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mercredi, 29 août 2012

Il était une fois un enfant qui aimait les marmottes

Une image vaut mille mots.

biodiversité, nature, marmotte, éducation environnementale, éthologie

Matteo est un petit garçon autrichien de 8 ans tombé amoureux des marmottes. Depuis 4 ans, il passe régulièrement ses vacances à Groslocker, dans les Alpes autrichiennes. L'enfant s'est vite passionné pour la colonie de marmottes à proximité, passant des heures à les observer. Ces animaux, d'habitude plutôt craintifs, ont fini par se laisser approcher par l'enfant. 

 

Après mon coup de gueule avant les vacances (lire "L'écologie en échec, l'Humanité peut danser tranquille"), j'ai réfléchi longuement au fait de poursuivre ce blog ou non. Voire même de poursuivre professionnellement. Et oui, mon ras-le-bol est profond et il persiste. Si professionnellement les choses sont encore floues (je suis associée dans une autre société de gestion de spas hôteliers qui ne demande qu'à ce que je m'investisse plus), j'ai tout de même décidé de continuer le blog car j'aime partager l'info par dessus tout. Et j'ose me vanter d'être un de ces rares blogueurs qui mettent un point d'honneur à systématiquement citer leurs sources et références et à vérifier chiffres et données transmises - ce que même la plupart des journalistes ne font plus...

 

Cette petite histoire de marmottes qui résonne comme un conte de fée était donc parfaite pour démarrer la rentrée... je vous laisse cliquer sur le lien ci-dessous, vous pourrez admirer d'autres photos.

 

A très bientôt!

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Source:
"The marmots and me: The schoolboy, 8, who has struck up a remarkable friendship with a colony of alpine animals", Dailymail (26 août 2012)

mercredi, 06 juin 2012

L'écologie en échec, l'Humanité peut danser tranquille.

environnement,développement durable,écologie,bien-être,humanité,futur

Quand je parle d’environnement et plus largement de développement durable, j’essaye d’être positive, que ce soit professionnellement ou sur ce blog. Je chasse le catastrophisme ambiant en partant du principe que le (bon) exemple sert de moteur aux gens pour avancer. Mais je suis en train de perdre foi en l’humanité, ma bonne humeur s’évapore de mois en mois jusqu’à un niveau de ras-le-bol jamais atteint.

 

Ce n’est pas un sentiment qu’une consultante comme moi a envi de mettre en avant. Avoir une part de soi-même qui s’avoue vaincue, c’est tout simplement tabou. Et l’admettre, c’est encore plus dur. Mais parce que j'ose en parler, je me suis rendue compte ces derniers temps que j’étais loin d’être le seul professionnel concerné. Pas plus tard qu’aujourd’hui, je viens encore d’apprendre qu’un consultant dont j’apprécie particulièrement la niaque et l’optimisme notoire vient de s’abonner au camp des résignés.

 

Je réalise de façon dramatique que de plus en plus de professionnels ou d’associatifs travaillant dans l’environnement n’en peuvent plus de répéter les mêmes choses, de prévenir encore et encore, autant de visionnaires qui s’en prennent plein la gueule parce qu’évidemment, les individus lambdas ou des élus savent mieux que des milliers d’experts l’état des lieux exact de la planète et les solutions pour freiner l’aggravation des symptômes. Alors certes, tous ne sont pas parfaits et transmettent parfois des informations inexactes à l’effet dévastateur (les médias gobent 1000 conneries quand elles viennent d’EDF mais un écolo isolé un peu trop zélé, on ne le rate pas). Mais globalement, devoir encore et encore tergiverser sur « y a-t-il encore assez de pétrole pour les 50 ans ou 150 ans à venir » face à plus d’un milliard de voitures dans le monde et 100.000 véhicules en plus par jour, n’est-ce pas être totalement maso ?

 

Le secteur du luxe ne s’est jamais aussi bien porté tandis que la misère gangrène jusqu’aux pays les plus riches et que financer des projets à l’autre bout du monde préservant les populations locales et leur habitat naturel devient mission impossible. Mais inutile de taper sur les riches : combien de femmes, qui n’ont pas de larges revenus, succombent à D&G, Vuitton ou Chanel après avoir longtemps économisé ? Combien d’HLM disposent d’une gigantesque télé tout en se nourrissant de poulet de batterie 1er prix (j’ai cessé de faire le décompte dans les logements que j’ai visités) ?

