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lundi, 07 mai 2007

Prenez parti à "Partie prenante"!

Vous êtes peut-être sensibilisé à l'environnement (sinon, empressez vous de parcourir ce blog), mais votre entreprise l'est-elle? Or, vous avez beau vous escrimer à convaincre vos collègues, rien y fait... Voilà sans doute une solution pour entamer un dialogue et semer des graines de changement: le théâtre.

De plus en plus de pièces sont montées pour parler d'environnement et de développement durable. Souvent, elle s'adresse à un grand public, mais "Partie Prenante" a choisi de cibler les entreprises et le monde du travail.  

Créée en juin 2004 au Centre des Congrès d’Angers, cette pièce a été récompensée par le Label du développement durable décerné par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. L'idée est d'explorer toutes les questions que posent la responsabilité sociale et le développement durable en mettant en scène une chef d’entreprise, le maire de la commune, un expert développement durable et une journaliste. Confrontée aux besoins de s'implanter en Pologne pour rester concurrentielle, l'usine cherche des financements et lorgne sur les fonds d’investissement socialement responsable. Problème: ceux-ci obligent à la mise en place d'une politique de développement durable...

 


En une heure, de nombreuses problématiques liées au développement durable sont abordées. Le spectateur ne s'ennuit pas, l'humour est très présent et l'histoire offre un excellent démarrage aux débats qui suivent. Pourquoi ne pas contacter la troupe pour une représentation dans votre société? Vous pouvez également assister aux représentations les 2ème et 4ème lunds du mois au théâtre Clavel (à Paris, 3 rue Clavel, XIXème arrondissement).

Pour tout savoir sur "Partie Prenante", visitez le site officiel: www.asgconseil.fr/theatragogie/html/partiep.php

 

mardi, 30 janvier 2007

L'entreprise Finimétal réduit ses déchets de -25% en 2 ans!

Fin 2004, dans le cadre de l’opération "Objectif déchets - 10%", l’ADEME sélectionnait 100 entreprises pour les accompagner à s’engager dans une démarche de réduction d'au moins 10% de leurs déchets en deux ans, soit en les réduisant à la source ou en augmentant leur valorisation. Pour les aider, les entreprises bénéficiaient des conseils d'un expert référencé et financé par l’ADEME (chaque entreprise choisissant ensuite son expert parmi les propositions en fonction de ses propres critères : savoir-faire, domaine de compétence proche de son secteur d’activité…).

Finimétal est l'une des entreprises sélectionnées. En tant que fabriquant de radiateurs et de sèche-serviettes en acier et électrique, elle est amenée à travailler des métaux, générant des déchets de métaux, de cartons, de bois (palettes de transport) et d'eaux usées. Afin de réduire ses déchets, l'entreprise a donc travaillé principalement sur les axes suivants:

  • Réduction des déchets de carton: concertation avec les fournisseurs pour la reprise desemballages, modification des modes et des quantités d'emballage, optimisation des emballages des radiateurs (pour éviter les pertes), soit -0,44kg de déchets par radiateur
  • Réduction des déchets de bois: réparation des palettes abîmées, mise en place de palettes couleurs dans les ateliers pour réutilisation interne, travail avec les fournisseurs pour retour, soit -0,289kg de déchets par radiateur
  • Réduction des déchets de métaux avec l'optimisation des découpes (gain: -23% de déchets)

L'entreprise a également eu l'idée de récupérer les produits défectueux bons à jeter en palettes métalliques: un sous-traitant récupère les vieux radiateurs et sèche-serviettes ratés pour les transformer et les remonter en palettes, pour remplacer à terme celles en bois utilisées par l'entreprise.

Quant aux coûts, "l'opération se révèle rentable", indique Séverine Volbrecht, responsable environnement de l'entreprise. "Une palette en bois coûte 7 euros et sert pendant un mois. En métal, elles valent 152 euros et les plus anciennes résistent déjà depuis plus de 22 mois" (Newzy).

Au total, la société a vu ses déchets diminuer de 25% (942 T de déchets contre 1266) en à peine 2 ans... 


