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jeudi, 13 septembre 2007

Moins d'emballage = économie pour les ménages

Beaucoup de français persistent à clamer que consommer "écolo" coûte plus cher. Pourtant, faire le choix de limiter les emballages dans ses achats (donc, réduire ses déchets) est déjà un geste écolo, respectueux de l'environnement et qui s'avère particulièrement économique pour le porte-monnaie!

En effet, l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) a récemment présenté les résultats d'une étude sur les déchets produits par les ménages au regard des achats effectués dans la grande distribution. L'analyse a porté sur 150 produits de consommation courante. Cinq chariots, représentatifs de plusieurs tailles de foyers (une et quatre personnes) et d’une consommation plus ou moins éco-reponsable en matière de prévention (scénarios "minidéchets" ou "maxidéchets") ont été définis:

  • 1 chariot des produits les plus achetés ramené à la consommation d’un ménage moyen (2,3 personnes selon l’INSEE)
  • 2 chariots générant le maximum de déchets pour des foyers de 1 et 4 personnes
  • 2 chariots générant le minimum de déchets pour des foyers de 1 et 4 personnes

Une grille hiérarchique déterminait les critères retenus pour les produits "minidéchets": produit réutilisable, absence d’emballages, éco-recharge, grande contenance, recyclabilité des emballages selon les consignes de tri et enfin poids des emballages.

Les résultats sont sans appel: si la réduction des déchets est évidente, il en va de même pour les coûts des achats:

  • Pour une personne: le chariot minidéchets économise 74 euros par mois par rapport au maxidéchets et 50 kg de déchets en moins par an (chariot maxidéchets une personne = 100 kg/an)
  • Pour quatre personne: le chariot minidéchets économise 167 euros par mois par rapport au maxidéchets et 188 kg de déchets en moins par an (chariot maxidéchets 4 personnes = 391 kg/an)

Rappelons que chaque français (et non pas chaque ménage...) produit 353 kg d'ordures ménagères par an (hors encombrants - sources: Ademe)

Moralité: vous finissez TOUJOURS par PAYER l'emballage! Et rappelez-vous, les déchets générés coûtent très chers à la collectivité, donc aux contribuables... c'est à dire vous.

Sources:
- "Tableau de bord: Prévention de la production de déchets - Bilan 2006", document en .pdf, Ademe (juin 2007)
- "France: les déchets en chiffres", Ademe (juin 2007)

mardi, 17 avril 2007

Wii, PS3, XBOX 360: quelle est la plus gourmande?

Depuis quand ce blog parle-t-il des consoles de jeux Next-Gen? Tout simplement depuis que le site américain hardcoreware a réalisé un comparatif sur les consommations d'énergie de la Nintendo Wii, la Sony PS3 et la Microsoft  XBOX 360. 

Dans le cadre du test, les consoles ont été utilisées à plein régime pendant 30 mn, c'est à dire avec des jeux très exigeants en ressources (NBA Live 2K7 pour la PS3, Gears of War pour la XBOX 360 et The Legend of Zelda: Twilight Princess pour la Wii), en parallèle avec un PC (jeu testé: PREY). Les consommations maximales, moyennes et minimales ont alors été mesurées.

Pour rappel, la nintendo Wii est la moins puissante et la plus petite des 3 et mises avant tout sur l'aspect novateur de son boitier de commande qui prend en compte les mouvements (vous avez du voir des pubs où l'on sert d'une télécommande tantôt comme d'une raquette, d'un sabre ou d'un arc...). A l'heure actuelle, c'est aussi celle qui a la plus grande part du marché. 

Les résultats sont surprenants. Voici les mesures durant la phase de jeu: 

medium_comparatif_consoles.gif

La PS3, la XBOX 360 et le PC consomment tous quasiment autant... pendant ce temps, c'est à peine si la consommation de la Wii est visible sur le graphique, avec une réduction d'un facteur 10 (18W contre près de 200 pour les autres)... Si Nintendo voulait se faire un coup de pub en matière de respect de l'environnement, il ne s'y prendrait pas autrement!!! 

Signalons enfin que les consommations en veille sont similaires (sauf lorsque la Wii est connectée au système de mise à jour automatique)... mais, de toutes les façons, vous savez qu'il est parfaitement anti-environnemental de laisser des appareils en veille quand on peut les éteindre, n'est ce pas? Pourquoi payer de l'électricité qui n'apporte strictement aucun plaisir (si, celui d'EDF quand vous payez la note)?

Donc à tous les gamers qui hésitaient dans le choix d'une console et les parents des (futurs) petits gamers, s'il n'y a pas un jeu particulier pour orienter votre choix (un fan de Zelda visera directement la nintendo sans plus se poser de question...), optez pour la Wii... non seulement moitié moins chère à l'achat qu'une PS3, mais 10 fois moins chère à l'usage...!

