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lundi, 19 novembre 2007

Nouvel "univers" dédié à l'environnement sur Netvibes

RETROUVEZ TOUTES LES INFOS ENVIRONNEMENT SUR UNE SEULE PAGE!

Plutôt que de surfer sur des dizaines de sites pour me tenir informée, j'utilise le portail personnalisable Netvibes me permettant d'aggréger des flux d'information* de diverses sources sur une seule page. Or, Netvibes a créé en août 2007 la possibilité de construire des "Univers". Concrètement, il s'agit d'une interface totalement personnalisable et accessible publiquement.

Or, quoi de plus naturel que de construire un univers dédié à l'environnement? C'est chose faite... et je suis heureuse de vous annoncer la naissance de l'Univers "News Environnement" depuis quelques minutes. Cliquez sur l'image ou ici:

environnement netvibes

Concrètement, les utilisateurs de Netvibes pourront s'abonner à cet univers (clic en haut à droite de la page); ils pourront alors consulter directement ce dernier de leur interface perso et/ou glisser les modules de l'univers sur leur page. Les autres pourront tout simplement sauvegarder l'univers "News Environnement" en favori et consulter les dernières actualités en matière d'environnement et de développement durable aussi souvent qu'ils le souhaitent.

Vous y trouverez:

  • 2 onglets présentant l'actualité environnementale: sources provenant, entre autres, du Monde, de Médiaterre, Futura Sciences, Actu-Environnement...
  • 1 onglet alimenté par les blogs spécialisés: heu... le blog "Un geste par Jour pour l'Environnement" que vous êtes en train de lire en fait partie, mais il y a également Quotidien Durable, Le grand ménage de Raffa, Natura Vox, Econo-écolo...
  • 1 onglet permettant de suivre le travail des ONG et des associations: WWF, Greenpeance, l'Alliance... ainsi que les liens vers les principales ONG et asso qui n'ont pas de flux RSS pour les retrouver facilement
  • 1 onglet "autres" avec des flux de sources diverses pour un tour d'horizon complet de l'actu environnementale: sources provenant de Novethic, Humaterra, Consoglobe...
  • 1 onglet "Institutions" pour retrouver essentiellement les sites des instances et agences gouvernementales (la plupart n'ont pas de flux RSS): Ademe, IFEN, MEDAD (notre Ministère de l'Ecologie), mais également les institutions internationales (IUCN, PNUE...).
  • 1 onglet "liens" pour vous donner quelques bonnes adresses.

Vos suggestions / critiques / commentaires sont les bienvenus pour me permettre de faire évoluer l'outil.

N'hésitez pas à diffuser l'adresse de l'Univers:
www.netvibes.com/newsenvironnement

* Ces flux sont disponibles sur les sites ressources sous la forme de ce qu'on appelle un "flux RSS" (ou Atom), du nom de la programmation permettant de mettre les articles sous une forme simplifiée: le contenu auquel vous accédez dans l'univers de Netvibes.

lundi, 12 novembre 2007

Pesticides ou l'amour de la nature à la française

Nous avons beau dos d'accuser les agriculteurs de polluer les nappes phréatiques. Certes, l'usage surdosé de produits phytosanitaires est fréquent. Mais ce serait oublier un peu trop vite que les jardiniers amateurs sont à l'origine de 7% du tonnage total annuel, dispersant quelques 8000 tonnes de produits chimiques dans leurs petits coins de "nature".  D'ailleurs, l'usage de pesticides semblent être une tradition française particulièrement bien ancrée: la France, avec 76.100 tonnes de matières actives commercialisées en 2004, est le 3ème consommateur au monde de pesticides et le 1er en Europe (30% des quantités totales utilisées).

Or, ces substances se retrouvent rapidement dans les rivières, les nappes et jusque dans les villes. Elles sont dispersées dans les jardins publics (ex. le site de mesure des Halles au coeur de Paris a relevé 8 herbicides, 4 insecticides et 7 fongicides), mais également transportées par voie des airs -  de récentes études indiquant qu'elles pouvaient parcourir 10 km dans l'atmosphère et retomber en plein milieu urbain! Les conséquences sont dramatiques pour les écosystèmes, notre santé... et notre portefeuille.

