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mercredi, 24 janvier 2007

Nicolas Hulot s'adresse aux blogueurs (et aux autres...)

Hier, Nicolas Hulot était l'invité spécial de la soirée "Paris Blogue-t-il VII", entièrement dédié à l'Environnement. Une fois n'est pas coutume, plus de 200 blogueurs se sont réunis pour débattre du Pacte Ecologique et échanger avec Nicolas Hulot. Cela change des rencontres rassemblant tout le gratin blogosphérien lemeurisé... pardon... lobotomisé par l'actu numérique. Même si c'est intéressant, il n'y a pas que cela dans la vie...

medium_portrait_nicolas_hulot.JPGAinsi, après la projection du film d'Al Gore "Une vérité qui dérange", Nicolas Hulot a rappelé l'urgence d'agir, l'inertie politique et citoyenne ne pouvant plus durer. Même si les 5 objectifs fixés par le Pacte Ecologique semblent en soi 5 révolutions, nous ne pouvons plus attendre.

Par où commencer? D'après Hulot, il est primordial de mettre en place un vice-premier ministre du Développement durable. Ensuite, il faut réformer la fiscalité du travail pour ouvrir des perspectives et enfin, réunir les agriculteurs pour modifier le fonctionnement d'un secteur qui pompe des financements énormes sans que ses acteurs n'en voient les retombées, qui entraîne une pollution des sols et une surconsommation de l'eau (plus de 70% de l'eau utilisée à des fins agricoles ne touche pas les plantes visées!). 3 actions applicables immédiatement.

Mais pourquoi ne pas s'allier aux Verts? Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois sur ce blog, le Pacte Ecologique est une stratégie mode-d'emploi qui va beaucoup plus loin qu'un programme dont les politiques nous abreuvent et qui est rarement respecté. Or, quand on assiste à un torpillage de l'initiative d'Hulot par certains Verts, je trouve cela lamentable. On peut ne pas être d'accord sur toutes les solutions préconisées (je suis moi-même critique à l'égard de certaines mesures). Pour autant, c'est la réflexion la plus aboutie offrant un véritable 'kit' de solutions. Ne serait-il pas plus utile de se serrer les coudes (qui n'empêche nullement d'exprimer ses réserves sur certaines mesures)?

Ni Corinne Lepage, ni les Verts n'ont réussi à mettre l'environnement sur le devant de la scène comme cela vient d'être fait. Il semble en effet que politique et environnement ne font pas toujours bon ménage, sous peine de se voir coller des étiquettes d'écolo fanatiques. Parfois, mieux vaut rester en dehors pour conserver son intégrité et, comme l'a expliqué Nicolas Hulot, son efficacité. Selon lui, inciter les citoyens à voter pour les Verts ou un autre parti écolo ne les ferait pas gagner pour autant, mais lui perdrait sa crédibilité et, au final, tout le monde serait perdant.

Au fait, pourquoi Nicolas Hulot est-il devenu ce fervent défenseur de l'environnement? Ses nombreux voyages lui ont ouvert les yeux: quand il revenait sur un glacier qui avait reculé de plusieurs kilomètres, quand des terres autrefois fertiles devenaient désert, condamnant des populations entières à l'exil, devenir le témoin des changements radicaux de notre environnement a bouleversé l'homme.

medium_Interview_nicolas_hulot.JPG

Mais il a su rester simple. Humble. J'ai eu le privilège avec quelques uns de m'entretenir en privé avec Hulot. La vidéo de PoliTIC'Show résume très bien le débat avec les blogueurs qui a précédé:

 

Natasha, de Mémoire Vive, s'interroge sur la lenteur de la prise de conscience et le rôle des ONG:

 

 

Pour ma part, Nicolas Hulot ayant rappelé dans le Pacte "qu'on a le politique que l'on mérite et qu'il ne possède comme marge de manoeuvre que celle que le peuple veut bien lui donner", je me demandais comment concilier plus de démocratie participative (objectif 4) avec l'application à grande échelle d'une taxe carbone (objectif 2), mesure phare du Pacte qui suscite d'emblée de vives réactions des citoyens s'imaginant déjà taxés sur tous les fronts. En fait, Hulot compte sur une éducation en profondeur, avec la formation et la sensibilisation de tous (objectif 5), en rappelant que la taxe sera graduelle (quelques centimes de plus par exemple sur 1L de carburant). Ayant eu quelques soucis avec un DVD-R défectueux (groooos  sniiiif), j'essaye de récupérer la vidéo pour la mettre en ligne dès que possible!

