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mardi, 31 janvier 2006

Limitez vos déplacements professionnels

Grâce aux nouvelles technologies, se déplacer pour une réunion n’est plus une obligation. Malheureusement, si des grosses sociétés adoptent petit à petit le système de téléconférence dans leurs habitudes, des entreprises moins importantes semblent passer à côté d’une magnifique opportunité d’économiser du temps, de l’argent, tout en réduisant considérablement leur impact environnemental !
 
Pourtant, tout internaute ayant depuis longtemps usé son pantalon (ou sa jupe) sur une chaise à surfer de longues heures sait avec quelle facilité une téléconférence peut être mise en place. Car certes, il existe du matériel et des logiciels high tech, mais avec un ordinateur connecté à l’ADSL, une web cam de très bonne qualité et un micro, vous pouvez aisément lancer une téléconférence. Or, l’investissement que cela représente est ridicule, comparé au coût d’un simple aller-retour de quelques centaines de kilomètres acheté au prix fort à la dernière minute. Pourtant, sur l’ensemble de vos déplacements, je suis persuadée que certaines réunions pourraient tout à fait se faire de façon virtuelle.
 
Enfin, si une véritable rencontre doit se faire, gérez les modes et les lieux de déplacement. Prenez par exemple un prestataire parisien et un client niçois. Paris-Nice en train est véritablement laborieux (comptez 5h environ). Résultat : vous pouvez être sûr que la plupart des déplacements se feront en avion. Imaginez maintenant que la réunion ait lieu à Marseille. Il faut environ 3h en train de Paris et 2h30 en train de Nice. Résultat : 1 aller-retour Paris-Marseille du prestataire + 1 AR Nice-Marseille du client en train produisent largement moins de gaz à effet de serre qu’un AR en avion Paris-Nice. Quant au temps consommé, prendre l’avion oblige à perdre du temps à faire les navettes entre les aéroports et les centres-villes, ce qui n’est pas le cas en prenant le train.
 
Votre bilan carbone est donc nettement plus favorable et rien ne vous empêche de mettre ces bonnes pratiques en avant car elles dénotent indéniablement votre soucis de minimiser vos impacts sur l’environnement.
 
Notez également que des sociétés se sont spécialisées dans le marché des réunions sur le web, peut-être une solution plus facile à mettre en place dans votre entreprise. Je citerai la compagnie WebEx car ils ont fait réaliser leur bilan carbone par l'organisme Future Forests qui organise le replantage des arbres et le suivi de la compensation carbone des entreprises.
 
Bonne réunion !

vendredi, 27 janvier 2006

Espèces envahissantes...

Oooh qu'elle est mignonne la petite tortue qui rentre la tête dans la carapace à l'approche d'un doigt inquisiteur... Mais petite tortue achetée au bambin est devenu grosse, très grosse... et envahissante dans la maison. Alors on l'a relâchée dans la nature. Le problème, c'est que la tortue envahissante à la maison l'est aussi dans la nature.

La commercialisation de la tortue de Floride (c'est à elle que je fais allusion) a été interdite en France depuis 1997, mais il n'est pas exceptionnel de pouvoir encore la trouver chez quelques marchands verreux. Malheureusement, les dégâts ont déjà été faits: colonisant les milieux humides à grande vitesse, elle menace la tortue Cistude, native des contrées françaises. Elle présente également un danger pour les amphibiens.

D'autres espèces ont aussi colonisé des milieux naturels, au détriment des espèces indigènes. Celles-ci s'en retrouvent fragilisées, leur survie étant menacée. Ces "envahisseurs" peuvent avoir été introduits volontairement (telle la tortue de Floride, poissons d'aquarium relachés...) ou accidentellement (eaux de ballast transportant des mollusques, algues accrochées aux coques de bâteaux...).

Une fois que ces espèces colonisatrices se sont installées, il est très difficile de les éradiquer. La meilleure solution consiste donc à ne pas laisser d'espèces exotiques envahir un milieu qui n'est pas le leur, mettant en péril la survie de nombreuses espèces locales.

Dans votre jardin, plantez donc des essences locales et n'achetez pas d'espèces exotiques (reptiles, mammifères, poissons, insectes...). Et surtout, SURTOUT, ne les relâchez jamais dans la nature. En cas de doute, de problème, mieux vaut vous adresser à un aquarium ou une association (WWF, OPIE, LPO...).

