mercredi, 28 janvier 2009
Le développement durable selon Procter & Gamble
C'est l'histoire d'un Québéquois qui écrit à Procter & Gamble à son retour du Maroc. Il est intéressé de connaître la politique environnementale de la compagnie et particulièrement celle entourant son produit vedette : Tide. La compagnie ajuste-t-elle son produit dans un pays où la poudre à lessive est utilisée directement dans les cours d'eau? Question subsidiaire : l'omniprésence de la publicité de la compagnie est-elle accompagnée de lignes directrices quant à l'affichage?
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lundi, 25 août 2008
Moteurs de recherche solidaires: arnaque ou pas?
Depuis quelques années fleurissent sur la toile des moteurs de recherche dits "solidaires". Quel est leur modèle économique? Leur démarche est-elle éthique? Qu'en penses les associations?
Fonctionnement
En utilisant ces sites pour vos recherches (plutôt que d'aller sur google, par exemple), vous contribuez à aider des associations grâce à l'affichage de pubs sur les pages d'accueil. Pour chaque requête lancée, quelques centimes d'euros sont donc reversées (parfois, ce sont des arbres plantés). Quant aux résultats de vos recherches, ce sont les mêmes que google, qui est utilisé massivement par ces sites pour les effectuer. En général, une multitude de projets sont proposés touchant au développement durable et la solidarité.
Qui se cache derrière?
La plupart des moteurs sont gérés par des entreprises qui se financent grâce aux publicités affichées sur leur site: seul un pourcentage (plus ou moins faible selon les cas) est reversé aux projets. Ainsi, les principaux challengers en France sont le pionnier HooSeek (SARL au capital de 47.000 euros basée à Neuilly-sur-Seine) et Veosearch (SAS au capital de 40.000 euros située dans le 16ème arrondissement parisien). Les moteurs solidaires, ça rapporte...
D'autres sites sont gérés par des associations, comme Doona, animé exclusivement par des bénévoles, qui reversent l'intégralité des gains générés.
Question d'éthique...
Une chose est certaine: entre chercher sur google avec 0 centimes pour l'associatif et chercher grâce à google en générant des gains reversés, la deuxième solution est toujours plus intéressante pour les projets solidaires. Mais de tels sites n'offrent au final que très peu de services (c'est le partenaire google/yahoo/exalead... qui fait l'essentiel du boulot, associé à une régie publicitaire avec des pubs pas toujours ciblées). En d'autres termes, les requêtes des internautes offrent sur un plateau d'argent 50% du chiffre d'affaire aux dirigeants. Si je n'ai rien contre cette véritable manne financière, vu le peu de service rendu (une fois la machine lancée, le travail derrière est très limité), j'ai un peu de mal avec l'idée que ce type de modèle économique soit vraiment "éthique".
Visiblement, je ne suis pas la seule: Handicap International, Médecins sans frontières et Greenpeace ont ainsi demandé à être retirés des listings d'HooSeek, tout comme Ingénieurs Sans Frontière qui a refusé l'invitation de Veosearch et s’apprête à demander son retrait de Hooseek.
Interviewé dans Politis, Guillaume Heintz, dirigeant de Veosearch, affirme que son modèle se calque sur les "Charity Business" anglo-saxons. Ce concept s'applique avant tout aux associations qui établissent des partenariats avec des entreprises (comme Lafarge et WWF). Les entreprises concernées reversent une partie de leurs revenues en échange de l'utilisation d'un logo ou d'une accréditation... et un regard de l'ONG sur leurs activités. Dans le cas de Veosearch, tout le monde est certes gagnant, mais l'image des associations est utilisée sans qu'il y ait pour autant le moindre travail collaboratif.
Au passage, sur HooSeek, il est encore possible de faire une recherche via google, alors que ce dernier ne fait plus parti du programme (donc, gains non comptabilisés: plus d'info ici). Seul un '€' barré minuscule le rappelle... cyberpigeons bienvenus !
Et le gagnant est...
Doona! C'est le seul site associatif animé par des bénévoles, avec ses statuts disponibles en ligne, affichant une totale transparence. Créé en 2006 par quatre étudiants, le site utilise gracieusement la technologie du moteur de recherche Exalead (sans doute la meilleure alternative à Google) et redistribue la totalité des gains à une association élue par les internautes. La publicité est gérée par Goodaction (une régie publicitaire associative [MàJ 18/4/2011 plus maintenant, c'est une SAS]. Les sommes collectées restent pour l'instant modestes (1.000 euros depuis le lancement). Mais après ma petite enquête, je suis désormais prête à faire des recherches régulièrement sur ce site... et seulement sur celui-là. Question de principe.