En effet, il y a encore quelques mois, la France était menacée de sanctions record par la Commission Européenne (par "record", entendez près de 500 millions d'euros...). Elle vient tout juste d'échapper aux 30 millions d'amende pour pollution aux nitrates des eaux bretonnes. Pourtant, les solutions existent (oserais-je dire, comme d'habitude...).

Ainsi, cela fait 20 ans que le Danemark a engagé une politique de réduction de l'usage des pesticides. Un premier Plan d'Action Pesticide a été lancé dès 1986, après avoir observé un déclin de la biodiversité proportionnel à un accroissement de l'utilisation de produits phytosanitaires. Ces efforts ont payé: la fréquence d'applications a vu son taux passer de 3,1 sur la période 1990-93 à 2,1 entre 2001-2003. Le pays en est à son 3ème Plan d'Action pour la période 2004-2009, avec un objectif d'une fréquence d'application inférieure à 1,7 d'ici à 2009 - soit une réduction de moitié en 20 ans.   

Le Parlement européen vient d'approuver la révision de la Directive sur les pesticides datant de 1991 avec un renforcement des règles européennes en matière d'autorisation et d’usage de ces produits. Mais il y a de fortes chances que les taux soient fixés par les Etats Membres. En France, selon les conclusions du Grenelle de l’environnement, les 30 substances les plus dangereuses devraient être retirée dès 2008, avec une cinquantaine de produits interdits d’ici quatre ans et un objectif de réduction de moitié de la fréquence de traitement des pesticides d’ici 10 ans.

Malheureusement, un "si possible" est venu se coller à cet objectif dans le discours de clôture de Nicolas Sarkozy, demandant au ministre de l’agriculture, Michel Barnier, de proposer "un plan [d'ici un an] pour réduire de 50% l’usage des pesticides, dont la dangerosité est connue, si possible dans les dix ans qui viennent".

Et si nous disions "Si possible, nous payerons nos impôts"?

 

Lire également l'article du blog "Un petit tour dans le jardin"

Sources:
- "Les dispositions réglementaires en vigueur concernant les produits phytosanitaires", site de la DRAF - Pays de Loire
- "La France reste sous la menace de sanctions record par Bruxelles", actu-environnement (28 juin 2007)
- "Danish lessons on pesticides", Euractiv (22 mars 2007)
- "Le Parlement européen et le Grenelle de l’environnement en phase sur la réduction des pesticides", Euractiv (26 octobre 2007)
- "Transportation of pesticides from rural to urban areas" (.pdf), DG Environment (16 mai 2007)
- "La région Ile-de-France est polluée par les pesticides : du coeur de Paris aux zones rurales", Notre-Planète info (12 juillet 2007)

jeudi, 08 novembre 2007

Notre planète, cette oeuvre d'art

Je ne cesse de m'émerveiller devant les splendeurs que nous offre notre planète. C'est aussi une de mes motivations à travailler dans l'environnement: j'ai certes envie de préserver la vie, l'harmonie entre les hommes et la nature (ce qui influe directement sur notre propre bien-être), mais je souhaite également préserver les richesses de la Terre pour que ses oeuvres d'art puissent s'offrir au regard des hommes aussi longtemps que possible. Je crois qu'il n'est pas coeur humain pouvant éternellement résister à la beauté de notre planète. Nous avons tous un tableau gardé secrètement au fond de nous-mêmes.

Si les hermétiques à la préservation de l'environnement pouvaient longuement contempler les paysages grandioses peuplant la Terre, il ne fait aucun doute que beaucoup finiraient par évoluer. L'un des exemples les plus frappants est sans doute Nicolas Hulot qui, certes, est depuis longtemps sensible à l'environnement, mais qui est devenu aujourd'hui un de ses plus fervents défenseurs après avoir pris conscience des menaces pesant sur l'extraordinaire beauté des paysages rencontrés. 

