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mercredi, 25 janvier 2006

Industriels: l'environnement, ça rapporte!

Difficile de faire prendre conscience aux industriels de leur responsabilité face au problème du recyclage de leurs déchets ! Hormis l’obligation de se conformer à un cadre légal (notamment pour les déchets dangereux), encore trop rares sont les entreprises françaises investissant délibérément en faveur de l’environnement au-delà des obligations légales.

Ainsi, Lafarge a équipé en 2005 sa nouvelle cimenterie (Tétouan, Maroc) d’un parc éolien pour l’alimenter. Cette production satisfait près de la moitié des besoins en électricité en évitant l’émission de 30.000 tonnes de gaz à effet de serre. L’énergie étant également particulièrement coûteuse, Lafarge fait d’une pierre deux coups, réduisant son impact environnemental tout en limitant ses dépenses, quelques années lui suffisant à rentabiliser son investissement dans l’éolien.

Plus récemment, Saint-Gobain Eurocoustic a décidé d’installer une station de recyclage pour ses propres déchets de laines de roche sur son site de Genouillac (Creuse). Cette installation sera opérationnelle dans les mois qui viennent et pourra traiter et valoriser 2.000 tonnes de déchets directement sur le site. Cela permettra d’utiliser les matériaux produits, au lieu de les envoyer dans des centres de stockage. Quant à l’énergie nécessaire à la transformation des déchets, elle aura le mérite d’être consommée à des fins plus utiles que pour alimenter les camions transportant les déchets jusqu’au centre de stockage.

Certaines mauvaises langues argueront que ces exemples ne sont que des coups de pub d’industriels plus soucieux de redorer leur image de gros pollueurs que de protéger notre environnement… Toujours est-il que nos maisons ne sont pas construites en paille, en bambou ou en feuilles de bananier. Il serait donc très hypocrite de critiquer des fournisseurs de matériaux qui nous apportent notre confort quotidien… Et quelques soient les motivations, elles vont dans le bon sens.

Mieux vaut donc encourager ces exemples de bonnes pratiques encore trop rares, notamment en France. Cette absence est regrettable car, au-delà des avantages évidents pour l’environnement, la plupart des investissements s’avèrent particulièrement rentables en l’espace d’à peine quelques années – ce que les entreprises semblent encore avoir du mal à concevoir. Pourtant, entre acheter un matériel moins gourmand en énergie, développer des partenariats pour revendre ses déchets (évitant ainsi des coûts de recyclage et rallongeant la durée de vie des matériaux), investir dans des infrastructures pour produire son énergie, revoir intégralement ses bâtiments pour réduire drastiquement ses consommations d’énergie et d’eau… Les possibilités foisonnent.

Un des réflexes facile à acquérir est de rentabiliser les déchets produits:

1. Cela prolonge la durée de vie des matériaux plutôt que de les jeter ou de les recycler alors même qu’ils peuvent encore servir
2. Ces déchets devenant une monnaie d’échange, ils peuvent représenter une source de bénéfice non négligeable.

N’hésitez pas à visiter des bourses aux déchets, en échangeant, achetant ou revendant des produits – déchets pour les uns, matières premières pour les autres (le fondement du principe appelé "écologie industrielle")... Voici quelques liens :

Bourse des CCI

Forum Environnement

mercredi, 04 janvier 2006

Résolution n°1

REDUIRE SA CONSOMMATION

Aahhh... à quoi bon faire attention à sa consommation d'électricité, d'eau... ces quelques litres et watts ne représentent-ils pas qu'une bagatelle en comparaison aux millions de mètres cube d'eau utilisés par les grosses industries? Et que dire de nos maigres centilitres de détergents-polluants face aux tonnes de matériaux dangereux produits par ces mêmes industries?

