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vendredi, 04 août 2006

Comment évaluer la performance environnementale des entreprises ?

Le projet ADVANCE est une des réponses possibles… Financé en partie par la Commission Européenne grâce au programme LIFE Environnement (*), le projet a pour objectif de mesurer les performances environnementales des entreprises. En effet, celles-ci sont de plus en plus confrontées à la nécessité de répondre à des exigences environnementales, devant faire face à des législations de plus en plus sévères et coûteuses en cas de non respect, des consommateurs plus soucieux de leur environnement (comme vous, chers lecteurs, n’est ce pas ?) et des difficultés toujours plus grandes à se débarrasser de leurs déchets…

Cependant, la course au profit et aux bénéfices à tout prix sur du court terme freine considérablement les progrès en matière d’intégration des exigences environnementales - bien que, sur le long terme, cette course à un prix très élevé. pour valoriser ses efforts, les entreprises souhaitent mesurer leurs performances environnementales. Habituellement, les indicateurs utilisés font référence aux répercussions des activités de l’entreprise (effet de son implantation sur la biodiversité, rejets dans l’eau, consommation énergétique…), qui restent rarement évaluées financièrement.

Mais, puisque les bénéfices priment, difficile pour une entreprise de comprendre précisément le coût environnemental de ses actions (ou non action). Partant de ce constat, l’idée du projet ADVANCE a été d’évaluer financièrement les performances environnementales de 65 entreprises européennes en utilisant le concept de "valeur durable" (Sustainable Value), soit la mesure de leur efficacité à utiliser les matières premières en établissement des classements par secteur industriel (automobile, pharmaceutique, chimie, papeterie et agroforesterie, pétrole et gaz, services).

Concrètement, un ratio est établi entre 7 composantes environnementales (consommation d’eau, émissions de CO2, NOx, SOx et méthane, volume de déchets et des effluents industriels) et la création de valeur ajoutée à l’arrivée. Plus une entreprise tire efficacement parti de ses ressources et plus ce ratio est élevé. S’il est difficile de comparer un secteur par rapport à un autre, le classement intra secteur est en revanche particulièrement instructif : a priori, des ressources similaires sont utilisées pour obtenir des produits semblables, indiquant que le cancre du classement a du travail sur la planche pour optimiser ses processus industriels…

Ainsi, sur 9 entreprises du secteur automobile, BMW est en tête de classement, PSA est 3ème, Renault 7ème et Fiat est dernier, rentabilisant 7 fois moins ses ressources que BMW… Un bon moyen de mettre la pression ?


Site officiel du projet : http://www.advance-project.org 
Accès direct au classement par secteur.

(*) LIFE (L’Instrument Financier pour l'Environnement) est un programme de financement chapoté par la Commission Européenne, permettant de soutenir des projets portant soit sur la conservation de la nature ou des initiatives environnementales.

lundi, 19 juin 2006

Intégrez le développement durable dans votre collectivité!

Vous travaillez dans une collectivité ? Vous êtes responsable des commandes publiques ? Vous êtes actif dans votre quartier et voudriez intégrer des expériences réussies en matière de développement durable dans les futurs projets urbains ? Ou vous êtes responsable des achats dans une entreprise?

Alors "Un geste par jour pour l’environnement" vous a concocté quelques sites pour vous aider à trouver des expériences réussies et vous permettre de les intégrer ou les adapter à vos projets… Vous aurez également accès à des guides pour vos commandes publiques (dont les conseils sont valables aussi pour les entreprises). Evidemment, vous pouvez toujours picorer ici et là de bonnes idées sur ce blog appréciant particulièrement les initiatives durables… Mais vu la profusion de bonnes pratiques, il est bon de parcourir certains sites regorgeant d’info…

 

Pour démarrer, faites un tour sur le site "Administration éco-responsable", un portail incontournable mis en place par la DIDD (Délégation Interminitérielle au Développement Durable) pour la diffusion des pratiques liées au développement durable. Le site est très complet (documents, formations, classement par thématiques, formation et sensibilisation…) et il pourra, le cas échéant, vous orienter facilement vers des liens, organismes ou personnes ressources.

