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lundi, 20 février 2006

Programme européen PICOlight

Le programme européen PICOlight, qui vient de se terminer, avait pour objectif de développer un outil pour financer les économies d'énergie dans les administrations publiques. En effet, les potentiels d'économie d'énergie (chauffage, électricité, éclairage...) ne manquent pas... Mais pour diverses raisons (manque de coordination entre services, objectifs mal définis en amont, procédures de financement...), ces politiques ne sont pas mises en application.

Issu d'un concept développé en Allemagne, le programme PICOlight a permis de mener 12 projets pilotes dans 6 pays (Allemagne, Autriche, France, Italie, Pologne, Suède) sur la gestion et le financement des économies d'énergie dans les bâtiments publics. Pour cela, il s'appuyait sur la mise en oeuvre d'un "Contrat de performance interne dans le secteur public" (PICO - Public Internal Performance Contracting): une cellule 'PICO' est créée dans une administration, assurant le service technique et financier pour alléger la facture d'énergie.

Détail intéressant: la cellule est rémunérée grâce aux économies réalisées et peut même développer un fond d'investissement pour le financement de mesures additionnelles.

Cet outil s'étant révélé plutôt performant, des schémas PICO pourront être mis en place à plus grande échelle. L'ADEME commence déjà à promouvoir ce nouveau type de mécanisme financier. En attendant, 133 opérations ont déjà été lancées en Allemagne entre 1995 et 2000 (pour un investissement de 2,68 millions d'euros) qui permettent aujourd'hui d'économiser chaque année:

  • 10.900 MWh pour le chauffage
  • 890 MWh pour l'électricité
  • 3.450 t d'émission de CO2
  • 28.600 m3 d'eau.

[MàJ 15/4/2011 - Le site de PICOlight n'existe plus].

jeudi, 16 février 2006

Un petit geste citoyen... un grand pas pour l'environnement

En modifiant nos habitudes, en adoptant certaines décisions (chez soi, au travail, lors de nos achats), nos petits gestes quotidiens multipliés par des millions d'individus peuvent avoir un impact considérable sur l'environnement et ce blog n'a de cesse de vous le rappeler.

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Pour vous convaincre une fois de plus de l'importance de ces actions individuelles, l'Union Européenne vient de publier un petit aide mémoire très utile où vous retrouverez des synthèses de nombreux articles de ce blog: économie d'énergie, allègement de vos factures (électricité, eau...), amélioration de notre qualité de l'air, réduction des gâchis en tout genre, nos responsabilités de consommateurs...

Le tout est agrémenté de petits rappels concis sur les divers sujets abordés, illustrés par des exemples très frappants. Savez-vous ainsi qu'un ordinateur génère 1,5 tonne de déchets pour sa fabrication? Que si les européens fermaient leur robinet en se brossant les dents, l'eau économisée en 1 an remplirait 6.000 bassins olympiques? Qu'en Suisse, les 3/4 des glaciers alpins risquent de disparaître d'ici à 2050? Ou qu'à cause des polluants atmosphériques, on estime que l'espérance de vie dans l'Union Européenne a diminué de 9 mois en moyenne?

Allez donc vite plonger dans le guide "Faites un geste pour l'environnement". Je ne vous encourage pas à l'imprimer car il y a peu de texte par page (sinon, copier-coller le texte dans Word pour économiser de l'encre et du papier). 

mercredi, 15 février 2006

Environnement et Européens: quelles priorités?

L'Union Européenne a publié un sondage il y a quelques temps (avril 2005) sur les "Attitudes des citoyens européens vis-à-vis de l’environnement". Un chiffre est frappant, celui de l'inquiétude des citoyens au regard de leurs habitudes de consommation, qui n'apparait qu'en fin de piste à 13%:

medium_inquietude_europeens_environnement.jpg

Tandis que les diverses pollutions (eau, air, sol), les produits chimiques... sont sources d'inquiétude, tout indique que la consommation, LE facteur n°1 conduisant à l'écrasante majorité des pollutions engendrées et génératrice de ces inquiétudes est totalement occulté. Entre les matériaux extraits, les processus de fabrication, les transports, l'énergie consommée, les déchets... la plupart des menaces pesant aujourd'hui sur l'environnement ne sont que le fruit de notre besoin frénétique de consommer.