Mais à votre avis, pourquoi des matériaux dangereux sont produits? N'est-ce pas pour construire des biens d'équipements que l'on retrouve sagement installés dans chaque foyer? Un réfrigérateur, un four, une télé, une chaîne hifi, un ordinateur, un lecteur de CD ou MP3...? Pourquoi tant de litres d'eau sont consommés par les industries? N'est-ce pas pour cuire les aliments emballés dans une barquette, une conserve ou un paquet? N'est ce pas parce que l'eau entre dans les processus de fabrication de nombreux produits (véhicules de transport, peintures, équipement, textile...)? Imaginez: il faut 5 litres d'eau pour fabriquer 1 litre de bière, 50 litres d'eau pour fabriquer un kilo de sucre, 10 000 litres pour fabriquer une automobile... Et rappelez moi où se retrouvent ces produits en fin de chaîne? Chez moi, chez vous, chez nous, car nous en sommes les consommateurs.

Pas de consommateur, pas d'industrie.

Alors la prochaine fois que vous vous dites: "mais mon geste est une goutte dans l'océan, il ne sert à rien, ce n'est pas moi qui ait un impact sur l'environnement", souvenez vous que presque toutes les pollutions de notre environnement sont liées directement ou indirectement à la consommation, c'est à dire aux agissements des consommateurs que nous sommes tous. Que nous le voulions ou non, notre responsabilité est donc immense. Or, malheureusement, parce qu'à notre échelle individuelle, les quantités sont infimes, nous avons la sensation de ne pas influer sur l'environnement.

Mais c'est faux. Cessez de faire couler inutilement l'eau du robinet pendant 5 mn par jour et vous économiserez environ 10 x 5 = 50 L par jour. Multiplié par 20 millions de foyers (en France, par exemple) ce sont alors 1 million de m3 (ou 10 km3) économisé. Rajoutez ensuite les millions de litres d'eau économisés parce que chaque foyer a simplement limité sa consommation de barquettes surenveloppées, d'achats frénétiques de matériels électroniques, de pesticides pour plantes d'appartement, etc... et les millions deviennent milliards très rapidement.

Alors, "Réduire sa consommation" élue "Résolution de l'année 2006"? A vous de choisir.
En attendant, bonne année à tous!

Source: Agence de l'Eau Rhin-Meuse

mardi, 27 décembre 2005

Ce petit rien qui change tout…

Le réchauffement climatique, vous en avez entendu parlé, certes, mais de combien de degrés s’agit-il ? De +0.6°C depuis 1950, augmentation moyenne de la température constatée à la surface du globe (+1°C depuis le début de l’ère industriel).

+0.6°C en 55 ans, c’est TOUT ??? Ben oui. C’est tout… et c’est ce qui fait toute la différence. En effet, il faut dissocier 2 éléments distincts :

  • Il s’agit d’une moyenne mondiale. Or, à titre d’exemple, le Bassin de Marennes Oléron (côte Atlantique) a gagné quelques 1.5 à 2°C en 25 ans, soit près de trois fois la moyenne mondiale en moitié moins de temps 
  • Si petite soit la variation, elle entraîne des conséquences immédiates sur les espèces et le climat. Pour en revenir au Bassin de Marennes Oléron, ce petit degré et demi en plus a conduit cet important site ostréicole français de reproduction de l'huître creuse (un des principaux sites en France) à faire face de manière récurrente à des problèmes de mortalité des coquillages. Pourquoi ? Parce que la température, l'insolation et la pluviométrie sont des facteurs essentiels agissant sur les écosystèmes des estuaires en influençant les conditions saisonnières de température et de salinité de l'eau de mer.

Mais peut-être pensez vous que ce n’est qu’une exception ? Alors poursuivons…

Les changements climatiques provoquent la migration des espèces ou leur disparition. Logique, car le climat se réchauffe donc les espèces migrent vers le nord (dans l’hémisphère nord) pour "suivre" la fraîcheur. Mais, lorsqu’elles sont cernées par un climat plus chaud (comme en montagne, sur une île ou un plateaux), il n’y a pas d’échappatoire et c’est la fin.

Ainsi, une récente étude anglaise a montré qu’en 20 ans environ, sur 36 espèces de poissons d’Atlantique Nord, deux tiers ont migré de 50 à 400 km vers le nord ou sont descendues vers des eaux plus profondes… Résultat corroboré par l’Ifremer sur le Saint-Pierre maculé et le Saint-Pierre rose (2 poissons) qui ont migré sur 660 km en 20 ans.