Le site Veosearch a le mérite de lever pas mal de fonds... mais je trouve qu'il joue beaucoup trop sur le marketing solidaire (il n'apporte aucun service additionnel, 50% des gains sont simplement mis de côté). Je préfèrerais de loin que les internautes se tournent vers la solution "Doona" qui pourra, ainsi, engranger plus de gains.
Pour ceux que cela intéresse, voici une liste non exhaustive des moteurs solidaires:
En français:
- Doona (association créée en été 2006 - moteur utilisé: Exalead)
- Veosearch (SAS créée en oct. 2007 au capital de 40.000 € - moteur utilisé: Google Yahoo)
- HooSeek (SARL créée en 2006 au capital de 47.000 € - moteur utilisé: Google, Yahoo)
- Ethicle (SARL créée début 2008 au capital de 2000 € - moteur utilisé: Google) [MàJ 26 août]
- Ecoogler, entreprise espagnole qui plante des arbres en partenariat avec l'ONG Aquaverde (moteur utilisé: Yahoo)
- Mention spéciale au moteur EkOolos, qui n'est pas un moteur solidaire mais offre de rechercher parmi plus de 2000 sites répertoriés dans le domaine de l'environnement. Il est géré par une boutique en ligne mais aucune pub sur la page d'accueil: il n'y a pas de gain généré, certes, mais il est bien pratique, avec un vrai boulot de recensement derrière!
En anglais
- Everyclick, entreprise privée anglaise créée en 2005 qui a levé d'énormes fonds et est citée en exemple par le cofondateur de Veosearch, G.Heinzt - voir les commentaires [MàJ 26 août]
- EcoSearch, une association américaine qui mentionne les ONG soutenues... mais les gains générés.
- Et quelques autres que je ne citerai pas car trop obscurs (aucune transparence sur leurs activités et leurs propriétaires).
Sources:
- Euridile (Registre National du Commerce et des Sociétés) et societe.com
- "Un problème de cohérence", article de Xavier Frison paru dans Politis (22 mai 2008)
[Mise à Jour du 26 août 2008]: Guillaume HEINZT, co-fondateur de Veosearch, a réagi à cet article et je vous invite à lire sa réponse dans les commentaires ci-après.
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vendredi, 15 août 2008
Des éléphants de mer embauchés au CNRS
Pour mieux comprendre la circulation océanique et le processus de formation des eaux froides en Antarctique, des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle et du CNRS (en collaboration avec des équipes étrangères) ont eu l'idée de fixer des capteurs miniatures sur 58 éléphants de mer entre 2004 et 2005 dans le cadre du projet SEaOS (Southern Elephant Seals as Oceanographic Samplers). Ce dispositif a permis de fournir de précieuses données sur la température et la salinité de l’eau au sud de l’océan Austral qui viennet d'être publiées.
Sans ces animaux, recueillir de telles informations est quasiment impossible: les éléphants de mer peuvent plonger dans les profondeurs (-600m en moyenne, record à -1998m), parfois à la vertical. L'utilisation de balises Argos dernières génération permet de fournir de résultats en temps réel. Les 58 apprentis chercheurs ont ainsi transmis plus de 16 500 profils de température et salinité, dont 4 520 dans la banquise antarctique pendant l’automne et l’hiver austral, période durant laquelle quasiment aucune autre donnée n’est disponible.
Quels sont les enjeux?
Ces eaux froides constituent le moteur de la circulation thermohaline, l’un des régulateurs essentiels du climat mondial constituant un des courants les plus puissants de la planète. De quoi s'agit-il au juste? Il faut se représenter l'océan comme un mille feuille constitué de couches horizontales stables en terme de température et de salinité. Cependant, ces écarts entre strates de densités variables engendrent un processus de circulation verticale permanente et comme la Terre est elle-même en mouvement, ce processus engendre une circulation à grande échelle de l'eau des océans (imaginez que vous injectez une dose d'huile dans un bac de vinaigre en mouvement, l'huile remontera suivant une ondulation sous l'impulsion du bac).