Faites un tour sur "Achats éco-responsables", un portail d’échange des collectivités pour des commandes publiques plus respectueuses de l’environnement. Il s’agit donc d’une véritable plate-forme pour une diffusion rapide des expériences animée par l’association Eco Maires, fédérant les élus de quelques 700 communes ou ensemble de communes ayant choisi d’inscrire prioritairement dans leur politique l’approche environnementale et le développement durable.

Mentionnons "l’Observatoire national des Agendas 21 locaux et des pratiques territoriales de développement durable" lancé par l’association 4D en février dernier: l’association est en train de constituer une base de donnée des pratiques des collectivités locales, qui devrait être mise en ligne d’ici la fin de l’année. En attendant, les collectivités ont jusqu’au 23 juin pour remplir une fiche d’expérience.

Enfin, n’oubliez pas le site de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) concentrant une mine d’informations à destination des collectivités. N’hésitez surtout pas à contacter votre agence régionale, qui saura vous guider sur les expériences menées dans votre région.


Au passage, un bon projet en matière d’environnement est un excellent coup de pub pour la collectivité et les retours sur investissement sont beaucoup plus rapides qu’on ne le pense… A quand votre tour ?

 

Lire également l'article: "Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier

mercredi, 17 mai 2006

Montmelian, championne de l'énergie solaire

Montmélian, vous connaissez ? Avec ses 4026 âmes, il y a des chances que non. Pourtant, cette petite bourgade située à 15 km de Chambéry (Savoie) a de quoi être fière, puisque c’est une des communes les mieux équipées de France en panneaux solaires – elle a même été la championne de France 2004 de l'énergie solaire.

Il faut dire que la politique solaire de Montmélian ne date pas d’hier… Son engagement pour la promotion et le développement de l’énergie solaire remonte à 1982. Fort de plus de 20 ans d’expérience, c’est devenu une petite ville exemplaire avec près d’un millier de m² de panneaux solaire alimentant en eau chaude un centre nautique, un hôpital et des logements sociaux.

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Chaque nouveau projet de bâtiment communal fait l'objet d'une étude de faisabilité solaire. Dernier projet en date : l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque sur le toit des ateliers municipaux (voir photo). Devant les bâtiments, un afficheur électronique donne en temps réel la production électrique fournie. Evidemment, toutes ces initiatives s’accompagnent d’une éducation à l’environnement des citoyens pour une véritable prise de conscience collective des problématiques environnementales.

L'ensemble des installations solaires installées sur la commune de Montmélian permet chaque année d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 210 tonnes de gaz à effets de serre. Cerise sur le gâteau, grâce à l'installation de capteurs thermiques et des travaux d'économie d'énergie (notamment pour des équipements sportifs et de loisir), 27 000 € sont économisés chaque année. Au final, l’investissement pour le solaire est devenu rentable en six à huit ans, soit un laps de temps très court. 

Mais Montmelian ne s’arrête pas là. Impliquée dans le programme européen REVE Jura-Léman, elle entame le processus de certification European Energy Award (eea), récompensant une collectivité ayant entrepris une politique énergétique exemplaire (une sorte de "label" ayant déjà été accordée à 146 cités européennes). Elle participe également à la campagne européenne Display lancée en septembre 2004 pour l'affichage des performances énergétiques et des émissions de CO2 des bâtiments communaux.

Pour plus d'infos, voir le site de la ville et le site officiel de la Campagne Display

jeudi, 11 mai 2006

Extraire la bile d’ours

Il y a des jours où j’ai envi de pleurer devant la cruauté de nos semblables envers l’homme ou l’animal. Mon dernier choc en date est le rejet chinois de l’appel du Parlement européen lui demandant d’interdire l’élevage d’ours pour en extraire de la bile à de fins thérapeutiques.

En effet, des milliers d’ours à collier ont été capturés année après année pour être mis en cage (à l'époque, ils étaient même bloqués en position allongée) dans de véritables fermes d’élevage. Leur flan est traversé en permanence par une sonde pour prélever entre 10 et 20 ml de bile deux fois par jour, un instrument en métal étant introduit dans l'orifice pour laisser la bile s’écouler dans un bol. Les conditions d'hygiène étant bien évidemment déplorables, l’orifice s’infecte très souvent, entraînant la mort de l’ours plus ou moins long terme. Je vous épargnerai la description des techniques utilisées et l’état de ces ours (disponible ici).