Enfin, Laurent Esposito, co-fondateur de YouVox, interroge Nicolas Hulot sur sa perception du rôle des médias dits alternatifs, comme les blogs, dans la propagation des idées défendues par la « Fédération Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme »:

 

 

Après tout cela, n'oubliez surtout pas de signer le Pacte Ecologique: plus nous seront nombreux, plus nous gagnerons en légitimité pour exiger de l'action:

medium_Interview_nicolas_hulot.JPG

   

medium_Pierre_Vallet.JPGMerci à... Je tiens à saluer Pierre Vallet (photo à droite), animateur de www.paris14.info, cofondateur des soirées Paris Blogue-t-il et l'initiateur de cette spéciale "Environnement", qui a réussi le tour de force de permettre aux participants de pouvoir débattre avec Nicolas Hulot.

mardi, 23 janvier 2007

Votre porte-monnaie adore l'environnement!

Votre batteur électrique vient de tomber en panne? Vous souhaitez acheter un nouveau "robot" (à quand le jour où ils feront vraiment automatiquement la cuisine comme leur appelation le sous-entend abusivement???). Vous voilà donc en quête d'un nouvel appareil. Alors certes, les plus sensibilisés à l'environnement d'entre vous aurez le réflexe "étiquette énergie" de plus en plus présente (voir l'article du blog consacré)... qui ne concerne que le gros électroménager (et les voitures). 

Mais qu'en est-il du petit électroménager, du batteur au mixer, du shaker au blender? D'autant que les prix de ces appareils peuvent considérablement varier, de 15 € à plus de 100 €... Une simple fonction additionnelle pouvant accroître les prix sans que le consommateur comprenne vraiment pourquoi.

Il est cependant un facteur qui peut aider votre décision que l'intégralité des vendeurs omettent de préciser: les accessoires de remplacement. Que devient votre robot si vous cassez le bol en plexiglas? Ou votre blender si le verre se casse? Inutilisable. Il devient alors primordial de s'assurer que des accessoires de remplacement existent, car un mixer à 70 € pièce n'a pas vocation d'être racheté régulièrement. Et là, surprise, beaucoup de marque "low cost" n'en ont pas. C'est bien beau de payer 30% moins cher pour du bas de gamme, mais quand il faut le remplacer dès la 1ère fissure dans le plexiglas, cela revient nettement plus cher sur le long terme.

2ème surprise: le prix des accessoires. Renseignez vous bien. Certains accessoires coûtent presque aussi chers que l'appareil entier. Cela permet au fabriquant de brader son équipement en s'assurant qu'en cas de casse, le pigeon client va racheter un produit neuf face à des coûts d'accessoires de remplacement prohibitifs - politique que ne suivent pas tous les fabriquants.

Un exemple? Prenez un batteur SEB (ex. modèle 8141, en photo) et un batteur PHILIPS (ex. HR 1560). Ils sont vendus tous les deux à 26 €.

medium_batteur_SEB_8141.jpgEt combien coûte une paire de fouets si vous en cassez ou tordez un?

5 € pour SEB et...
24 € pour PHILIPS!!! (prix Darty et Cyberpièces)

 

Ai-je besoin de rajouter un commentaire? 

mercredi, 17 janvier 2007

Offrez 5 minutes à l'environnement!

Retenez la date: 1er février 2007 (jeudi dans 2 semaines...)
Retenez l'heure: 19h55 - 20h

medium_action_environnement.jpg Pendant ces 5 mn, éteignez toutes vos lumières et veilles (télé, hifi et j'ajouterais, débranchez les chargeurs de vos batteries pleines). Bon évidemment, si vous êtes dans la rue, n'allez pas casser les lampadères!

De quoi s'agit-il?   

L’Alliance pour la Planète (lire l'article du blog consacré) lance "5 minutes de répit pour la planète", un appel simple à l’attention de tous les citoyens, l'objectif n'étant pas d'économiser un peu d'électricité pendant 5 microscopiques minutes, mais de faire éclater au grand jour (comprendre: attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs) le gaspillage d’énergie et l’urgence d'agir.