Sources:
- Dossier de presse: "100 entreprises pilotes sélectionnées pour réduire et mieux gérer leurs déchets", Ademe, 13 octobre 2004
- Fiche Bilan Intermédiaire de l'Ademe sur Finimétal [MàJ 15/4/2011 fiche plus accessible en ligne]
- "Gestion des déchets: des bonnes pratiques de tri à la réduction à la source", compte rendu de la réunion du Club Environnement/Sécurité de la CCI d'Angers (13 avril 2006)
- "Finimétal transforme ses radiateurs en palettes", Newzy n°26 (p.19, décembre 2006)

mercredi, 03 mai 2006

Une coopérative "équitable" pour fournir de l’électricité "verte"

Comment se fournir en électricité issue d’énergies renouvelables ? La France a longtemps rechigné à investir dans celles-ci, confortée par sa puissance nucléaire et largement encouragée par le lobbying d’EDF – dont la vision en matière d’énergie renouvelable, jusqu’à récemment, se résumait à l’hydroélectricité et ses énormes barrages détruisant les écosystèmes.

Néanmoins, grâce aux pressions d’ONG environnementales et de la Commission Européenne, prenant (enfin) conscience des enjeux énergétiques et économiques et réalisant que la gestion des déchets nucléaires devenait une problématique particulièrement embarrassante, la France s’ouvre peu à peu aux projets de production d’énergie renouvelable, notamment l'éolien. 

Malgré tout, l’implantation d’éoliennes ne totalise que 757 MW fin 2005, soit 1 TWh (Ministère de l'Industrie) ou 1,67 TWh (selon l'Ademe) sur une année complète ou 0,2 % de la production nationale (si l'on se base sur les chiffres du Ministère avançant une production d'électricité totale de 509,4 TWh fin 2005). Notre 9ème position au classement des pays européens est encore très loin des 18.427,5 MW allemands (1er rang) ou des 10.027,9 MW espagnols (2ème rang).

Reste qu’il n’est pas toujours facile d’accéder à cette électricité "verte". Pointée du doigt par EDF comme étant plus chère (*), confrontée aux multiples embûches semées pour décourager le citoyen soucieux de préserver son environnement, difficile de s’approvisionner.

Il existe une solution, passer par la société coopérative d’intérêt collectif Enercoop. C’est un fournisseur d'électricité renouvelable (éolien, photovoltaïque, biogaz d'origine agricole et l'hydraulique respectueuse des écosystèmes). Son fonctionnement repose sur l’achat direct aux producteurs d’électricité pour la revendre aux consommateurs (sont éligibles les commerçants, les associations, les PME, les artisans, les professions libérales et les collectivités locales – les particuliers le seront en juillet 2007), en garantissant une parfaite traçabilité.

Pour soutenir les producteurs, l’énergie leur est payée le double du tarif garanti par EDF, ceux-ci étant prié de réinvestir les gains dans des moyens de production propre. A l’arrivée, un surcoût de 25% est à prévoir pour le consommateur (à peine 10€ par mois pour un ménage); mais pour compenser, Enercoop propose un suivi et une aide pour économiser de l’énergie, ainsi que des achats groupés de matériel plus performant.

Pour s'inscrire, il suffit de signer un contrat de consommation sur le site d’Enercoop, tout le reste étant pris en charge par la coopérative (résiliation du contrat avec l’ancien opérateur et gestion de l'interface avec le réseau de transport et de distribution). Votre compteur n'a même pas besoin d’être modifié et vous bénéficiez toujours de la garantie qualité et continuité de fourniture.

Pour tout savoir sur Enercoop, vous pouvez visiter leur site ou lire directement leur brochure de présentation très complète.

Sources: Ademe et Baromètre des énergies renouvelables

(*) Le prix de l’électricité vendue par EDF ne prend pas en compte certains coûts externes (démantèlement des usines nucléaires, transport de certains déchets, coûts des programmes de restauration d’écosystèmes pour palier aux dégâts des barrages…). Néanmoins, ces coûts correspondent à des subventions régionales, des interventions de l’Etat, des aides accordées… qui ont souvent une source commune : les impôts du contribuable. Ce qui n’est pas le cas de l’énergie éolienne ou solaire.

mercredi, 05 avril 2006

Camions: adoption d'une conduite "verte"

Dans les commentaires faisant suite à l’article du blog "camions propres" (portant sur la nécessité d’agir sur les véhicules lourds, 40% des émissions de gaz à effet de serre étant liées aux transports), je mentionnais qu'il existait des formations pour apprendre aux conducteurs à diminuer la consommation de carburant en adoptant une conduite appropriée.

