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mardi, 06 janvier 2009

Des ruches sur le toit de votre entreprise?

abeille miel.jpgEt si votre entreprise accueillait une ruche sur son toit? Il ne resterait plus qu'à récolter le miel pour le petit-déjeuner (à moins qu'une âme dévouée ne fasse des cookies au miel pour accompagner la pause café). Cette idée, qui peut paraître un peu folle, a été proposée par l'Union Nationale de l'Apiculture Française (UNAF) dans le cadre du programme national "L'abeille, sentinelle de l'environnement".

En effet, depuis plusieurs années, les effectifs d'abeilles sont en chute libre dans toute l'Europe, avec 30 à 40 % des populations décimées ces dix dernières années. Rien qu'en 2007, le taux de ruches abandonnées ou presque désertées atteignait 70 %, voire 80 % dans les régions et pays les plus touchés. Les causes évoquées sont diverses: changement climatique et pesticides sont en ligne de mire (dont plusieurs produits phytosanitaires de la firme Monsanto, Roundup en tête), mais également les virus, parasites, OGM et invasion du frelon chinois (prédateur des abeilles).

Or, l'abeille reste le principal insecte pollinisateur qui contribue à la reproduction d'environ 80% des plantes de notre planète dont une grande partie des 3/4 de notre alimentation (fruits, légumes, oléagineux, etc...) qui dépend d'insectes pollinisateurs.

Pour tâcher d'enrayer cette disparition catastrophique, l'UNAF invite donc les collectivités et entreprises à accueillir des ruches sur leur toit ou  dans les espaces verts pour sensibiliser le public. L'idée n'est pas nouvelle puisque l'Opéra Garnier, à Paris, héberge six ruches depuis 1985 dont chacune produit jusqu'à 100 kilos de miel vendus à la boutique de l'Opéra.

Plusieurs villes sont partenaires du programme. Dans ce cadre, la ville de Lille a ainsi installé une trentaine de ruches disséminées dans les quartiers lillois avec une première très belle récolte fin septembre qui a prouvé que les abeilles s'étaient parfaitement acclimatées à leur nouvel environnement.

A notre échelle de citoyen, sachez que l'UNAF a également lancé une pétition pour protéger les abeilles: voir la pétition en ligne.

Sources:
- Présentation du programme "L'abeille, sentinelle de l'environnement", site de l'UNAF
- "Le monde selon Monsanto", documentaire réalisé par Marie-Monique Robin diffusé sur Arte le 11 mars 2008 (disponible en DVD et VOD)
- "L’impact des pollinisateurs sur la production des cultures", article de l'INRA (24 oct. 06)

mercredi, 06 août 2008

Un logiciel pour supprimer les pages d'impression inutiles!

arbres imprimante.jpgGrâce à Xerox Corporation et GreenPrint Technologies, vous allez pouvoir éliminer toutes ces pages d'impression inutiles (page avec une seule ligne, URL, pub lors d'impression de pages web, encarts avec des images...) qui vous gâchent du papier et de l'encre. En effet, ces deux sociétés se sont alliés pour lancer fin avril 2008 les logiciels Greenprint World (version gratuite pour les particuliers) et Greenprint Enterprise (gratuit avec certaines imprimantes ou payant, environ 50 euros HT) qui analysent chacune des pages envoyées à l'impression pour détecter toute impression inutile en proposant à  l’utilisateur de les supprimer.

Rappelons que les entreprises françaises dépensent plus de 400 millions d’euros par an en impressions inutiles (voir l'article "Gaspillage de papier en entreprise"). Selon Xerox, un salarié imprime en moyenne 10.000 pages par an, dont 1.400 sont inutiles. Ce logiciel devrait permettre d’économiser des milliers de pages par an dans chaque entreprise: autant d'économies d'arbres, d'énergie, d'encres et, bien sûr, un budget impression moindre... et éviter aux particuliers l'achat de quelques cartouches d'encre en moins.

Après la location de matériel plutôt que l'achat proposée par Xerox et le lancement de bâtonnets d'encre solide produisant 90% de déchets en moins que les cartouches, Xerox revient à nouveau sur le devant de la scène, soit une entreprise soucieuse d'agir en faveur de l'environnement comme on aimerait en voir plus souvent.