Je vous invite à lire la petite brochure faite par Loire Nature sur les plantes et animaux exotiques envahissants. Loire Nature est un programme de restauration de la Loire, dont les objectifs sont de préserver et gérer durablement les écosystèmes.

jeudi, 26 janvier 2006

EPER (Registre Européen des Emissions de Polluants)

L’EPER (European Pollutant Emission Register ou Registre Européen des Emissions de Polluants - à ne surtout pas confondre avec l’EPR, le réacteur nucléaire "du futur") est une base de donnée européenne sur les émissions de polluants des établissements industriels dans l'atmosphère et dans l’eau de tous les Etats membres de l’Union Européenne. Ce registre a démarré en 2001.

Pas moins de 50 polluants sont couverts (CO2, NOx, benzène...). Cela peut paraître faible au regard des dizaines de milliers de substances aux effets peu connus nous entourant, mais c’est déjà pas mal compte tenu du travail à fournir pour constituer ces bases de données.

Cependant, notez que ne sont listés que les établissements industriels des activités ciblées dans la Décision EPER (usines chimiques, extraction de minerai, production d’énergie, incinérateurs, abattoirs…) et dépassant les valeurs seuils indiquées en annexe de la Décision pour les polluants retenus. Les valeurs seuils ont été fixées de manière à couvrir environ 90% des émissions issues des établissements visés.

Cerise sur le gâteau : vous pouvez sélectionner le pays et classez les résultats selon les départements. Vous pourrez ensuite consulter le détail des quantités de polluants émis de chaque établissement industriel auxquels vous êtes exposés dans votre région…

Allez ! Respirez un bon coup et…… cliquez

mercredi, 25 janvier 2006

Industriels: l'environnement, ça rapporte!

Difficile de faire prendre conscience aux industriels de leur responsabilité face au problème du recyclage de leurs déchets ! Hormis l’obligation de se conformer à un cadre légal (notamment pour les déchets dangereux), encore trop rares sont les entreprises françaises investissant délibérément en faveur de l’environnement au-delà des obligations légales.

Ainsi, Lafarge a équipé en 2005 sa nouvelle cimenterie (Tétouan, Maroc) d’un parc éolien pour l’alimenter. Cette production satisfait près de la moitié des besoins en électricité en évitant l’émission de 30.000 tonnes de gaz à effet de serre. L’énergie étant également particulièrement coûteuse, Lafarge fait d’une pierre deux coups, réduisant son impact environnemental tout en limitant ses dépenses, quelques années lui suffisant à rentabiliser son investissement dans l’éolien.

Plus récemment, Saint-Gobain Eurocoustic a décidé d’installer une station de recyclage pour ses propres déchets de laines de roche sur son site de Genouillac (Creuse). Cette installation sera opérationnelle dans les mois qui viennent et pourra traiter et valoriser 2.000 tonnes de déchets directement sur le site. Cela permettra d’utiliser les matériaux produits, au lieu de les envoyer dans des centres de stockage. Quant à l’énergie nécessaire à la transformation des déchets, elle aura le mérite d’être consommée à des fins plus utiles que pour alimenter les camions transportant les déchets jusqu’au centre de stockage.

Certaines mauvaises langues argueront que ces exemples ne sont que des coups de pub d’industriels plus soucieux de redorer leur image de gros pollueurs que de protéger notre environnement… Toujours est-il que nos maisons ne sont pas construites en paille, en bambou ou en feuilles de bananier. Il serait donc très hypocrite de critiquer des fournisseurs de matériaux qui nous apportent notre confort quotidien… Et quelques soient les motivations, elles vont dans le bon sens.

Mieux vaut donc encourager ces exemples de bonnes pratiques encore trop rares, notamment en France. Cette absence est regrettable car, au-delà des avantages évidents pour l’environnement, la plupart des investissements s’avèrent particulièrement rentables en l’espace d’à peine quelques années – ce que les entreprises semblent encore avoir du mal à concevoir. Pourtant, entre acheter un matériel moins gourmand en énergie, développer des partenariats pour revendre ses déchets (évitant ainsi des coûts de recyclage et rallongeant la durée de vie des matériaux), investir dans des infrastructures pour produire son énergie, revoir intégralement ses bâtiments pour réduire drastiquement ses consommations d’énergie et d’eau… Les possibilités foisonnent.