Non seulement se priver de 5 minutes de lumière ne nous coûte pas grand-chose (au contraire), mais plus nous serons nombreux à jouer le jeu et plus le résultat sera visible. Voilà une autre façon de ne pas se sentir isolé lorsqu'on cherche à respecter l'environnement. Imaginez des rues où subitement les lumières dans les maisons s'éteignent. Ambiance... ambiance... préparez vos caméras... (pas de gâchis! Quelques dizaines de secondes suffiront pour capter l'extinction des feux...). La meilleure vidéo qui me sera envoyée sera mise en ligne!

Pourquoi cette date? Le 1er février n'a pas été choisie au hasard. En effet, ce jour là sortira, à Paris, le nouveau rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC ou IPCC en anglais) des Nations Unies. Et puisque cela se passe chez nous, autant en profiter...

Moralité: faites circuler au maximum cet appel autour de vous et dans tous vos réseaux !


Source:

L'appel des Amis de la Terre

vendredi, 12 janvier 2007

Mauvaises habitudes individuelles engendrent gros problèmes - le rapport implacable de l'IFEN

medium_consommation_menage_france.jpg

Le dernier rapport de l'IFEN (Institut Français de l'Environnement) "Les ménages acteurs des émissions de gaz à effet de serre" (n°115 - nov.-déc. 2006) est sans appel: "une adaptation ou une modification des comportements de chacun peut contribuer à la réduction des émissions, sur la voie d'une division par 4 des gaz à effet de serre émis en France d'ici 2050".

Il n'y a qu'à regarder le graphique ci-dessus pour s'en convaincre. 27% des émissions de CO2 proviennent directement de l'habitat (chauffage, production d'électricité, cuisson...) et des transports individuels. Mais n'allez surtout pas croire être débarrassés de vos responsabilités concernant les 73% restants:

  • Les 21% de l'agriculture et de l'alimentaire? Ce sont nos assiettes... pensez qu'une salade en hiver génère 1L de pétrole, tout comme 1kg de tomates équivaut à 2,2 kg de CO2. La consommation d'1kg de viandes ou produits laitiers issus de l'agriculture biologique (sans engrais ou pesticides dont la fabrication est coûteuse en énergie) permet un gain d'émissions pouvant atteindre 30%.
  • Les 18% de l'industrie manufacturière? A moins que les produits manufacturés ne soient exclusivement destinés à l'export, ce sont donc des futurs biens de consommation que nous acheterons et utiliserons.
  • Les 12% concernant les autres transports? Et les produits alimentaires, comment arrivent-ils au supermarché? Une étude anglaise a montré que les produits contenus dans un sac de course typique avaient nécessité au total 240.000km d'acheminement (source: FutureofLondon). Il n'en faudrait guère moins pour les continentaux que nous sommes... N'oubliez pas également les livraisons en tout genre, les vêtements, etc.
  • Les 12% de la transformation d'énergie? En hiver, quand le chauffage se cumule aux autres usages de l'électricité, il faut faire appel aux centrales thermiques classiques qui fonctionnent au gaz, au fioul ou au charbon. Le nucléaire n'assume pas ces périodes de pointe, pourtant fréquentes en hiver. Donc plus vous chauffez et engendrez d'emblée des gaz à effet de serre au travers de votre habitat, plus vous poussez également le recourt aux centrales alternatives qui polluent.
  • Les 7% du tertiaire, commercial et institutionnel? Vous travaillez au bureau et omettez d'éteindre votre ordinateur ou la lumière de votre pièce? Vous êtes un commerçant qui laisse sa vitrine allumée toute la nuit? Là encore, une part non négligeable est imputable aux actions individuelles.
  • Reste les 2% du traitement des déchets. Est-il nécessaire de préciser que nos déchets ne s'évaporent pas dans les airs, qu'il faut donc les gérer - ce qui est ,une fois de plus, générateur d'émissions?


Qui osera dire ensuite que nos comportements individuels sont une goutte dans l'océan du gâchis généré? Accuser l'industriel d'en face en omettant que le conservateur contenu dans notre yaourt est produit par la dite usine, c'est préférer rester aveugle afin de poursuivre notre petit quotidien en toute impunité...