Pour les particuliers, la version Greenprint World est téléchargeable sur le site:
www.printgreener.com
La version gratuite permet de supprimer les "blancs" et autre photo indésirable, mais vous aurez droit à des pubs sur l'interface du logiciel (pas à l'impression, bien sûr, sinon cela ne servirait à rien). Une version premium payante vous évitera cela. Notez que si vous n'êtes pas sous Vista, il vous faudra installer au préalable Microsoft .NET Framework - ce qui sera fait automatiquement en installant ce logiciel (*).

Pour les entreprises, il faut vous rendre sur cette page:
https://printgreener.com/buy.php

Au passage, Greenprint Technologies est membre du club très ouvert "1% for the planet", consacrant, à ce titre, 1% de son chiffre d'affaire à la planète. Je vous invite à lire l'article du blog consacré pour en savoir plus.

(*) C'est un outil de Microsoft pour les développeurs dont leurs logiciels ont besoin pour fonctionner. Je l'ai depuis des années pour faire fonctionner mon logiciel de graphisme open source préféré. Vous pouvez en savoir plus sur le site de Microsoft.

A lire également, l'article sur le simulateur Papercalculator.

Sources:
- Site officiel de Greenprint: www.printgreener.com
- "Free Greenprint Software", présentation de Xerox
- Présentation des encres solides de Xerox

vendredi, 04 avril 2008

Record de pollution de l'air dans les stations de la RATP

Aimer la ville, c'est bien... mais aimer voir ses usagers et ses employés en bonne santé, ce serait mieux... 

Si le problème était déjà connu(*), il a fallu attendre le cri d'alarme d'Ecologie sans frontière (ESF) suivi d'un reportage de Canal+ diffusé le 26 juin 2007 pour dénoncer des taux de microparticules très élevés à l'intérieur des stations de la RATP. En réaction, la régie a alors présenté pour la première fois en juin les données collectées sur la qualité de l'air de son réseau souterrain.

En novembre, la RATP s'est alors engagée à publier dès janvier 2008 sur son site Internet les résultats des mesures établies à partir de son réseau de stations fixes. C'est chose faite... à condition d'éplucher son site et de se contenter du minimum: 3 stations de mesures en continu à Châtelet (ligne 4), Franklin D. Roosevelt (ligne 1) et Auber (ligne A): un peu faible au regard des quelques 300 stations que compte le réseau, avec des données brutes placardées sans explication! Cliquez sur www.ratp.fr/corpo/air/mesures.shtml pour y accéder.

Pour mieux comprendre ces mesures, je vous propose un petit rappel des faits. Notez pour les non-franciliens que ces problèmes de pollution sont susceptibles de toucher tout réseau de transport souterrain...


Quelles sont les sources de pollution? 

La pollution incriminée est le taux de microparticules, constituées essentiellement de poussières d'hydrocarbures aromatiques, du toluène, du fluoranthène, des particules de plomb, nickel, cadmium, arsenic, chrome, fer et manganèse dont le diamètre est inférieur à 10µm. Le taux de dioxyde d'azote est, lui, similaire à celui de la surface et le taux d'ozone est quasi nul. Elles sont générées avant tout par le freinage mécanique des rames en station et par le meulage des rails (pour éviter les crissements). À chaque passage, les trains soulèvent donc ces microparticules et les remettent en suspension, exposant ainsi les usagers et les employés.

Bien que présentes également en surface, ces particules sont présentes en quantités bien plus importantes en souterrain. Si la RATP annonce des taux de l'ordre de 300 µg/m3 (microgramme/m3) avec des pic de 500 µg/m3 dans le métro et 800 µg/m3 dans le RER sur 2h, le documentaire de Canal + indique des taux atteignant 1200 µg/m3 d’air à Châtelet-les Halles et 2400µg/m3 à Gare de Lyon entre 17 et 19 h!

Explication de la RATP: les ventilateurs étaient certainement en panne ce jour-là... Ah oui? Et combien de fois par an sont-ils en panne??? Ces mesures sont 24 à 48 fois plus que la norme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixant un seuil d’exposition tolérable à 50 µg/m3 d’air de PM10 en moyenne sur 24 h pas plus de 3 jours par an, à l'extérieur!!!

