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lundi, 01 mars 2010

Découvrir les animaux de ferme: des ressources en ligne

animaux ferme.png

Tandis que le salon de l'agriculture vient de démarrer, savez-vous ce qu'est un nourrain ou une cochette? Quel est l'animal qui couine? Et celui qui grogne? Qui est le Bankiva et où se cache-t-il désormais?

 

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mercredi, 01 juillet 2009

Le retour de la carotte obscène

legume tordu courbeEnfin, l'ère des concombres, carottes et autres courgettes rectilignes est officiellement révolue! La Commission Européenne vient de mettre officiellement fin à 20 ans de bêtise humaine et de gâchis.

 

Nous allons enfin pouvoir faire retravailler notre imagination face à ces légumes et fruits aux courbes naturelles, voire tordues et torsadées - ces mêmes végétaux qui, hier encore, étaient lamentablement jetés car interdits à la vente...

 

Ce sont les épluches légumes qui vont s'en donner à coeur joie.

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mardi, 19 mai 2009

Des milliers de litres de lait jeté: vive la France égoïste!

producteur laitier.jpg
Producteurs laitiers, votre désarroi est bien légitime, mais pas vos méthodes: Emmaüs, les Restos du Coeur, l'Armée du Salut, les Petits Frères des Pauvres et bien d'autres associations auraient pu profiter de ce lait bien plus que les trottoirs, à moins de se dire que certaines vies humaines valent moins qu'un trottoir?

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samedi, 04 avril 2009

Non, le label AB ne rime pas forcément avec écologie

Puisque d'habitude, ce blog promeut des initiatives en faveur de l'environnement, je profite de cette Semaine du Développement Durable pour pousser un coup de gueule contre le label AB (Agriculture Biologique).

Le label AB est supposé certifier un "aliment composé d’au moins 95% d’ingrédients issus du mode de production biologique, mettant en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement et du bien-être animal". La communication faite autour de ce label ne se prive d'ailleurs pas de faire croire au consommateur qu'un achat estampillé "AB" est un geste écologique. C'est faux, archi faux. Et plutôt qu'un long discours, jugez la photo.

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lundi, 09 juin 2008

Agrocarburants: 5mn pour comprendre les enjeux

disparition orang outan.jpgConformément aux objectifs fixés par l’Union Européenne (Directive 2003/30/CE), 5,75% d’agrocarburants devront être incorporés dans l'essence et le gazole d’ici 2010… et 7% en France.

Pour rappel, un agrocarburant (ou biocarburant… qui n’a pas grand chose de "bio") est issu de végétaux et les sources sont variées : céréales (blé, colza, maïs), canne à sucre, betterave, voire plus récemment des algues et même, des champignons (lire ci-après).

Si l’on parle tant des agrocarburants, c’est qu’ils forment une alternative aux carburants classiques avec un avantage économique certain face à un or noir en passe de se transformer en diamant noir. Toutefois, le débat fait rage sur leur réel avantage énergétique et environnemental: longtemps plébiscités comme une solution permettant de réduire les émissions de CO2, leur intérêt est de plus en plus questionné.

Quels sont les enjeux ?

Plusieurs facteurs sont en ligne de mire :

Risque de déforestation, lié aux besoins de dégager des surfaces de cultures : c’est une menace directe sur la biodiversité, entraînant de surcroît une dégradation des sols et du climat (déforestation = émissions massives de CO2).

L'Indonésie détient ainsi le triste record de taux de déforestation dans la période allant de 2000 à 2005, ayant déjà perdu 72 % de ses anciennes forêts pour répondre à la demande internationale de bois, de papier, d'huile de palme et, à présent, d’agrocarburants. Les Nations-Unis estiment qu'en 2022, 98 % des forêts indonésiennes auront disparu. 1ère victimes : les Orangs-outans, dont l’effectif de ceux de Sumatra a chuté de 91% en un siècle. Ils deviennent ainsi une des espèces les plus menacées d’extinction à l’heure actuelle.

