lundi, 16 octobre 2006
"Nau" gaspillage dans votre entreprise !
Respecter l’environnement est avant tout une question de volonté. Nauconsultants, petite équipe de consultants opérationnels en communication basée à Lambersart (59) en est une parfaite illustration. Suite au concours national organisé par la CGPME (Confédération Générale du Patronat des PME) et d’EDF en partenariat avec Défi pour la Terre, la société a mis en place une charte environnementale qui leur a valu d’être lauréat.
Fruit du travail de toute l’équipe (4 personnes) qui ont sélectionné les gestes applicables au quotidien, la Charte a été lancée en mars 2006. Au total, Nauconsultants a décidé de mener très simplement 10 actions (accès direct sur le site de l'entreprise):
1. Créer une charte "Nau gaspillage" partagée avec les clients lors de chaque nouveau contrat comprenant 10 points (exemple : imprimer tous les documents en noir et blanc et brouillon, choisir des papiers adaptés), règles d’échange de documents.
2. Permettre la visualisation du volume et du poids de papier et des consommables informatiques utilisés. Une boite est destinée à recevoir les déchets papier. Cette boite est pesée chaque fin de mois. Ceci permet de se rendre compte de ce que l’on consomme réellement et visuellement : un challenge collectif.
3. Lors des propositions de maquette de plaquette et journaux, proposition systématique de réduire le format de 1cm en largeur et en hauteur afin de réduire le volume de papier imprimé. Communication du volume gagné à tous les clients
4. Paramétrer les imprimantes en mode noir et blanc et brouillon par défaut et interdire d’imprimer plus de deux ramettes/semaine pour l’ensemble de l’équipe
5. Nettoyer les meubles en évitant les produits ménagers et utiliser les chiffons microfibres.
6. Afin d’économiser électricité et chauffer moins, changer la configuration des bureaux, grand bureau = salle de réunion, petit bureau = collaborateurs
7. Arrêter ou mettre en veille les ordinateurs pendant les réunions
8. Assurer le covoiturage des collaborateurs n’ayant pas à se déplacer dans la journée
9. Pour les courses de courte distance, choisir un coursier vélo plutôt que moto
10. Pour l’impression, choisir un imprimeur numérique à la demande, conséquence : pas de stock de papier ni de gâchis.
La Charte est envoyée et expliquée à chaque client, un des engagements les concernant d’ailleurs directement avec la réduction de la taille des documents. Elle est également diffusée sur le blog de la société et sur les emails qu’elle envoie, invitant toute entreprise à s’en inspirer.
A quand votre tour? Et si vous commenciez par demander à Nauconsultants un exemplaire de leur Charte puisqu’ils le proposent ?
Je vous invite également à lire l'article du blog sur "le gaspillage de papier en entreprise" indiquant, entre autre, que les entreprises françaises dépensent plus de 400 millions d’euros par an en impressions inutiles.
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vendredi, 04 août 2006
Comment évaluer la performance environnementale des entreprises ?
Le projet ADVANCE est une des réponses possibles… Financé en partie par la Commission Européenne grâce au programme LIFE Environnement (*), le projet a pour objectif de mesurer les performances environnementales des entreprises. En effet, celles-ci sont de plus en plus confrontées à la nécessité de répondre à des exigences environnementales, devant faire face à des législations de plus en plus sévères et coûteuses en cas de non respect, des consommateurs plus soucieux de leur environnement (comme vous, chers lecteurs, n’est ce pas ?) et des difficultés toujours plus grandes à se débarrasser de leurs déchets…
Cependant, la course au profit et aux bénéfices à tout prix sur du court terme freine considérablement les progrès en matière d’intégration des exigences environnementales - bien que, sur le long terme, cette course à un prix très élevé. pour valoriser ses efforts, les entreprises souhaitent mesurer leurs performances environnementales. Habituellement, les indicateurs utilisés font référence aux répercussions des activités de l’entreprise (effet de son implantation sur la biodiversité, rejets dans l’eau, consommation énergétique…), qui restent rarement évaluées financièrement.
Mais, puisque les bénéfices priment, difficile pour une entreprise de comprendre précisément le coût environnemental de ses actions (ou non action). Partant de ce constat, l’idée du projet ADVANCE a été d’évaluer financièrement les performances environnementales de 65 entreprises européennes en utilisant le concept de "valeur durable" (Sustainable Value), soit la mesure de leur efficacité à utiliser les matières premières en établissement des classements par secteur industriel (automobile, pharmaceutique, chimie, papeterie et agroforesterie, pétrole et gaz, services).