A l'extérieur... Voilà bien le coeur du problème car il n'existe aucun norme en France ou dans l'Union Européenne - qui devrait cependant bientôt fixer des sueils pour la pollution en intérieur (pour l'extérieur, c'est déjà fait avec un maximum de 50µg/m3, comme l'OMS).


Quels effets sur la santé ?

Si la RATP cherche à rassurer (le seuil maximum de 347 µg/m3 préconisé par le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) est soi-disant respectée), il s'agit avant de moyennes - loin des mesures faites par les journalistes de Canal+ en période de pointe, notamment dans le RER. De surcroît, cette valeur de 300 µg est à respecter par rapport à un voyage de 2 heures dans le métro, la RATP précisant que la durée moyenne serait plutôt de 50mn. Fort bien pour les usagers, mais quid des employés et des commerçants?

Or, une étude menée par l’équipe du professeur Michel Aubier, chef du service pneumologie à l’hôpital Bichat pendant 2 ans conclut que des phénomènes inflammatoires apparaissent sur des poumons de souris et des cellules humaines in vitro plongés dans des échantillons d’air du métro et du RER. Si le professeur refuse de se prononcer sur les effets possibles pour les usagers et les employés, nous avons tous en mémoire le scandale de l'amiante, où des années de tergiversations ont considérablement entravé la mise en place de mesures préventives, avec les conséquences que nous connaissons maintenant. Rappelons que l'on sait pertinemment que ces microparticules pénétrent profondément dans les poumons (pensez aux effets du tabagisme), ce qui provoquerait chaque année 348 000 décès prématurés en Europe. 

La RATP a affirmé qu'elle présentera en 2008 un récapitulatif des expositions des citadins selon les modes de transport... qu'elle cachera dans un obscur recoin de son site?


Comment réduire la pollution ?

Déjà, la mise en place de grilles remplaçant les portes vitrées d’accès aux stations a permis de mieux ventiler les souterrains (bon sang, quels devaient être les taux d'antan?). La RATP met ensuite en avant l'existence de trains aspirateurs passant sur les voies pour récupérer les déchets. Problème: il n'en existe que 3, souvent en panne, qui ne retiennent quasiment pas la poussière.

Une solution palliative consisterait à arroser les rails avant de les limer pour empêcher les particules de s'envoler - ce qui ralentirait le travail des équipes... ce qui ne semble pas faire l'unanimité à la Direction de la RATP qui annonce le développement de ventilateurs et le remplacement du freinage mécanique par un système électrique sur toutes les rames d’ici à... 2020!

Si je n'apprécie pas du tout les méthodes habituelles de grèves de la RATP, dans ce cas de figure, j'encourage vivement les agents ET les commerçants dont les boutiques sont en sous-sol (et dont personne ne parle) à manifester en masse pour défendre leur santé!  

 

(*) Dès 2000, les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du métro et RER s'étaient mobilisés sur le dossier et avaient alerté la direction de la RATP. Le Nouvel Observateur avait d'ailleurs publié un article dès 2003, relayé par Planète-info

Sources:
- "La pollution de l'air dans le métro est très préoccupante", Planète-Info (26 juin 2007)
- "Polémique sur la pollution de l'air dans le métro parisien", Le Figaro (14 oct. 2007)
- "La RATP rendra désormais public les résultats de qualité de l’air intérieur du réseau francilien", Actu-Environnement (9 nov. 2007)
- "Les particules en ligne de mire", dossier spécial de la revue Airparif Actualité (n°30, sept. 2007 - ficher pdf)
- Enquête du Comité Régie d'Entreprise RATP [MàJ 18/4/2011 le lien a disparu]

samedi, 01 mars 2008

Webconférence en entreprise = gros bénéfices!

Les entreprises font généralement la course aux bénéfices oubliant totalement les économies réalisables sur les déplacements, l'énergie, le papier... Beaucoup de dirigeants qualifiant ce potentiel de "marginal" (comme Henri Proglio, président de Véolia). Prenons pourtant l'exemple des webconférences ou téléconférences, à la fois bénéfiques pour l'environnement (exit la pollution des transports) et les portefeuilles...