 

Cessons de pointer du doigt des riches dont, au final, tant imiteraient illico le train de vie s’ils en avaient les moyens. Tout est une question de priorité. L’humanité a clairement fait un choix : celui de privilégier sa consommation matérielle au détriment de sa santé et son équilibre à long terme. Pourtant, personne n’a jamais aspiré à partir en vacances dans un bidonville ou une barre HML (avec vue sur le périphérique, tant qu’à faire). Non. Réfléchissez plutôt aux raisons qui nous amènent à désespérer de partir en vacances, de fuir le train-train métro-boulot-dodo, d’avoir envie de se relaxer, de passer du bon temps entre amis (ou se retrouver enfin seul et tranquille), de partir à la mer, la montagne, de voyager et provoquer des dépaysements sensoriels ? Le dénominateur commun est la quête d’une sensation de bien-être en agitant nos sens et en fuyant l’oppression. En somme, l’antithèse de ces visions de science-fiction aux champs infinis de tours dont les pieds s’enfoncent dans l’obscurité nauséabonde et crasseuse où l’humanité tente de vivoter tant bien que mal. Malheureusement, de Blade Runner au 5ème élément en passant par l’armée des 12 singes, dans combien de temps cette qualité de vie repoussante risque de devenir une réalité ?

 

Se préoccuper d’écosystèmes et chercher à les préserver n’est pas une lubie. Tout se lie à notre quotidien, des épidémies à l’augmentation des cas d’asthme et d’Alzheimer, de l’érosion des sols à l’amplification des dérèglements climatiques qui influent considérablement sur le cours des fruits et légumes… ou le montant de nos assurances. Notre humanité s’amuse, inconsciente de la fragilité du sol sur lequel elle danse. Et j’en ai marre de chercher à prévenir que la lave coule dessous et est en train de dangereusement grignoter la roche à la surface.

 

Pourquoi m’en soucierais-je ? Ne serait-ce pas plus simple de se contenter de dire « oui, la Terre est plate » et d’arrêter de s’en prendre plein la figure? Après tout, nombreux seraient ceux à se réjouir que les "écolos bien pensants" leur foutent la paix…

mardi, 29 mai 2012

Flashback - "UV en cabine: attention cancer". Du progrès depuis 2005!

environnement,santé,bronzage,uv,soleil,cancerLe 17 août 2005, je publiais l'article "UV en cabine: attention cancer", un des tous premiers de ce blog, paru il y a 7 ans déjà. Je dénonçais alors le danger des cabines de bronzages et le potentiel cancérigène des UV, dans un contexte où les autorités sanitaires laissaient faire.

 

Face au royal silence des médias et un nombre de cabines de bronzage qui a explosé depuis, il aura fallu attendre mai 2012 pour qu'une étude soit enfin médiatisée tandis que des médecins - dermato en tête - s'insurgent depuis longtemps.

 

Aujourd'hui, c'est officiel, le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié le 22 mai 2012 estime à 4,6% le nombre de nouveaux cas annuels de mélanomes (tumeur cutanée) liés à l'exposition aux UV des cabines de bronzage. En clair, cela représente 347 cas de mélanome et 76 décès totalement stupides résultant de l'exposition aux UV artificiels. Face à ces statistiques (qui risquent de s'aggraver), les scientifiques estiment que l'exposition aux UV artificiels constitue désormais un réel enjeu de santé publique: "les rayons ultraviolets artificiels, particulièrement ceux qui sont émis en cabine de bronzage, sont ainsi classés dans la catégorie la plus élevée parmi les agents cancérogènes".

 

Or, la sensibilisation est inexistante alors même que près d'un quart des français croient, à tort, que ces UV artificiels préparent la peau au soleil. Mais cette énième étude semble avoir - enfin - été entendue car la Ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé un prochain décret pour durcir la réglementation sur les cabines de bronzage. 