Les oiseaux et les insectes migrent également, provoquant de véritables dégâts comme la chenille processionnaire du pin en France, remontant vers le nord. Ces changements climatiques offrent aussi un terrain de jeu aux virus comme la fièvre aphteuse absente en Europe jusqu’à peu, mais qui a fait son apparition en Tunisie, Turquie, Bulgarie et Grèce en 1998, puis en France (Corse) et en Italie en 2000 et elle continue à présent vers les Balkans. Le paludisme devrait aussi très vite pointer son nez en Europe.

Ah oui, au fait… les projections des modèles climatiques pour la fin du siècle prévoient un réchauffement de l’ordre de 2°C à 6°C en Europe selon les scénarios… Pour enrayer le processus, il n’y a pas que Kyoto… (qui n’aura guère d’impact, à vrai dire, mais qui reste néanmoins un élan politique sans précédent). Vos gestes en faveur de l’environnement, même tous petits, multipliés par les milliards d’individus que nous sommes, peuvent avoir UN IMPACT ENORME et ils demeurent ESSENTIEL si nous voulons enrayer ce processus.

Ne soyez pas défaitistes. Je vous entends dire "pfff… quand on voit les grosses multinationales qui déversent leurs cochonneries, les gouvernements qui ne bougent pas… à quoi bon ?". Mais souvenez vous : le consommateur, c’est VOUS. Plus de consommateurs, plus de grosses-multinationales-qui-polluent. Oui mais… à condition de coordonner ses gestes. A l’image de ce petit 0.6°C, voilà pourquoi des petits gestes peuvent tout changer.

Pour plus d’info, lire l’article "Impact du changement climatique sur un écosystème estuarien : le Bassin de Marennes Oléron", Ifremer, 2001. Sources tirées également de l’article "Impact du changement climatique sur la biodiversité", Le Courrier de la Nature n°223 – novembre 2005 (non disponible en ligne)

jeudi, 08 décembre 2005

Aide à la décision pour les énergies propres

Pour encourager l’implantation des énergies propres, rien ne vaut des simulations par ordinateur permettant d’évaluer leurs impacts. Si plusieurs logiciels allant dans ce sens existent, tous ne sont pas facilement accessibles (encore moins au grand public et/ou aux associations) et leur interface n’est pas toujours évidente à exploiter.

Développé en collaboration avec de nombreux experts du gouvernement canadien, de l’industrie et du monde universitaire, le logiciel gratuit RETScreen International représente un outil unique d’aide à la décision sur les énergies propres visant à renforcer les compétences des planificateurs, des décideurs et de l'industrie pour implanter des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique.

Ce logiciel permet donc d’évaluer la production énergétique, le coût du cycle de vie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de différentes énergies propres :

- Centrale éolienne
- Petite hydrolique
- Photovoltaïque
- Cogénération
- Chauffage à la biomasse
- Chauffage solaire de l’air/de l’eau
- Chauffage solaire passif
- Pompes à chaleur géothermique
- Efficacité énergétique

Grâce à un ensemble de bases de données de produits, de coûts et d’éléments de météorologie, il permet de disséminer des connaissances, de casser les idées reçues en analysant la viabilité technique et financière de projets potentiels. 52 universités et collèges à travers le monde utilisent d’ailleurs RETScreen pour enseigner et on compte plus de 71.500 utilisateurs dans 211 pays.

RETScreen International est donc un formidable outil de sensibilisation sur les énergies développé pour surmonter les obstacles freinant le déploiement des énergies propres. Avis aux collectivités locales réfractaires!

vendredi, 25 novembre 2005

Acteurs du recyclage

Artisans, commerçants, hôtels, PME ou carrément grosses industries, vous utilisez, consommez, produisez ou usez un certain nombre de matériaux (textiles – y compris duvets, matériaux ferreux ou non ferreux, plastiques, verres, papiers…), des consommables et autres objets (véhicules, ordinateurs, palettes…), vous accumulez des déchets… Mais où et comment recycler tout cela ?