Organisation d'une webconférence vs. meeting réel:

Vrai meeting 

Hypothèse n°1: une entreprise dont la maison mère est basée à Paris, avec une agence à Lyon, Bordeaux et Lille. Souhait des dirigeants de se rencontrer sur Paris.
Hypothèse n°2: un siège d'une multinationale basée à Londres, avec succursales à Paris, New York et Tokyo et sous-traitant à Beijing. Souhait des directeurs marketing de se rencontrer à Beijing. 

Cas n°1: nous avons 4 dirigeants dont 3 devront effectuer un AR sur Paris. Par train, tarif normal classe éco:

  • Paris-Bordeaux AR = 160 € = 6h de train (plus environ 2h de transports en commun pour accéder aux gares de Bordeaux et Paris)
  • Paris-Lille AR = 105 € = 2h de train (plus 2h de transports en commun)
  • Paris-Lyon AR = 160 € = 4 h de train (plus environ 2h de transports en commun)

Si le dirigeant bordelais prend un avion, il lui en coûtera 310 € et 2h20 de vol (plus 1h pour l'embarquement et 3h de transports en commun, les aéroports étant plus éloignés que les gares)... en espérant qu'il ne se prenne pas un taxi à l'arrivée! Compter en plus 15 € pour la navette/RER AR d'Orly ou Roissy.

TOTAL des FRAIS: 425 € en train et 18h de transports - 590 € et 16h20 de transports en intégrant un vol. Il faut en plus multiplier les heures par le coût de revient horaire des dirigeants qui perdent une partie de leur temps sans pouvoir travailler (ex. transports en commun), soit près du tiers du temps de déplacement. Pour des dirigeants gagnant 5000 € par mois, cela représente environ 200 € additionnels.
PRIX TOTAL du MEETING REEL (hors temps de réunion): au minimum, 625 € en train, 830 € avec un vol... et beaucoup plus pour des salaires élevés.   


Cas n°2:
nous avons 4 directeurs qui doivent effectuer un AR sur Beijing... forcément par avion. Soit (classe éco en vol direct):

  • Londres-Beijing = entre 650 et 1200 € = 20h d'avion (plus temps d'embarquements de 4h et 3h de transports aux aéroports et coût engendré)
  • Paris-Beijing AR = entre 850 et 1400 € = 20h d'avion (plus temps additionnel = idem Londres)
  • New-York-Beijing = entre 600 et 1200 € = 27h (plus temps additionnel = idem Londres)
  • Tokyo-Beijing = entre 700 et 1200 € = 8h20 (plus temps additionnel = idem Londres)

TOTAL des FRAIS: environ 4500 € (dont 300 € de transports, taxis...) et 107h20 de transports. Il faut également rajouter au moins 4 nuits d'hôtel et les repas du soir (compter 400 €) et multiplier les heures par le coût de revient horaire des dirigeants qui ne travaillent pas en continu (ex. transports en commun, temps d'embarquement, dîner...), soit plus du tiers de ce temps. Pour des dirigeants gagnant 5000 € par mois, cela représente 1300 € additionnels.
PRIX TOTAL du MEETING REEL (hors temps de réunion): au minimum 6200 €... et beaucoup plus pour des salaires élevés et des tarifs en classe affaire. 


Webconférence

Là, c'est simple, quel que soit le cas, c'est... GRATUIT (en dehors d'un peu d'électricité pour les ordinateurs et la connexion)! Il existe des solutions très faciles à mettre en place:

  • Skype, qui offre un mode visioconférence (voix + caméra) gratuit avec, je crois, 5 personnes maximum (payant au delà à un tarif dérisoire), permettant de se connecter du monde entier. J'ai déjà testé en simultané avec une personne à San Francisco, une à Paris et l'autre à New Delhi, la transmission était impeccable.
  • Flashmeeting (interface en anglais), gratuit , qui offre a priori la possibilité de participer, même avec une connexion à bas débit
  • Showtime de Powwow Now, gratuit, qui permet de partager des slide-show (power point et pdf)

Il existe également une panoplie de solutions payantes (gain sur la qualité de connexion, sécurisation des échanges...) restant toutefois très avantageuses (prix à l'appel ou abonnement - compter moins de 150 € par mois) incluant la téléconférence (il faut passer par un téléphone). Je vous invite à lire le comparatif du Journal du Net dont je citerais notamment en France WebEx et Genesys, qui offrent des solutions très performantes. J'ajouterais également Nuba (d'une simplicité extrême: chacun appel un même numéro et fournit un code pour accéder à la conférence) et ooVoo qui offre une interface video qui me semble très prometteuse et des offres gratuites vers les USA et Canada.