Un des réflexes facile à acquérir est de rentabiliser les déchets produits:

1. Cela prolonge la durée de vie des matériaux plutôt que de les jeter ou de les recycler alors même qu’ils peuvent encore servir
2. Ces déchets devenant une monnaie d’échange, ils peuvent représenter une source de bénéfice non négligeable.

N’hésitez pas à visiter des bourses aux déchets, en échangeant, achetant ou revendant des produits – déchets pour les uns, matières premières pour les autres (le fondement du principe appelé "écologie industrielle")... Voici quelques liens :

Bourse des CCI

Forum Environnement

lundi, 23 janvier 2006

Covoiturage: adresses utiles...

[dernière mise à jour: 2 décembre 2010]
Si vous souhaitez faire du covoiturage, il n'est pas toujours facile de trouver une offre pour la destination recherchée à la date souhaitée. Pour vous aider, voici une liste de liens où, j'espère, vous trouverez votre bonheur. N'hésitez pas à compléter cette liste en utilisant la fonction "commentaires".

FRANCE ENTIERE

FRANCE - REGION
EN BELGIQUE
(voir également les sites français)
 
AU CANADA:
EN SUISSE:
(voir également les sites français)
 
Bonne route! Mais pas d'imprudence. Je vous conseille de voyager avec un conducteur qui a déjà fait l'objet d'une notation positive. Prévenez toujours une personne de votre entourage (l'idéal est d'envoyer un SMS avec la plaque d'immatriculation du véhicule dans lequel vous montez). Protéger l'environnement, c'est bien, mais protégez-vous d'abord!

Je vous invite à lire également l'article "Covoiturage" de ce blog.

jeudi, 19 janvier 2006

Abattage d'éléphants

Hier, le Ministère de l’Environnement sud-africain a lancé une consultation auprès de 10 experts sud-africains et zimbabwéens, spécialistes des éléphants. L’objectif est de débattre sur la levée éventuelle de l’interdiction d’abattre ces mammifères. Il faut savoir que dans ce pays qui a pris en main la gestion des populations depuis plusieurs décennies, les éléphants sont parfois en surnombre dans des réserves trop étroites. Or, au-delà des difficultés inhérentes à la mise en place de zones protégées, il est extrêmement difficile d’agrandir des réserves tout en maintenant un minimum de surveillance des animaux contre le braconnage – un travail d’emblée très laborieux dans les réserves existantes.

Les troupeaux trop nombreux provoquent alors des dégâts en déséquilibrant les écosystèmes qui ne suffisent plus à fournir les quelques 200 kg (minimum) de végétaux et la centaine de litres d’eau nécessaire à chaque animal quotidiennement. Trop d’éléphants dans un territoire restreint finissent par devenir une réelle menace pour le reste de la biodiversité.

Voilà pourquoi la possibilité de lever l’interdiction est débattue. Certes, vu « de chez nous », la possibilité d’abattre des éléphants semblent presque hérétique et provoquera sans nul doute un déluge de protestations internationales… Pourtant, qui sommes nous pour critiquer des sud-africains qui tâchent de gérer 14.000 pachydermes (dont la population augmente de 5 à 7% par an) quand nous-mêmes, français, sommes incapables de vivre avec à peine 50 loups dans nos Alpes ? Qui sommes nous pour dénoncer la cruauté de l’abattage en prônant la contraception ou le transfert (qui se pratique déjà) quand nous autorisons des tueries organisées de loups ? Qui sommes nous pour faire la morale aux japonais et aux norvégiens lorsqu’ils abattent (légalement) des baleines quand nos chasseurs peuvent massacrer (illégalement) la dernière ourse des Pyrénées en toute impunité ?

Alors évidemment, les reproches peuvent fuser. Les politiques laxistes et leur refus de doter l’environnement des moyens de protection nécessaires, les acheteurs de produits issus du braconnage, les citoyens irresponsables…

Pourtant, si nous descendons en masse dans la rue dès lors qu’on touche à nos salaires, nos RTT et nos retraites… nous ne sommes plus qu’une poignée à défendre notre environnement, notre santé et notre cadre de vie… un peu comme ces stagiaires surexploités, ces salariés anonymes de PME en dépôt de bilan, ces employés confrontés au harcèlement moral…ignorés par la plupart.