Il va sans dire qu’ayant été capturé à outrance, l’ours à collier est une espèce protégée, dont tout commerce est strictement interdit. Pourtant, ayant été alerté, notre Parlement européen a fait une déclaration le 26 septembre 2005 (voir la déclaration) sur la préoccupation croissante de la communauté internationale concernant l'exploitation de la bile d'ours en Chine : "Prenant en considération le fait que plus de 7 000 ours du Tibet sont actuellement élevés pour leur bile en Chine et que les nouvelles méthodes dites "humaines" utilisées pour extraire la bile causent d'horribles souffrances aux animaux, le Parlement demande, d'une part, au gouvernement chinois d'accélérer la fermeture de toutes les fermes d'élevage d'ours et, d'autre part, d'élaborer des programmes d'éducation de grande envergure visant à dissuader les consommateurs d'utiliser de la bile d'ours" (Bulletin UE 1/2-2006).

La réponse du gouvernement Chinois ? "Tant que nous n’avons pas trouvé un produit de remplacement, nous ne pouvons pas accepter la résolution du Parlement Européen", se contentant de limiter "le nombre d’ours élevés dans des fermes en fonction des besoins de la médecine traditionnelle". Notez qu’il existe à ce jour plus d’une cinquantaine de produits de substitution reconnus par la médecine traditionnelle elle-même comme ayant les mêmes effets que la bile d’ours (sachant que ces "dits" effets restent à prouver…).

Je ne cacherai pas que les jeux olympiques de Beijing et la course internationale frénétique pour gagner toujours plus de contrats en Chine me restent en traviole…

Mais tâchons de finir sur une bonne note. Celle de l’action de Animals Asia Foundation fondée en 1998 par Jill Robinson qui a bâti un véritable sanctuaire refuge pour les ours maltraités (116 ours vivent au centre), l’organisation oeuvrant par tous les moyens pour faire sortir un maximum d’ours des fermes d’élevage et limiter le nombre d'animaux en captivité. A ce jour, le Département des Eaux et Forêts de la province du Sichuan a annoncé que le travail de Animals Asia dans cette province a entraîné une réduction de 2700 à 2300 ours dans les exploitations.

Quant à la déclaration officielle du Parlement Européen, elle a provoqué une prise de conscience des médias (CNN, AFP, BBC…)… Ces boules de neige grandiront-elles? Toujours est-il que récemment, lors d’une conférence à l’Université de la Province du Yunnan, le directeur, les étudiants et les médias ont demandé la fermeture des exploitations, reprenant le slogan de la Fondation : "Sauvez les Ours de Chine, Arrêtez la Bile d’Ours".


Site de Animal Asia Foundation (disponible en français)

mercredi, 03 mai 2006

Une coopérative "équitable" pour fournir de l’électricité "verte"

Comment se fournir en électricité issue d’énergies renouvelables ? La France a longtemps rechigné à investir dans celles-ci, confortée par sa puissance nucléaire et largement encouragée par le lobbying d’EDF – dont la vision en matière d’énergie renouvelable, jusqu’à récemment, se résumait à l’hydroélectricité et ses énormes barrages détruisant les écosystèmes.

Néanmoins, grâce aux pressions d’ONG environnementales et de la Commission Européenne, prenant (enfin) conscience des enjeux énergétiques et économiques et réalisant que la gestion des déchets nucléaires devenait une problématique particulièrement embarrassante, la France s’ouvre peu à peu aux projets de production d’énergie renouvelable, notamment l'éolien. 

Malgré tout, l’implantation d’éoliennes ne totalise que 757 MW fin 2005, soit 1 TWh (Ministère de l'Industrie) ou 1,67 TWh (selon l'Ademe) sur une année complète ou 0,2 % de la production nationale (si l'on se base sur les chiffres du Ministère avançant une production d'électricité totale de 509,4 TWh fin 2005). Notre 9ème position au classement des pays européens est encore très loin des 18.427,5 MW allemands (1er rang) ou des 10.027,9 MW espagnols (2ème rang).