Vous avez compris, pas besoin de devoir se rendre à l'autre bout du monde pour rendre la webconférence (et téléconférence) avantageuse sur tous les plans: gain pour l'environnement, économies substancielles et gain de temps formidable. Les retours d'expérience sont bienvenus en commentaires!

jeudi, 31 janvier 2008

Quand Sony se lâche... [MàJ le 1/02/08]

sony appareil photo twirl n take

Mais qu'est ce donc? Rendez-vous demain après-midi pour avoir la réponse... 

[MàJ le 1/02/08]
La prochaine fois, il faudra que je pense à mal nommer la photo... y'a eu triche!!!   :-)

Il s'agissait en effet d'un appareil photo numérique fonctionnant grâce à l'énergie humaine, un prototype signé Sony et répondant au doux nom de ODO Twirl N' Take.

Adieu batterie, pile et chargeur, il suffit de faire tourner la roulette pour recharger l'appareil (principe de la dynamo). Celle-ci est recouverte d'une gomme pour accrocher une surface et la faire rouler aisément, 15 tours permettant une prise de vue. L'appareil n'a pas d'écran (trop énergivore), la visée s'effectuant à travers la roue. Quant au capteur et au bouton de déclenchement, ils sont placés sur le manche de l'appareil.

Si Sony ne fournit aucune donnée sur les capacités de l'appareil et la résolution du capteur, il n'en demeure pas moins que ce prototype est prometteur. En effet, cette simplicité apparente cache bien des avantages: plus de consommation d'énergie durant toute la durée d'usage de l'appareil (hormis lors de son branchement  sur un ordinateur pour visionner les photos) et finis les risques de tomber en rade de batterie en plein milieu de vos vacances loin de toute prise électrique. On peut même imaginer un concept d'appareil photo junior où les enfants pourront s'en donner à coeur joie tant qu'ils feront tourner la roue (ce qui ne devrait pas trop poser de problème). Et cela évitera bien des "Mamaaaaan, ça marche plus... [Maman] Va voir papa... [Papa] C'est ta maman qui a rangé le chargeur... OUIiiiiin".

Des manivelles pour engendrer de l'énergie, c'est une blague? 

Non. Qu'il s'agisse d'une manivelle, d'un bouton à tourner ou d'une tirette évitant le recours aux batteries, c'est une solution particulièrement écologique de plus en plus employée: chargeur de téléphone portable, lampe de poche, radio... J'ai moi-même une grosse lampe à LEDs qui se recharge grâce à une manivelle, elle offre de loin le meilleur éclairage qui soit, sans jamais à se soucier de la faiblesse des piles. Que vous ayez une cave mal éclairée, une panne de courant dans la maison ou tout simplement un pneu crevé en pleine nuit, vous auriez tord de vous en priver et ces lampes sont très abordables (compter entre 20 et 30 euros), compte tenu de leur durée de vie. 

Evidemment, ce système de dynamo ne produit pas des quantités énormes d'énergie, mais le progrès fait aussi en sorte de créer des technologies qui nécessitent moins d'énergie pour la même fonction (ex. lampe à basse consommation contre lampe à incandescence), rendant le principe de dynamo de plus en plus intéressant dans une quantité d'applications. 

Au passage, pour la petite histoire, les montres fonctionnant grâce au mouvement et se passant de piles bouton (au mercure, donc très toxiques) existent depuis des décennies. Elles fonctionnent à merveille (mon père a d'ailleurs eu une casio pendant 20 ans - zéro pile!). Or, combien de gens aujourd'hui ont une montre à mouvement sans pile? Preuve que parfois, il s'agit juste de mauvaise volonté...