Pour lire le rapport complet (6 pages...), suivre le lien suivant (document pdf): http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv...

lundi, 27 novembre 2006

1 kg de crevettes qui en pèse 20 kg

La semaine dernière, les ministres européens de la Pêche ont une fois de plus balayé les propositions de réduction des quotas de la Commission Européenne pour les poissons d'eaux profondes, passant des 35% de réduction préconisés à 20, voire 15% selon les espèces dont certaines sont pourtant menacées d'extinction (lingue bleue, grenadier de roche, hoplostète orange, requin...). Comme d’habitude, la France a brillé par ses caprices en tant que première flotte de navire de pêche en eaux profondes de l'Union Européenne, avançant que 3.000 emplois seraient menacés si la proposition de la Commission était acceptée... Quant aux milliers d’emplois perdus quand les mers seront vides, silence absolu.

Mais au fait, dès lors que les pratiques de pêche sont décriées, on parle systématiquement de poisson. Savez vous cependant quelle pêche produit le plus de gâchis ?

Les crevettes. Pourquoi ? Parce que chaque kilo de crevettes attrapées entraîne jusqu’à 20 kg de poissons tués non intentionnellement (source : FAO). En effet, plus l’animal est petit, plus les mailles des filets doivent être resserrées. Et croyez vous que le poisson ainsi tué est conservé ? Non, il est rejeté. Oh, certes… il servira de nourriture à quelques charognards marins… mais l’essentiel part en poussière… Parce que nos palais sensibles ont leurs préférences et surtout… leurs habitudes. Pensez vous franchement que les adeptes de fish nuggets enrobés d’énormes panures et imbibées de ketchup feraient la différence ?

Mais non. Pas question de recourir à un mélange de petits poissons tués pour un résultat semblable. Il faut du colin (ou du lieu, c’est pareil). Les mélanges, ça fait penser aux déchets, ou ces restes qu’on met dans les boîtes pour chats…

Alors quand j’entends parfois que les petits gestes ne suffisent pas à faire la différence, il suffit de réfléchir quelques secondes à l’impact que nos choix, nos goûts (comme les déforestations massives pour satisfaire nos exigences de bois rares), nos habitudes ont sur le monde. Car ce qui se passe parfois à l’autre bout du globe est le résultat d’un choix personnel et bien local, celui-là.


Sources
- "Accord à Bruxelles sur une réduction des quotas pour la pêche en eaux profondes", Yahoo actualités, 21 nov. 2006
- Site de la DG Pêche (Commission Européenne)
- "Shrimp trawlers look to cut waste", BBC News, 24 Novembre 2006

mercredi, 15 novembre 2006

3,5 t de pétrole par habitant en 2005...

En 2005, chaque citoyen de l'Union Européenne aura généré une consommation d'énergie équivalente à plus de 3,5 tonnes de pétrole par habitant (3,6 tep ou tonne équivalent pétrole - lire la définition). En comparaison, un américain a consommé 7,8 tep et un japonais 4,1 tep (données 2003).

Cependant, ces 3,5 tep sont une moyenne. Les plus mauvais élèves sont la Finlande, avec 5,2 tep/hab. (qui s'explique par la nécessité de se chauffer et les grandes distances à couvrir, la densité d'habitant au km² étant faible), suivie par la Belgique (5,0 tep/hab., qui n'a guère d'excuses), les Pays-Bas (4,9 tep/hab., même commentaire) et la Suède (4,6 tep/habitant).

À l’autre extréme, la Lettonie fait figure "d'exemple", avec 1,5 tep/habitant, la Lituanie, la Pologne et le Portugal 2,3 tep/habitant chacun (mais attention, Lettonie et Portugal ont connu les plus fortes hausses de consommation par tête en 2005). Ces faibles chiffres s'expliquent en partie par un développement économique moindre, d'où les fortes hausses récentes liées au boom économique.

Que signifie ce chiffre?

Difficile de s'imaginer 3,5 tonnes de pétrole (ou son équivalent)... Surtout quand une grande partie est générée par des industries, l'agriculture, les logements mal isolés, les camions routiers. Nos quelques centaines de kW d'électricité, nos dizaines de litres d'essence ou nos quelques bûches dans la cheminée semblent une quantité bien faible en comparaison!