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Sources:
- "Cabines UV : les médecins tirent la sonnette d'alarme", 20 minutes (23 mai 2012)
- "Augmentation des cancers de la peau - Comment les prévenir et les détecter plus tôt ?", communiqué de l'InVS (Institut de Veille Sanitaire) (23 mai 2012)

mardi, 22 mai 2012

Consommation d'électricité: la France ne suit pas le courant

environnement,énergie,électricité,gouvernance,edfEn 35 ans, la consommation d'électricité dans le monde a été multipliée par 3. 

 

Mais le fruit des efforts constants pour enrayer cette  progression commence à payer car on observe depuis 2008 une légère diminution. En vérité, cet infléchissement s'observe surtout dans les pays développés car les pays émergents vont indéniablement contrecarrer ces efforts (consommation multipliée par 4 en Chine et par 2 en Inde depuis 10 ans et elles progressent). Toutefois, cela signifie qu'au moins en Europe, aux Etats-Unis ou au Japon, les efforts payent et on va dans le bon sens.

 

Enfin... disons que nos voisins vont dans le bon sens. Parce qu'en France, nous méritons un gros bonnet d'âne. En effet, l'université canadienne de Sherbrooke vient de publier une analyse démontrant que contrairement aux autres pays riches, la consommation électrique française est toujours aussi élevée.


En Allemagne, la consommation a chuté de 16% en 4 ans (voir le graphique). Et profitons-en pour casser une idée reçue: l'association Global Change rappelle que la fermeture de réacteurs nucléaires en Allemagne n'a pas conduit à l'augmentation de production d'électricité issue du charbon, au contraire: cette dernière  représente 24% de la production (chiffre 2009) contre 33% en 1991... Au Japon, la consommation a diminué de 18% depuis 2006, aux Etats-Unis, c'est une diminution de 16.5% depuis 2007...

 

Nous, nous stagnons lamentablement. Kyoto est sans doute passé par là car à se vanter de ne pas avoir à respecter d'objectifs trop durs grâce au nucléaire qui émet très peu de CO2, on a réussi le tour de force à maintenir le cap en se tournant les pouces. Et pendant ce temps là, notre exception culturelle française nous fait encore rater le train en route!

 

Il est donc grand temps de se réveiller et se mettre à suivre la tendance (puisque diminuer ses consommations, c'est possible, nos voisins y arrivent). Des gestes aussi simples qu'éteindre des ordinateurs, des imprimantes, des lumières, qu'on soit chez soi ou au bureau (ne pas hésiter en sensibiliser son employeur)... économiseraient environ 15% d'électricité à l'échelle nationale.

 

C'est comme je vous l'disais... des petits gestes... qui peuvent rapporter gros.

 

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Sources:
- "Consommation d'électricité: imiter les Japonais? c'est facile!", article paru sur Slate (21 mai 2012)
- Statistiques consommation d'énergie (kWh), Université de Sherbrook
- Panorama de l'électricité: consommation dans le monde, statistiques EDF
- "La consommation d'énergie en Allemagne et en France : une comparaison instructive", rapport de Global Change (mai 2011)

mercredi, 16 mai 2012

Vous avez la patate ou vous en avez gros sur la patate?

environnement,biodiversité,agriculture,alimentation

Attention, une patate peut en cacher une autre...
Quand Charlotte avoua à Anaïs qu'elle Chériessait Nicola, cette dernière Estima qu'il fallait que Charlotte devienne la plus Belle de Fontenay pour se faire Désirée. Devant Charlotte complètement Béa, elle appela aussitôt Manon, son esthéticienne de l'Institut de Beauvais rue Cardinal pour un RV illico. Sans tarder, elle conduisit Charlotte dans sa Safrane Violette, qui fila à toute allure sur un air de Samba endiablé...

 

Petit clin d'oeil à 14 sortes de pommes de terre... parmi les quelques 3500 variétés dans le monde. Pourtant, "seules" 192 sont inscrites au catalogue officiel français.. bien que c'est à se demander où sont passés ces 192 espèces quand je contemple, dépitée, les étals de nos marchés.