Concrètement, un ratio est établi entre 7 composantes environnementales (consommation d’eau, émissions de CO2, NOx, SOx et méthane, volume de déchets et des effluents industriels) et la création de valeur ajoutée à l’arrivée. Plus une entreprise tire efficacement parti de ses ressources et plus ce ratio est élevé. S’il est difficile de comparer un secteur par rapport à un autre, le classement intra secteur est en revanche particulièrement instructif : a priori, des ressources similaires sont utilisées pour obtenir des produits semblables, indiquant que le cancre du classement a du travail sur la planche pour optimiser ses processus industriels…
Ainsi, sur 9 entreprises du secteur automobile, BMW est en tête de classement, PSA est 3ème, Renault 7ème et Fiat est dernier, rentabilisant 7 fois moins ses ressources que BMW… Un bon moyen de mettre la pression ?
Site officiel du projet : http://www.advance-project.org
Accès direct au classement par secteur.
(*) LIFE (L’Instrument Financier pour l'Environnement) est un programme de financement chapoté par la Commission Européenne, permettant de soutenir des projets portant soit sur la conservation de la nature ou des initiatives environnementales.
jeudi, 06 juillet 2006
Consacrer 1% de son chiffre d'affaires à l’environnement ?
Comment une entreprise peut-elle intégrer la protection de l’environnement dans son mode de fonctionnement ? Il existe plusieurs solutions… Il y a les grosses sociétés du CAC40 adeptes de la "comm" à outrance (nous envahissant de pubs aux images idylliques pour cacher leur inaction sur le terrain…), mettant en vrac les termes "développement durable", "éthique", "environnement" dans le même sac. Il y a celles qui s’associent à des ONG pour les guider ou financer des opérations. Enfin, il y a toutes celles qui intègrent certains comportements (achats de papier recyclé, limitation des impressions, ampoules économiques…).
Une autre stratégie consiste à reverser 1% du chiffre d’affaires à des ONG. L'idée est née aux Etats-Unis en 1985, lorsqu’une société (Patagonia) et un propriétaire de boutique décidèrent de reverser 1% de leurs ventes à des associations de protection de l'environnement. Souhaitant encourager d’autres entreprises à faire de même, ils ont alors lancé le "Club 1% pour la planète" en 2001.
Parti de 21 membres, le club en regroupe à présent 235, reversant quelques 2 millions d'euros par an à des associations environnementales (plus de 250 projets en tout) : on trouve aussi bien des grosses ONG (WWF, les Amis de la Terre…) que des associations locales (ex. Bretagne Vivante, le CORIF…). Ainsi, Patagonia a reversé plus de 20 millions d'euros en 20 ans.
Les entreprises sont généralement des PME nord-américaines mais, petit à petit, le réseau s’étend en Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, France…). De l’habillement à l’alimentaire, de l'agence de voyage à la joaillerie, l’objectif est toujours le même : les membres reconnaissent leur responsabilité et leur dépendance vis-à-vis de l’environnement et, à cette fin, souhaitent consacrer une partie de leurs revenus à sa préservation.
En pratique, les membres doivent fournir un relevé fiscal établissant leur chiffre d'affaires chaque année, ainsi que les justificatifs attestant de leur engagement. Cependant, chacun est libre de choisir les projets ou associations qu’il souhaite financer – en accord avec le Club après étude.
Il ne reste plus qu’à convaincre nos grosses sociétés cotées qui, trop avides de profits, préfèrent trop souvent le sponsoring (rimant avec marketing…) plutôt que de rogner le chiffre d’affaires…
Pour accéder au site du club (avec le listing des associations financées) : http://www.onepercentfortheplanet.org/
Lire également l'article du blog: "intégrez le développement durable dans votre collectivité!"
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mardi, 27 juin 2006
Urbancycle, Becycle... des coursiers à vélo
Horreur, votre réponse à un appel d’offre doit absolument parvenir à votre client dans l’heure qui suit mais aucun salarié ne peut faire le déplacement ? Il vous faut donc un coursier qui pourra traverser Paris en pleine heure de pointe… Seule solution : un deux roues.