Comprendre cette relation entre IMPACT ENVIRONNEMENTAL et CONSOMMATION est ESSENTIEL. Les longs discours sur les changements environnementaux, les pollutions diverses et variées, les déchets... ne servent à rien si un effort considérable politique et citoyen n'insiste pas lourdement sur nos habitudes de consommateurs. Car la consommation est un geste qui ne s'apparente qu'à l'individu. Certes, les politiques peuvent subir le lobbying des entreprises; mais celles-ci répondent en grande partie à la demande des consommateurs. 

Il ne s'agit pas forcément de stopper la consommation ou de l'interdire (ce qui pourrait ensuite influer négativement sur la balance socio-économique) mais de la modifier. Ainsi, mieux vaut acheter des prestations de services, louer du matériel, échanger, revendre... plutôt qu'exploiter des ressources, produire et jeter.

Je vous invite à (re)lire la résolution n°1 de 2006 "Réduire sa consommation" et rendez-vous demain pour découvrir un excellent petit guide vous rappelant les gestes essentiels pour l'environnement.

mardi, 07 février 2006

Phyt’Attitude : agriculteurs, préservez votre santé !

Phyt’Attitude (ex "réseau toxicovigilance") a été créé par la MSA (protection sociale du monde Agricole et Rural) en 1991 pour assurer une veille permanente concernant les impacts des produits phytosanitaires sur la santé des utilisateurs.
 
A cette fin, Phyt’Attitude recense et analyse tous les troubles de santé déclarés pour mettre en avant les relations de causes à effets entre les symptômes et les produits utilisés. Les plus fréquents sont des problèmes de peau (irritations, démangeaisons…), des troubles digestifs (nausées, douleurs…) et des maux de têtes.
 
Les salariés agricoles sont les plus touchés, les contaminations se faisant principalement lors de l’application ou de la préparation des produits. Les grands responsables sont les insecticides/acaricides (à l ‘origine de 33% des troubles), des fongicides (31%) et des herbicides (23%). Les cultures les plus explosées sont les vignes et les céréales.
 
Si vous êtes en contact avec ces produits, n’hésitez pas à contacter Phyt'Attitude au numéro vert: 0.800.887.887
 
Grâce au recensement et à l’analyse des troubles, le travail d’expertise permet de connaître les matières actives et les formulations dangereuses pour la santé de l’homme. Cela permet ensuite à Phyt’Attitude de participer à l’homologation des produits pour éviter les plus toxiques, d’influencer la composition et l’information disponible des produits et enfin d’améliorer les mesures de protection et prévention.
 
Ainsi, il est recommandé de se laver les mains régulièrement, de porter des gants même après traitement et de prendre une douche immédiatement après traitement.
 
Les troubles engendrés montrent bien l'importance de limiter au maximum l'usage des pesticides. Et je rappelle que ce qui est toxique pour l'homme l'est pour la nature. Mais là, je vois mal un renard ou une abeille appeler le numéro vert...
 
Pour plus d’information, je vous invite à lire le dernier bilan Phyt'Attitude.
[MàJ 15/4/2011: consultez désormais le site de l'Observatoire des Pesticides]

vendredi, 03 février 2006

Quartier durable à Hanovre

Kronsberg est un quartier de la ville de Hanovre (Allemagne), fruit d'un long processus de planification et de construction démarré en 1990 suite à la décision du Conseil Municipal de créer un quartier de près de 3000 logements (et environ 2500 emplois sur 70 ha) rassemblant toutes les connaissances disponibles en terme d’optimisation écologique dans la construction et l’habitat.