Cet impact dramatique a été largement mis en avant par plusieurs études dont, entre autre, celle d’une équipe britannique de l’Université de Leeds, indiquant que la quantité de CO2 séquestrée par les forêts sur 30 ans excède largement la quantité d’émissions évitées par l’utilisation de biocarburants. Il est donc bien plus avantageux de conserver les forêts que de les détruire en vu de la production de ces derniers.

Destruction des écosystèmes: non seulement les forêts (et la biodiversité qu’elles abritent) sont menacées, mais les écosystèmes marins sont également touchés. Récemment, des scientifiques canadiens tiraient la sonnette d’alarme car les engrais azotés nécessaires à la production croissante d'éthanol à partir du maïs aux États-Unis menacent le golfe du Mexique. Ceux-ci se retrouvent dans l’eau et favorisent le développement d’algues (processus d’eutrophisation), étouffant la vie en dessous. Or, si les États-Unis poursuivent leurs objectifs de développement de l’éthanol, la pollution azotée augmentera de 34 %...

Dégradation des sols: plusieurs études récentes, dont celle mandatée par les offices fédéraux de l'énergie, de l'environnement et de l'agriculture suisses, indiquent que la culture et la transformation des agrocarburants nécessitent l’apport de produits chimiques s’ajoutant à la dégradation des sols et de la qualité de l’eau. Au final, le bilan énergétique est moyen (réduction au maximum de 30% les émissions de gaz à effet de serre) avec des pressions environnementales accrues (biodiversité, fertilisation intensive…)

La consommation d’eau n’est pas en reste. Des chercheurs du groupe international de recherche sur l’agriculture (CGIAR) basé au Sri Lanka ont montré qu’au Brésil, il faut 90 litres d’eau pour la production d’un litre d’éthanol (issu de la canne à sucre), 400 litres aux Etats-Unis (produit à partir de maïs), 2.400 litres en Chine (maïs) et… 3500 litres en Inde (canne à sucre). Quand on sait que la Chine veut multiplier sa production par quatre d’ici 2020, elle devra augmenter sa production de maïs de 26% - une vraie catastrophe !

Impact économique: les prix de certaines denrées en concurrence directe comme le maïs ont vu leur prix croître et sont l’objet à présent de spéculations sans précédent. L’OCDE prévoit une augmentation des prix alimentaires allant de 20 à 50% pour les 10 années à venir. En effet, la concurrence s’annonce rude. Les récoltes céréalières de 2007 ont été catastrophiques et les années à venir ne présagent rien de bon. L’année 2008 pour le blé risque d’être à son plus bas niveau depuis 25 ans et la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) prévoit que les stocks demeureront à ces niveaux dans un futur proche. Une demande de plus en plus forte combinée à des catastrophes climatiques toujours plus nombreuses expliquent en grande partie ce phénomène. Or, les filières éthanol reçoivent de surcroît des aides hallucinantes. Ainsi, il est estimé que les Etats-Unis, à eux seuls, dépensent 5 milliards d’euros par an pour aider la filière éthanol !!!

Biocarburants de seconde génération : quelles améliorations ?

Ces impacts peuvent toutefois être limités en prenant un certain nombre de mesures, comme celle de stopper la déforestation, limiter les brûlis au profit du défrichage (notamment dans les zones tropicales) ou celle de privilégier la valorisation des déchets, de l'herbe, de la paille et du bois dans nos pays tempérés. C’est l’utilisation de ce type de biomasse, complémentaires aux activités agricoles préexistantes, qui vaut l’appellation "biocarburant de seconde génération" – considérés de ce fait comme plus efficaces.

Aujourd’hui, les sources de production les plus prometteuses d’agrocarburant sont les micro-algues qui font l’objet de recherches intensives depuis quelques années. Ainsi, quand un hectare de maïs fournit 168 m3 de carburant par an, le palme en fournit entre 6540 et 7476 m3 et les algues 187.000 m3. On peut citer notamment le projet Shamash en France, démarré fin 2006. Au moins 15 start-up américaines travaillent également sur les algues (voir la liste).

culture jatropha.jpgUn autre prétendant dont le génome vient d'être décodé est le champignon Trichoderma reesei, qui dégrade les végétaux en sucres simples, pouvant être ensuite transformés en éthanol après fermentation.