 

Sources:
- "Power consumption in today's consoles", site Hardcoreware (21 février 2007)
- "Machines surpuissantes" - traduction en français des principaux résultas du test chez Gameclash [MàJ 15/4/2011 le site n'existe plus]

lundi, 12 février 2007

Faites plaisir à EDF, achetez un grand écran plat!

Le prix des écrans plats (informatique ou téléviseur) n’a eu de cesse de baisser. En terme d’énergie, les effets auraient pu être bénéfiques pour les ordinateurs car, à taille égale, un écran CRT d’antan (vous savez, ces trucs qui occupaient tout votre bureau) consommait 2 fois plus qu’un écran plat TFT d’aujourd’hui. J’ai bien précisé "à taille égale" car si un écran plat de 17" dans un bureau consomme environ 100 kWh/an, c’est presque le double d’un 15". Or, la norme actuelle tend de plus en plus vers les 19’’, qui dépensent plus d’énergie que les vieux CRT de 15 ou 17’. Les dépenses énergétiques vont donc s’accroître.

Et pas qu’un peu ! La consommation annuelle actuelle des quelques 20 millions d’ordinateurs de bureau (source Enertech) est estimée à 7,2 TWh, soit la production annuelle d'une grosse tranche nucléaire (d’autant qu’à mon sens, le chiffre de 20 millions est largement sous-estimé).

Mais il y a pire. Concernant les téléviseurs, en comparaison avec les écrans cathodiques, les dépenses énergétiques des écrans LCD et plasma s’envolent. Adieu la sobriété énergétique et bonjour les porte-monnaie qui s’allègent, les actions EDF ont de beaux jours devant elles.

En effet, il s’est vendu en 2006 en France près de 2,7 millions d’écrans plasma ou cristaux liquides (LCD), les écrans cathodiques ayant quasiment disparu de la circulation (source Novethic). Or, si les prix baissent, la diagonale des écrans s’accroît et, comme pour les ordinateurs, plus les écrans sont grands, plus ils consomment. Mais là, à taille égale, les écrans plats consomment beaucoup plus.

Jugez un peu les consommations moyennes de fonctionnement (comparaisons faites sur les grandes marques de téléviseurs en vente en février 2007):

  • Ecran cathodique de 21’ (55cm) : environ 40 à 50 W (et 3W en veille)
  • Ecran LCD de 20’ : de 50 et 70W (de 1 à 4W en veille)
  • Ecran LCD de 32’ (82cm) : de 120 à 160W (1W en veille pour la plupart)
  • Ecran LCD de 37’ (95cm): de 170 à 200W (1 à 3W en veille) – voire 280W et 5W en veille pour l’Acer Media Gateway AT3705 !!!
  • Ecran Plasma de 37’ : 240 à 315W (0.3 en veille) – mais le Philips 37PF9946 s’offre 450W de conso…

Au passage, j’ai remarqué que les écrans Sony étaient souvent les moins énergivores, tandis que Toshiba et Sharp mériteraient un carton rouge.

Conclusions : nos bons vieux mammouths cathodiques prenaient soin de nos petites économies tandis que le plasma les phagocyte littéralement (doublement de la conso par rapport au LCD). Certes, difficile de ne pas succomber au gain de place et à la légèreté des écrans plats, mais vous êtes prévenus : privilégiez la technologie LCD plutôt que le plasma et tâchez de ne pas voir trop grand. Votre facture y gagnera.

Enfin, n’oubliez pas d’éteindre vos appareils plutôt que de les laisser en veille (qui peut représenter jusqu'à 10% de votre facture d'électricité - source WWF).


Pour aller plus loin :
- Analyse de la consommation électrique - petit tour d'horizon des appareils électriques"
- Etude Enertech : "la bureautique, un formidable gaspillage d’électricité"
- Article du blog sur le "Guide de l'électronique verte de Greenpeace"
- "TV : les écrans plats anéantissent 15 ans d’efficacité énergétique", Novethic

mardi, 23 janvier 2007

Votre porte-monnaie adore l'environnement!

Votre batteur électrique vient de tomber en panne? Vous souhaitez acheter un nouveau "robot" (à quand le jour où ils feront vraiment automatiquement la cuisine comme leur appelation le sous-entend abusivement???). Vous voilà donc en quête d'un nouvel appareil. Alors certes, les plus sensibilisés à l'environnement d'entre vous aurez le réflexe "étiquette énergie" de plus en plus présente (voir l'article du blog consacré)... qui ne concerne que le gros électroménager (et les voitures). 