Le résultat aujourd’hui est un quartier qui présente des standards écologiques exceptionnels, des bâtiments offrant une qualité de vie bien au-dessus de la moyenne et des espaces verts ouverts semi-naturels sur toute la zone résidentielle:

Energie:
Des standards de consommation d'énergie pour le chauffage ont été imposés (maximum de 55 kwh/m² par an - en France, notre consommation tourne autour de 180 kWh/m² par an) en encourageant la cogénération, le chauffage urbain et les énergies renouvelables. Ainsi, 2 éoliennes (total 3,3 MW), 1350 m² de capteurs solaires et 2 unités de cogénération (total 1470 kW) ont été installés. 36 maisons très basse consommation (moins de 15 kWh/m² par an) ont même été construites. Enfin, 5 lampes basse consommation ont été proposées gratuitement à chaque foyer et des subventions ont été débloquées pour l'achat d'appareils électroménagers performants (voir article du blog: "étiquettes énergie").
Résultat: En 2000, comparé aux autres quartiers, Kronsberg a réduit de 54% ses émissions de CO2.


Eau:

Des systèmes de rétention et d'infiltration décentralisée de l'eau, ainsi que des systèmes de récupération de l'eau de pluie pour réduire la consommation d'eau potable ont été mis en place.
Résultat: une diminution de la consommation annuelle d'eau potable de 100.000 m3.


Déchets:
Lors de la construction du quartier, les déchets de chantier ont été triés. Ensuite, des systèmes de collectes sélectives ont été instaurés et les habitants incités au compostage individuel (voir article du blog sur le compostage). Des campagnes ont été lancées pour encourager l'achat de produits générant peu d'emballages. Enfin, des services de séparation/récupération ont été mis en place pour réutiliser certains équipements et objets plutôt que de les jeter.
Résultat: comparé à un quartier classique, Kronsberg à réduit de 50% ses déchets.


Transports:
Un tramway a été mis en place permettant à tous les habitants d'être situés à moins de 600m d'une station. La circulation a été limitée à 30km/h et le nombre de places de parking privés a été fixé à 0,8/logement pour décourager les habitants à posséder plus d'une voiture par foyer. Enfin, certaines rues on été réservées aux cyclistes (permettant entre autre avec le tram de relier le quartier au centre ville).


Architecture:
L'usage de certains matériaux ont été interdits comme l'aluminium ou le PVC, dont les impacts environnementaux étaient jugés trop importants (en prenant en considération tout le cycle du matériau, de sa naissance à sa destruction). La plantation d'arbres était obligatoire en parking ouvert. Plus généralement dans tout le quartier, un nombre d'arbre minimum par surface de parcelle devait être obligatoirement planté.


Signalons que le quartier a pu voir naissance notamment grâce au financement de l'Union Européenne (projet Sibart). Ce projet à la fois visionnaire et exemplaire nous rappelle que le développement durable peut être mis en pratique. La seule difficulté est la volonté des hommes à se donner l'impulsion nécessaire. 

mardi, 31 janvier 2006

Limitez vos déplacements professionnels

Grâce aux nouvelles technologies, se déplacer pour une réunion n’est plus une obligation. Malheureusement, si des grosses sociétés adoptent petit à petit le système de téléconférence dans leurs habitudes, des entreprises moins importantes semblent passer à côté d’une magnifique opportunité d’économiser du temps, de l’argent, tout en réduisant considérablement leur impact environnemental !
 
Pourtant, tout internaute ayant depuis longtemps usé son pantalon (ou sa jupe) sur une chaise à surfer de longues heures sait avec quelle facilité une téléconférence peut être mise en place. Car certes, il existe du matériel et des logiciels high tech, mais avec un ordinateur connecté à l’ADSL, une web cam de très bonne qualité et un micro, vous pouvez aisément lancer une téléconférence. Or, l’investissement que cela représente est ridicule, comparé au coût d’un simple aller-retour de quelques centaines de kilomètres acheté au prix fort à la dernière minute. Pourtant, sur l’ensemble de vos déplacements, je suis persuadée que certaines réunions pourraient tout à fait se faire de façon virtuelle.
 