Je souhaitais revenir sur ce point en l’illustrant par la démarche du groupe de transports et logistique "Norbert Dentressangle" (190 agences en Europe), qui vient de signer un accord partenarial avec l’Ademe en décembre dernier. Cette collaboration consistera à optimiser l’organisation du trafic et diminuer les consommations de carburant. L’objectif est de réduire les émissions générées par le transporteur de 10% en 3 ans.

Avant même le lancement du projet, une différence de consommation de carburant atteignant près de 5 L aux 100 était observable selon les conducteurs. Sachant que des centaines de kilomètres sont avalées chaque jour, le groupe étant à la tête d’une flotte de 4500 véhicules, le bilan finit par être très lourd en fin d’année. A présent, le projet consiste à tester différentes techniques : vitesse optimale en fonction du type de parcours, additifs dans le carburant, amélioration des pneus… Celles-ci devraient permettre, à terme, de réduire la consommation de carburant, venant ainsi complémenter les formations que recevront les conducteurs pour adopter une conduite plus souple.

jeudi, 09 mars 2006

Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier

Les entreprises et les administrations se rendent-elles compte des économies qu’elles réaliseraient en adoptant une démarche éco-responsable à l’égard du papier ? Plus de 400 millions d’euros par an sont dépensés en impressions inutiles dans les entreprises françaises (soit l’équivalent de près de 1,2 million d’arbres).

Or, une tonne de papier équivaut à 1 à 2 tonnes de bois, entre 5 et 15 m3 d’eau (soit 15.000 packs de lait) et près de 80 kg de chlore gazeux pour blanchir le papier. Il faut également garder en mémoire que l’industrie papetière est une des industries les plus polluantes, produisant de grandes quantités de chlore (10% s’échappe dans la nature) et grande consommatrice d’énergie (émettant des gaz à effet de serre - voir article du blog "Effet de serre et couche d’ozone").

Rien qu’en France, 8.9 millions de tonnes de bois sont consommées à cette fin pour produire 10.2 millions de tonnes de papier-carton (données 2004), auxquelles il faut ajouter le papier consommé et non produit en France. Au final, pas moins de 180 kg de papier par habitant et par an  sont consommés.


Les entreprises étant grande consommatrice de papier, elles ont donc un rôle majeur pour limiter le gâchis et adopter une démarche éco-responsable pour le papier devient fondamental. Cela suppose :

1/ Diminuer la consommation de papier
- Favoriser l’impression recto-verso (privilégier l’achat d’imprimantes et de photocopieurs dotés de cette fonction ou imprimer les pages paires, puis les pages impaires après retournement du papier) ;
- Diminuer le nombre d’impressions (éviter les multicopies inutiles, les impressions pour 3 lignes d’email, l’impression de tout un document pour 3 pages intéressantes…) ;

2/ Diminuer la production de papier non recyclé
- Récupérer le papier (tri sélectif) pour le recycler
- Acheter du papier recyclé à la blancheur non éclatante (réserver le papier bien blanc pour des impressions d’illustrations par exemple). Celui-ci ne coûte pas forcément plus cher (les surcoûts sont d'ailleurs liés à une demande encore peu élevés et non au coût de production à la sortie d'usine) et il peut être aussi blanc que les autres.

3/ Former le personnel (apprendre à sélectionner les pages avant impression, à imprimer 2 pages sur 1, à trier son papier…).


Je vous recommande vivement la lecture du "Guide de l’achat public éco-responsable – achat de papier à copier et de papier graphique" publié en 2005 par le GPEM/DDEN (Groupe permanent d’étude des marchés "développement durable, environnement"). Vous y trouverez notamment en partie 3 (p.26) des exemples pour les cahiers des charges très utiles non seulement pour les achats publics mais également pour toutes les entreprises.


Sources:
- Enquête Ipsos/Lexmark d'avril 2005

mardi, 07 mars 2006

Camions propres

Bien que les transports de marchandises (essentiellement par camions) génèrent près de 40% des émissions liées aux transports, les véhicules lourds semblent échapper à quasiment tout contrôle… En effet, les politiques actuelles ont une fâcheuse tendance à se focaliser sur les voitures particulières (également grandes sources d’émissions), encourageant les technologies plus propres, les carburants alternatifs et plus directement la restriction de l’usage de l’automobile.