Les données recueillies permettent de mesurer les changements de salinité de l'eau en fonction de la formation de glace et mesurer ainsi la vitesse de formation et l'épaisseur de la banquise. Comprendre les mécanismes régissant les océans est essentiel pour modéliser la formation de la banquise antarctique et mesurer les effets du réchauffement climatique.
Repensez au mille feuille: si le réchauffement fait fondre les glaces de mer, la salinité de certaines strates va être altérée (en plus de températures plus élevées). Les mouvements de circulation verticaux peuvent donc s'en trouver modifiés... Or, les eaux froides forment un des courants les plus puissants et toute modification pourrait avoir des conséquences très graves sur le climat et les écosystèmes.
Enfin, le programme contribue également directement à mieux comprendre les comportements des éléphants de mer, notamment sur les fréquences et profondeurs de plongée, susceptibles de varier en fonction des colonies observées. Les résultats complets sont disponibles directement à l'adresse (en anglais): http://biology.st-andrews.ac.uk/seaos/results_behav.htm
Voir le site officiel du projet: http://biology.st-andrews.ac.uk/seaos/
Lire également le communiqué de presse du CNRS Sciences n°9 d'août 2008.
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mardi, 03 juin 2008
100 bornes pour l’environnement, défi sportif réussi !
« Il faut commencer par rêver avant d'accomplir de belles choses » (A. Cordier)
Dimanche 1er juin, 3h45 - André Cordier et l’association Yakas entament pour la 2ème année consécutive un véritable défi pour l’environnement : parcourir 100 km à pied ou en VTT pour inciter les habitants des communes traversées à s’engager en faveur de l’environnement, au travers du Défi pour la Terre de la Fondation Nicolas Hulot. Il fait nuit noire, les lampes frontales des coureurs dansent dans l’obscurité comme des feux follets, illuminant le départ de cette longue course.
Une petite pluie fine tombe, sans trop entraver le rythme des coureurs et vététistes – qui doivent tout de même pédaler dans des sentiers boueux. A 10h, les valeureux sportifs ont déjà parcouru plus de la moitié du chemin et la fatigue commence à se lire sur les visages. A ce moment, plusieurs coureurs rejoignent le groupe pour entamer le marathon de 42 km restant à parcourir.
10 km avant l’arrivée, les coureurs sont rejoints par Marc et Nicolas, deux jeunes handicapés qui bénéficient, grâce aux Yakas*, de fauteuils spécialement conçus pour permettre la pratique de certaines activités (voir photo). Ils sont aidés par des pompiers volontaires qui les accompagnent dans cette aventure. De nombreux enfants des écoles avoisinantes se mêlent également à la course.
15h41, c'est l'arrivée triomphale… 6 ravitaillements et 12h plus tard, le pari est réussi avec plus d'1heure d'avance sur les prévisions, soit une moyenne de 8,33 Km/h. L’accueil est grandiose, saluant notamment le courage d’André Cordier – dit Dédé, l’initiateur de ce défi sportif. Comme Nicolas Hulot l’a décrit à son arrivée « dans le domaine de l'environnement, il y a beaucoup de croyants, mais tous ne sont pas pratiquants, Dédé lui est non seulement croyant mais il pratique tout au long de l'année, il oeuvre sans cesse avec ses amis, avec son coeur et tout son corps ».
Et vous, quel est votre rêve ?
* financés par la Caisse d’Epargne et le Groupe AXA
[Cet article fait suite à celui paru mardi dernier: Défi sportif le 1er juin: 100 km pour l'environnement"]
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mardi, 27 mai 2008
Défi sportif le 1er juin: 100 km de course pour l'environnement!
Courir sur 100 km pour l'environnement, cela vous parait fou? C'est pourtant le Défi sportif lancé à nouveau le 1er juin cette année par André CORDIER. A nouveau... car cette prouesse, André l'a déjà réussie l'année dernière en courant sur 107 km (voir l'article du blog). Ce "Cent bornes pour l'environnement" entre Betton et St Lunaire (Ille et Vilaine) est organisé avec l'association "Les Yakas" dans le cadre du Défi pour la Terre de la Fondation Nicolas Hulot, dans le but de sensibiliser le public aux enjeux écologiques présents et futurs en encourageant les engagements au Défi pour la Terre tout le long du parcours.