Citons enfin le Jatropha, une plante originaire d'Amérique latine poussant sur des terres semi-arides (elle n’entre donc pas en compétition avec des cultures alimentaires - enfin... normalement). Il existe de plus en plus de pays producteurs : Inde, Philippines, Indonésie, Afrique du Sud, Burkina Faso, Mali, Ghana, Malawi, Zambie et dernièrement Madagascar – où la société D1 a commencé sa culture fin 2006 (voir la brochure en pdf).

Dans l’hypothèse d’une transformation efficace et écologique de la biomasse en énergie en quantité suffisante, sans coût prohibitif ni pour le carburant ni pour les denrées alimentaires - parallèlement à une réduction des consommations énergétiques, les agrocarburants peuvent avoir un rôle significatif dans l’approvisionnement futur en énergie.

Mais comme tout cela fait beaucoup d'hypothèses à combiner, ne soyons pas naïfs, les agrocarburants ne resteront qu’un palliatif tant que nous ne comprendrons pas la nécessité de réduire drastiquement nos niveaux de consommation.


Sources :
- "Une étude suisse démontre que tous les agrocarburants ne sont pas respectueux de l'environnement", Actu-Environnement (29 mai 2007)
- "Indonesia deforestation fastest in world: Greenpeace", Reuters (3 mai 2007)
- "Les orangs-outans menacés par la déforestation en Indonésie", Cyberpresse (11 juin 2007)
- Directive 2003/30/CE du 8 mai 2003 visant à promouvoir l'utilisation de biocarburants ou autres carburants renouvelables dans les transports (document pdf)
- "EU biofuel policy is a mistake", BBC (17 août 2007)
- "Les stocks de céréales à leur plus bas niveau depuis 25 ans", Notre-planète.info (9 oct. 2007)
- " La production d’essence verte périlleuse pour l’Inde et la Chine", Sciences & Avenir (11 oct. 2007)
- "After 30 years, algae-to-fuel finally gets the green light", Greenfuels forecast (mars 2008)
- "Bientôt des champignons génétiquement modifiés pour produire des agrocarburants ?", actu-environnement (16 mai 2008)
- "Ethanol de maïs : spéculation et famine !", Les Amis de la Terre (11 sept. 2007)
- "La production d’éthanol à partir du maïs menace le Golfe du Mexique", Le Devoir (10 mars 2008)
- Crédit photoOrang-outan: Veronique di Meo

jeudi, 08 novembre 2007

Notre planète, cette oeuvre d'art

Je ne cesse de m'émerveiller devant les splendeurs que nous offre notre planète. C'est aussi une de mes motivations à travailler dans l'environnement: j'ai certes envie de préserver la vie, l'harmonie entre les hommes et la nature (ce qui influe directement sur notre propre bien-être), mais je souhaite également préserver les richesses de la Terre pour que ses oeuvres d'art puissent s'offrir au regard des hommes aussi longtemps que possible. Je crois qu'il n'est pas coeur humain pouvant éternellement résister à la beauté de notre planète. Nous avons tous un tableau gardé secrètement au fond de nous-mêmes.

Si les hermétiques à la préservation de l'environnement pouvaient longuement contempler les paysages grandioses peuplant la Terre, il ne fait aucun doute que beaucoup finiraient par évoluer. L'un des exemples les plus frappants est sans doute Nicolas Hulot qui, certes, est depuis longtemps sensible à l'environnement, mais qui est devenu aujourd'hui un de ses plus fervents défenseurs après avoir pris conscience des menaces pesant sur l'extraordinaire beauté des paysages rencontrés. 

Nous avons tous en tête au moins quelques photos du monde vu du ciel, photographié par Yann Arthus Bertrand. Dans un autre genre, voici quelques images satellites magnifiques de la Terre: earthasart.gsfc.nasa.gov/index.htm

 
A voir absolument, le site du National Geographic et sa section dédiée à la photographie: C'est là que je puise de superbes fonds d'écran (rubriques "wallpapers" et "Photo of the day") à faire pâlir d'envie votre entourage. Accrochez vous, une photo est mise en ligne par jour depuis... 2001 (soit plus de 2000 photos)! Seul bémol, le site vient d'être totalement modernisé et le lien vers les "archives" (qui montraient les photos en vignettes et permettaient un surf bien plus rapide que de passer photo par photo) ne fonctionne pas actuellement.
 