Nous avons tous en tête au moins quelques photos du monde vu du ciel, photographié par Yann Arthus Bertrand. Dans un autre genre, voici quelques images satellites magnifiques de la Terre: earthasart.gsfc.nasa.gov/index.htm

 
A voir absolument, le site du National Geographic et sa section dédiée à la photographie: C'est là que je puise de superbes fonds d'écran (rubriques "wallpapers" et "Photo of the day") à faire pâlir d'envie votre entourage. Accrochez vous, une photo est mise en ligne par jour depuis... 2001 (soit plus de 2000 photos)! Seul bémol, le site vient d'être totalement modernisé et le lien vers les "archives" (qui montraient les photos en vignettes et permettaient un surf bien plus rapide que de passer photo par photo) ne fonctionne pas actuellement.
 
Je vous invite également à faire un tour dans la galerie de photographes du blog (colonne de gauche). Enfin, si vous avez quelques liens vers de magnifiques photos, n'hésitez pas à les partager dans les commentaires!
 
Bons rêves... 
 

lundi, 05 novembre 2007

Téléphones mobiles: les précautions à prendre

De plus en plus de téléphones mobiles circulent, certains allant jusqu'à transporter 2 ou 3 portables en même temps! Or, Les mobiles émettent des ondes radio pouvant potentiellement nuire à votre santé. Dans ce cadre, les fabricants ont l'obligation d'afficher la puissance des ondes radio du téléphone absorbée par le corps humain, autrement appelée le Débit d’Absorption Spécifique (DAS). Exprimé en watts par kilogramme (W/kg), la réglementation française et européenne ont fixé une valeur limite de 2 W/kg (en dessous, la débit est considéré sans danger pour l’homme).

Cependant, le DAS ne suffit pas. Certaines franges de la population sont plus sensibles que d'autres aux rayonnements. Le CRIIREM (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques) a listé 12 conseils à suivre. Je me permets de les retranscrire ici (retrouvez les en document .pdf directement sur leur site):

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1. Pas de téléphone mobile pour les moins de 15 ans. La croissance de leur organisme en développement les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques, ceux des mobiles inclus. Et plus l'exposition est précoce, plus les doses de rayonnement accumulées sont importantes. L'accès à un téléphone mobile doit être exceptionnel, en cas d'urgence par exemple.

2. Il est officiellement recommandé de ne jamais approcher un téléphone mobile en fonctionnement du ventre d’une femme enceinte (l’eau du placenta et les cellules de l'embryon sont très sensibles à l'énergie dégagée par le portable) ou à moins de 20 cm de tout implant métallique, cardiaque ou autre, afin de limiter le risque d’interférence électromagnétique.

3. Choisir et utiliser un téléphone mobile dont la valeur de DAS est la plus basse

4. Ne pas porter son téléphone à hauteur ou contre son coeur, l'aisselle ou la hanche, près des parties génitales. Tenir l'antenne du téléphone le plus éloigné possible de soi. Même lors de l'envoi d'un SMS.

5. Toujours utiliser le kit piéton livré avec votre téléphone afin d’éloigner l'appareil de votre oreille (et de votre cerveau) le temps de la conversation. Préférer toujours l'oreillette « filaire » à tout autre gadget sans fil.

6. Limiter le nombre et la durée de vos appels. Pas plus de 5 ou 6 appels par jour par exemple, ni plus de 2 ou 3 minutes pour chacun. Respecter un temps moyen de 1h30 entre chaque appel.

7. Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximum : dès que votre écran affiche les "4 barrettes" de réseau, pas moins. Pour chaque barre manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter est multiplié par 2.

8. Ne pas téléphoner en vous déplaçant, ni en train, ni en voiture, ni en bus, ni à pied, ni à cheval, ni en vélo, ni en bateau, ni en patinette, ni en roller, etc.

9. Ne pas téléphoner en voiture, même à l'arrêt, ou dans tout autre infrastructure métallique. Un effet dit de "cage de Faraday" emprisonne et répercute les ondes émises par le portable, le rayonnement subi est alors maximum au centre de la "cage". Dans une voiture, cela se situe à la hauteur de votre tête.

10. Eloigner le mobile de vous et le maintenir à la verticale le temps de joindre votre correspondant et tant que la première sonnerie n'a pas retenti. Souvent un bip ou un signal visuel vous indique que vous êtes en connexion avec le numéro appelé.
11. Ne pas oublier : en public, vos voisins subissent le rayonnement émis par votre téléphone. S'éloigner permet d’éviter leur exposition passive.

