mardi, 08 novembre 2011
Concours: 4 places à gagner pour le spectacle "Dernière nouvelles de la mer"
[Le concours est désormais terminé. Le gagnant est Bedin]
Gagnez 4 places (un lot) pour assister aux "Dernières Nouvelles de la mer", un spectacle de marionnettes grandeur nature mettant en scène Armande, la tortue caouanne, Sam, le requin et inspecteur poète, et Lotta, la lotte épineuse. Nos trois héros enquêtent sur la disparition des espèces marines et abordent les grands enjeux environnementaux: surexploitation des ressources marines, destruction du milieu naturel et pollutions - autant de thèmes permettant de sensibiliser le jeune public (6-11 ans) et probablement les parents à la défense de la biodiversité marine. Il est produit par la Compagnie Et demain, en association avec l'association Bloom. Les représentations ont lieu jusqu'au 31 décembre au Théatre de Belleville (94 rue du Faubourg du Temple - 75011 Paris) suivant deux formes: des représentations grand public ouvertes à tous les mercredi et dimanche à 14h (mardi au dimanche à 14h durant les vacances scolaires) et des représentations dédiées aux scolaires du 10 novembre et le 9 décembre. Durée du spectacle : 1 heure. Tarifs 9€ pour enfants / 13€ pour adultes.
Comment jouer?
Le concours se déroule du 8 au 18 novembre. Pour jouer, il suffit de répondre aux 3 questions suivantes en commentaire ci-dessous (n'oubliez pas de rentrer une adresse mail valide pour que je puisse vous contacter). Le gagnant sera tiré au sort parmi les commentaires reçus. Le règlement complet du concours est téléchargeable ici.
Répondez aux 3 questions:
L'Hirola, le Sapajou blond, le Loup rouge, le Dendrolague doré et le Grand Hapalémur sont tous des mammifères classés comme étant en danger critique d'extinction par l'UICN.
1. Parmi ces 5 espèces, en connaissiez vous? Si oui, lesquelles?
2. Avez-vous déjà entendu parler de l'UICN?
3. Que vous connaissiez ou non l'UICN, la notion d'espèces classées en "listes rouges" vous est-elle familière?
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mercredi, 02 novembre 2011
Sauvegarder le savoir indigène en Amazonie
Suite à ma rencontre avec deux leaders indigènes brésiliens (lire "Le génocide silencieux des indigènes - Rencontre avec Haru et Ninawa"), j'avais promis de vous parler du projet d'Haru, qui souhaite créer un centre de recuperation des savoirs indigènes du peuple Pano.
Le contexte
Le peuple Kuntanawa, tout comme les nombreux autres peuples autochtones, vivait en harmonie avec la forêt jusqu'à la fièvre du caoutchoux en 1880 où des travailleurs du nord-est du Brésil envahirent en masse les territoires indigènes. Le conflit généré entraina la capture et l'asservissement de nombreux autochtones et ceux qui refusaient furent décimés. Les autres se sont vus interdire de parler leur langue, de perpétuer leurs coutumes, leurs croyances et leurs traditions. Ce peuple n'avait aucune existence officielle car le gouvernement considérait qu'il avait été exterminé.
Pourtant, le peuple Kuntanawa rassemble encore plusieurs centaines d'invididus et des milliers d'indigènes subsistent en Amazonie. Il est encore temps de rassembler les connaissances, les croyances et les savoirs traditionnels, dispersées parmis les anciens, pour l'enseigner aux enfants et renforcer leur identité en leur permettant de retrouver les racines de leur peuple tout en vivant en profonde harmonie avec la nature (en savoir plus sur le peuple Kuntanawa - site d'où la photo est extraite).
Le projet
Pour y parvenir, le projet consiste à construire une école traditionnelle pour les enfants, les jeunes et les adolescents (environ une centaine par an). Dotée d'une salle informatique et d'une bibliothèque, elle facilitera la recherche et centralisera les connaissances autochtones. Plusieurs activités sont prévues:
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jeudi, 27 octobre 2011
Le génocide silencieux des indigènes - Rencontre avec Haru et Ninawa
Génocide: extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales.