Mais qu'en est-il du petit électroménager, du batteur au mixer, du shaker au blender? D'autant que les prix de ces appareils peuvent considérablement varier, de 15 € à plus de 100 €... Une simple fonction additionnelle pouvant accroître les prix sans que le consommateur comprenne vraiment pourquoi.

Il est cependant un facteur qui peut aider votre décision que l'intégralité des vendeurs omettent de préciser: les accessoires de remplacement. Que devient votre robot si vous cassez le bol en plexiglas? Ou votre blender si le verre se casse? Inutilisable. Il devient alors primordial de s'assurer que des accessoires de remplacement existent, car un mixer à 70 € pièce n'a pas vocation d'être racheté régulièrement. Et là, surprise, beaucoup de marque "low cost" n'en ont pas. C'est bien beau de payer 30% moins cher pour du bas de gamme, mais quand il faut le remplacer dès la 1ère fissure dans le plexiglas, cela revient nettement plus cher sur le long terme.

2ème surprise: le prix des accessoires. Renseignez vous bien. Certains accessoires coûtent presque aussi chers que l'appareil entier. Cela permet au fabriquant de brader son équipement en s'assurant qu'en cas de casse, le pigeon client va racheter un produit neuf face à des coûts d'accessoires de remplacement prohibitifs - politique que ne suivent pas tous les fabriquants.

Un exemple? Prenez un batteur SEB (ex. modèle 8141, en photo) et un batteur PHILIPS (ex. HR 1560). Ils sont vendus tous les deux à 26 €.

medium_batteur_SEB_8141.jpgEt combien coûte une paire de fouets si vous en cassez ou tordez un?

5 € pour SEB et...
24 € pour PHILIPS!!! (prix Darty et Cyberpièces)

 

Ai-je besoin de rajouter un commentaire? 

mercredi, 15 novembre 2006

3,5 t de pétrole par habitant en 2005...

En 2005, chaque citoyen de l'Union Européenne aura généré une consommation d'énergie équivalente à plus de 3,5 tonnes de pétrole par habitant (3,6 tep ou tonne équivalent pétrole - lire la définition). En comparaison, un américain a consommé 7,8 tep et un japonais 4,1 tep (données 2003).

Cependant, ces 3,5 tep sont une moyenne. Les plus mauvais élèves sont la Finlande, avec 5,2 tep/hab. (qui s'explique par la nécessité de se chauffer et les grandes distances à couvrir, la densité d'habitant au km² étant faible), suivie par la Belgique (5,0 tep/hab., qui n'a guère d'excuses), les Pays-Bas (4,9 tep/hab., même commentaire) et la Suède (4,6 tep/habitant).

À l’autre extréme, la Lettonie fait figure "d'exemple", avec 1,5 tep/habitant, la Lituanie, la Pologne et le Portugal 2,3 tep/habitant chacun (mais attention, Lettonie et Portugal ont connu les plus fortes hausses de consommation par tête en 2005). Ces faibles chiffres s'expliquent en partie par un développement économique moindre, d'où les fortes hausses récentes liées au boom économique.

Que signifie ce chiffre?

Difficile de s'imaginer 3,5 tonnes de pétrole (ou son équivalent)... Surtout quand une grande partie est générée par des industries, l'agriculture, les logements mal isolés, les camions routiers. Nos quelques centaines de kW d'électricité, nos dizaines de litres d'essence ou nos quelques bûches dans la cheminée semblent une quantité bien faible en comparaison!

Pourtant, à quelques rares exceptions près (difficile ainsi de justifier les dépenses énergétiques de tant d'avions de chasse), le citoyen a le contrôle quasi intégral de toutes les sources de consommation de pétrole et autres formes d'énergie: vos vêtements, votre nourriture, vos produits d'entretien, votre papier, les transports en commun, l'eau que vous buvez ou qui arrive à la poire de votre douche, votre matériel électronique... mais aussi toutes les sources de loisirs, de la piscine chlorée à la formule 1, des fitness club sur-climatisés et ventilés aux grands magasins illuminés (vive les périodes de fête, n'est ce pas?)... tout ceci dépend entièrement de :

  1. Nos choix
  2. Nos exigences de qualité et de quantité
  3. Notre paresse (explosion du nombre de livraisons)
  4. Notre impatience (des livraisons toujours plus rapides, des surstocks pour éviter la rupture de stock...)
  5. Notre ennui (vive les fruits, les meubles et les bois exotiques histoire de changer un peu)
  6. Notre indépendance (chacun doit avoir "le sien")
  7. Notre amnésie (on vote pour celui qui a pollué notre rivière en toute connaissance de cause)
  8. Et notre volonté, tiraillée entre notre éthique environnementale, sociales et économique face à des milliers de produits parfois bien tentants juste sous nos yeux...