Pourtant, à quelques rares exceptions près (difficile ainsi de justifier les dépenses énergétiques de tant d'avions de chasse), le citoyen a le contrôle quasi intégral de toutes les sources de consommation de pétrole et autres formes d'énergie: vos vêtements, votre nourriture, vos produits d'entretien, votre papier, les transports en commun, l'eau que vous buvez ou qui arrive à la poire de votre douche, votre matériel électronique... mais aussi toutes les sources de loisirs, de la piscine chlorée à la formule 1, des fitness club sur-climatisés et ventilés aux grands magasins illuminés (vive les périodes de fête, n'est ce pas?)... tout ceci dépend entièrement de :

  1. Nos choix
  2. Nos exigences de qualité et de quantité
  3. Notre paresse (explosion du nombre de livraisons)
  4. Notre impatience (des livraisons toujours plus rapides, des surstocks pour éviter la rupture de stock...)
  5. Notre ennui (vive les fruits, les meubles et les bois exotiques histoire de changer un peu)
  6. Notre indépendance (chacun doit avoir "le sien")
  7. Notre amnésie (on vote pour celui qui a pollué notre rivière en toute connaissance de cause)
  8. Et notre volonté, tiraillée entre notre éthique environnementale, sociales et économique face à des milliers de produits parfois bien tentants juste sous nos yeux...

Et oui, c'est trop facile d'accuser les autres, ces gros industriels qui s'en mettent plein les poches et ces politiciens corrompus... parce qu'au fond, ils ne font que tirer partie de nos choix... 

Source: Eurostat, communiqué de presse 126/2006 (21/09/06)

lundi, 13 novembre 2006

Exigeons l'engagement en faveur de l'environnement des candidats aux présidentielles : signez la pétition!

Changer ses habitudes en faveur de l'environnement est une nécessité auquel un nombre croissant de citoyens adhère. Il suffit de voir l'augmentation des ventes de lampes basse consommation ou l'application des étiquettes énergie (voir article du blog) à de plus en plus de secteurs - celles-ci viennent d'ailleurs de devenir obligatoire pour la vente d'un logement ou d'un bâtiment (réalisation d'un diagnostic de performance énergétique) depuis le 1er novembre 2006 (voir le site du ministère du logement).

Nos actions individuelles sont autant de petits engrenages qui peuvent s'avérer diablement efficaces. Mais pour faire un bon en avant en un temps rapide, il faut un moteur pour mouvoir la machine. Ce moteur, c'est une réelle volonté politique. C'est elle qui peut donner l'impulsion suffisante pour donner les grands axes d'orientation des années à venir avec la fermeté d'action nécessaire, dans tous les secteurs: de l'industrie à l'agriculture, en passant par l'éducation, le tourisme ou l'équipement. Les citoyens ont également besoin de voir un changement à grande échelle pour se motiver.

 

Cliquez ici pour signer la pétition!

 

Aujourd'hui, la prise de conscience de nos politiciens, quel que soit leur bord, semble en total hibernation (travaillant auprès de nombreuses collectivités, je peux vous garantir que les élus de gauche ou de droite sont aussi (in)efficaces les uns que les autres...). Trop de collectivités locales se soucient plus de vendre le bois des rares îlots boisés survivant sur leur territoire communal plutôt que de chercher à le mettre en valeur et comprendre son rôle essentiel pour les champs voisins (limitation de l'érosion et de la nécessité d'irriguer, coupe vent, limitation du ruissellement des pesticides vers les nappes...), des villes font la course nationale au plus beau tram à coup de centaine de millions d'euros, tandis qu'elles laissent des milliers de logements se construire sans aucune réflexion environnementale (économie d'énergie, d'eau, transports doux, isolation, orientation du bâti...).

STOP!!!

Plus que jamais, les citoyens et électeurs doivent exiger un changement. Il y a urgence. D'où la proposition de Nicolas Hulot de signer une pétition interpellant les candidats pour faire de l'écologie la priorité du futur président de la république au travers de son Pacte Ecologique.

Les 10 objectifs prioritaires sont:

  1. Économie : vers une logique de durabilité (conception durable, réduction des déchets et recyclage...)
  2. Énergie : organiser la baisse de la consommation
  3. Agriculture : produire autrement (respect de l’environnement, qualité des produits...)
  4. Territoire : contenir l’extension périurbaine et relocaliser les activités humaines
  5. Transports : sortir du tout routier
  6. Fiscalité : établir le véritable prix des services rendus par la nature (internaliser le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions publiques perverses...)
  7. Biodiversité : faire entrer la nature dans l’aménagement du territoire
  8. Santé : prévenir avant de guérir (évaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, limitation des pesticides et des OGM...)
  9. Recherche : faire de l’environnement un moteur pour l’innovation
  10. Politique internationale : prendre l’initiative

Je vous encourage donc vivement à signer cette pétition pour un signal fort adressé à nos politiques! Pour cela, il vous suffit de cliquer sur la bannière...