Moment exceptionnel et bouleversant qu'une rencontre avec Haru (ci-contre), leader politique et chef du peuple Kuntanawa et Ninawa (en bas à droite), leader spirituel de la tribu Kaxinawa dans la région de l'Acre, au nord du Brésil. Après s'être vu par le passé interdire de parler leurs langues et pratiquer leurs rituels, voyant leurs forêts rognées et saccagées, ces peuples ont voulu se réapproprier leurs cultures, souhaitant désormais faire reconnaître le savoir indigène, préserver leur identité et acquérir une autonomie – tout en sauvant la forêt et par là même, leur territoire.
Or, plus de 70% du peuple Kashinawa sont morts au contact des blancs et le savoir est désormais dispersé d'une tribu à l'autre. Il devient à présent crucial de collecter les connaissances préservées chez les uns et les autres pour recomposer le tableau complet. Pour y parvenir, Haru a lancé le mouvement "Corredor Pano" (le Pano est la langue d'usage), luttant pour la préservation et la promotion de la culture indigène, qui réunit désormais 13 tribus brésiliennes constituant environ 90% des quelques 20.000 indigènes de la région de l'Acre. L'objectif est d'étendre le mouvement aux 40 000 indigènes brésiliens, péruviens et boliviens, disséminées sur une surface de près de 100 millions d’hectares.
40.000… Soudainement, cela ressemble fort au combat de David contre Goliath… L'Etat du Brésil n'a en effet aucun intérêt à se montrer favorable à leur requête car la forêt représente une manne financière à court terme – les peuples indigènes étant perçus comme des gêneurs freinant leurs aspirations économiques.
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vendredi, 21 octobre 2011
J-226 avant Rio + 20
Par mon blogueur invité, Romain Laventure, juriste en environnement
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On l’oublie souvent, mais les questions écologiques ont été placées au rang de préoccupations internationales dès 1972 lors de la "Déclaration de Stockholm", puis celle de Nairobi en 1982. Mais ce n’est vraiment qu’en 1992 que le cri d’alarme retentit avec la Déclaration de Rio, lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED), plus connue sous le nom de "Sommet de la Terre".
En 2002, soit 10 ans plus tard à Johannesburg, Jacques Chirac, alors Président de la République, commença ses propos par "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Il y faisait déjà le double constat de la destruction de la nature et de l’indifférence générale dans laquelle tout cela se produisait, alors que les catastrophes pourraient mettre en danger l’existence même de toute vie sur Terre.
Et 20 ans plus tard ?
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lundi, 17 octobre 2011
Un gisement de ressources... à recycler
J'espère que vous ne vous êtes pas affolés hier (lire l'article "Sous les pavés, un gisement... 1ère mine urbaine à La Défense")! J'avais promis de vous tenir informés: en fait, la société SEMU cachait une grande opération de sensibilisation orchestrée par Récylum, l'éco-organisme en charge du recyclage des lampes.
Bon, j'admets, j'étais dans le coup ;-)
Mais j'ai trouvé l'initiative bien pensée, visant à mettre en avant l'importance de recycler les lampes usagées (et plus généralement les déchets électriques), truffés de matériaux extraits du sol - donc non renouvelables. Il devient désormais primordial de sauvegarder au maximum nos ressources en les recyclant.
Or, le quartier des affaires à la Défense est tout un symbole, à la fois hymne à la consommation avec son gigantesque centre commercial et ses sièges de multinationales, mais aussi centre névralgique en matière de ressources, avec une concentration hallucinante de néons, lampes, bureautique, informatique et j'en passe... En d'autre terme, une véritable "mine urbaine", un immense gisement de matières premières contenu dans les déchets.
Les métaux des lampes (fer, aluminium, cuivre...) sont récupérés et le verre sert à fabriquer des tubes fluorescents, des abrasifs ou des isolants pour le bâtiment. Pour les plastiques, le recyclage est plus difficile et ils sont en grande partie valorisés thermiquement. Quant aux poudres fluorescentes associées notamment au mercure, à défaut d'autre chose, elles sont neutralisées définitivement.
Pour sensibiliser le public, Récylum et son équipe répondront à ses interrogations toute la semaine (présentation des différentes sources lumineuses, gestes d'économie d'énergie, recyclage des lampes...) après avoir mis en place une Lumibox géante. Pour en savoir plus sur le recyclage des lampes, téléchargez le dossier de presse (pdf) ou allez sur le site www.malampe.org.