Au vu des embouteillages parisiens, tout logiquement, la demande explose, le nombre de motos et scooters ayant augmenté de 10% entre 2001 et 2004, générant de la pollution et beaucoup de bruit… au point de devenir une des principales sources sonores.
Et si vous vous adressiez à des coursiers circulant à vélo ? Peut-être avez-vous remarqué leur présence dans les rues de New-York en regardant certains films ou sitcom américains ? [Les fans de Darkangel approuveront]. Alors sachez que le concept est arrivé en France depuis quelques années : Urbancycle à Paris, mais aussi Becycle présent à Lyon, Grenoble et Nancy.
Aucun bruit, aucune pollution, juste un peu de sueur pour emmener votre pli au travers des embouteillages des centres villes (et les communes alentours) à un tarif souvent plus compétitif que les deux-roues motorisés (allant parfois du simple au double - saluons au passage la transparence des coursiers à vélo qui affichent leurs tarifs en ligne ; on ne peut pas en dire autant des coursiers à moto). Pour les délais, comptez de 30 mn (45 mn pour Becycle) à 2h30, selon l’urgence.
Ainsi, les quelques 17 cyclistes d’Urbancycle, aidés d’un logiciel de gestion de course pour un suivi en temps réel rivalisent avec les scooters et autres motos… effectuant ainsi près de 200 courses par jour (soit environ 100 km par coursier)! Avis aux amatrices de mollets bien fermes, les photos de ces véritables sportifs sont accessibles sur le site…
Petit plus fort appréciable: chez Urbancycle (*), les coursiers ne sont pas payés au bon mais avec une rémunération fixe afin de limiter leur prise de risque et de mieux garantir leur sécurité. Exit le vélo qui joue aux quilles avec les piétons.
Enfin, pour ceux dont l’entreprise aurait du mal à accepter ce mode de courtage, faites jouer l’argument de la réduction des impacts environnementaux, qui peut servir à redorer son image en matière de développement durable…
(*) J’ignore le fonctionnement chez Becycle
Sources:
Consultez le bilan des déplacements 2004 (le 2005 n’est pas disponible)
Urbancycle : http://www.urbancycle.fr (dont photo)
Becycle : http://www.becycle.com
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lundi, 31 octobre 2005
Gaspillage de papier en entreprise
Certains lecteurs se souviendront de l’article de ce blog "Imprimer ses emails" incitant à l’adoption de certains réflexes avant toute impression papier (est-ce nécessaire d’imprimer, usage de papier brouillon, impression recto-verso, copier coller plusieurs mails sur 1 page…). Pour ceux qui aurait l’impression (pas de mauvais jeu de mot) que ces gestes ont un impact minimal, lisez plutôt les résultats du dernier sondage Ipsos/Lexmark (réalisé en avril 2005 auprès de 1000 entreprises européennes) sur le gaspillage de papier dans les entreprises :
Les entreprises françaises dépensent plus de 400 millions d’euros par an en impressions inutiles, soit l’un des taux les plus élevés des 5 pays testés (France, Angleterre, Italie, Allemagne et Espagne), correspondant à gâcher l’équivalent de près de 1,2 million d’arbres. Comme d’habitude, les entreprises allemandes sont les plus sensibilisées, car 6% seulement du papier imprimé demeure inexploité.
Cette étude révèle qu’en moyenne, une page sur six (16%) imprimée sur le lieu de travail n’est jamais utilisée : document modifié devenu inutile, page oubliée sur l’imprimante ou la photocopieuse, relance d’une impression quand la sortie tarde... 20% des employés français avouent imprimer la totalité des documents qu’ils reçoivent et plus d’un tiers (38%) admettent imprimer leurs e-mails dans l’unique but de les lire. Or, beaucoup de mails ne font que quelques lignes…
"Les coûts de production documentaire représentent entre 1 et 3% du chiffre d’affaires d’une entreprise [mais] rares sont les entreprises qui connaissent réellement le montant de leurs dépenses documentaires et encore moins de leurs impressions inutiles", précise Olivier Philippe, Directeur Marketing Support et Service de Lexmark France.
Pour toutes les entreprises qui souhaitent faire des économies (tout en agissant en faveur de l’environnement), vous savez ce qu’il vous reste à faire !
[MàJ 15 avril 2011: lien vers les résultats de l'enquête 2010]
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