12. La nuit, ne jamais conserver un téléphone mobile allumé ou en recharge à moins de 50 cm de votre tête. Toujours l'éteindre pour limiter son rayonnement et celui de l'antenne relais avec laquelle il communique (riverains exposés 24h/24). 

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Trouver le DAS de votre téléphone n'est pas toujours facile, certaines sites comme la FNAC ne les indiquent pas en ligne. Voici donc deux sites anglais bien à jour répertoriant les DAS (=SAR en anglais) des téléphones mobiles des principaux constructeurs:

ATTENTION! Les smart phones et autres téléphones 3G ont souvents des DAS élevés... la technologie a un prix sur votre santé. Ainsi, le Blackberry 8800 a un DAS de 1,16 - plutôt élevé dans un contexte où la plupart des téléphones sont en dessous de 0,8 W/kg!

Sachez enfin qu'il est aujourd'hui possible d'embarquer 2 cartes SIM sur un seul portable, évitant la multiplication de téléphones: système à double carte SIM s'insérant sur n'importe quel portable ou téléphone pouvant accueillir 2 cartes SIM standard.


Lire également:

- L'article du blog "Téléphone mobile et santé"

lundi, 29 octobre 2007

La chaise électrique du futur...

Vous êtes-vous déjà assis dans une chaise électrique? Moi non... mais je testerais volontiers le concept i-Real de Toyota, dévoilé au salon automobile de Tokyo qui a lieu en ce moment même. Si son design est... dirons nous... spécial, il n'en demeure pas moins un concept non anodin de ce que pourra être notre mobilité et nos déplacements futurs: des véhicules à l'emprise spatiale réduite, fonctionnant à l'électricité avec une consommation minime tout en garantissant une vitesse suffisante pour couvrir des distances plus grandes (gardons à l'esprit que tout le monde ne peut pas faire du vélo).

Evolution du i-Swing, présenté en 2005, ce concept de mobilité personnelle sous sa plus simple expression est donc une réponse à étudier. Doté de deux roues à l'avant et une à l'arrière, ce fauteuil high tech peut aisément se faufiler. A vitesse plus élevée, la roue arrière s'étend pour accroître sa stabilité et le véhicule peut se pencher. Reste la question de la sécurité: peu d'indications sont fournies, hormis une protection renforcée du conducteur et un dispositif "son et lumière" pour les passants. J'imagine déjà quelques centaines de i-Real place de l'Etoile...

A défaut de pouvoir vous asseoir, vous opterez peut-être pour le MotorBoard 2000 XR de Roth Motors... Sous ce nom barbare se cache une superbe trottinette électrique qui, elle, est une réalité (à $ 800 tout de même...). Ses 7,5 kg vous propulseront à 24 km/h sur 7 à 10 km grâce à sa batterie lithium-ion nouvelle génération (plus légère, meilleure rendement)... et jusqu'à 30 km pour la version haut de gamme. Avec un temps de rechargement de 90 mn, ce micro scooter est un sérieux challenger, que je trouve nettement plus attractif que le Segway (même si je reconnais que je ne les ai jamais essayés... je trouve leurs prix de location scandaleux). A priori, il n'est encore disponible qu'en import, mais je ne demande qu'à l'essayer!!! 



Sources:

- Technologies that help dreams come true, site officiel de Toyota
- Site de Roth Motors [MàJ 15/4/2011: le site n'existe plus, mais il est toujours possible d'acheter le modèle et suivre l'actu sur le wiki mis en place par un fan: http://motorboards.org/]

jeudi, 25 octobre 2007

Cherche chewing-gum à recycler

Qui n'a jamais eu de mésaventure avec un chewing-gum? Collé à votre chaussure ou sous vos fesses après un passage sur les sièges du métro... les chewing-gum sont une véritable nuisance, pas franchement recyclable et générant des coûts de nettoyage parfaitement inutiles.  Une étude réalisée dans les années 1990 par le gouvernement anglais indiquait déjà qu’il dépensait plus de 220 millions d’euros par an pour le nettoyage du chewing-gum. Ce chiffre a très certainement augmenté depuis.

Pour permettre de prolonger la vie des boules de gomme, une designer anglaise, Anna Bullus, vient de lancer un nouveau concept: la boule récupératrice de chewing-gum.

