âme charitable pour traduire le calculateur...   

Site officiel: www.papercalculator.org 


(*) L'analyse du cycle de vie (ACV ou LCA en anglais) est une méthode d'évaluation environnementale qui permet de quantifier les impacts d'un produit (qu'il s'agisse d'un bien, d'un service voire d'un procédé) sur l'ensemble de son cycle de vie, depuis l'extraction des matières premières qui le composent jusqu'à son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d'utilisation (source: Ademe).

Pour aller plus loin:
Lire l'article du blog "Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier" (mars 2006)