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dimanche, 16 octobre 2011
Sous les pavés, un gisement... 1ère mine urbaine à La Défense
Ca pourrait être une blague et pourtant... la SEMU (Société d'Exploitation des Mines Urbaines) s'est implantée il y a quelques jours au coeur de la Défense, le quartier d'affaire parisien. Société spécialisée dans l’exploitation des ressources stratégiques urbaines, il semblerait qu'elle ait obtenue les autorisations pour un petit forage au milieu du parvis.
En effet, le site de Defacto – EPGD (Etablissement Public de Gestion du quartier d’affaires de La Défense) précise que le gisement visé devrait s’avérer riche en "nouvelles ressources stratégiques pour l’industrie de haute technologie". Difficile d'imaginer de quoi il s'agit quand on connait la constitution calcaire du bassin parisien... Ceci dit, des compagnies américaines se sont déjà alliées pour exploiter des gisements non conventionnels de pétrole (voir l'article du Figaro). Ce ne serait donc pas une première...
Pour en savoir plus, je vous invite à revenir dès demain sur le blog car une réunion publique d’information doit se tenir lundi 17 octobre à partir de 12h30. Je ne manquerai donc pas de vous tenir au courant!
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mardi, 11 octobre 2011
Les Bishnoïs (2ème partie): lutter contre le plastique
Khamu Ram collectant les plastiques, images extraites du
documentaire "Rajasthan, l'âme d'un prophète" - F. Vogel et B. Ségur
Suite de l'article "Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie"
Comme je vous le décrivais hier, le respect de la nature, qu'il s'agisse de l'arbre ou de l'animal, est au coeur même de la philosophie et du mode de vie de la communauté Bishnoï - un engagement qui a marqué à jamais l'histoire indienne.
C'est en 1730 en effet que le Maharadjah de Jodhpur, qui souhaitait faire construire un nouveau palais, envoya une armée pour abattre les arbres des forêts avoisinantes. Or, celles-ci appartenaient aux Bishnoïs et, suivant leurs 29 préceptes (voir 1ère partie), il était interdit de les couper. L'une des villageoises, Amrita Devi, décida donc de s'enlacer au tronc et fut décapitée. Mais ses filles l'imitèrent, puis son mari et des habitants de villages alentours car ils pensaient que l'armée finirait par abandonner. 363 Bishnoïs périrent ainsi jusqu'à ce que le Maharadjah mit fin au carnage. Pour honorer leur courage, les terres des Bishnoïs devinrent sacrées et désormais, nul étranger à leur religion ne doit enfreindre les 29 règles.
Mais près de 300 ans plus tard, les Bishnoïs peinent à respecter la nature comme ils le voudraient. La menace arrive directement de nos sociétés de consommation (comme d'habitude...) et un mot résume à lui seul le fléau qui les accompagnent: le plastique.
Des morceaux de plastique envahissent les terres des Bishnoïs, s'accrochant aux arbres et jonchant le sol... Un homme, perçu comme exentrique par sa propre communauté, a pourtant décidé de lutter: Khamu Ram Bishnoï. Entre collecte du plastique et éducation de la population, sa détermination voit naître un nombre grandissant de soutiens. C'est ainsi qu'il a été amené à rencontrer la romancière Irène Frain et le photographe Franck Vogel. Tout a commencé par une expo photo dans le métro à Montparnasse (Paris), puis un documentaire (voir la 1ère partie de l'article) et un livre "La forêt des 29". Désormais, Franck prépare un projet de recyclage du plastique, inexistant dans cette région de l'Inde, pour transformer le plastique collecté. Une nouvelle expo photo est prévue à la station Luxembourg (Paris) courant novembre. Je tâche de vous tenir au courant!
Et savez-vous comment ce plastique est récupéré? Grâce à des poubelles en jute, montée sur des cerceaux métalliques (voir photo ci-dessus). Toute ressemblance avec nos poubelles de métro est normal... c'est en venant à Paris lors de l'inauguration de l'expo photo que Khamu Ram les a découvertes, reproduisant ainsi un modèle similaire très simple à mettre en place - en remplaçant le sac plastique par une toile de jute, nettement plus écolo.
Comme quoi, le Nord peut aider le Sud de la manière la plus inattendue possible... il ne reste plus qu'à s'inspirer des préceptes Bishnoïs dans nos modes de vie.
Irène Frain, Khamu Ram Bishnoï et Franck Vogel aux Ateliers de la Terre.
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