Reste qu’il n’est pas toujours facile d’accéder à cette électricité "verte". Pointée du doigt par EDF comme étant plus chère (*), confrontée aux multiples embûches semées pour décourager le citoyen soucieux de préserver son environnement, difficile de s’approvisionner.

Il existe une solution, passer par la société coopérative d’intérêt collectif Enercoop. C’est un fournisseur d'électricité renouvelable (éolien, photovoltaïque, biogaz d'origine agricole et l'hydraulique respectueuse des écosystèmes). Son fonctionnement repose sur l’achat direct aux producteurs d’électricité pour la revendre aux consommateurs (sont éligibles les commerçants, les associations, les PME, les artisans, les professions libérales et les collectivités locales – les particuliers le seront en juillet 2007), en garantissant une parfaite traçabilité.

Pour soutenir les producteurs, l’énergie leur est payée le double du tarif garanti par EDF, ceux-ci étant prié de réinvestir les gains dans des moyens de production propre. A l’arrivée, un surcoût de 25% est à prévoir pour le consommateur (à peine 10€ par mois pour un ménage); mais pour compenser, Enercoop propose un suivi et une aide pour économiser de l’énergie, ainsi que des achats groupés de matériel plus performant.

Pour s'inscrire, il suffit de signer un contrat de consommation sur le site d’Enercoop, tout le reste étant pris en charge par la coopérative (résiliation du contrat avec l’ancien opérateur et gestion de l'interface avec le réseau de transport et de distribution). Votre compteur n'a même pas besoin d’être modifié et vous bénéficiez toujours de la garantie qualité et continuité de fourniture.

Pour tout savoir sur Enercoop, vous pouvez visiter leur site ou lire directement leur brochure de présentation très complète.

Sources: Ademe et Baromètre des énergies renouvelables

(*) Le prix de l’électricité vendue par EDF ne prend pas en compte certains coûts externes (démantèlement des usines nucléaires, transport de certains déchets, coûts des programmes de restauration d’écosystèmes pour palier aux dégâts des barrages…). Néanmoins, ces coûts correspondent à des subventions régionales, des interventions de l’Etat, des aides accordées… qui ont souvent une source commune : les impôts du contribuable. Ce qui n’est pas le cas de l’énergie éolienne ou solaire.

lundi, 24 avril 2006

Pratiques environnementales en France (suite et fin)

Vendredi, ce blog diffusait les récents résultats de l'enquête INSEE sur les conditions de vie des ménages (voir article) publiées par L'IFEN (Institut Français de l'Environnement), plus particulièrement les pratiques environnementales en France.

L’article de vendredi analysait le taux de mise en œuvre de ces pratiques selon les classes d'opinion (âge, revenu, situation familiale). Aujourd’hui, regardons de plus près la popularité des gestes adoptés (tri des déchets, économie d'eau...). Le tableau ci-dessous dissocie les gestes concrets et l’attention particulière à la consommation suivant différentes thématiques.
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 (Cliquez pour afficher en grand)

 

Concernant les gestes, le tri semble bien intégré dans les habitudes (71 à 73 % des foyers), sans doute parce que les campagnes d’information ont largement insisté sur la nécessité de trier. L’abandon des sacs plastiques fournis par les grandes surfaces ont également porté leurs fruits puisque 63% des ménages prennent l’habitude d’emmener un panier ou des sacs. Mais il y a encore de la marge…

Par contre, seulement 15% se sont équipés d’ampoules basse consommation alors même que la plupart des foyers ont compris l’importance d’éteindre sa télévision plutôt que de la laisser en veille. L’IFEN avance le coût de ces lampes… qui, pourtant, a beaucoup baissé pour une durée de vie plus longue. Quand on sait que 3 ampoules ordinaires allumées toute la soirée équivalent à l’énergie nécessaire pour un lavage en machine...

Enfin, pour ce qui est du "Bio", ce n'est pas un geste au même titre que les autres, sa mise en œuvre dépendant beaucoup trop de la disponibilité et du coût des produits.