Il s'agit d'une petite poubelle ronde faite en "Gumnetic", un nouveau matériau biodégradable* développé à partir de vieux chewing-gum mélangés à de la résine 'bio'. Les passants peuvent ainsi jeter leurs gommes dans ces boules accrochée aux poteaux. Ces dernières sont ensuite recyclées pour fabriquer de nouvelles poubelles (à force, espérons que cela permette d'élaborer d'autres produits...).

Anna Bullus a également créé un "Gumnetic Chewy Pad", sorte de coussin à mémoire de forme, une façon bien plus agréable de coller ses fesses!

 

Sachez enfin qu'un nouveau chewing-gum vient d'être développé par la société Revolymer: il ne colle pas et doit se désintégrer dans l’eau après plusieurs mois. Reste à savoir quelles substances se retrouvent dans l'eau et leurs effets sur le milieu naturel... Vous reprendrez bien quelques moules goût malabar fraise?

* Je n'ai pas d'information me permettant de vérifier les réelles qualités biodégradables du produit 

Sources:
- "Un nouveau chewing-gum qui ne colle pas", Reflexiences (14 sept. 2007)
- Site officiel d'Anna Bullus: www.annabullusdesign.com site MàJ le 15/4/2011: http://gumdropbin.com

lundi, 22 octobre 2007

La France manque de sable!

Après l'air et l'eau, quelle source terrestre consommons nous le plus? Les granulats... et oui, en quoi sont faits nos bâtiments et nos routes? C'est en effet la 3ème source la plus consommée, avec une moyenne française atteignant 6,2 tonnes de granulats par habitant et par an. Une carrière n'est pas forcément ce qu'il y a de plus beau (quoique... bien réaménagées, elles servent de terre d'asile pour beaucoup d'espèces),  mais il faut bien aller chercher du sable.

Or, justement, le sable n'est pas intarissable. La demande en béton est croissante et dans certaines régions, les carrières commencent à s'épuiser. C'est notamment le cas de la Bretagne où une hausse des constructions entraîne une demande près de deux fois supérieure à la moyenne nationale (soit 10 tonnes par habitant et par an)!

Mais que fait-on quand le sable vient à manquer? Les producteurs de granulats vont tout simplement le chercher ailleurs. Sauf qu'importer du sable coûte excessivement cher: le prix double tous les 30 km. Ils se tournent donc vers la mer et les grands estuaires (Seine, Loire, Gironde) où la faible profondeur de l'eau rend l'extraction particulièrement aisée. Or, ôter du sable marin n'est pas sans risque pour les écosystèmes (destruction des habitats, opacité de l'eau néfaste pour certaines espèces...).

Ainsi, Lafarge a démarré une prospection sur une zone de 16 km² et de 30 m de profondeur au sud de Lorient, dans le but d'extraire quelques 600.000 tonnes de sable d'ici à 2011 (et 18 Mt sur 30 ans). Toutefois, ce projet n'est pas du goût de tout le monde et un collectif s'est monté, "Le Peuple des Dunes", soutenu par des maires, qui réunissait tout de même plus de 10.000 manifestants au printemps dernier sur la plage d'Erdeven. Je vous invite à voir l''émission de France 3 "On peut toujours s'entendre" récemment diffusée et portant sur ce sujet (13/10/2007):

 


envoyé par Biodiversite

Malheureusement, si la France a tant besoin de sable, c'est en partie parce que le recyclage du béton, pourtant possible, est très faible: à peine 10% du matériau utilisé, tandis que le secteur du bâtiment et des travaux publics produit 343 millions de tonnes de déchets (5,5 tonnes par habitant). Rien qu'en 2004, le Royaume-Uni et l’Allemagne produisaient environ 6 fois plus de granulats de recyclage que la France. Les perspectives de développement sont donc bien réelles... et éviteraient de devoir s'attaquer au littoral.

Sources:
- "Les marchands de sable prennent la mer", Raphaël Baldos, Environnement Magazine (n°1659 - août 2007)
- "Le recyclage des déchets du bâtiment et des travaux publics peut progresser", 4 pages de l'IFEN (n° 116 - Fév. 2007)