Il n'y a pas de classement ni de chrono, mais du courage et de la volonté - ceux d'un homme qui a décidé de se bouger. Quand parfois nous avons la sensation que nos efforts à titre individuel ne sont qu'une goutte dans l'océan, l'initiative d'André devenu un véritable défi, que dis-je, exploit sportif est une petite claque bienvenue pour nous secouer! Son parcours va traverser des dizaines de communes, mobiliser toute une population et la participation de nombreux marcheurs, coureurs, cyclistes et handicapés dans les derniers kilomètres poussés par des pompiers volontaires - avec un point d'arrivée situé... dans la Vallée de l'amitié.
Plus d'info sur le parcours sur le portail de la course à pied en Bretagne. Je compte sur vous pour venir l'encourager si vous êtes dans le coin!
BON COURAGE ANDRE! Ce blog (et je crois pouvoir dire l'ensemble de ses lecteurs) vous souhaite de réussir avec brio samedi!
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mercredi, 25 juillet 2007
Jeunes: de l'aide pour lancer votre projet en environnement!
Vous êtes jeunes (... en vacances ou disposant d'un peu de temps libre en dehors d'un job d'été) et l'environnement est un sujet qui vous préoccupe? Pourquoi ne pas en profiter pour lancer ou participer à un projet lié à cette thématique? Plutôt que d'éplucher les moteurs de recherche pour trouver de l'aide, vous n'aurez désormais qu'un mot à entrer: "Ekotribu".
Ekotribu est une plateforme d'échange gratuite entre groupes de jeunes qui mènent des projets en environnement. Lancée par le "Réseau Ecole et Nature" (association regroupant les éducateurs à l'environnement), son objectif est de valoriser un projet en accédant à un espace en ligne: mise à disposition des ressources qui utiles dans le cadre de son projet, possibilité de bénéficier en retour des ressources des autres participants, brèves et actualités sur des sujets environnement, accès à un espace d'échange (forum et rendez vous chat)...
Ouvert au public depuis janvier dernier, ce site accueille déjà 180 membres, soit 35 groupes ayant déjà mis en ligne leur projet: Agenda 21 scolaire, découverte de milieux naturels, projets d'échange avec des pays du Sud (Cameroun, Burkina Faso...), jardins partagés... Chaque projet bénéficie d'une fiche descriptive (bien souvent accompagnée d'un site internet dédié). Aucune inscription n'est nécessaire pour y accéder. Mentionnons que l'animation et la modération du site sont assurées par le Réseau Ecole et Nature, c'est donc du sérieux.
Un site pour ceux qui cherchent de l'aide... et des idées!
Accédez au site officiel: http://ekotribu.org
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lundi, 19 février 2007
Courir 100 km d’une traite pour l’environnement
Au dejà d’un soutien politique nécessaire, respecter l’environnement passe par un engagement citoyen fort. Pour le démontrer, André CORDIER a voulu relever le "Défi pour la Terre" initié par la Fondation Nicolas Hulot en se lançant dans le projet de courir 100 km d’affilé.
A 43 ans, André Cordier court depuis seulement 3 ans, mais il a déjà participé à de nombreux marathons : Paris (8375ème sur plus de 35000 participants), Marrakech, le Mont Saint Michel, la Rochelle… Cette fois ci, le défi consiste a courir d’une traite les 100 kilomètres qui séparent la commune de Saint Grégoire et celle de Saint Lunaire (près de Saint Malo et Dinard). Rendez-vous le 17 mars 2007.
Question engagement citoyen, André n’en est pas à son premier essai. Lors de son marathon au Maroc, il en avait déjà profité pour faire acheminer 400 Kilos d’objets divers destinés aux enfants des écoles de Marrakech. Au quotidien, en tant que responsable du restaurant scolaire de Saint-Lunaire, il multiplie les initiatives (visite de marchés, produits bio…) pour que les enfants déjeunent sainement.
Le 17 mars, notre marathonien partira vers 3h du matin de Saint Grégoire et devrait arriver à Saint Lunaire vers 17h… Il traversera alors 10 cantons représentant 85 communes et compte demander à chacune d’organiser une manifestation de sensibilisation à la protection de l’environnement. Tous peuvent être impliqués : les élèves, les associations et toutes les bonnes volontés. L’objectif est d’éveiller les conscience à la nécessité d’agir en faveur de l’environnement et d’obtenir un maximum d’adhésion au "Défi pour la Terre" de Nicolas Hulot.
L’air de rien, l’ensemble des communes traversées représente plus de 145.000 habitants. Bonne chance à André !
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