Or, hormis les bus roulant au biocarburant ou quelques rares camions-bennes électriques ou hybrides, les camions propres font encore figure d’exception. Pourtant, selon l’Ademe, 50% des transports de marchandises concernent des trajets longue distance, 38% la distribution urbaine et 12% des trajets interurbains tandis que d’autres modes de transport (train, bateau) pourraient être mis à contribution, notamment pour les longs trajets.

Ainsi, des analyses ont montré que pour le transport de déchets, de matières premières ou de conteneurs, un trafic annuel de 100.000 tonnes par péniches permettrait d'éviter la circulation de 4000 camions soit autant de gain en CO2 et autres polluants. Selon l'ADEME, un poids lourds émet 79 g de CO2 par tonnes transportées et par km parcouru, la voie d'eau en émet 37,68 g/t/km et le train 6,1 g/t/km.

Pour illustrer ce principe, la société "Les Quais du bâtiment" s’est lancée dans la valorisation des déchets du bâtiment au travers de la création de 7 pôles de collecte le long du Rhône. Les déchets sont ensuite acheminés par péniche au centre de valorisation d’Avignon. Ce système limite au maximum l’usage de poids lourds, qui n'ont plus qu'à effectuer les transferts des chantiers aux pôles de collecte. Après 3 ans, ce fonctionnement a permis d’économiser plus de 2,7 millions de km (soit 65 tep – tonne équivalent carbone – émis par an en moins), accompagnés d’une baisse des coûts et un meilleur taux de valorisation des déchets.

mardi, 31 janvier 2006

Limitez vos déplacements professionnels

Grâce aux nouvelles technologies, se déplacer pour une réunion n’est plus une obligation. Malheureusement, si des grosses sociétés adoptent petit à petit le système de téléconférence dans leurs habitudes, des entreprises moins importantes semblent passer à côté d’une magnifique opportunité d’économiser du temps, de l’argent, tout en réduisant considérablement leur impact environnemental !
 
Pourtant, tout internaute ayant depuis longtemps usé son pantalon (ou sa jupe) sur une chaise à surfer de longues heures sait avec quelle facilité une téléconférence peut être mise en place. Car certes, il existe du matériel et des logiciels high tech, mais avec un ordinateur connecté à l’ADSL, une web cam de très bonne qualité et un micro, vous pouvez aisément lancer une téléconférence. Or, l’investissement que cela représente est ridicule, comparé au coût d’un simple aller-retour de quelques centaines de kilomètres acheté au prix fort à la dernière minute. Pourtant, sur l’ensemble de vos déplacements, je suis persuadée que certaines réunions pourraient tout à fait se faire de façon virtuelle.
 
Enfin, si une véritable rencontre doit se faire, gérez les modes et les lieux de déplacement. Prenez par exemple un prestataire parisien et un client niçois. Paris-Nice en train est véritablement laborieux (comptez 5h environ). Résultat : vous pouvez être sûr que la plupart des déplacements se feront en avion. Imaginez maintenant que la réunion ait lieu à Marseille. Il faut environ 3h en train de Paris et 2h30 en train de Nice. Résultat : 1 aller-retour Paris-Marseille du prestataire + 1 AR Nice-Marseille du client en train produisent largement moins de gaz à effet de serre qu’un AR en avion Paris-Nice. Quant au temps consommé, prendre l’avion oblige à perdre du temps à faire les navettes entre les aéroports et les centres-villes, ce qui n’est pas le cas en prenant le train.
 
Votre bilan carbone est donc nettement plus favorable et rien ne vous empêche de mettre ces bonnes pratiques en avant car elles dénotent indéniablement votre soucis de minimiser vos impacts sur l’environnement.
 
Notez également que des sociétés se sont spécialisées dans le marché des réunions sur le web, peut-être une solution plus facile à mettre en place dans votre entreprise. Je citerai la compagnie WebEx car ils ont fait réaliser leur bilan carbone par l'organisme Future Forests qui organise le replantage des arbres et le suivi de la compensation carbone des entreprises.
 
Bonne réunion !