Concernant l’attention, les efforts portent sur l’électricité et l’eau, même si les ménages analysent peu leur facture (dommage, cela les motiverait certainement plus). A nouveau, cette attitude est certainement le fruit d’un effort collectif pour modifier les comportements. Pourtant, la consommation des équipements (représentant l’essentiel de la facture d’électricité or chauffage et éclairage) ne fait pas l’objet de suffisamment d’attention, alors même que c’est un des plus simples moyens de faire des économies (voir la rubrique "Energie").

Le hic réside véritablement dans le fait que seuls 17% des ménages font attention à la quantité de déchets qu’implique l’achat de certains produits. Quand ce blog n’a de cesse de vous rappeler le rôle fondamental tenu par l’individu dans la préservation de son environnement, le problème peut se résumer dans ce chiffre. On trie, on trie, on trie, on excelle à trier… mais en passant totalement à côté de l’essentiel : réduire à la source, pas à l’arrivée !

En d’autres termes, les minidoses, les micro-portions, les biscuits emballés et suremballés, les lingettes par ci, les lingettes par là, les 3 tomates emballées, le microscopique crottin de chèvre emballé dans une barquette géant… OUBLIEZ (au passage, dites vous bien que le fabriquant vous fait payer tous ces suremballages inutiles).

Je compte sur vous pour m’aider à convaincre les 83% de ménages restant !


Pour accéder au document complet (Le
"4 pages" de l'IFEN, n°109: janvier-février 2006)

vendredi, 21 avril 2006

Pratiques environnementales en France: où en sommes nous?

L'IFEN (Institut Français de l'Environnement) a publié récemment les résultats de l'enquête de l'INSEE sur les conditions de vie des ménages, en mettant l'accent sur leurs pratiques environnementales. L'objet de l'étude était l'analyse du nombre de gestes en faveur de l'environnement mis en place au sein des foyers français.

2 résultats me semblent particulièrement importants: 1/ Les pratiques environnementales selon les classes d'opinion (âge, revenu, situation familiale) et 2/ La popularité des gestes adoptés (tri des déchets, économie d'eau...).


Analyse des pratiques environnementales selon les classes d'opinion
(J'aborderai le deuxième point lundi - et oui, vous serez obligés de revenir me voir...)

Les résultats confirment certains sondages antérieurs indiquant que les jeunes (15-30 ans) sont massivement moins impliqués dans la préservation de leur environnement. Très inquiétant alors même qu'aujourd'hui, un jeune de 30 ans avait à peine 16 ans en 1992 lorsque la Conférence de Rio a lancé ce terrible avertissement mondial qu'était le réchauffement climatique... Les jeunes générations ont donc baigné dans cette prise de conscience et sont nombreux d'ailleurs à clamer l'importance de défendre l'environnement.

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Mais le tableau ci-dessus montre le fossé entre le discours et la pratique. Entre les "pas concernés" et les autres, la différence est énorme (pour mettre en pratique de 10 à 14 gestes, on passe d'un coup de 14% à au moins 33% - voire 51% de la population selon les classes d'opinion). Certes, dans la catégorie "pas concernés" sont également présentes les personnes peu diplômées et à faible revenu, mais les détails de l'enquête indiquent clairement que les jeunes sont les premiers à ne mettre que peu de gestes en pratique. Pourtant, entre un appareil en veille, économiser l'eau ou acheter un équipement peu consommateur d'énergie, il y a matière à agir positivement. Pas question ici d'avoir à choisir des matériaux écolo pour la maison...


A mon sens, ces résultats dénotent de terribles lacunes dans l'éducation: les médias se concentrent sur les changements à l'échelle globale, mais pas sur la prise de conscience collective. Or, les programmes scolaires sont catastrophiques et l'apprentissage laborieux, les enseignants étant rarement motivés et compétents (après tout, ils doivent enseigner des notions qu'ils n'ont jamais apprises). Malheureusement, les jeunes sont de très gros consommateurs (notamment, tout ce qui est électronique) certainement mal informés. Après tout, ne sont-ils pas prêts à descendre dans la rue pour défendre leurs convictions?


Et vous, jeunes lecteurs, qu'en pensez vous? Pourquoi tant de jeunes semblent conscients mais font peu d'efforts en pratique? Quel serait, selon vous, les meilleurs moyens de faire passer le message?

Pour accéder au document complet (Le "4 pages" de l'IFEN, n°109: janvier-février 2006)