Mais si nous ne trouvons même pas l’énergie de défendre des citoyens que nous côtoyons, subissant le sort que nous avons vécu ou risquons de vivre un jour, pourquoi diable irions-nous nous battre pour des animaux ?

Moi, j’ai décidé de me battre. Avec mes moyens, comme je peux. Je tends mon petit bout de fil. Avec les vôtres, nous tresserons des ficelles, puis des cordes. Et avec des cordes, on peut relier des ravins.

mercredi, 18 janvier 2006

Engins motorisés et espaces naturels

Quad, motoneige, jetski, moto… que d’engins motorisés envahissant nos loisirs ! Et ne parlons même pas de la mode des 4x4… Or, les espaces naturels et les mers assistent à une augmentation régulière de ces véhicules, une invasion loin d’être exempte d’impact sur la nature :

Les passages de véhicules motorisés détruisent la nature à plusieurs niveaux :

- Flore, jeunes arbres, talus, racines… détruits ou abîmés par les roues, le poids et les dérapages des véhicules
- Dunes ravagées
- Bois mort broyé (servant de gîte aux mousses, lichens, insectes et autres micro-organismes)
- Descellement des pierres, chemins et sentiers abîmés, devenant boueux à la moindre averse ou caillouteux, rendant difficile la circulation (pour la faune et les promeneurs) et favorisant l’érosion
- Poussières recouvrant la végétation et l’asphyxiant
- Elargissement des sentiers en véritable autoroute de forêt
- Lits des ruisseaux et rivières retournés et abîmés
- Et pour les milieux aquatiques, risque de destruction du corail…

De multiples dérangements sont occasionnés :

- Bruit généré dérangeant la faune, facteur non seulement de stress, mais aussi de perturbation des comportements (allez délimiter votre territoire en cuicuitant du haut de votre branche si les pétarades d’un quad vous cloue le bec… ou essayez de nager en ligne droite si vous êtes pris dans des remous d’un jetski… si toutefois l’hélice ne vous a pas raccourci la nageoire).
- Evidemment, il va sans dire que ce tapage casse aussi les oreilles des riverains et des promeneurs
- L’insécurité est également un problème non négligeable, les véhicules surgissant au détour d’un chemin à toute allure manquant régulièrement d’égratigner un cavalier, un vététiste ou un promeneur. Notez que ces engins peuvent facilement faire des pointe à 90 km/h (même si les quad ne doivent pas officiellement dépasser 75km/h, ils sont souvent débridés…)

Enfin, cette liste serait incomplète sans mention de la pollution engendrée par tous ces véhicules. Certes, il n’y a pas encore d’embouteillage en forêt mais les quelques espaces naturels qui nous entourent n’ont nullement besoin d’être envahis par un surcroît de gaz d’échappement.

Si l’on peut faire l’effort de comprendre l’attrait pour certains de se faufiler un peu partout dans la boue, les cailloux et les terrains escarpés…, il n’en demeure pas moins que ces sports engendrent des impacts indéniables dans les milieux naturels. A ce titre, l’usage des engins motorisé est réglementé par la loi du 3 janvier 1991 stipulant « qu’en vue d'assurer la protection des espaces naturels, la circulation des véhicules à moteur est interdite en dehors des voies classées dans le domaine public routier de l'Etat, des départements et des communes, des chemins ruraux et des voies privées ouvertes à la circulation publique des véhicules à moteur ».

Cette loi étant peu appliquée, la ministre de l’environnement, Nelly Olin, a appelé les Préfets et les services de l'État à plus de vigilance au travers d’une circulaire lancée en septembre dernier. Mais le lobby des loisirs motorisés a exigé son retrait en lançant une campagne agressive.

En tête, on retrouve le Codever (une des principales associations de défense des pratiquants de loisirs verts motorisés ou non) prônant « la liberté de circuler sur les chemins pour tous ». Or, cet appel (surtout pour les engins motorisés) s’apparente plus à la liberté de saccager en toute impunité en niant en bloc les impacts engendrés… pourquoi ensuite interdire à un pétrolier de dégazer en pleine mer ou à une usine de rejeter ses déchets où bon lui semble ?