Et oui, c'est trop facile d'accuser les autres, ces gros industriels qui s'en mettent plein les poches et ces politiciens corrompus... parce qu'au fond, ils ne font que tirer partie de nos choix... 

Source: Eurostat, communiqué de presse 126/2006 (21/09/06)

mercredi, 02 août 2006

Congélo, frigo, lave-vaisselle et voiture à faible impact écologique?

Inspirée par le site Suisse du même nom (www.topten.ch), l'initiative Topten débarque (enfin) en France, grâce au WWF-France et l'association de consommateurs CLCV. Il s'agit tout simplement d'un comparateur d'achat permettant de connaître les produits ayant le plus faible impact écologique.

Concrètement, le comparateur guide le consommateur dans ces choix en se concentrant sur les meilleurs produits et services pour la maison et le bureau en terme de rapport qualité / prix / environnement. Les critères retenus sont :

  • Faible consommation énergétique,
  • Faibles nuisances pour l’environnement,
  • Utilisation facile,
  • Très bonne qualité,
  • Prix raisonnable.

Pour l'instant, les produits concernés sont les voitures, les réfrigérateurs, les congélateurs et les lave-vaisselle. D'autres catégories de produits sont ajoutées au fur et à mesure. Il est indiqué que les données sont mises à jour environ 2 fois par an. Il va sans dire que Topten n'a aucun lien avec des organisations produisant ou commercialisant les produits présentés sur le site.

La prochaine que vous achetez, pensez Topten!

lundi, 24 avril 2006

Pratiques environnementales en France (suite et fin)

Vendredi, ce blog diffusait les récents résultats de l'enquête INSEE sur les conditions de vie des ménages (voir article) publiées par L'IFEN (Institut Français de l'Environnement), plus particulièrement les pratiques environnementales en France.

L’article de vendredi analysait le taux de mise en œuvre de ces pratiques selon les classes d'opinion (âge, revenu, situation familiale). Aujourd’hui, regardons de plus près la popularité des gestes adoptés (tri des déchets, économie d'eau...). Le tableau ci-dessous dissocie les gestes concrets et l’attention particulière à la consommation suivant différentes thématiques.
medium_environnement.jpg
 (Cliquez pour afficher en grand)

 

Concernant les gestes, le tri semble bien intégré dans les habitudes (71 à 73 % des foyers), sans doute parce que les campagnes d’information ont largement insisté sur la nécessité de trier. L’abandon des sacs plastiques fournis par les grandes surfaces ont également porté leurs fruits puisque 63% des ménages prennent l’habitude d’emmener un panier ou des sacs. Mais il y a encore de la marge…

Par contre, seulement 15% se sont équipés d’ampoules basse consommation alors même que la plupart des foyers ont compris l’importance d’éteindre sa télévision plutôt que de la laisser en veille. L’IFEN avance le coût de ces lampes… qui, pourtant, a beaucoup baissé pour une durée de vie plus longue. Quand on sait que 3 ampoules ordinaires allumées toute la soirée équivalent à l’énergie nécessaire pour un lavage en machine...

Enfin, pour ce qui est du "Bio", ce n'est pas un geste au même titre que les autres, sa mise en œuvre dépendant beaucoup trop de la disponibilité et du coût des produits.

Concernant l’attention, les efforts portent sur l’électricité et l’eau, même si les ménages analysent peu leur facture (dommage, cela les motiverait certainement plus). A nouveau, cette attitude est certainement le fruit d’un effort collectif pour modifier les comportements. Pourtant, la consommation des équipements (représentant l’essentiel de la facture d’électricité or chauffage et éclairage) ne fait pas l’objet de suffisamment d’attention, alors même que c’est un des plus simples moyens de faire des économies (voir la rubrique "Energie").

Le hic réside véritablement dans le fait que seuls 17% des ménages font attention à la quantité de déchets qu’implique l’achat de certains produits. Quand ce blog n’a de cesse de vous rappeler le rôle fondamental tenu par l’individu dans la préservation de son environnement, le problème peut se résumer dans ce chiffre. On trie, on trie, on trie, on excelle à trier… mais en passant totalement à côté de l’essentiel : réduire à la source, pas à l’arrivée !

En d’autres termes, les minidoses, les micro-portions, les biscuits emballés et suremballés, les lingettes par ci, les lingettes par là, les 3 tomates emballées, le microscopique crottin de chèvre emballé dans une barquette géant… OUBLIEZ (au passage, dites vous bien que le fabriquant vous fait payer tous ces suremballages inutiles).

Je compte sur vous pour m’aider à convaincre les 83% de ménages restant !


Pour accéder au document complet (Le
"4 pages" de l'IFEN, n°109: janvier-février 2006)