Il existe un annuaire consultable en ligne (possibilité de recherche géographique) fait par la FEDEREC, une Fédération créée en 1944 et regroupant les acteurs essentiels du recyclage en France. Gage de sérieux, elle représente la profession pour la France auprès du Bureau International du Recyclage, Association mondiale du recyclage accréditée à l'OCDE. C’est aussi elle qui réalise, pour son compte et celui des pouvoirs publics, les statistiques du recyclage en France.

Les acteurs sont répartis selon les catégories suivantes :
- Métaux ferreux et non ferreux
- Verres
- Déconstruction automobile
- Papiers-cartons
- DIB (Déchets Industriels Banals) ou mélange
- Textiles, duvets et plumes
- Consommables informatique
- Plastiques
- Solvants
- Palettes

Pour accéder à l’annuaire, cliquez ici.

mercredi, 23 novembre 2005

Economies d'énergie à Orly-Ouest

Prévu jusqu’en avril 2006, le projet de réhabilitation du Hall 2 d'Orly-Ouest aux bâtiments et aux équipements plus que trentenaires, intègre un programme d'économies d'énergie qui devrait permettre d’économiser près de 4500 kWh par an.

Ainsi, une série d’équipements va doter ce hall, qui accueille plus de 6 millions de passagers par an :
- Economies d'électricité grâce à la mise en place de 4.200 lampes à basse consommation et des ballasts électroniques permettent d'obtenir des gammes d'éclairage variées adaptées à la luminosité extérieure. Economies réalisées : chute de la consommation de 1800 kWh à 700 kWh par an, soit une économie de 1100 kWh.

- Economies de combustibles fossiles (pétrole et gaz) en améliorant les systèmes de traitement d’air grâce à une meilleure isolation thermique, une meilleure régulation des éjectoconvecteurs et au recyclage de 30% de l'air ambiant qui n'a ainsi plus besoin d'être réchauffé ou refroidi. Economies réalisées : 2500 kWh.

- L’isolation des toitures permettra encore l’économie de 400kWh et le remplacement des rideaux d’air chaud est prévu, soit encore quelques centaines de kWh économisés. Même le un restaurant interentreprises s’est déjà converti au solaire pour son eau chaude (5400l/j).

Un exemple à suivre…

jeudi, 20 octobre 2005

Eteindre automatiquement la lumière et les appareils électriques en partant

medium_hotelcard_01.jpgPour pallier aux oublis de clients distraits, certains hôtels installent des boîtiers à l’entrée des chambres. En entrant, la carte magnétique ou la clef (ou son porte clef) doivent être insérées dans le module qui fonctionne comme un interrupteur. Aussitôt enclenché, les lumières et les appareils électriques (type télé, radio…) deviennent alors aptes à fonctionner. A l’inverse, lorsque le client quitte la chambre, étant obligé de reprendre sa clef, tout appareil électrique encore en marche s’éteint, le boîtier faisant office de coupe circuit.

medium_hotelcard_02.jpgCe système présente un double avantage : non seulement il permet à l’hôtel de faire des économies d’énergie (fini les lampes fonctionnant en l’absence du client pendant des heures), mais il garantit aussi une sécurité plus grande (moins de risque d’incendie du à des appareils fonctionnant sans surveillance).

Ainsi, par exemple dans les grandes villes japonaises, la plupart des hôtels et auberges sont munis d’interrupteurs de ce type. Mieux, au Canada, L'Office de l'efficacité énergétique de Ressources naturelles a créé un Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux (PEBC) pour les inciter à concevoir et construire des installations et des bâtiments produisant des économies d'énergie récurrentes. Ce programme bénéficie d’un appui financier pouvant atteindre 60.000 $ CAN (42.700 €), basé sur les économies d'énergies du bâtiment. Or, parmi les nombreux critères exigés par la Liste de contrôle des exigences obligatoires du CMNÉB (Code Modèle National de l'Energie pour les Bâtiments) pour être éligible au programme, l’installation d’interrupteur dans l’entrée des chambres d'hôtel pour mettre hors circuit les appareils d'éclairage et les appareils reliés est obligatoire.

Les photos montrent l’interrupteur Hotelcard du fabriquant suisse Feller.