L’utilisation de tels engins en dehors des voies reconnues doit être contenue dans des zones clairement délimitées (circuits permanents) – quitte à recréer quelques espaces pseudo naturels sur des terrains vagues. Il est donc essentiel de faire respecter cette loi. Je vous invite à signer la pétition soutenant l’action du Ministère.

lundi, 16 janvier 2006

Ateliers sans frontières

"Ateliers sans frontières" est une structure récupérant du matériel informatique et des équipements sportifs auprès de clubs, entreprises, collectivités... pour les réparer et les revendre à des ONG, moyennant des sommes très modiques (environ 50 € l'ordinateur). De plus, les réparations sont effectuées par des jeunes et des adultes en insertion.

Le fonctionnement est simple: une trentaine de personnes en insertion (encadrées par une petite équipe de permanents) collecte du matériel (ordinateurs, équipements sportifs) auprès des entreprises, clubs, associations et collectivités - évitant ainsi de jeter du matériel dont la durée de vie peut être prolongée en échange de quelques vérifications et réparations.

Ainsi rendu à nouveau fonctionnel, ce matériel peut ensuite être revendu auprès d'associations humanitaires pour quelques dizaines d'euros. Cela permet aux écoliers de pays émergents de pouvoir profiter de ces équipements remis à neuf, tout en favorisant en France l’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté, le tout au travers d'une démarche de revalorisation du matériel, évitant le gaspillage.

Ateliers Sans Frontières participe également à des missions humanitaires, réalisant des chantiers de construction d’infrastructures et d’échanges avec et pour les jeunes des pays tels que le Kosovo, l’Inde, le Sénégal, le Maroc,...

Lancé en 2000 par Thibault Guilluy, l'Ateliers sans frontières a déjà créé plus de 100 emplois d'insertion et exporté des dizaines de tonnes de matériel vers une douzaine de destination. Déjà une antenne s'est ouverte au Maroc et bientôt une autre s'ouvrira en Algérie.

Pour en savoir plus, allez faire un tour sur leur site

vendredi, 13 janvier 2006

Grippe aviaire – la vérité

"La probabilité de l’apparition d’une pandémie humaine est directement corrélée à la quantité de virus de type H5 (voire H7) circulant chez les oiseaux d’élevage dans le monde…".

Cette constatation émane de l’Organisation Internationale des Epizooties (*) (OIE) à propos de la grippe aviaire. En effet, le nombre d’oiseaux sauvages ayant contracté le virus H5N1 (forme la plus sévère) n’est pas significatif (résistance plus grande, animaux malades fatigués ayant des difficultés pour migrer…).

Cependant, il est facile de se rendre compte de la psychose générée par les oiseaux migrateurs... Juste une question : quand vous souffrez du climat froid et que vous avez l’occasion de rejoindre des contrées plus chaudes, voyagez vous prioritairement d’est en ouest ou du nord au sud ?

Si vous optez pour le sud, sachez que les oiseaux migrateurs font de même, volant d’Europe en Afrique, de Sibérie à l’Inde, la Chine, l’Indonésie ou l’Australie… Par contre, pas de couloir de migration en vue de la Chine à la Turquie, abritant les victimes H5N1 de l’année 2005 (et 2006). A l’inverse, aucune victime n’est à déplorer en Inde ou en Nouvelle-Zélande.

Autrement dit, "affirmer que l’extension de la maladie vers l’ouest est liée aux oiseaux sauvages, c’est mépriser les réalités de migration" (P.Orabi). Car au final, il suffit d’observer l’environnement proche des victimes humaines : l’immense majorité (pour ne pas dire la totalité) vit aux côtés d’oiseaux d’élevage dans des conditions d’hygiène déplorables (certaines victimes parmi les enfants jouaient avec les têtes de volaille…).

Enfin, une dernière source de contamination potentielle est loin d’être à négliger : le trafic d’oiseaux dont l’ampleur est difficile à estimer, alors même que des trafiquants sont susceptibles de transporter des oiseaux malades à deux pas de chez vous! Cessons donc d'en vouloir à la nature et assumons nos actes...

Je vous invite à lire le Post-scriptum ajouté à cet article: "Grippe aviaire et rigueur scientifique".