Je vous invite également à faire un tour dans la galerie de photographes du blog (colonne de gauche). Enfin, si vous avez quelques liens vers de magnifiques photos, n'hésitez pas à les partager dans les commentaires!
 
Bons rêves... 
 

mardi, 22 mai 2007

Cette agriculture qui préfère l'alcool plutôt qu'éradiquer la faim dans le monde...

Si le tabac a de moins en moins bonne presse, je suis persuadée que nombre d'entre vous - pourtant sensibles à l'environnement - salivent encore au souvenir d'un bon petit bordeaux, bourgogne ou vieux cognac... Qui peut se vanter de n'avoir jamais bu un verre d'alcool ni fumé une cigarette (voire autre chose)? Voilà comment au moins 1.5% (sans doute plus) de la surface totale de terres agricoles dans le monde n'est pas utilisé à des fins alimentaires mais au plaisir des papilles.

Pourtant, difficile de trouver la moindre étude sur cet enjeu. Il est plus facile d'inciter les citoyens à limiter leur consommation de viande, pointant du doigt les hectares nécessaires à l'élevage et la pollution engendrée. Certes, c'est justifié (pensez aux terres cultivées consacrées uniquement à l'alimentation des animaux...). Mais cela faisait un moment que je cherchais à savoir quelle proportion de terres agricoles était condamnée à satisfaire un simple plaisir gustatif (et pulmonaire), plutôt que tâcher de limiter la faim dans le monde. 

La surface de terres arables et cultivées permanentes est estimée à 1540,6 milliards d'hectares dans le monde (sources FAO/Quid). D'après le Quid, 7,320 millions d'ha sont destinés à la culture du raisin pour le vin, 3,981 millions d'ha pour le tabac et 63 milliers pour le houblon (bière). Reste l'ensemble des spiritueux (ex. Whisky, Gin, Vodka, Rhum...) et les autres cultures non licites (marijuana, cocaïne, héroïne...) dont je n'ai pas trouvé de surfaces.

Cependant, le cabinet International Wine and Spirit Record (IWSR) a réalisé récemment une étude sur le marché mondial du vin, indiquant que la consommation mondiale de vins atteignait près de 22,8 milliards de litres en 2005 et celle des spiritueux, près de 19,6 milliards de litres.

En extrapolant le ratio surface cultivée/production en litre du vin pour fournir une (vague) approximation des surfaces cultivées consacrées aux spiritueux, on obtient environ 6 millions d'hectares pour ces derniers. Ajoutés aux cultures de tabac, de vin et de bière, on obtient donc un total de 1,15% de terres arables et cultivées "condamnées" au plaisir. Mais il faut ajouter les diverses drogues, les alcools locaux probablement non répertoriés sur le marché mondial. Je tablerais donc plus sur 1,5%... au minimum.

Certains me diront que ce n'est pas énorme... mais si vous déteniez 1% des bénéfices nets de Microsoft, vous ne diriez plus "bah, c'est rien...", du haut de vos 91 millions d'euros! 1%, à grande échelle, c'est important. De plus, l'étude du IWSR estime que jusqu’en 2010, la consommation de vin dans le monde devrait progresser de 1 % par an. Ce pourcentage de terres occupées risquent donc d'augmenter.

Enfin, cerise sur le gâteau, l'Inde est le 3ème pays producteur de tabac après la Chine et le Brésil, avec 438 milliers d'hectares destinés au tabac. Or, c'est bien connu, personne ne souffre de la faim en Inde...

Alors la prochaine fois que vous voudrez arroser un évènement, réfléchissez-y!

 

Sources:
- Agriculture - Comparaisons: Quid (citant les chiffres de la FAO)
- Statistical Yearbook 2005-2006, FAO
- Statistiques sur le vin, Quid
- Statistiques sur le tabac, Quid
- Statistiques sur la bière, Quid
- "Conjoncture internationale - La nouvelle embellie du vin", Agriculture Information (30 janvier 2007)