 

Rien qu'à voir la photo, on comprend mieux la pauvreté de notre alimentation. D'un côté, les autorités veulent inciter les français à manger 5 fruits et légumes par jour et à varier notre alimentation. De l'autre, la masse des citoyens a le choix entre 3 patates, 2 oignons, 1 poireau, 2 courgettes et 1 chou-fleur grâce aux politiques tant Européennes que Nationales de pondre toujours plus de freins pour limiter la diversité des espèces végétales consommables. Il a fallu en arriver jusqu'au scandale de l'association Kokopelli qui s'était vu interdire la vente de semences de variétés anciennes.

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mercredi, 09 mai 2012

Découvrez EcH2Ologia, l'OVNI touristique écolo au coeur de la Mayenne

environnement,écotourisme,tourisme,mayenne,hôtellerie

EcH2Ologia (lire Echologia) est un magnifique projet de réhabilitation éco-touristique et pédagogique en Mayenne (avis aux franciliens, c'est à 1h40 de Paris Montparnasse...). Ce site insolite abrite à lui seul 30% des espèces du Pays de Loire (zone classée ZNIEFF) et d'anciens fours à chaux vieux de deux siècles. Dès le 15 juin, vous pourrez dormir dans un environnement poussant l'écologie au maximum, loin du greenwashing habituel: toilettes sèches, douches et rechargement des portables dans des bâtiments centralisés, construction en bois, potager bio, assainissement par phytoépuration, cendriers sur les chemins... vous êtes donc prévenus. Mais rien de tel pour déconnecter dans un cadre naturel où vous pourrez à loisir nager (piscine naturel, bien sûr), faire du tir à l'arc, du vélo, de la plongée (jusqu'à 30m de profondeur), tout en observant la faune et la flore grâce à des guides spécialisés.

 

Cabane, tente de trappeur, tipi, yourte, cabane flottante, il est même possible de tester toutes ces chambres insolites en un séjour... bien nommé le Grand Chelem! Vous pouvez d'emblée réserver, mais les hébergements sont ouverts à partir de la mi-juin. Comptez par nuit entre 75 et 125 € (basse saison) et 95 à 165 € (haute saison), un tarif incluant séjour et petit déj pour 2 personnes + une activité (ex. tir à l'arc) + accès à la piscine naturelle. Bon, ces prix me semblent quelque peu "optimistes" pour la tranche haute (je pense qu'il ne faudrait pas dépasser 120 € en haute saison - l'équipement reste spartiate et s'il pleut, les activités sont limitées), on verra s'il y aura des ajustements après quelques mois de fonctionnement. Mais... n'oublions pas le formidable investissement humain: laissez moi vous conter l'histoire de cette aventure exceptionnelle...

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vendredi, 27 avril 2012

Le Cartel qui a tué les ampoules incandescentes

environnement,énergie,ampoule,obsolescence programmée

Regardez attentivement cette ampoule:
dans un mois, elle fêtera ses... 111 ans.

 

Ce n'est pas une blague. La Centennial Light (ampoule centenaire) est une ampoule électrique de 4W qui a été installée dans la caserne de pompiers de Livermore (Californie) en... 1901. Elle n’a presque jamais été éteinte depuis.

 

Si les fabriquants justifient cette extraordinaire durée de vie par la faible puissance de l'ampoule, la vérité tient surtout à l'obsolescence programmée décidée en décembre 1924 lors d'une réunion rassemblant les principaux fabriquants internationaux de l'époque. Formant le cartel "Phoebus", ils décidèrent de contrôler la production des ampoules incandescentes en réduisant leur longévité. En 1924, cette dernière tournait autour de 2500h et ne cessait de progresser. Phoebus a alors décidé de la réduire en créant le Comité des 1000h en 1925, visant à la fabrication d'ampoules plus fragiles.

 

Rapidement, les fabriquants dérogeant à la règle se virent pénalisés, le montant des amendes étant indexé sur le temps de dépassement du fonctionnement de leurs produits, testés régulièrement. En 2 ans, la durée de vie des ampoules passa de 2500 à 1500h, les 1000h ayant été atteintes dans les années 40. Bien que le cartel ait été découvert en 1942 et dissout après 11 ans de procès en 1953, obligeant les fabriquants à lever ces restrictions, le jugement n'a jamais été appliqué dans les faits.

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