Enfin, si une véritable rencontre doit se faire, gérez les modes et les lieux de déplacement. Prenez par exemple un prestataire parisien et un client niçois. Paris-Nice en train est véritablement laborieux (comptez 5h environ). Résultat : vous pouvez être sûr que la plupart des déplacements se feront en avion. Imaginez maintenant que la réunion ait lieu à Marseille. Il faut environ 3h en train de Paris et 2h30 en train de Nice. Résultat : 1 aller-retour Paris-Marseille du prestataire + 1 AR Nice-Marseille du client en train produisent largement moins de gaz à effet de serre qu’un AR en avion Paris-Nice. Quant au temps consommé, prendre l’avion oblige à perdre du temps à faire les navettes entre les aéroports et les centres-villes, ce qui n’est pas le cas en prenant le train.
 
Votre bilan carbone est donc nettement plus favorable et rien ne vous empêche de mettre ces bonnes pratiques en avant car elles dénotent indéniablement votre soucis de minimiser vos impacts sur l’environnement.
 
Notez également que des sociétés se sont spécialisées dans le marché des réunions sur le web, peut-être une solution plus facile à mettre en place dans votre entreprise. Je citerai la compagnie WebEx car ils ont fait réaliser leur bilan carbone par l'organisme Future Forests qui organise le replantage des arbres et le suivi de la compensation carbone des entreprises.
 
Bonne réunion !

jeudi, 19 janvier 2006

Abattage d'éléphants

Hier, le Ministère de l’Environnement sud-africain a lancé une consultation auprès de 10 experts sud-africains et zimbabwéens, spécialistes des éléphants. L’objectif est de débattre sur la levée éventuelle de l’interdiction d’abattre ces mammifères. Il faut savoir que dans ce pays qui a pris en main la gestion des populations depuis plusieurs décennies, les éléphants sont parfois en surnombre dans des réserves trop étroites. Or, au-delà des difficultés inhérentes à la mise en place de zones protégées, il est extrêmement difficile d’agrandir des réserves tout en maintenant un minimum de surveillance des animaux contre le braconnage – un travail d’emblée très laborieux dans les réserves existantes.

Les troupeaux trop nombreux provoquent alors des dégâts en déséquilibrant les écosystèmes qui ne suffisent plus à fournir les quelques 200 kg (minimum) de végétaux et la centaine de litres d’eau nécessaire à chaque animal quotidiennement. Trop d’éléphants dans un territoire restreint finissent par devenir une réelle menace pour le reste de la biodiversité.

Voilà pourquoi la possibilité de lever l’interdiction est débattue. Certes, vu « de chez nous », la possibilité d’abattre des éléphants semblent presque hérétique et provoquera sans nul doute un déluge de protestations internationales… Pourtant, qui sommes nous pour critiquer des sud-africains qui tâchent de gérer 14.000 pachydermes (dont la population augmente de 5 à 7% par an) quand nous-mêmes, français, sommes incapables de vivre avec à peine 50 loups dans nos Alpes ? Qui sommes nous pour dénoncer la cruauté de l’abattage en prônant la contraception ou le transfert (qui se pratique déjà) quand nous autorisons des tueries organisées de loups ? Qui sommes nous pour faire la morale aux japonais et aux norvégiens lorsqu’ils abattent (légalement) des baleines quand nos chasseurs peuvent massacrer (illégalement) la dernière ourse des Pyrénées en toute impunité ?

Alors évidemment, les reproches peuvent fuser. Les politiques laxistes et leur refus de doter l’environnement des moyens de protection nécessaires, les acheteurs de produits issus du braconnage, les citoyens irresponsables…

Pourtant, si nous descendons en masse dans la rue dès lors qu’on touche à nos salaires, nos RTT et nos retraites… nous ne sommes plus qu’une poignée à défendre notre environnement, notre santé et notre cadre de vie… un peu comme ces stagiaires surexploités, ces salariés anonymes de PME en dépôt de bilan, ces employés confrontés au harcèlement moral…ignorés par la plupart.

Mais si nous ne trouvons même pas l’énergie de défendre des citoyens que nous côtoyons, subissant le sort que nous avons vécu ou risquons de vivre un jour, pourquoi diable irions-nous nous battre pour des animaux ?

Moi, j’ai décidé de me battre. Avec mes moyens, comme je peux. Je tends mon petit bout de fil. Avec les vôtres, nous tresserons des ficelles, puis des cordes. Et avec des cordes, on peut relier des ravins.