Sources:

- Site officiel japonais de Sony
- "L'appareil photo numérique écologique de Sony n'a pas de batterie", PC Astuces (14 décembre 2007)

 

mardi, 15 janvier 2008

Papercalculator: Un simulateur pour gérer ses consommations de papier

En tant qu'entreprise, collectivité, établissement scolaire... vous êtes amenés à consommer beaucoup de papier. Pour rappel, les entreprises françaises dépensent plus de 400 millions d’euros par an en impressions inutiles (= 1,2 million d’arbres), une tonne de papier représentant 1 à 2 tonnes de bois et nécessitant entre 5 et 15 m3 d’eau et quelques 80 kg de chlore gazeuxpour blanchir le papier. Cela fait de l’industrie papetière une des plus polluantes. 

Ce blog a déjà décrit les éléments à intégrer pour entreprendre une démarche éco-responsable des entreprises pour le papier (lire l'article consacré). Mais pour vous simplifier la tâche, l'Environmental Defense Fund", fonds américain pour la défense de l'environnement vient de lancer un "calculateur de papier" ou paper calculator permettant de réaliser une analyse de cycle de vie des papiers utilisés (*).

Certes, l'outil est en anglais mais reste sans équivalent en français et un petit dico devrait permettre de l'exploiter pleinement. Grâce à lui, toutes les grandes structures amenées à consommer de larges quantités de papier vont pouvoir facilement mesurer les impacts environnementaux des différents types de papier utilisés et effectuer des comparaisons avec d'autres types disponibles.

Vous sélectionnez votre papier parmi une liste (13 choix, du papier blanchi au papier glacé), les quantités consommées par an (pensez à sélectionner l'unité "metric tons") et le taux contenu de papier recyclé. Voilà pour la base. Mais vous pouvez également fournir plus de détails (cliquez sur "edit advanced paper details"): types et sources de la pâte, technique de blanchiment, origine du papier recyclé... si toutefois ces données vous sont accessibles.

paper calculatorLes résultats s'affichent ensuite sous la forme d'un rapport téléchargeable (format excel ou pdf) où l'utilisateur peut effectuer des comparaisons avec les autres types de papier pour répondre au mieux à ses besoins tout en diminuant les impacts environnementaux.

Vous obtiendrez même le nombre d'arbres que votre consommation représente, l'énergie utilisée (en équivalent consommation de ménage par an), le CO2 émis ainsi que les quantités d'eaux usées et de déchets produits. Vous n'aurez plus d'excuse pour gâcher du papier!

Il ne reste plus qu'à trouver une âme charitable pour traduire le calculateur...   

Site officiel: www.papercalculator.org 


(*) L'analyse du cycle de vie (ACV ou LCA en anglais) est une méthode d'évaluation environnementale qui permet de quantifier les impacts d'un produit (qu'il s'agisse d'un bien, d'un service voire d'un procédé) sur l'ensemble de son cycle de vie, depuis l'extraction des matières premières qui le composent jusqu'à son élimination en fin de vie, en passant par les phases de distribution et d'utilisation (source: Ademe).

Pour aller plus loin:
Lire l'article du blog "Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier" (mars 2006)

vendredi, 07 septembre 2007

Calculez le coût de vos déplacements (et les économies réalisables...)

L'Ademe vient de créer une "calculette éco-déplacements" à l'occasion de la semaine de la mobilité ("Bougez autrement" du 16 au 22 septembre 2007). Ce test en ligne permet de comparer les coûts à la fois énergétiques (émissions de CO2) et financiers de vos déplacements suivant les différents modes de transports utilisés: bus, train, métro, voiture, covoiturage, tram, marche, vélo et 2 roues motorisés.

Vous obtiendrez alors les dépenses / budget annuels, les émissions de gaz à effet de serre et les consommations de carburant (énergie); vous pourrez ensuite comparer ces chiffres suivant les modes de transports utilisés.

Accédez à la calculette: www2.ademe.fr/calculette-eco-deplacements
Je vous invite à (re)lire également l'article du blog consacré à l'écoconduite, une conduite plus souple permettant d'économiser jusqu'à 40% de carburant!