(*) épidémie qui atteint les animaux
Lire également l’article de P.Orabi "Les oiseaux migrateurs victimes de la psychose", L’Oiseau Mag n°81 (4ème trimestre 2005 - revue de la LPO)

mercredi, 11 janvier 2006

Effet de serre et couche d’ozone (suite)

Suite à l'article d'hier ("Effet de serre et couche d’ozone"), voici un tour d'horizon des principaux gaz responsables de l'effet de serre et de l'amincissement de la couche d'ozone:

Les NOx (prononcez 'nox' comme dans inox): ils regroupent des composés combinant de l'azote (N) et de l'oxygène (O), incluant entre autre le monoxyde et le dioxyde d'azote (NO et NO2). Ils sont émis lors de phénomènes de combustion. Ce sont précurseurs de l'ozone (O3) et contribuent, à ce titre, à l'effet de serre. Ils sont émis par:

- Les transports (50%)
- L'industrie (20%)
- L'agriculture (15%)
- La transformation de l'énergie (10%)

Notez que les pots catalytiques ont permis de réduire les émissions de NOx; malheureusement pendant ce temps, le trafic a considérablement augmenté...

Les COV (Composés organiques volatils): ils sont présents dans les carburants, peintures, colles, solvants, cosmétiques, vernis, encres... soit des produits utilisés aussi bien par des industries que des particuliers (voir article du blog sur "la pollution de l'air intérieur"). Les COV sont émis par combustion ou par évaporation (émanations de peinture par exemple). Ce sont des précurseurs de l'ozone et d'autres gaz à effet de serre et contribuent donc au réchauffement de l'atmosphère.

L'ozone (O3) troposphérique (et non celui de la couche d'ozone) résulte généralement de transformations chimique des NOx et des COV sous l'effet des rayonnements solaires, d'où des concentrations élevées en période estivale. L'ozone, dans la troposphère, agit comme gaz à effet de serre.

Le CO (monoxyde de carbone) résulte de la combustion incomplète de matières organiques (fioul, gaz, bois, charbon...). C'est un précurseur de l'ozone et du CO2, deux gaz à effet de serre. Il émane principalement des transports (70 à 90% du CO2 formé), particulièrement lorque les moteurs tournent au ralenti, c'est-à-dire dans les embouteillages ou dans un garage. Il peut également provenir de chauffages mal réglés.

Le N2O (protoxyde d'azote ou oxyde de diazote) provient essentiellement de l'utilisation d'engrais azotés, de la combustion de matières organiques, mais aussi de la production de nylon (entre autre). L'agriculture contriburait pour 75% des émissions en France. Le N2O est un puissant gaz à effet de serre. Sa durée de vie est d'environ 120 ans.

Le CH4 (méthane) résulte principalement des activités agricoles (57%, provenant de la décomposition de matières organiques, des rizières, des ruminants, du fumier, du lisier...) ainsi que des décharges, des mines de charbon et de gaz naturel. C'est un puissant gaz à effet de serre.

Les CFC (Chlorofluorocarbone ou Fréon) et leurs dérivés (Halons et HCFC entre autre) ont été utilisés jusqu'à récemment dans de nombreuses industries pour servir de liquide de refroidissement (frigos et climatisations), de solvants, de gaz d'aérosols, pour le nettoyage des appareils mécaniques et électroniques, les mousses de plastique, certains pesticides agricoles... Sous l'action des rayons UV, les CFC forment des sous-produits réagissant avec les molécules d'ozone en les détruisant. Ils contribuent donc massivement à la destruction de la couche d'ozone.

Le Bromure de méthyle (CH3Br) est utilisé comme fongicide dans la production fruitière. Il agit sur la couche d'ozone similairement aux CFC mais, si durée de vie est plus courte, il détruit les molécules d’ozone 50 fois plus rapidement que les CFC. Le bromure de méthyle est banni dans les pays industrialisés depuis 2005, mais son utilisation à des fins de quarantaine et de traitement avant expédition est encore autorisée, des solutions de remplacement tardant à être développées.

S'il est difficile de supprimer l'utilisation de ces composés, il n'en demeure pas moins qu'en adaptant certaines habitudes et modes de consommation, nous pouvons significativement diminuer le recours à ces gaz.

Sources: INRA et Fédération ATMO